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3,53

sur 422 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le roman s'ouvre sur un drame.
Ada confie son petit garçon à Sandra, la voisine. Elle part accoucher, rassurante mais avec une appréhension.
En effet, c'est le drame. Elle meurt et donne naissance à une petite fille , Sophie.
Le titre joue une grande importance : "l'intimité" qui va être examinée sous de nombreux aspects entre un homme et une femme.
Tout d'abord, l'intimité sous forme d'amitié réciproque entre Sandra, libraire et féministe et Alexandre qui voudrait que leur relation évolue en amour.
Sandra refuse et lui conseille de fréquenter les sites Internet.
Il rencontre Alba, une professeure de 38 ans aux multiples qualités. Elle s'occupe parfaitement des deux enfants mais refuse l'amour physique.
Que de thèmes féminins abordés dans ce livre : le rapport au corps des femmes via une maternité non souhaitée au départ, l'amour physique qu'une femme refuse avec un homme même si elle l'aime et est attirée par lui, les mères porteuses et leur misère, l'amitié homme-femme, la culpabilité d'un homme qui est allé trop loin dans sa demande de paternité...
Alice Ferney amène énormément de réflexions avec une écriture magnifique et une précision de termes étonnante.
On en oublierait le déroulement des faits qui en font un roman pour se tourner vers le récit comme dans un essai.
Le livre se divise en 5 parties dédiées aux femmes de la vie d'Alexandre et c'est une grande qualité pour la structure du livre et ses différentes problématiques.
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Que cette lecture m'a semblé longue !
Longue et répétitive...
Alice Ferney qui a si bien su me séduire avec "L'élégance des veuves"ou "Grâce et dénuement" se lance ici dans une longue réflexion sur la stérilité sociale et sur la procréation sans sexualité.

Alexandre voulait un enfant avec Ada, sa compagne déjà maman d'un petit Nicolas de 5 ans.
Hélas, la jeune femme décède d'une embolie amniotique lors de l'accouchement, laissant la petite Sophie aux bons soins de son papa démuni.
Sandra, leur voisine et amie, libraire et célibataire par conviction, touchée par le drame, devient la confidente, la présence féminine indispensable.
Lorsqu'Alexande décidé à refaire sa vie s'en ouvre à Sandra, elle l'encourage à s'inscrire sur un site de rencontre.
Et c'est Alba, enseignante en lettres qui retient son attention et dont il tombe amoureux.
Alba est la femme parfaite en tout point, celle qu'on épouse.
Mais Alba a une revendication inouïe, elle veut un enfant sans avoir de rapport sexuel car Alba est asexuelle et refuse la pénétration.

"Avec Alba, j'ai troqué la pénétration rudimentaire contre les sophistications raffinées de l'approche interminable."

Elle envisage donc très sérieusement le recours à la PMA et à une mère porteuse à la grande stupéfaction d'Alexandre.

Le récit se construit dans la sphère privée, autour des conversations et des confidences, des arguments avancés par les uns et les autres en faveur de leurs positions respectives.
Et ce débat éthique m'a semblé interminable même s'il ne manque pas d'intérêt...
Où est passée la jolie plume de l'auteure ?
On la retrouve de temps en temps lors d'un passage plus intime, quand le corps parle à la place de la tête.
Certains lecteurs ont pointé la fin plutôt surprenante, déroutante, elle l'est assurément.

Une petite déception pour moi, je ne le nie pas.


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Roman d'Alice Ferney
Ada meurt en donnant la vie à Sophie. Alexandre est effondré : il avait tellement insisté pour avoir un enfant alors qu'Ada voulait attendre. « Sans la promesse d'un enfant l'amour s'atrophiait, il révélait alors son utilité et sa nature : non pas sentiment élevé, mais instrument de reproduction de l'espèce. » (p. 59) Alexandre doit maintenant vivre sans sa compagne et avec le poids de la culpabilité. Sandra, voisine célibataire et amie de la famille, l'aide beaucoup. « Elle s'était laissé toucher et solliciter après un deuil qui n'était pas le sien. » (p. 89) Les années passent, la blessure cicatrise et Alexandre est prêt pour une nouvelle histoire. Arrive Alba, belle, intelligente, troublante, mais asexuelle, bien que dévorée par le désir de maternité. Se pose alors la question d'enfanter sans sexualité.
Le roman réfléchit avec intelligence à l'injustice sociale entre homme et femme autour du désir d'enfant. « Les pères perpétuaient leur nom – une glorification –, les mères donnaient leur temps – une abnégation. Pouvait-on comparer un orgueil à une dévoration ? » (p. 59) L'asexualité n'est pas un sujet courant ou banal. Il réinterroge l'injonction faite aux femmes de jouir, après celle qui les contraignait/contraint à procréer. La gestation médicale et éthique semble être une libération, la grande solution pour combler toutes les parties, mais à y regarder de plus près, la science peut être cruellement aliénante. « Juste après avoir libéré les femmes des grossesses non désirées, la technique les met sous contrôle. » (p. 241) Alice Ferney a le bon sens de soulever de nombreuses interrogations sans trancher. À chacun son opinion sur ces sujets délicats.
J'avais particulièrement apprécié la brièveté fulgurante de L'élégance des veuves, de la même autrice. l'intimité est un beau roman, riche et fouillé, mais bien trop long à mon goût, avec des tendances pénibles au ressassement. En outre, la fin me déplaît particulièrement. Après avoir développé un discours féministe parfaitement maîtrisé, argumenté et solide, le roman s'achève sur une quasi-victoire de la volonté masculine. « le drame des femmes, et qui n'est jamais celui des hommes, c'est qu'elles peuvent être trop bien. » (p. 141) Outre que cela heurte ma nature féministe, cela chagrine la lectrice que je suis, parce que je ne trouve pas cela logique. Les deux premiers tiers du texte m'ont vraiment enthousiasmée, mais la fin me laisse déçue et dubitative.
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S'il y a bien un titre qui correspond au contenu du livre, c'est celui-là!
L'histoire de Alexandre et Ada a commencé dans le bonheur; Un amour fou, et beaucoup de tendresse avec le petit Nicolas, né de l'union de Ada avec Bernard. Alexandre a vite souhaité un enfant de Ada, mais la naissance de Sophie est un drame.
Sandra, la voisine , va vite devenir l'amie, la confidente, et s'attacher aux enfants.
Bientôt Alexandre rencontre Alba , une jolie femme à la volonté de fer.
Alice Ferney a construit son roman sur les personnages de Sandra, Alexandre et Alba. de dialogues en silences, de points de vue personnels en problèmes de société, les pages se suivent et emmènent le lecteur dans une valse folle d'idées, de mots ,de phrases...jusqu'à l'ennui.
C'est un essai plus qu'un roman , à mon sens, qui évoque le désir d'enfant, la vie de couple, l'amitié, la procréation...Beaucoup de sujets très intimes.
Intéressant et fort bien écrit, mais parfois indigeste.
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Ce roman me laisse totalement partagée : j'ai adorée son histoire et son écriture mais ses longueurs ont failli me découragée. En effet, ce roman fait partie de ceux qui comptent 100 pages de trop. Trop de descriptions, de détails qui noient les personnages principaux, à tel point qu'on pourrait oublier qu'on est en train de lire une fiction. C'est un roman dont le titre aurait pu être "Maternité" car c'est bien le sujet abordé, en long en large et en travers. L'auteur semble s'être tellement bien documentée sur le sujet qu'on pourrait le conseiller à une future maman en questionnement, aux couples en mal d'enfants. Ce livre parle des femmes, de celles qui veulent des enfants, celles qui en font, celles qui sont forcées d'en avoir, celles qui n'en veulent pas, celles qui en meurent. Mais également des hommes, et plus particulièrement de Alexandre et de la paternité qui peut également être compliquée.
J'avoue n'avoir jamais lu de roman de Alice Ferney auparavant et je découvre donc une écriture délicate, sensible et intelligente. Peut-être même maternelle car elle aborde un sujet difficile, très dur au début, mais elle vous accompagne, elle vous emmitoufle, elle vous protège comme si vous étiez, vous-mêmes en questionnement ou en difficulté dans votre propre maternité.
Et à ceux qui hésiteraient à se lancer dans ce roman qui pourrait être vu comme une brique, je leur dirais qu'ils peuvent lire ce roman en plusieurs fois, un chapitre à la fois comme s'il était un intégral : Daniel Pennac nous rappelle dans ses droits des lecteurs que nous pouvons ne pas tout lire, grappiller. Alors n'hésitez pas car les personnages principaux sont attachants, le début du roman est émouvant et la fin stupéfiante.
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Je suis fan d Alice Ferney depuis l élégance des veuves et, en lisant le résumé de l intimité, je me réjouissais donc de retrouver cette thématique. Ça commence d ailleurs très fort avec ces premières pages tragiques et puissantes.
Pourtant, la suite n'a pour moi été que déconvenue : les personnages et leurs choix sont tellement fouillés, que j ai parfois eu l impression de sortir du roman pour être confrontée à un documentaire sur les femmes à l époque #metoo. Selon moi, ça manque de souffle narratif, c est trop long et parfois caricatural. Ça me fait peine de le reconnaître, mais il m est tombé des mains.
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Livre militant qui par ses arguments détaillés nous éloignent émotionnellement du roman.
Une fin dérangeante car ambiguë, peu crédible et en contradiction avec la psychologie du personnage principal développée tout au long du récit.
Une belle histoire d'amitié attachante et joliment entretenue.
Une écriture qui reste de qualité mais qui se fait parfois ennuyeuse.
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Reçu dans le cadre de la dernière Masse critique, je remercie les éditions Actes Sud et Babelio pour l'envoi de ce titre. Titre dont j'attendais beaucoup, et peut-être un peu trop... J'étais désireuse de découvrir l'écriture d'Alice Ferney, qui par ailleurs m'a beaucoup plu : la langue y est recherchée, précise car très documentée sur le sujet et donc enrichissante, poétique aussi. Toutefois si le début du roman m'a plu notamment la confrontation des idées entre Alexandre et Sandra et leur amitié naissante, l'apparition du personnage d'Alba et de ses points de vue m'a rendue sceptique. La fin du roman m'a laissée un goût amer, je l'ai trouvée dure et ironique. Une lecture donc en demie teinte, car selon moi un peu trop "chargée" en thèmes - la maternité, les childfree, les asexués, le féminisme... bien que du coup le roman soit très réflexif sur ces différents sujets.
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A travers la relation d'Alexandre avec trois femmes de sa vie, Alice Ferney dépeint les enjeux du couple, de la sexualité et du désir d'enfant dans notre société moderne.

Le premier chapitre du livre m'a scotché et beaucoup marqué. La façon dont est raconté le drame initial, la prémonition du personnage, l'éclipse, sont assez bouleversantes et procurent de belles émotions.
Mais à partir de ce drame, la suite du roman est une comédie de moeurs plombée par des personnages mal incarnés et auxquels on a beaucoup de mal à s'attacher, voir à comprendre les agissements. A l'exception de Sandra, seul personnage dont on aime lire les positions engagées et sensées!

Pourtant, l'exposé social et philosophique sur les sujets du couple, de la sexualité et de la maternité est très intéressant et vital à notre époque. On prend beaucoup de plaisir à lire les différentes positions et les divergences des personnages sur ces sujets.
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Malgré une réflexion certaine sur la conjugaison de la sexualité avec la procréation, j'ai été légèrement déçue par ce roman, pour une raison que je peine à m'expliquer. Nous y retrouvons le sens aigu de l'observation d'Alice Ferney, son don pour les descriptions (sans qu'elles suscitent l'ennui) et sa finesse dans l'analyse des différents parcours de vie.

Peut-être ai-je eu un peu de mal à apprécier cette réflexion sur fond de drame, le roman repose sur un événement très lourd, une introduction pourtant nécessaire et habile.

Peut-être alors ai-je été déçue par la fin, assurément même. Je me rappelle avoir pensé "il reste si peu de pages, vais-je savoir quel choix sera fait par le couple ?" Alice Ferney suggère une issue possible mais sans certitude aucune. Je crois en avoir été frustrée, j'avais envie de lire une fin, quelle qu'elle fût.

C'était le 3e roman que je lisais de l'autrice. Pas mon préféré, mais j'apprécie toujours autant sa plume.
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