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3,52

sur 429 notes
J ai adoré ce livre
En tant qu homme , j ai trouvé que l on apprenait beaucoup sur les femmes dans ce roman
De nombreuses surprises et une vraie envie d avancer la lecture pour savoir comment l histoire va évoluer

Très bon moment d évasion

Je conseille vivement !
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Déception pour ceux qui comme nous auront beaucoup apprécié les romans d'Alice Ferney il y a 15 ou 20 abs - Grace ou dénuement la conversation amoureuse..

Ici, ce roman qui soulève des questionnements de prime abord interessant sur la maternité, le désir d'être mère ou le choix d'y renoncer manque de romanesque et vire assez vite à la thèse un peu didactique où les personnages semblent plus là pour appuyer des idées ou des fonctions que d'avoir leur propre destinée de personnages fictifs...Certains passages font penser à des pages wikipedia et le tout manque de fluidité , dommage !
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Quel cheminement étonnant !

J'ai démarré ce livre sur les chapeaux de roue, je retrouvais l'écriture sensible de cette auteure dont j'avais tant aimé Grâce et dénuement ou Conversation amoureuse, et pendant la moitié du livre, j'ai aimé suivre Alexandre (tour à tour émouvant, agaçant, amusant, subtil, patient), Sandra (une féministe au grand coeur), Ada (celle qui est morte trop tôt). Mon coeur a été malmené, d'entrée de jeu, par un trop-plein d'émotions. Je reprenais le roman avec plaisir, l'amitié qui se tissait entre Sandra et Alexandre était intéressante. La recherche sur un site de rencontres de la femme idéale pour Alexandre, qui avait perdu la sienne quelques années auparavant dans des circonstances dramatiques, m'a fait sourire.

Et puis j'ai eu l'impression que l'auteure changeait radicalement de manière de narrer son histoire. Exit la matière romanesque, bonjour Internet et ses sites d'information, ses forums. J'ai subi des pages entières d'extraits de sites dont je n'avais cure et j'ai commencé sérieusement à m'ennuyer et à m'agacer. L'aspect didactique m'a gênée.

Où l'auteure m'emmenait-elle ? Sur quelle voie ? Vers quelles démonstrations ? Asexualité, désir d'enfant, PMA, FIV, GPA et tous les poncifs qui vont avec.

Alexandre avait disparu, nous n'étions plus que dans l'esprit d'Alba, une femme présentée comme un bloc de glace, qui n'accepte de fondre qu'au contact des enfants, j'étais perdue, Alice Ferney m'avait égarée en route. J'ai usé et abusé de la lecture en diagonale.

Mais dans le dernier quart du roman, on assiste à une partie de bras de fer, certes en douceur, avec parfois de belles pages, mais on lit pour savoir qui gagnera ce combat. On assiste aux arguments des pro et des contre GPA. On garde sa propre conviction, même si elle ne s'appuie sur aucune certitude. Bref, on lit tout jusqu'au bout parce qu'on veut savoir ce que ce couple va finalement décider et… on reste sur sa faim. Alice Ferney termine son roman par une pirouette, certes plutôt finement vue mais une pirouette quand même.

On reste avec des questions : pourquoi désire-t-on un enfant ? et pourquoi voulons-nous à tout prix qu'il soit de nous ? qu'est-ce qu'être mère ? Peut-on l'être sans avoir porté l'enfant ? Peut-on confondre maternité et gestation ou au contraire doit-on les dissocier ? Est-ce qu'une femme exerce sa liberté lorsqu'elle décide de faire appel à une femme porteuse ? Et quelle est la liberté de celle qui accepte de porter l'enfant d'une autre ? Bref, des tas de questions qui suscitent des réponses diverses et variées, des querelles entre amis… La science est-elle toujours un progrès ? Les personnages de ce roman sont tiraillés entre leurs doutes, leurs certitudes et leurs contradictions. le lecteur aussi.

Pour conclure, j'ai eu un gros passage à vide au milieu du roman mais, globalement, j'ai été plutôt intéressée par le sujet, parfois agacée par les comportements des personnages mais plus on progresse dans le livre et moins les personnages sont importants. C'est ce que je peux reprocher au roman : avoir laissé trop de place à la théorie, aux réflexions, aux démonstrations au détriment de l'aspect romanesque.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Je viens de terminer la lecture de « l'intimité » d'Alice Ferney, et reste sur un sentiment partagé. le sujet-intéressant- est très ancré dans des questions contemporaines, actuelles, autour de la sexualité, de la parentalité, de la maternité, du désir, du féminisme, le tout ayant comme fil rouge la GPA. Et, avec un courage certain, Alice Ferney apporte des éléments d'information, de réflexion, qui ne vont pas dans le sens de ce que la société veut faire passer pour un progrès. C'est le fruit d'une réflexion personnelle, de recherches pour y voir plus clair, pour vulgariser aussi des réalités souvent tues. Mais les arguments s'opposent dans de longues discussions, du discours indirect libre, qui donnent trop souvent l'impression de lire des articles directement retranscrits d'internet - même si c'est la source d'information majeure de l'héroïne, comme beaucoup de personnes.
Et paradoxalement, ce défaut rend aussi le roman intéressant, montrant comment un projet peut engendrer un biais de confirmation, effaçant tout ce qui pourrait être gênant. Intéressant de voir qu'Alba, femme cultivée, féministe, pour atteindre ses fins -être mère sans accepter de grossesse, n'a aucun regard critique objectif (avec avantages et inconvénients) sur la GPA, se laissant prendre par des photos, un discours rempli de grands mots. Selon elle, toutes les garanties sont là car il est question de GPA « éthique » (et c'est essentiel pour elle, preuve que la question n'est peut-être pas aussi simple qu'elle veut le penser), sans se rendre compte que l'éthique a un curseur qui peut bouger, contrairement à celui de la morale. Et elle est prête à vouloir soumettre son mari à tout cela, elle qui ne veut pas être soumise. Sur le sujet, je mets donc 5 étoiles, mais c'est la façon de le traiter qui l'emporte, car je crains que certains laissent cette lecture riche d'éléments de réflexion, lassés par un discours didactique, en passant alors à côté du personnage complexe, libre et attachant de Sandra, autre féministe, qui, avec patience, fait avancer Alexandre dans sa connaissance des femmes, malgré un dernier conseil qui pose problème.
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Un sujet surprenant absolument au goût du jour. Parce que l'histoire se déroule aujourd'hui avec toutes les incidences sur nos vies des technologies modernes de communication mais aussi de celles intervenant dans la pratique médecine. Ainsi nous entrons dans l'intimité de quatre personnages dont nous suivons les pérégrinations de pensées devant les questions de la procréation et l'enfantement. Ainsi la mort dramatique d'Ada pendant son accouchement, les effets désastreux sur son conjoint Alexandre, le refus d'enfanter de Sandra leur amie proche et l'état d'asexualité d'Alba, la nouvelle amie d'Alexandre deviennent les situations extraordinaires qui nous maintiennent en haleine sur tout le récit. Nous entrons dans l'intimité de la mort, de l'amour, de l'amitié, de l'enfant et de la parentalité. Pourtant une rédaction parfois longue et répétitive même si elle est riche, originale et foisonnante. A la fin, grande question : quelles idées veut promulguer l'auteure ? Un sujet déstabilisant pour ma génération…MG
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Sandra, Alexandre, Alba le triptyque sur lequel s'appuie ce roman ennuyeux, didactique, sans émotion bien éloigné de la vraie vie.
Dialogues philosophiques, éducation scientifique, discours sur l'éthique se substituent à l'histoire des personnages.
Que celles ou ceux qui veulent un cours sur la GPA ou l'asexualité s'y plongent...moi je me suis noyée !
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Ce pourrait-être un essai sociologique si ce n'était un magnifique roman. Alice Ferney nous montre encore la grande écrivaine et portraitiste qu'elle est. Au travers de trois personnages de femmes extrêmement différentes, elle explore l'amour, la sexualité, le couple, la maternité et toutes les techniques permettant d'atteindre le but ultime, qui malgré l'évolution de la société n'a pas vraiment changé : avoir un enfant, son propre enfant. Car le sujet en filigrane de ce livre est aussi pourquoi veut-on un enfant à soi avec nos caractéristiques génétiques ? qu'est-on prêt à faire et à imposer aux autres pour ce qui n'est plus désormais un désir d'enfant mais un droit à l'enfant.
Le livre s'ouvre sur Ada, la compagne d'Alexandre, qui représente la femme maternelle, qui ne revendique rien et qui va payer de sa vie la mise au monde de son deuxième enfant Sophie. Car, oui, aujourd'hui encore en France on peut mourir en couche. Alexandre, bien que partageant l'éducation du premier enfant de sa compagne, voulait un enfant à lui.
Sandra, la voisine, est l'archétype de la femme libre. « Célibataire par choix, sans enfant par conviction ». Son mode de vie est un combat pour l'égalité entre les sexes, peut-être au détriment de l'amour. « L'utérus est l'ennemi numéro un de l'égalité ». Cependant, au travers de ses conversations avec Alexandre, elle pose des questions profondes qui peuvent bousculer tout un chacun : « aime-t-on quelqu'un dont ensuite on aura un enfant ou bien aime-t-on d'emblée un géniteur ? a-t-on un enfant parce qu'on s'aime ou s'aime-ton pour avoir une enfant ? »
Vient Alba, dont Alexandre fait la connaissance grâce aux réseaux sociaux. Alba est le portrait d'un autre type de femme. Intelligente, à la limite de la froideur et de la rigidité. Peu à peu, elle entre dans la vie d'Alexandre, d'autant que Sophie l'a adoptée. « Sa fille renforçait son choix. Il aimait Alba comme on embrasse une nouvelle chance…l'aubaine d'une présence et d'un avenir ». Seule hic, elle se revendique asexuelle. Elle n'a pas de désir physique. Tout ce qui a trait au corps la dégoûte. Cependant, elle a un grand désir d'enfant et est prête à fermer les yeux sur ce qu'endure les femmes qui prêtent leur corps dans le cadre de la GPA. « La suppression du critère d'infertilité marquait le passage du strictement médical au sociétal, c'était l'accomplissement total du programme de procréation sans sexe ». Alice Ferney devient alors d'une extrême précision quant au déroulement de cette démarche. Passage un peu long à mon goût.
C'est un livre qui questionne sur la société d'aujourd'hui, société qui sans cesse repousse les limites de la nature et interroge celle de l'éthique pour satisfaire au bonheur individuel. On pense au livre « homo deus » de Yuval Noah Harari. L'homme est devenu Dieu et pourra, peut-être bientôt, créer des bébés hors corps. On peut penser qu'Alice Ferney a créé des personnages peut-être trop caricaturaux et enfermés dans leurs convictions pour traiter son propos, dont on peut penser qu'il est à charge contre la GPA. Toutefois, à chaque page, on savoure une phrase tant Alice Ferney a du style. Ce livre vient nous chercher au plus profond de nous-même au sujet de l'amour, du couple, de la famille et nous reste en tête longtemps après l'avoir fermé.



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Certains livres font réfléchir. Celui-ci en fait partie.
Atravers trois personnages principaux auxquels on s'attache parce qu'ils sont bien incarnés ( Alexandre, Sandra et Alba) on découvre une variété de points de vue très argumentés sur la manière d'enfanter, la manière d'être parent ou d'être un couple.
Un livre moderne qui se sert du roman de moeurs pour transmettre convictions, objections, réflexions au sujet des nouvelles parentalités et en particulier au sujet de la GPA ( gestation pour autrui)
J'ai trouvé ce livre instructif.
Le talent de l'auteur est de laisser au lecteur sa liberté de penser.
L'histoire est un peu vertigineuse, elle commence avec un drame qu'on pense être d'un autre temps ( une femme qui meurre en accouchant) c'est un coup de tonnerre dans un ciel bleu, dont les effets sont finement décrits, puis l'histoire éclaire petit à petit les conséquences possibles d'une dissociation entre sexualité et procréation.
Cette histoire célèbre aussi l'amitié et la vraie générosité, pas celle qui se revendique comme telle et qui est donc suspecte.
ce livre est à partager avec ceux qui restent focalisés sur la procréation naturelle ( ou à la rigueur médicalisée en cas de stérilité) mais veulent continuer d'ignorer les évolutions sociétales qui conduisent certaines femmes à déléguer la gestation de leur enfant.
C'est sans doute marginal au regard du nombre des naissances annuelles mais cela ouvre un champ de réflexion nouveau qui m'a beaucoup intéressée.

J'ai une réserve sur le titre, même s'il est , en effet, beaucoup question de "l'intime", parce que je trouve qu'il ne rend pas assez compte du sujet central qui est le désir d'enfant.






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Pour parler de l'intimité, de la gestation, de l'enfantement, de la grossesse et même de la mort... Tout y est : on sent le sujet richement documenté. Mais, dans le même temps, on perd un peu en émotion et on s'éloigne des personnages, malgré un début prometteur. Dommage.
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Ada meurt en mettant au monde Sophie laissant son mari Alexandre désespéré et responsable car c'est lui qui avait insisté auprès d'Ada pour avoir son propre enfant biologique (thème central du roman).
Sandra sa voisine, libraire, féministe et sans enfant le soutient sans souhaiter former un couple avec lui.
Alexandre cherche l'âme soeur sur internet et rencontre Alba, une intellectuelle désirant un enfant sans avoir de rapport sexuel. Commence alors la longue quête et les protocoles FIV et GPA. Alexandre s'oppose à la GPA qu'il désapprouve au plan éthique.
Roman verbeux, didactique plus proche de l'essai ou du documentaire, trop long, trop démonstratif. Des réflexions sur le féminisme, la parentalité, le couple souvent intéressantes mais des personnages désincarnés (Alba en particulier).
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