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Citations sur Le Pays aux longs nuages (71)

C’est ça, la beauté. Une sorte d’invasion qui vous repousse autant qu’elle vous attire.
(page 134)
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Quand nous mettons un enfant au monde, nous ne sommes préparées à rien.
(page 59)
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Je sentais que cette crasse pelucheuse était montée à l’assaut de mon corps, l’avait recouvert et terni, et que plus personne ne voyait qui se cachait derrière. Fabrizio et d’autres s’étaient chargés de me le faire comprendre : j’étais un thon, une grande gueule, une mal baisée pour faire court et brutal, deux adjectifs qui caractérisaient assez bien les hommes du genre de Fabrizio.
(page 22)
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Un peu de jour filtrait encore par les trous de la bâche, je voyais les têtes en face de moi, osciller en cadence, oui, signifiait-elles, oui, je suis d’accord. Faites de moi ce que vous voulez, vous aurez tout, mon argent, mes prières, ma reconnaissance. Je ne sentirai rien, ni la soif, ni la faim, ni la saleté lentement cristallisée sur ma peau, accumulée entre mes orteils et sous mes ongles. Je ne crierai pas. Mon corps évidé ne demandera plus à se soulager. Mes yeux se fixeront sur le néant, ouverts et aveugles.
J’oublierai.
(page 11)
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Mais c'était une idée d'enfant, une idée d'avant, quand le fil des légendes brillait encore dans la trame de nos vies.
Qui s'était déchirée. Et qui ne pourrait jamais être réparée.
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Les hommes, eux, se taisaient. Quand je les regardais, immobiles en plein vent ou adossés à un mur, les mains enfoncées dans les poches de leurs parkas, je ne voyais pas des êtres vivants, mais des statues en train de se désagréger dans la poussière. Jour après jour, ils se pétrifiaient, à la merci de la pluie et des bourrasques de tout ce qui griffe, lamine, use, déchire, consume, éparpille et finalement détruit.
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Dura lex, sed lex : si les pages roses du Larousse n'avaient pas existé, je n'aurais jamais pu aligner trois mots de latin, mais elles m'ont offert pour à peu près chaque circonstance de la vie une sentence ciselée, mystérieuse, des mots dont l'enchaînement m'est resté obscur alors même que leur sens était aussi évident, aussi puissant que la décharge sucrée d'une première bouchée de chocolat.
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(Nebbe racontant un souvenir )

- Mes parents n'étaient pas juifs, mais leurs voisins, si. C'est dans leur cuisine que j'ai appris tout ce que je sais.Et pas seulement des recettes....
Ils s'aimaient, ces deux-là, même s' ils se disputaient souvent.Quand on franchissait leur porte, cet amour vous enveloppait. Je ne connaissais pas ça, tu comprends : mon père et ma mère ne se parlaient pas.(...) A moi non plus, ils ne parlaient pas.Dans la cuisine d'Esther, j'ai compris que les mots aussi pouvaient être doux, sucrés, acides, piquants, brûlants. Et qu'un plat ou un gâteau était souvent une déclaration d'amour.
( p.160 )
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Mais ce soir, je suis ici, avec elles. Dans cette cuisine. Dans ce village. Dans ce pays où les nuages ressemblent à de lents vaisseaux, peu pressés d'arriver au port.
Je leur souris.
- Buvons au présent. À cet instant.
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Un olivier, ça résiste à tout, même aux grandes tempêtes. Quand tu caresses leur écorce, tu peux lire leur histoire et celle des femmes et des hommes qui ont pris soin d'eux.
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