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4,12

sur 4417 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quasiment un coup de coeur! J'ai beaucoup aimé m'imprégner de cette nouvelle culture, la culture cheyenne. J'ai compris à quel point ces populations ont été spoliées de tous leurs biens mais aussi du plus important, leur liberté. Avec toujours cette idée de la suprématie blanche, ce sentiment de supériorité. Mais quel gâchis!
May Dodd, l'héroïne, est une femme forte et passionnée. Elle affronte les épreuves avec courage et encourage les plus faibles.
On traverse avec elle les grandes plaines américaines. Une très belle histoire qui, une fois commencée, nous transporte loin du quotidien!
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Le gouvernement américain décide une opération de grande envergure : celle d'envoyer 1000 femmes blanches aux indiens afin de les sociabiliser, de les civiliser. Les indiens acceptent en l'échange de 1000 chevaux. Ils voient dans cet échange, l'occasion de repeupler le peuple cheyenne. le 1er convoi de femmes de cette mission se prépare et les femmes sont "recrutées" via une annonce mais encore dans les prisons ou asiles. Des femmes de tout horizon se retrouvent alors et font connaissance dans le train qui les mène dans le Grand Ouest Américain, dans leur nouvelle vie. Elles vont toutes épouser un cheyenne, enfanter et vivre au sein du peuple cheyenne...

On fait connaissance avec la narratrice May Dodd, la première à avoir écrit un journal sur cette épopée secrète, et dont l'un des descendants a découvert un carnet. Lui seul a pris les "rumeurs" sur cette ancêtre de la famille au sérieux. A travers ses écrits, j'ai découvert une série de portraits de femmes toutes très différentes et venant de "monde" différent. Malgré le nombre de personnages, je n'ai pas eu de mal à me souvenir de tous car chacune et chacun des personnages a un caractère bien différencier et un rôle au sein de l'histoire.

J'ai aussi découvert, au même rythme que les femmes blanches, le mode de vie et la culture indienne. Les femmes ont plus ou moins bien s'adapter entre la barrière de la langue et surtout la barrière culturelle. Certaines d'entres elles arriveront même à passer outre, de même pour les les indiens. Elles découvrent un peuple ouvert aux différences, à l'écoute de la nature, et elles commencent à dépasser leurs peurs...

Je ne sais pas si c'est voulu par l'auteur Jim Fergus, mais il fait la part belle au féminisme. En effet, même si les femmes sont "échangées" comme des objets, même si elles vivent de nombreux traumatismes, l'auteur met à l'honneur le courage et la force des femmes. Elles découvrent une indépendance qu'elle n'aurait jamais cru possible dans leur vie chez les blancs. Il sait très bien écrire et décrire les pensées des femmes et notamment de la narratrice May Dodd.

Malheureusement, ce roman décrit aussi très bien la supprématie des blancs qui ne souhaitent que se débarrasser des indiens, premiers habitants du continent. La destruction militaire est en marche pour ce peuple vivant en symbiose avec la nature. le déclin de ces peuples indiens, notamment par la disparition des bisons (leur matière première pour tout, la nourriture, l'habillement...) et par l'alccol qui, détruit le cerveau et le raisonnement des hommes (très bien décrit encore dans une scène horrifique!).

Depuis toute petite, j'aime les histoires de cow boy et d'indien, de pionniers...Je dirais que c'est en grande partie grâce à Eddy Mitchell et La Dernière Séance, dans laquelle il nous présentait de nombreux westerns. Mille Femmes Blanches était dans ma Pile à Lire (PAL) depuis un moment déjà et je me demande pourquoi je ne l'ai pas lu plus tôt.

Comme vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman qui, contre toute attente est un vrai "faux journal". L'écriture a su me transporter dans une autre époque très facilement. L'histoire semble tout à fait réaliste y compris des passages plus difficiles de l'histoire sans être apitoyante et larmoyante même si j'ai versé ma larme...D'ailleurs, je me suis plongée dans la suite presque de suite (j'ai lu un autre livre entre temps) et j'ai lu La Vengeance des Mères...
Lien : https://www.hellobeautymag.f..
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Je termine à regret ce voyage à couper le souffle dans les vastes territoires de l'Ouest américain. Suivre la vie quotidienne de chasseurs/cueilleurs du peuple Cheyenne "de l'intérieur" est une occasion unique même s'il s'agit d'une fiction. Nous adoptons le point de vue tour à tour effrayé, intrigué, curieux, estomaqué (voire dégoûté dans certaines circonstances), puis attendri, aimant d'une jeune femme blanche propulsée par les circonstances de sa vie dans cette tribu.
Le format choisi par l'auteur : mi-correspondance / mi-journal intime, a ses avantages (la proximité) et ses limites (difficile d'imaginer qu'elle couche certains détails sur le papier en pensant qu'ils seront lus par ses enfants), mais en faisant abstraction de cela, on se trouve vraiment au coeur de la tribu dans les meilleurs comme les pires moments, on s'attache aux personnages, on arrive même à comprendre certaines traditions (pas toutes car la brutalité atteint quand même certains sommets).
Un voyage aussi émouvant que passionnant. Tellement complet que j'hésiterai peut-être à lire la suite de peur d'être déçue.
Merci
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Il y a tellement de chose dans ce roman... de l'émotion bien sûr, de l'aventure évidemment, de l'amour un peu, de l'amitié beaucoup. Il y a aussi du Little Big Man, il y a du The Revenant, il y a du bon vieux western.
On suit les aventures palpitantes de ces femmes et plus particulièrement, celle de May qui fait preuve d'un courage immense pour accepter sa situation voire la sublimer. C'est beau et j'aurais aimé que ça continue encore un peu...
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Faits avérés par des documents historiques trouvés au Canada, en 1875 un chef Indien fit le voyage à Washington pour demander 1000 femmes blanches au président Grant. Dans l'esprit du chef, ces unions devaient permettre l'intégration, et donc la survie, des Indiens dans la société triomphante des blancs. La demande déclencha un tollé raciste, mais le gouvernement américain estima habile d'y répondre favorablement, notamment en vidant les prisons et les asiles psychiatriques. Jim Fergus décrit ici l'histoire de ces femmes devenues des épouses indiennes à travers le journal intime de l'une d'entre elles, May Dodd, épouse du chef cheyenne Little Wolf.
Remarquablement documenté, cet ouvrage tient à la fois du roman et de l'étude ethnologique. Un livre important qui enrichit la bibliothèque indienne.
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Aimez-vous les westerns ? A cette question la plupart des personnes interrogées répondront positivement, en des référant à quelques chefs-d'oeuvre comme La Prisonnière du désert, Rio Bravo ou encore Il était une fois dans l'Ouest. D'autres au contraire mettront en avant le côté ultranationaliste, raciste et machiste qui en a été longtemps la caractéristique du genre (et qui malgré de belles prises de conscience, perdure encore dans beaucoup de productions). Mais les unes et les autres s'en tiendront au western de cinéma, alors qu'il existe depuis plus de cent ans un western de littérature. Car la littérature de l'Ouest existe, elle est même triple : il existe des romans adaptés pour le cinéma, il existe des films « novellisés » par les scénaristes ou des écrivains dont c'est la spécialité, il existe enfin des romans écrits sans intention d'adaptation (du moins au départ), dont l'intérêt est purement historique, psychologique ou simplement romanesque.
Pour les Babélionautes que le sujet intéresse, je ne peux que conseiller fortement l'excellente série parue chez Babel, « L'Ouest, le vrai », qui rassemble une bonne quinzaine de romans, la plupart ayant inspiré des films de qualité, (on y trouve entre autres La captive aux yeux clairs de A. B. Guthrie, le vent de la plaine, d'Alan le May, Terreur apache de W. R. Burnett, et bien d'autres. Signalons, cerise sur le gâteau, que chaque roman est accompagné d'un dossier aussi complet que passionnant, composé par Bertrand Tavernier, spécialiste, s'il en est du cinéma américain.
Mille femmes blanches, pour l'instant, n'a pas été filmé. Mais il semblerait que les droits ont d'ores et déjà été achetés et que plusieurs scénaristes, dont l'auteur du roman, planchent déjà sur le sujet.
Et quel sujet : En 1874, un traité entre le Président des Etats-Unis Ulysse Grant signe un traité avec le chef Little Wolf, stipulant l'échange de mille chevaux contre mille femmes blanches destinées à vivre pendant deux ans chez les Cheyennes, ceci dans le but de permettre à la tribu de survivre, à la fois en termes de repeuplement et de maintien d'une civilisation en voie de disparition.
C'est donc l'histoire de ces mille femmes (en tous cas une bonne poignée d'entre elles), qui nous est contée par May Dodd, qui tient un journal où, jour après jour, elle décrit leur intégration dans le monde des Indiens et de façon plus générale l'agonie du peuple cheyenne, victime d'un génocide qui ne dit pas son nom.
Vous serez pris d'emblée par l'atmosphère de ce livre. Vous admirerez le courage de ces femmes venues d'horizons divers, elle-même, Mary, internée par sa famille pour avoir eu des enfants hors mariage, Phémie, une esclave noire, les jumelles Suzie et Meggie Kelly, sorties d'un pénitencier, la douce Martha, Helen Flight, une authentique lady anglaise… Vous tremblerez avec elles lors des exactions commises par les soldats, vous sourirez devant le portrait de leur amie Gertie, une véritable Calamity Jane au naturel… Je vous garantis qu'au bout du livre, vous aimerez ces femmes de caractère (quelques-unes ne l'étaient pas au départ), d'une dignité et d'une fierté peu communes. Et bien sûr vous serez révoltés par l'attitude cynique des gouvernants, auteurs d'un massacre généralisé et déjà auto-amnistiés.
Mille femmes blanches (1998) n'est que le premier tome d'une trilogie. Il est suivi par La vengeance des mères (2016) et Les amazones (2019) qui poursuivent et complètent l'épopée de ces femmes inoubliables.
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May fait partie de la bourgeoisie américaine. Nous sommes dans les années 1870. C'est une femme qui se veut libre et très vite, elle s'éloigne de ses parents, rejetant cette société puritaine qui l'entoure, et s'amourachant d'un ouvrier avec lequel elle a deux enfants. Ses parents réussissent alors à la faire enfermer en asile. C'est l'enfer qui commence pour elle. A la même époque, Little Wolf, un chef Cheyenne, demande au Président des Etats-Unis, 1000 femmes blanches en échange de 1000 chevaux. le but pour les Indiens est de s'ouvrir au monde blanc, d'avoir des enfants avec elles et de devenir un seul et même peuple. Cela arrange les Américains qui espèrent que les femmes réussiront à convaincre les Indiens de rejoindre les réserves pour avoir le terrain libre et s'enrichir grâce aux mines d'or. Les femmes volontaires sont rares. On pense alors à vider les asiles et les prisons. May accepte et devient la troisième femme de Little Wolf. Elle tient un journal destiné à ses enfants et nous raconte sa vie chez les Cheyennes, au milieu de la nature. Un superbe roman qui nous démontre la cruauté des hommes, les Américains, pourtant civilisés, ne valant pas mieux que les Indiens, à la fois sauvages et pleins d'humanité.
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Voilà le roman américain : droit au but, efficace, sensations garanties …
Quelle résonnance avec notre époque ! A peine le livre commence qu'il y est question de confinement, celui dans un asile de fous où on fait tout pour rendre les gens fous. May Dodd a vingt-cinq ans, est mère de deux très jeunes enfants. Ses parents ont décidé de son internement car elle refuse de se conformer aux règles d'une famille très aisée de Chicago en 1875. Ses enfants sont nés hors mariage avec un compagnon venant d'un milieu social inférieur, et elle travaillait dans une usine pour survenir à ses besoins.
En marge de cela, le chef indien Little Wolf propose au président américain Grant un pacte de paix : échanger mille femmes blanches contre mille chevaux. Cette proposition est acceptée discrètement et mise en oeuvre encore plus discrètement. Les femmes sont volontaires ou recouvrent leur liberté à condition de rester au moins deux ans dans la tribu cheyenne. May Dodd accepte le contrat et consigne dans un petit carnet toute son aventure. Ce petit carnet, réapparu un siècle plus tard, recèle toute son histoire, du départ de Chicago à l'installation dans la tribu.
Nous apprenons tout sur les moeurs des indiens, leurs valeurs, leurs coutumes, leur façon de vivre au jour le jour. Une fois encore, le blanc s'est comporté ignoblement vis à vis de ce peuple, ne respectant pas ces gens considérés comme sauvages.
Même si des interrogations pointent dans la seconde partie du roman, il faut se laisser happer par ce récit très fort.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Coup de ❤❤❤

Waouw qu'elle claque ! Il ne m'a fallu qu'une journée pour en lire les 500 pages, je ne pouvais pas l'abandonner ne serait-ce que 5 min. Et on n'en ressort pas indemne à la fin.

L'histoire est super bien romancée, à travers les lettres de May où elle raconte sa vie et celle de ses amies parmi les Cheyenne. On s'attache très vite à toutes ces femmes qui ont décidé de découvrir ce monde inconnu qualifié de sauvage.

On s'attend à la fin mais celle-ci arrive bien trop tôt et on espère jusqu'au dernier moment qu'elle sera plus heureuse, plus humaines, plus respectueuse mais elle laisse notre coeur meurtri mais heureux d'avoir pu vivre pareille aventure aux côtés de ce peuple et de ces femmes.
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Bien sûr qu'au terme de cette lecture, j'ai eu envie de savoir "est-ce que c'est vrai ?" j'ai fouillé divers sites pour me renseigner .... j'en suis arrivée à la conclusion que, s'il y a eu un vague projet allant dans ce sens, celui-ci n'a pas abouti mais qu'importe ? On croit au roman et on se laisse totalement emporter et bien sûr qu'on y croit totalement à l'existence de May Dodd ! Je me suis donc laissée emporter par l'aventure incroyable de ces femmes et quel plaisir, je ne pouvais pas lâcher mon livre .
Fabuleuse découverte de la culture Cheyenne devant laquelle on se sent bien petits, on a tellement à ré-apprendre ....
Très beau roman, plein d'émotion.
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