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sur 432 notes
Marion Fayolle m'a plongée dans l'intimité d'une famille de fermiers, où les générations se succèdent et se ressemblent. A travers des descriptions minutieuses et des dialogues percutants, l'autrice dépeint la vie quotidienne de ces hommes et femmes qui vivent au rythme des saisons et des bêtes.

Les personnages du roman sont complexes et tourmentés. Ils portent en eux le poids des aïeuls et des secrets de famille. Les relations entre les membres de cette famille sont tendues, empreintes de non-dits et de rancoeurs, mais aussi de tendresse et de solidarité. Marion Fayolle parvient à sublimer ces relations complexes pour en faire des tableaux touchants et bouleversants.

L'écriture est poétique tout en étant brutale, elle révèle la beauté et la violence de la vie à la campagne. Les descriptions des paysages, des animaux et des gestes quotidiens sont d'une grande précision, nous plongeant au coeur de cette ferme qui semble être un personnage à part entière.

"Du même bois", c'est un roman profond et émouvant, à la fois sombre et lumineux. Marion Fayolle est parvenue à saisir l'essence même de la vie à la campagne, avec ses joies et ses peines, ses espoirs et ses désillusions. Une très belle lecture, à lire absolument pour voyager dans un univers singulier et poétique, où chaque mot est comme sculpté dans le bois ancestral de la famille.
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La ferme, l'élevage, la famille, le temps qui passe, le perpétuel recommencement jusqu'à ce qu'enfin ou malheureusement la fin arrive.
Du même bois c'est l'histoire d'une famille d'éleveurs, aucun nom, la gamine, le père, les mères, l'orphelin c'est vous, c'est eux qui perpétuent depuis des générations le même schéma de vie avec ses variations, le progrès, l'envie d'être quelqu'un d'autre.
Un beau roman plein de nostalgie.
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Dans la ferme, les gens n'ont pas de nom. On les connaît par leur statut, leur position dans l'arbre généalogique : la mère, le père, l'oncle, les gosses, la mémé, les grands parents.

Quand les anciens vieillissent ils vont vivre dans l'autre aile de la maison, celle où la mémé vivait. 

Quand la fille a un gosse à son tour, elle devient la mère, sa mère à elle le restant jusqu'au décès de la grand mère, qui lui cèdera alors le nom de mémé ... 

Les vaches ont des noms, ont presque plus de valeur que les humains. L'étable jouxte la chambre des parents, mais les nuits de vêlage, quand ça ne se passe pas bien, tous entendent les cris de la bête, voire vont donner un coup de main.

Et d'ailleurs, ça lui a fichu un coup à la fille de voir une vache refuser de s'occuper de son veau. Quand elle a été enceinte, elle a eu peur d'être pareil. Surtout que la gosse criait tout le temps .. 

Dans cette ferme où plusieurs générations s'entassent, le destin est de reprendre la ferme, les bêtes dont il faut s'occuper tous les jours, sans weekends, sans vacances, sans autre horizon que les collines alentour.

Jusqu'à ce qu'un des enfants refuse de la reprendre et qu'il faut dire adieu aux vaches, adieu, à la vie qui se déroulait immuable pour tous les habitants ... 

Un roman minimaliste, mais si juste.

Roman des campagnes à l'ancienne, d'une vie difficilement acceptable aujourd'hui.

Un premier roman très fort. 

Une autrice que je découvre   
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Il y a plusieurs semaines j'avais vu ( sur Babelio bien sûr) une critique sur ce livre et ce que j'y avais lu m'avait fait immédiatement inscrire ce titre sur ma liste et voilà que cet après-midi, je tombe par hasard sur YouTube sur une lecture scénarisée de ce texte par l'autrice associée à un musicien .
C'était un spectacle à la maison de la poésie et c'est le bon endroit car ce récit est tellement poétique !

Je vient de passer 1h15 dans cette ferme, avec ces générations successives, ces vies de travail accordées à la nature, cette organisation du temps, des tâches et des places qui paraît immuable. " On naît dans le lit de gauche et on meurt dans le lit de droite".
Et cette immobilité est sans doute "enfermante" mais aussi contenante.
...Et puis la vie change au fil des générations et finalement personne ne reprend la ferme. "Heureusement que le pépé n'est plus là pour voir ça "

Même si mes racines ne sont pas ariegeoises mais limousines, j'ai complètement retrouvé cet univers de travail, de la nature à la fois rude et protectrice, de l'amour des animaux, de l'entraide entre générations, entre voisins... Non, tout n'était pas mieux avant mais ces valeurs transmises constituaient une colonne vertébrale.
Et puis, même si ça pouvait être douloureux pour les anciens de voir les plus jeunes changer radicalement d'univers, ils nous renvoyaient plutôt de l'admiration que des reproches pour peu que l'on ne les prenne pas de haut et qu'on leur montre que malgré tout on restait dans la continuité, c'est-à-dire qu'on ajoutait d'autres connaissances, codes sociaux, etc mais sans s'amputer de ces racines pleines de savoirs sur la Vie et la Mort ( c'est très important ce rapport naturel à la mort ). En d'autres termes qu'on restait "du même bois "

L'auteur, la gamine, rend un bel hommage à sa famille, assure la pérennité du souvenir des personnes et de ce mode de vie qu'elle ne magnifie pas mais auquel elle montre beaucoup de respect .
Et le petitou peut lui dire " maman, quand tu seras morte, ce qui sera bien c'est que je pourrai lire tes livres pour penser à toi "

Enfin, quelques mots sur l'écriture : fluide simple, très évocatrice et éminemment poétique.

Bref, j'ai été séduite tant par le fond que par la forme.

Je vous souhaite un beau moment de lecture...
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Il y a le pépé,  la mémé,  la fille, les petits et les autres. Tous vivent à la ferme, deux maisons séparées par l'étable. 
La vie à la ferme est décrite par petites touches, des phrases courtes pour marquer le lien qui les unit tous. Une écriture intime et particulière.
Marion Fayolle raconte les prés,  les bêtes,  et les corvées, mais il y a  aussi les fêlures, écrites en filigrane.
J'ai aimé ce livre car Marion Fayolle  raconte la vie avec une écriture sans artifices, totalement réaliste. 
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J'ai découvert lauteure avec un album "les petits". En trois pages de cet album qui ne comporte aucun texte, j'étais en larmes car elle a su toucher ce qu'il y a de plus beau et de plus dur dans la parentalite.

Quand j'ai su qu'elle sortait un roman pour cette rentrée littéraire de janvier, je savais que j'allais le lire et l'aimer avant même d'avoir ouvert ce livre. Et elle ne m'a pas déçue.

C'est encore cette ambivalence qu'elle sait montrer qui m'a percuté. le bonheur d'une famille qui parfois fait mal.

Elle s'éloigne du domaine de l'enfance mais reste dans la sphère familiale dans ce roman et j'ai l'impression qu'elle m'a fait grandir avec ce roman. Elle nous aide à prendre du recul sur la famille.

C'est vraiment une plume très poétique et en même temps assez tranchante parfois.

J'adore Marion Fayolle.
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📚 La ferme. Travailler. S'occuper des bêtes. Regarder les enfants grandir. Vieillir.

💖 Une histoire de générations, de vies paysannes. Un texte composé de petits riens. Les repas, les naissances, les champs, les bêtes. Les personnages existent par leur statut : la gamine, la mère, la mémé, le pépé, l'orphelin, le beau-frère...

💖 Pour un premier roman, c'est un coup de maître. Il se dégage une telle poésie de ces phrases, une musique de l'ensemble : une musique délicate, harmonieuse. Par petites touches, l'autrice peint un tableau paysan d'une belle humanité. J'ai pris mon temps, lu et relu certains paragraphes, chapitres.

💖 Bilan ? Une sensibilité, une poésie rares. À lire. À relire. Vraiment. Il vous donnera de belles émotions.
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Voici un livre vite lu et vite oublié. Est-ce une très critique très grave ? Non pas tant que ça, car le temps que l'on passe avec Marion Fayolle est agréable. Elle raconte bien d'où sa narratrice est originaire. D'une ferme en montagne, où des générations de paysans se sont succédées en soignant avec amour leur bêtes.

On sent aussi que l'autrice veut raconter cela sans s'impliquer, l'enfant s'appelle « la gamine » et c'est un personnage comme « la ferme » , « la mémé » , « les buissons », « les bêtes » …

On feuillette un livre d'images avec des personnages qui passent dans un beau décor.

Difficile d'en dire plus, sauf que ce monde n'existe plus et qu'il valait bien sans doute ce témoignage.
Lien : https://luocine.fr/?p=17941
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Ce n'était certainement pas le bon moment pour moi d'entamer cette lecture, j'ai eu du mal à prendre ma place de lectrice, je me sentais perdue, je ne savais pas de qui la romancière parlait, père, mère, grand-père etc etc …
Et puis finalement, petit à petit, j'ai aimé cette voix différente qui me raconte la vie. J'aurai cependant préféré mieux connaitre les personnages, mais c'est certainement un parti-pris de la romancière. Il ne faut pas lire ce roman comme un récit classique. C'est plutôt une suite de tranche de vie qui se déroulent dans cette ferme dans un autre temps.
L'écriture est agréable, il y a de jolies métaphores. J'ai repris une seconde fois ma lecture sans chercher à savoir, mais en me laissant porter.
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Qu'on me pardonne le rapprochement dû à la chronologie de mes lectures mais quel plaisir de lire "Du même bois" après m'être farci l'insipide "Danseuse" du tout aussi fade Modiano !
Dans la veine des romans de Marie-Hélène Lafon selon mon ressenti, Marion Fayolle nous livre une émouvante galerie de portraits sur plusieurs générations de ces gens de la terre faits "du même bois".
Près de l'endroit où la Loire prend sa source, une ferme dont le bâtiment principal est coupé en son milieu par une étable avec de chaque côté les lieux de vie, les jeunes d'un côté, les vieux de l'autre. Jamais nommés autrement que par leur place dans la famille, il y a le pépé, la mémé, le beau-frère, le petitou, son papi qu'il n'a pas connu, la mère et surtout la gamine, personnage central du roman qui s'affranchit de bien des règles tacites que s'étaient imposées ses ascendants. "Elle en a des idées." dit d'elle la mémé quand elle la voit faire des plans dans des carnets.
Les animaux sont omniprésents, à l'exemple de la faisane dont s'est entiché le grand-oncle handicapé mental ou du chien qui pleure à l'enterrement du pépé, lui qui répétait souvent que "le jour où il n'y aura plus de bêtes, ce ne sera plus vivable.".
A l'image des titres de chapitres, le texte est sobre, ce qui ne l'empêche pas d'être touchant ; ainsi, lorsqu' on évoque l'orphelin qu'elle considère comme son fils, "La mémé essaie de faire tenir dans un repas tous les menus qu'elle n'a pas pu lui faire pendant toutes ces semaines, ces mois où il était loin."
Un roman qui sonnera on ne peut plus juste aux yeux de ceux qui ont connu de plus ou moins loin un monde rural loin des riches céréaliers de la Beauce.
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