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4,12

sur 4417 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En 1874, le chef des Cheyennes, Little Wolf, rencontre le président Grant à Washington. Pour promouvoir l'entente entre son peuple et les blancs, Little Wolf propose un échange étonnant : mille femmes blanches contre mille chevaux. Stupeur dans l'assemblée et vent de panique dans la population : les indiens sont des sauvages qui vont kidnapper les femmes. Pourtant, dans l'ombre, l'idée fait son chemin et le président Grant décide d'accepter. Après un appel à candidature féminine en toute discrétion, les dirigeants choisissent d'envoyer des criminelles et des femmes enfermées en hôpital psychiatrique chez les Cheyennes.
On suit alors la vie de May Dodd grâce à son journal intime. On apprend comment elle s'est retrouvée enfermée dans un asile et pourquoi elle a été amenée à partir se marier avec un Cheyenne. Les journaux témoignent de sa rencontre avec les « Sauvages » et de l'adaptation à ce mode de vie.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser lors de la lecture, ce livre est fictionnel : on sait en effet que Little Wolf a été reçu par le président des Etats-Unis mais il n'existe aucun compte-rendu de cette rencontre et aucune trace de cet échange femmes contre chevaux.

A travers ce livre, on découvre le mode de vie des Cheyennes, un mode de vie en harmonie avec la nature, avec les saisons et avec les animaux.
Les portraits de ces femmes sont réussis. Leur évolution est très intéressante : de la réticence à l'adaptation en passant par l'étonnement. Ces femmes s'adaptent et se recentrent sur leurs vrais besoins et sur l'appréciation des choses simples, tout en étant solidaires entre elles.

Ce livre emmène le lecteur dans les confins des plaines du Nebraska, à suivre le bison pour survivre.

J'ai été bouleversée par ce livre. Pour moi, il remplit toutes ses fonctions : faire connaître la culture amérindienne tout en emmenant le lecteur en voyage dans la campagne américaine.

Une réussite !
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Le premier roman de l'auteur américain Jim Fergus, est construit autour du contenu des carnets de May Dodd et donc basé sur une histoire vraie de la fin du 19ème siècle, racontée avec humour à la première personne puisque cette dernière en est la narratrice. Il s'agit malgré tout d'une oeuvre de fiction. Ayant été envoyée dans un asile psychiatrique parce qu'elle avait une liaison, sans être mariée, avec un homme d'un niveau social inférieur au sien, May saisit l'occasion qui se présente pour en sortir : un chef Cheyenne, Little Wolf, a proposé au président américain Grant d'échanger 1 000 femmes blanches contre autant de chevaux afin de favoriser l'intégration des Indiens. Les femmes sont volontaires mais proviennent pour la plupart d'asiles, de pénitenciers, etc… ce qui ne signifie pas pour autant qu'elles sont folles ou criminelles, vu les principes moraux rigides de l'époque.
N'ayant donc pas été gâtées dans leurs relations avec leurs pères ou leurs époux, ces femmes blanches (qui ne sont pas 1000), une fois passées leurs premières frayeurs, vont trouver chez les Cheyennes un peuple plus attentionné que le leur. Ce roman n'est pas pour autant manichéen : en effet, si certaines femmes blanches leur ont trouvé des qualités humaines, elles découvrent aussi des côtés primitifs voire barbares. Mais cette ambivalence n'est-elle pas le propre de l'homme (volontairement écrit avec un h minuscule !) ?
Le but de cette opération des 1000 femmes blanches (tenue secrète et non menée à son terme) était de « civiliser » les Indiens et de les amener à s'installer dans les réserves, tout en leur prenant leurs terres.
Si certaines scènes font frémir d'horreur, cet ouvrage permet de mieux connaître les tribus indiennes et leurs coutumes, et surtout de les voir sous un autre angle que les nombreux westerns dont on nous a abreuvés dans l'enfance. Leur extermination et leur enfermement sont avec l'esclavage noir, de sérieuses épines dans le pied de l'Amérique, et aujourd'hui encore, ils restent des citoyens de seconde zone dans ce pays pourtant symbolisé par la Statue de la Liberté.
J'ai apprécié ce roman qui m'a donné envie de poursuivre ma découverte de cet auteur, Jim Fergus, et d'approfondir ma connaissance des Amérindiens.
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Mille femmes blanches est un roman que j'ai trouvé par hasard dans une brocante il y a quelques années et ce n'est que récemment, pour un challenge personnel, que je l'ai sorti et bon sang, pourquoi ai-je attendu aussi longtemps pour le lire?! Parce que c'est une pépite!

Alors que l'Amérique du Nord a quasiment été conquise par les "Blancs" (cette fameuse conquête de l'Ouest), quelques tribus amérindiennes subsistent encore. Malheureusement, comme pour les bisons qui ont été pratiquement décimé, ils sont voués à disparaître eux aussi. Mais une tribu indienne, les Cheyennes font une proposition: 1000 femmes blanches contre 1000 chevaux. Ce qui provoque un taulé général, de la crainte, de la colère. Et pourtant, ce projet d'intégration des indiens à la communauté blanche à terme pour les générations futures va être accepté. Basé sur du volontariat, ce sont surtout des veuves, des célibataires en quête d'exotisme et d'aventures, d'anciennes esclaves qui signent. Mais il y a aussi des prisonnières, des femmes sorties de l'asile, des femmes qui n'ont pas d'autres choix que de s'engager. Et c'est une nouvelle vie vers l'inconnu.
May Dodd, 25 ans, mère de deux jeunes enfants en bas âge, était internée dans un asile de fous à tort et voit l'offre de devenir femme d'indien comme une libération. Son groupe, composée d'une quarantaine de femmes environ rejoint la tribu du grand chef Cheyenne Little Wolf, l'instigateur de cette idée de 1000 femmes blanches. Et envers cet homme, elle va éprouver bien des choses et leur relation se construit de façon naturelle. le partage est complet, chacun apprenant de l'autre tout au long du roman, démontrant que les barrières culturelles et les différences peuvent être surmontées.

Nous suivons donc une femme en particulier, May Dodd, dont les journaux intimes ont été retrouvé par ses descendants bien des années plus tard et ce sont ses journaux, ses carnets si précieux, sa correspondance que nous lisons afin de connaître son point de vue le plus intimement possible, sur ce qu'elle et les autres femmes ont vécu. le fait que nous lisons des journaux intimes de l'une de ces femmes courageuses fait toute l'originalité du roman. C'était intense, fluide, bien écrit, bien documenté. C'est donc beaucoup de narration et de descriptions mais c'est bien normal. ça reste une fiction mais avec des faits historiques réels. Parfois, je ne faisais même plus la différence entre l'un et l'autre.

C'est un roman très féministe et je n'ai pu qu'admirer toutes ces femmes sans exception! Elles vivent, survivent dans un monde où les hommes sont maîtres et franchement, vu tout ce qu'elles ont vécu, ça force le respect! May Dodd est le personnage central, le pilier autour duquel tout le monde gravite et c'est par elle, que nous suivons également les autres femmes, du moins quelques unes, les plus proches dans son entourage: les jumelles rousses Suzie et Maggie, espiègles et qui n'ont pas froid aux yeux, qui mettent l'ambiance; Gretchen, une femme forte dans tous les sens du terme au fort accent; Phemie, une ancienne esclave noire sportive et fascinante; Helen, exploratrice et passionnée d'ornithologie (études des oiseaux); Narcissa, une femme stricte et fière, extrêmement portée sur sa religion; Martha, peu sûre d'elle et naïve; Daisy, très portée sur l'alcool et qui ne se sépare jamais de son chien... Il y en a tellement d'autres mais je ne saurais les citer toutes. Ces femmes de tout âge (mais encore apte à procréer), de toutes religions, de couleurs de peau, toutes plus différentes les unes que les autres, aux aspirations différentes vont se retrouver liées à jamais. Ces femmes vont se soutenir en toute occasion, dans les bons comme les mauvais moments. J'ai d'ailleurs plus d'une fois été choquée par certains actes fait à leur encontre (viols, meurtres, enlèvements...).

J'ai une grande fascination pour la civilisation amérindienne, pour leur histoire qui ne doit jamais être oubliée. Force est de constater que je ne savais quasiment rien sur ce peuple aux nombreuses tribus et moeurs. Et ici, le choc des cultures est total. Il y a la barrière de la langue, la vie en communauté, la promiscuité, la polygamie, la sexualité, le respect du mariage, la médecine, les croyances et j'en passe! Quand il est dit que c'est un peuple à l'agonie, ce n'est pas un euphémisme. Les Indiens sont persuadés qu'ils seront un jour les égaux des Blancs, que tout va bien, qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter et qu'ils n'ont pas besoin de trop se reposer sur eux. Et c'est ce qui va précipiter leur chute.

Je savais que ce roman ne serait pas tout beau, tout rose et que c'était quasiment impossible d'avoir une fin heureuse. Ce final m'a donc beaucoup choqué et touché. L'histoire de May Dodd lui survit grâce à ses carnets et à sa descendance, pour que jamais on oublie le courage de ces femmes devant l'inconnu et la différence.

Ce roman est un coup de coeur! Encore aujourd'hui, j'y repense tellement il m'a marqué. Il m'a ému et m'a fait réfléchir. Découvrir un peu plus la culture amérindienne a été une révélation et je veux désormais en savoir plus. Et je serais au rendez-vous pour le tome 2!
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Roman qui a déjà rencontré un vif succès depuis sa sortie, il est donc tout naturel que je vous en fasse part.
Tout d'abord, quelle histoire! Celle de ses femmes qui ont vécus cet échange de gré ou de force. Abandonnées leurs vies de "femmes modernes" pour aller vivre aux cotes des "sauvages". de cette tribu qui a ouvert leurs portes et leurs coeurs pour allier deux mondes. Et de ses hommes, qui persuadés d'être la "race supérieure" se permettent de prendre le contrôle de terres pour le simple appât du pouvoir.
Un roman coloré, sombre et révoltant sur une part de l'histoire qui mérite toute notre attention.
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Ce récit est une fiction, et il semble bien que son point de départ, cette idée selon laquelle le gouvernement américain aurait fait droit à la demande du chef cheyenne Little Wolf de lui envoyer des femmes blanches en échange de chevaux, soit également imaginaire. Tout cela est sans importance car Jim Fergus, qui imagine pour nous les carnets tenus par l'une de ces femmes s'est manifestement fort bien documenté. Ce livre se dévore en quelques heures et est pour moi un très bel exemple de ce que romanesque veut dire. le destin de May Dodd et ses réflexions, parfois naïves, parfois profondes, toujours justes, ainsi que les très beaux portraits d'hommes et surtout de femmes qui se révèlent au fur et à mesure de la lecture resteront longtemps dans ma mémoire. Ce livre a eu semble-t-il un grand succès, notamment en France. C'est amplement mérité.
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Dans le but d'intégrer les peuples indiens à la population américaine, un contrat est passé : mille femmes blanches contre mille chevaux. C'est un premier groupe d'un peu plus d'une dizaine de femmes qui arrive chez les Cheyennes dont fait partie May Dodd, qui a accepté de participer à ce programme pour fuir l'asile où ses parents l'avait faite enfermée.

En s'inspirant d'un fait réel, Jim Fergus nous raconte cette histoire au travers du journal intime de May Dodd. Nous restons plus d'un an à suivre les aventures de May et de son groupe de femmes à l'intérieur d'une tribu cheyenne : l'apprentissage de cette vie sauvage, la compréhension de la culture, les nouvelles habitudes, la langue mais aussi les différents armée / indiens.

Un roman fort où l'on ne s'ennuie pas une seconde, les personnages indiens ou blancs sont parfaitement décrits, jamais caricaturés. Les personnages sont attachants et en particulier May et le son groupe de femmes. Nous passons de moments agréables aux pires horreurs, suivons l'évolution des eux et des autres.

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Beaucoup pense qu'il s'agit d'une histoire vraie. Attention, les carnets de May Dodd n'ont jamais existé. le seul fait réel est la rencontre entre le Président Grant et le Chef Cheyenne Little Wolf. Par contre, personne ne sait et n'a gardé trace de leur conversation.

1000 femmes blanches est donc un récit fictif basé sur un fait historique.
Cela n'enlève rien à sa qualité ; Jim Fergus est un romancier de talent qui a une bonne connaissance des peuples amérindiens.

Ce livre m'a tenu en haleine du début à la fin, tout en me faisant passer par une palette d'émotions très diverses ; indignation, peur, tristesse, joie…
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Lorsque ce roman sort en France, en 2000, publié par Le Cherche Midi, l'éditeur est bien incapable d'imaginer le succès qu'il va remporter.

Ce récit a certes reçu un accueil largement positif, deux ans plus tôt, aux U.S., mais de là à vendre plus de 400 000 exemplaires sur notre territoire, grâce à la magie du bouche-à-oreille... !

En découvrant cette histoire, près de vingt ans plus tard, il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre les raisons de ce vif succès : Mille femmes blanches est le prototype absolument parfait du roman à trame historique à la fois bien écrit (le style est d'une fluidité parfaite), très habilement composé, mêlant aventures exotiques, pédagogie historique et ethnique, tout en délivrant un message humaniste sincère...

"Waouh ! Que de compliments !" allez-vous vous exclamer. Certes, mais je peux vous certifier qu'ils sont sincères, et pas du tout exagérés !

Je me suis laissé porté avec un plaisir quasi enfantin par ce récit apocryphe de May Dodd, ces carnets intimes retrouvés après sa disparition et qui raconte par le détail son incroyable aventure.

Lire la suite de ma critique sur le site le Turne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Ce récit est d'une universalité exemplaire et d'une actualité criante. Comment des individus très différents les uns des autres peuvent-ils se comprendre ? Chaque groupe d'individus possède sa langue, ses us et coutumes, ses règles, ses croyances, sa couleur de peau, son mode de vie, ses valeurs... Quand un de ces groupes est confronté à un autre, leurs membres ont le choix entre plusieurs attitudes : soit le respect et la volonté d'aller à la rencontre de l'autre malgré les obstacles, soit l'indifférence (ce qui est rare), soit le jugement de valeur, négatif, qui amène au rejet de l'autre.
Le colon européen s'est quasiment toujours senti supérieur à tous les peuples qu'il colonisait. C'est le cas dans ce roman où l'homme blanc considère l'Indien comme un sauvage.
Mais Jim Fergus parvient à nous montrer, grâce au journal tenu par May Dodd, une jeune femme blanche, elle-même considérée comme un être inférieur (même folle) par une société blanche bien pensante, toute la richesse de vie de ces Cheyennes, vivant si près de la nature.
Bien sûr, ils ne sont pas parfaits.Mais quelles richesses auraient-ils pu s'échanger, indiens et colons, s'ils avaient pu vivre ensemble en harmonie !
Cet excellent livre nous permet de comprendre les points de vue de chacun et nous emmène au plus près de la vie des Cheyennes grâce au témoignage de May Dodd, blanche devenue squaw, une femme qui fait la démarche d'essayer de comprendre au lieu de juger.
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J'ai lu ce livre un peu par hasard. bon... pas vraiment par hasard... je l'ai repéré sur un site où il faisait partie de la liste des 100 livres préférés des lecteurs (ou quelque chose du genre).
On suit l'histoire de May Dodd qui, internée pour avoir aimé un homme contre l'avis de sa famille, se porte volontaire pour une expérience hors du commun: devenir la femme d'un amérindien !
Dans ce livre nous découvrons certaines pratiques indiennes, un autre mode de vie basé sur les habitudes, le respect des règles et des traditions. La tribu qui accueille May est assez civilisée (si je peux m'exprimer ainsi) et les moments sont poignants. Et d'autres sont révoltants. On y retrouve les actions des hommes Blancs envers les peuples indigènes. Cela soulève beaucoup de questions sur l'acceptation de civilisations différentes. Pourquoi voulons-nous que tout le monde soit pareil ? Pourquoi vouloir détruire certains modes de vie ?
Ce livre est un coup de coeur !
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