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Mike Allred (Illustrateur)Darwyn Cooke (Illustrateur)Duncan Fegredo (Illustrateur)
EAN : 9780785110880
220 pages
MARVEL - US (01/11/2002)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Milligan and Allred turn the idea of conventional, "mainstream" comics on its ear as they explore the ideas of race, sexuality, class, and our fame-obsessed culture!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à X-Force - Volume 1: New Beginnings (épisodes 116 à 120) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 121 à 129, initialement parus en 2002, écrits par Peter Milligan. Mike Allred a dessiné et encré les épisodes 121 à 123, 125 à 128, avec une mise en couleurs de Laura Allred. L'épisode 124 a été dessiné et encré par Darwyn Cooke. L'épisode 129 a été dessiné et encré par Duncan Fefredo. L'épisode 123 faisait partie de l'opération Nuff Said, tous les épisodes publiés par Marvel ce mois-là étant dépourvus de texte, que ce soit des dialogues ou des récitatifs. Ce sont les derniers épisodes de la série X-Force, l'équipe changeant de nom pour s'appeler X-Statix. Ces épisodes ont été réédités dans X-Statix: The Complete Collection Vol. 1 qui contient les épisodes 116 à 129 de la série X-Force, 1 à 5 de la série X-Statix, et l'épisode 9 de la série Brotherhood.

X-Force a résolu ses problèmes avec Coach, leur manager : la vie de l'équipe continue. Il est temps d'entamer le processus de recrutement de nouveaux membres. Tike Alicar (Anarchist), Guy Smith (Orphan) et Edie Sawyer (U-Go Girl) regardent la vidéo de Spike (Darian Elliott), un mutant afro-américain capable de projeter des aiguilles aiguisées avec son corps. Tike Alicar se plaint de la qualité du popcorn, Edie Sawyer trouve Spike cool, Guy Smith a l'impression de ressentir comme une pointe de jalousie de la part de Tike vis-à-vis de Spike. Edie déclare qu'elle doit s'en aller parce qu'elle a rendez-vous pour un entretien, une proposition pour animer son propre talk-show. Sur un yacht de plaisance de luxe, Spike Freeman, le nouveau manager de X-Force, discute avec Billy Bob Reilly (Phat) et Myles Alfred (Vivisector) qu'il a l'impression qu'ils vivent dans l'ombre de Guy, Edie et Tike. Il leur suggère de montrer qu'ils ne sont pas satisfaits de cette situation, que cela ne peut qu'apporter du conflit dans l'équipe, ce qui est toujours bon pour l'audience. Guy et Tike sont en train de se détendre dans la piscine de l'établissement de luxe qui leur sert de quartier général, avec de belles jeunes femmes évoluant dans l'eau. L'une d'elles se met à crier, et Tike récupère un poisson dans l'eau de la piscine, pendant que Guy constate l'apparition d'un graffiti au-dessus de la porte : Lacuna.

Guy Smith et Tike Alicar retrouvent le même graffiti dans la bibliothèque. Billy Bob Reilly et Myles Alfred sont également présents, et le premier s'en prend physiquement à Tike Allicar, sans raison apparente. Puis Guy Smith et Edie Sawyer discutent d'un épisode pilote qu'elle vient de tourner pour une série et que Guy trouve particulièrement de mauvais goût. Elle les téléporte dans leur appartement en duplex, la télévision diffusant un spot de publicité pour un parfum présenté par Edie. Sans qu'ils s'en rendent compte, une jeune femme est en train de peindre un graffiti sur le mur auquel ils tournent le dos : Lacuna. Plus tard, Woodstock, la même jeune femme, dîne avec ses parents et leur dit qu'elle va offrir son assiette à un sans-abri. le lendemain, les 5 membres de X-Force (Oprhan, U-Go Girl, Anarchist, Phat, Vivisector) donnent une conférence de presse pour indiquer qu'ils n'ont pas encore choisi qui seront les deux prochains membres. Les journalistes proposent deux noms : Venus Dee Milo, Dead Girl. La conférence est interrompue par l'arrivée de Spike qui traite Anarchist de Capitaine Noix de Coco : noir à l'extérieur (la couleur de peau), blanc à l'intérieur (l'absence de prise de position pour ses frères de couleur).

Le premier tome avait clairement établi que Peter Milligan n'était pas là pour raconter les aventures des X-Men, et que Mike Allred n'allait pas à se conformer à l'esthétisme en vigueur dans les comics de superhéros. Ce deuxième tome n'amorce en rien un virage vers un retour à l'ordinaire des comics de superhéros. Épisode 121 : pas un seul criminel en vue, les facéties de Lacuna ne s'apparentant pas à des crimes. Épisode 122 : pas un seul supercriminel en vue, mais la vie de l'équipe entre chicaneries internes et annonce à la presse. Épisode 123 : euh ? Enfin... oui, il y a un ou des antagonistes, mais… euh…Épisode 124 : X-Force revient d'une mission dont n'est représenté que le retour, pendant 3 pages, sans aucune idée de ce que pouvait être cette mission. Épisode 125 : incroyable mais vrai, une sorte d'ennemi (enfin peut-être) le temps de 2 pages dans un cimetière, et l'annonce d'une mission qui semble assez authentique et qui va se dérouler sur les 3 épisodes suivants. Épisode 129 : retour à la normale, par l'ombre d'un supercriminel en vue. La dynamique principale du récit reste donc dans le domaine de la société du spectacle, à la fois la façon de créer un spectacle artificiel continu autour de l'équipe, à la fois la gestion de carrière des membres de l'équipe. La question de qui doit être le chef de l'équipe continue de se jouer sur des sondages opérés avec des panels représentatifs pour déterminer qui sera susceptible de susciter pus d'audience, sans aucune considération pour ses capacités stratégiques, ou d'encadrement. Il en va de même pour le projet de changement de nom de l'équipe. Spike Freeman, le manager de l'équipe, veille à entretenir une forme d'animosité entre les membres de l'équipe, afin d'assurer un minimum de psychodrame pour les spectateurs. Edie Sawyer continue de s'absenter de réunion pour aller passer des entretiens et négocier des contrats. Myles Alfred et Billy Bob Reilly décident de se mettre en avant, en s'affirmant contre les autres membres du groupe, puis en feignant une relation homosexuelle. Tout est bon pour les scores d'audimat, au diable les questions d'authenticité, d'honnêteté, de morale, de valeurs ! Tout ça est dépassé.

Le lecteur retrouve les dessins un peu surannés, rétro et très pop de Mike Allred et il se rend compte qu'il est incapable d'imaginer la série dessinée par quelqu'un d'autre. En réalité, il n'a même pas à le faire puisque deux autres artistes aident Mike Allred à tenir la cadence mensuelle de parution. Les dessins de Darwyn Cooke rendent les personnages plus jeunes, avec plus d'entrain : c'est à la fois des images plus intemporelles mais aussi la sensation que ces jeunes gens peuvent vivre de vrais moments de bonheur, sans arrière-pensée. Les dessins d'Allred donnent l'impression que les moments de plaisir s'accompagnent toujours de la conscience que ce n'est que passager, qu'il faut toujours rester vigilant parce que la réalité reprend toujours ce qu'elle a donné, et souvent avec des intérêts. Au contraire, les pages de Duncan Fegredo tirent le récit vers une réalité plus sombre, avec des contours moins lisses, moins agréables à l'oeil, perdant ainsi tout l'allant de personnages, le plaisir procuré par une vie de célébrité adulée et grassement payée. Avec ces deux points de comparaison, le lecteur est plus à même d'apprécier ce qu'apporte la narration visuelle de Mike Allred : le côté naïf de ces gugusses en costume moulant coloré, l'utilisation premier degré de leur superpouvoir, leurs réactions égocentriques, mais aussi les émotions peu maîtrisées, le naturel avec lequel ils réagissent sur le plan affectif, dans des décors avec une touche surannée, et un degré de détails suffisants pour qu'ils ne soient jamais génériques.

… Et puis il y le cas très particulier de l'épisode 123, celui dépourvu de tout dialogue, et de tout récitatif. Au fil des pages, le lecteur se délecte de la fluidité de la narration, de l'inventivité surréaliste, du grotesque imaginatif. Il découvre enfin ce que fait Doop dans l'équipe, cette espèce de ballon en forme de patate avec des mains, deux yeux et une bouche, mais qui ne parle pas. À nouveau, c'est ce délicat équilibre entre naïveté visuelle et niveau de détails qui donne toute sa saveur à cette aventure à la fois macabre et épatante. D'épisode en épisode, le lecteur constate également qu'il s'attache à ces jeunes gens, malgré leurs défauts. Contre vents et marées, Guy Smith essaye de conserver un minimum de professionnalisme en tant que responsable de l'équipe, tout en vivant avec les contraintes de sa mutation. Billy Bob Reilly et Myles Alfred sont touchants dans leur façon d'essayer de se mettre en avant, tout en n'étant pas plus impliqués que ça dans cette démarche. Darian Elliott fait sens dans ses revendications pour la reconnaissance des afro-américains, et la conscience qu'il a d'appartenir à ce groupe social. Pour autant, le lecteur ne jette pas la pierre à Tike Alicar, intégré dans le système et souhaitant juste sa part du gâteau. Lacuna est tout aussi proche du lecteur : elle essaye de trouver sa place, malgré des parents qu'elle juge trop compréhensifs car elle ne peut pas se construire contre eux, contre leurs valeurs, contre leur gentillesse. le lecteur éprouve d'autant plus d'empathie pour chaque membre de X-Force que ceux-ci ont conscience de la futilité de leur comportement. Ils savent que cela ne fera aucune différence à l'échelle de l'humanité, que leurs fans ne les apprécient que pour l'image qu'ils projettent, que chacune de leurs actions, de leurs paroles, de leurs émotions sont récupérées pour alimenter la machine du divertissement qui se nourrit d'eux, et qui les éjectera dès l'audience ne grimpera plus assez vite. le lecteur constate cette conscience qu'ils en ont quand Tyke Alicar s'oppose fermement à l'intégration de Spike dans l'équipe. Il sait que s'il y a deux afro-américains dans la même équipe, l'un d'eux mourra très prochainement, c'est à la fois statistique et une règle immuable dans les narrations de séries ou de films.

À la fin de ce deuxième tome, le lecteur est sous le charme de cette série qui décortique les ficelles du monde du spectacle, qui rend apparent l'affreux cynisme mercantile. Il s'est pris d'attachement pour les membres de X-Force et compatit à leur comportement, appréciant la narration visuelle enjouée de Mike Allred, tout en étant teinté d'une forme de mélancolie, une forme de bonheur portant en elle la conscience de son imperfection et de son impermanence. Dans le même temps, le lecteur ressent le fait que Milligan a habillé une comédie dramatique avec les habits d'une histoire de superhéros dans laquelle il ne croit pas un seul instant. du coup, par moments, le lecteur sort de l'histoire, ayant l'impression de lire une tribune dénonçant le monde du spectacle, se moquant un peu des gogos qui peuvent y croire, ne serait-ce qu'un peu.
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Dans cet épisode 0, Aurélien et Emile présentent le podcast et dévoilent leurs titres préférés de 2023 avec d'un côté les rééditions, de l'autre les nouveautés. NB : Suite à un léger problème technique, le son d'Emile n'est pas aussi bon que prévu mais tout devrait être résolu pour les prochains enregistrements :)
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Top rééditions Emile :
Miracleman (Marvel Omnibus) du Scénariste Originel, Garry Leach et Alan Davis Génération X : L'intégrale 1994-1995 (Marvel Classic) de Scott Lobdell et Chris Bachalo X-Statix (Marvel Omnibus) de Peter Milligan et Mike Allred
Top nouveautés Aurélien :
Punisher (100% Marvel) de Jason Aaron, Jesus Saiz & Paul Azaceta Les Eternels + A.X.E Judgement Day (100% Marvel) de Kieron Gillen et... beaucoup de monde ! Made in Korea (Panini Graphic)
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Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique. Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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