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4,12

sur 4417 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Né d'une mère française et d'un père américain, Jim Fergus est chroniqueur dans plusieurs journaux aux USA.
Il nous livre là un roman historique de toute beauté qui fait ressortir ce qu'a été le sort des indiens face à la "civilisation" des "blancs".
Engagé sous forme de saga familiale, la lecture de ce "roman" est un plaisir d'un bout à l'autre et ne peux que nous faire prendre fait et cause pour Little Wolf et son peuple cheyenne. Ce sont d'ailleurs ces Cheyennes qui s'allieront avec les Sioux sous l'influence de Sitting Bull pour vaincre le colonel Custer à la fameuse bataille de Little Big Horn les 25 et 26 juin 1876 . A lire sans modération !
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Mon Dieu que j'ai adoré ce livre ! J'ai été complètement embarquée dans l'Ouest américain aux côtés de May et de ses amies. J'ai savouré les découvertes permanentes que l'on y fait que ce soit sur la culture des cheyennes ou de ce qu'il se passe pour May. Je viens de commencer le second opus de la trilogie avec "La vengeance des mères" et j'espère y prendre autant de plaisir. La fin de "Mille femmes blanches" m'a bouleversée mais on s'y attend quand même hélas. J'ai voyagé avec ce peuple de Cheyennes, dans les plaines et les collines, j'ai été admirative de leur façon de vivre peut être plus simple et plus bestiale que la nôtre mais finalement avec tellement plus d'intelligence. Ce peuple massacré par les Blancs, pour des raisons qu'ils ne comprennent même pas. Alors qu'on aurait eu tant à apprendre d'eux si seulement on avait essayé au lieu de leur faire la guerre, une guerre qu'ils ne pouvaient que perdre... J'ai beaucoup d'affection pour ce peuple, il y a parfois quelques maladresses notamment sur la fin juste avant que l'assaut soit donné mais on leur pardonne. Après tout, ne pardonne t-on pas bien pire à l'homme blanc ?
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J. Will Dodd a toujours entendu parler de son ancêtre dérangée May Dodd, mais dans la haute bourgeoisie de la Nouvelle-Angleterre, c'est le genre d'histoires de famille que l'on préfère étouffer. Son arrière-grand-père ayant fait fortune en cultivant les vastes prairies autour de Chicago, il n'était pas de bon temps de rappeler que sa fille avait fini sa vie dans un asile de fous !
Ce n'est que tardivement, plus de 200 ans plus tard que J. Will, éditeur en chef au magazine Chitown, retrouve une lettre de May à ses enfants … Et si la version officielle n'était pas la bonne ? Il part alors au Montana dans la réserve indienne de Tongue River et découvre le récit de son aïeule dans les carnets que sa descendance lui présente.
18 septembre 1874 : Little Wolf, chef cheyenne et sa délégation, rencontrent le président Ulysses S. Grant. Ses demandes ? Les Américains ayant apporté mort et désolation dans les plaines (par les différentes épidémies, guerres), ils ont entrainé une forte diminution de la nation cheyenne. Pour compenser, le chef propose mille chevaux en échange de mille femmes blanches qui pourront développer les familles cheyennes. Fureur et stupéfaction laissent vite la place à la realpolitik (anachronisme certes !) : ces femmes pourraient être une influence positive afin d'intégrer ces sauvages … de plus ce projet permet de se délester de quelques prisonnières et internées !
Sur ce postulat fictif, Jim Fergus conte l'histoire américaine : des Native Americans certes mais aussi des femmes, des noirs, de l'immigration, des classes sociales à travers le portrait de femmes qui se retrouvent dans un train pour le premier convoi vers les Cheyennes.
Je n'ose en dire plus … C'est prenant, très émouvant et les personnages m'ont tellement touché que je me mets de suite à la lire La Vengeance des Mères !
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Avec Mille femmes blanches, son premier roman, Jim Fergus a aussitôt pris rang parmi les plus grands écrivains étatsuniens. Publié en 1997 aux États-Unis, One thousand White Women : The Journals of May Dodd, a connu un grand succès lorsque le Cherche-Midi l'a édité en France en 2000, le rééditant en 2013.

Cette fiction est basée sur des documents, ces fameux carnets retrouvés longtemps après et dont l'auteur a su admirablement tirer un récit intime de May Dodd, internée à la demande de sa famille, à l'âge de 23 ans, pour troubles mentaux, et partie vivre chez les Cheyennes.
Le prologue met en scène Little Wolf, chef Cheyenne reçu à Washington par le Président Grant, en 1874. Afin d'aider sa tribu à survivre et à se rapprocher de ceux qui colonisent l'Amérique du Nord, il demande mille femmes blanches en échange de mille chevaux. Des femmes sont aussitôt volontaires sans savoir que la volonté du pouvoir est d'anéantir les tribus récalcitrantes.
Commence alors le premier carnet de May Dodd, le 23 mars 1875, dans ce voyage en train interminable vers l'ouest, au départ de Chicago. Elle constate la misère des enfants vivant dans les banlieues, « des enfants sales en haillons qui jouent dans des cours boueuses. »… « la misère civilisée ». Alors qu'elle vivait avec un homme de rang inférieur et qu'elle était mère de deux enfants, sa famille l'a fait enlever en pleine nuit et enfermer dans un asile d'aliénés. C'est pourquoi le sentiment de liberté qu'elle éprouve, est plus fort que tout. Petit à petit, elle fait connaissance avec les autres femmes, Martha mise à part car elle était son infirmière et qu'elle a choisi l'aventure, elle aussi.
Lorsqu'elle assiste à un massacre de bisons, depuis la fenêtre du train, elle note : « Je ne peux m'empêcher de penser une fois de plus que l'homme est bel et bien une créature brutale et imbécile. Est-il une autre espèce sur terre qui tue pour le plaisir ? » Lorsqu'elle aperçoit des Indiens près de Fort Laramie, elle constate qu'ils sont devenus « des épaves, aussi navrants que disgracieux. »
Camp Robinson est la dernière étape pour ces quarante femmes de cette première fournée. le 6 mai 1875, elle voit enfin les Cheyennes : « une race d'hommes robustes et minces aux visages basanés, bruns comme des châtaignes, à l'ossature nouée de muscles vigoureux. » Un seul moyen de communication : les gestes car leur langue… C'est là qu'elle fait une rencontre importante : le capitaine John Bourke.
Commence alors sa vie de squaw avec Little Wolf, son mari, qui a déjà deux épouses… Elle découvre que les tâches les plus basses sont laissées aux femmes mais va peu à peu trouver un peu d'autonomie. Nous sommes plongés au coeur de la vie de ce peuple au plus près de la nature, avec force détails et scènes de la vie ordinaire.
La cérémonie du mariage est commune pour ces femmes qui s'adaptent plus ou moins bien. Pourtant, May constate : « J'admets n'avoir jamais rencontré peuple plus généreux et altruiste. » Comme dans un rêve, elle retrouve son mari dans un tipi, enfin seule et elle est certaine d'attendre un enfant.
Hélas, le whiskey fait des ravages et la pression des blancs s'intensifie pour confisquer des terres pourtant laissées officiellement aux Indiens. Les chercheurs d'or arrivent dans les Black Hills et les Indiens sont incapables de s'entendre pour opposer un front uni à la violence, à la cupidité et au mensonge.

Codicille et épilogue permettent à Jim Fergus de bien préciser les choses à la fin d'une histoire passionnante, émouvante, instructive, riche en aventures et en rebondissements avec, hélas, horreurs et massacres au rendez-vous.


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Lu il y a plusieurs semaines déjà, ça avait été un coup de coeur dont les personnages et les événements perdurent encore dans la mémoire après la lecture.

J'ai été très touché par ces portraits de femmes, pas épargnées par la vie mais faisant pourtant souvent preuve de courage, d'adaptation et de respect ; des personnages travaillés même pour les seconds rôles, chacune avec leur histoire, si crédibles qu'on les croirait ayant réellement existé.
D'ailleurs, on aurait aimé que la plupart d'entre elles fusse vraie, malgré leur vie et leur destin, tant le monde aurait (eu) besoin de femmes comme elles.
J'ai aimé le dépaysement dans les plaines indiennes, la philosophie cheyenne en accord avec leur mode de vie et leur environnement, sans pour autant que la narratrice (et l'auteur) ne néglige les travers ou la violence qui peuvent y régner.
Toutes et tous devront faire face à des événements tragiques, souvent aberrants, révoltants, on bouillonne réellement, impuissant devant L Histoire en marche…

Un roman riche en émotions, en somme, qui sait nous toucher et nous marquer.
Après sa lecture, j'ai eu envie de le faire découvrir à tous mes proches.

J'ai La Fille Sauvage qui attend dans ma PAL, j'espère le lire dans les tous prochains mois, et compte bien me procurer la Vengeance des Mères, la suite de ces Mille femmes blanches.
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A la fin de l'année 1874, le chef cheyenne Little Wolf se rendit à Washington pour négocier avec le président Grant. Il lui aurait proposé d'échanger des chevaux contre mille femmes blanches, de manière à ce que les enfants issus de ces mariages mixtes contribuent à la paix durable entre Euro-américains et Indiens, et les autorités américaines auraient refusé cet échange absurde et dégradant. Jim Fergus se base sur cette entrevue historique pour construire une très belle fiction, sous la forme de carnets intimes rédigés par une de ces femmes envoyées chez les « Peaux Rouges » à la suite d'un accord secret finalement conclu entre les deux parties. de page en page, on découvre comment des femmes, pour être libérées de la misère, de prison, ou d'un asile psychiatrique, acceptent de participer à ce programme d'échange, et petit à petit s'adaptent (ou pas) à leur nouvelle vie de squaw. Avec comme fond, la guerre que se mènent les Euro-américains et les Indiens, les uns pour défendre les colons partis dans l'ouest à la recherche de l'or, et les autres pour défendre leurs terres et leurs lieux sacrés ancestraux. Mille femmes blanches est un récit très prenant, parfois dur, qu'on lâche à regret pour le reprendre au plus vite ! Dommage que ce soit une fiction, cela paraît tellement plausible et réel ! Mais après tout, qui sait si cela ne s'est pas réellement passé comme ça…
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Mille femmes blanches de Jim Fergus (Pocket N°11261- 499 Pages )

Lu en 2000 l'année de sa parution en français. Il me restait juste un souvenir de tristesse et de révolte contre ce génocide.

Relu en savourant plein de détails oubliés.

Cela m'a fait penser à des personnes qui sont parties volontairement vivre avec les indiens d'Amazonie.

Le choc des cultures est immense mais les sentiments sont identiques.

L'écrivain durant le voyage nous décrit ces femmes qui pour beaucoup de raisons diverses partiront.

Nous allons les retrouver plus tard transformées par la vie rudimentaire de ces sauvages.

Comme chez nous parmi eux il y a des méchants et des bons. Leur façon de vivre à cette époque était très écolo.

May accepte de partir. Sa famille riche avait honte qu'elle vive non mariée avec un homme qui n'était pas de leur milieu.

Comme solution ses parents l'avaient mise dans un asile de fous.

May va épouser Little Wolf, un chef des Cheyennes.

Le président des Etats Unis a promis mille femmes blanches contre mille chevaux.

Finalement la promesse ne sera pas tenue.

Quand de l'or sera trouvé sur leurs terres, les indiens seront chassés et en partie exterminés.

Un magnifique roman.

Je vais maintenant pouvoir lire les deux livres suivants. "La vengeance des mères et les Amazones "

Mireine

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Un livre incontournable. Il m'avait marqué déjà lorsque je l'avais lu il y a une vingtaine d'année. Je viens de le relire et il n'a rien perdu de son intensité. Les thèmes qu'il traite sont encore aujourd'hui d'actualité. Peur de la différence, asservissement des peuples dits non civilisés, féminisme, destruction de la nature, avec les conséquences que cela implique. En lisant ce livre on réalise que l'homme n'a finalement jamais appris de l'histoire et qu'il ne cesse de répéter ses erreurs. Les mots sont sublimes, et ces femmes qui vont finalement découvrir que les sauvages ne sont pas ceux qu'on pense, sont si attachantes et pleines de courage. Les soeurs Kelly si truculentes nous font sourire autant que la courageuse Gretchen. Et May, héroïne si moderne, si pleine de bon sens, témoigne avec talent de sa destinée hors du commun et de son attachement au peuple Cheyenne.
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Un coup de coeur ! Une vraie claque littéraire avec ce premier tome sur le peuple amérindien. Et quelle a été ma surprise quand je lis dans les notes de l'auteur que c'est une oeuvre fictive ?! L'idée de base, le pacte des "mille femmes blanches" part d'une rencontre véritable entre le chef Little Wolf et le président Grant, mais tout le reste n'est que fiction et pourtant je l'ai vécu comme si j'y étais !
Jim Fergus a pu rendre hommage à ce peuple si riche en histoires et en cultures, ce peuple amérindien qui a été victime d'un véritable génocide par les américains caucasiens mérite qu'on s'y intéresse d'avantage et qu'il prenne place dans l'Histoire de l'Humanité.
J'ai été happé par cette histoire si bien détaillée et si bien expliquée. Je comprends mieux l'engouement autour de cette saga et j'ai hâte de me plonger dans le suite.
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Un très beau roman sur une infime partie de la vie des Cheyennes, même si comme l'indique l'auteur ce livre est une fiction, on ne peut que constater que le conflit Indiens / Blancs a fait d'atroces dégâts dans ces tribus "natives".

J'aime beaucoup les récits sur les indiens, celui-ci me restera en mémoire tellement il semble inscrit dans le "vrai".
L'écriture est fluide et j'ai été particulièrement émue dans les dernières pages.
La vie dans les prairies est très bien décrite, cela m'a permis de voyager depuis mon canapé en ces temps de confinement...

Je remercie Cricri08 de me l'avoir pioché car ce fut une très belle découverte !

J'ai hâte de découvrir la suite.
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