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sur 731 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel meilleur moment que la fin de grossesse pour enfin découvrir L'Elégance des veuves d'Alice Ferney ? Ajouté sur ma wishlist puis oublié pendant un moment, j'ai eu le bonheur de le recevoir en cadeau dernièrement. Il s'agit d'un court récit qui commence au début du XXe siècle. À mi-chemin entre saga familiale et portraits contemplatifs, on y suit les parcours parallèles de trois femmes : Valentine, Mathilde et Gabrielle.

Ne cherchez pas dans ce roman une intrigue complexe et changeante, car le charme de celui-ci réside dans l'élégante simplicité de son action. Véritable éloge de la maternité, ce livre ne fait que décrire l'immense désir de ces femmes de se sentir mère, l'amour irrationnel et puissant éprouvé pour leurs enfants ainsi que le dévouement inégalable à leur mari.

Avec une plume à la fois sobre et poétique, Alice Ferney nous accompagne dans le quotidien de ses femmes qui ne s'épanouissent qu'en portant un enfant dans leurs bras, sans jamais se plaindre de leur situation, ni n'avoir d'autre désir que celui d'agrandir leur famille. Bien loin de nos préoccupations modernes et de notre volonté d'épanouissement personnel, ces femmes ont fait le choix de vivre pour les autres, ce qui peut parfois paraître un peu déroutant. J'ai tant été charmée par le style de l'autrice, que je suis très curieuse de découvrir un autre de ses titres.
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Valentine, veuve qui ne se console pas de la mort de son mari, trouve un réconfort dans le mariage de son fils Henri avec sa cousine Mathilde, et puise sa raison de vivre dans la proximité de ses petits-enfants. La douce Mathilde, femme d'Henri, si droit et si rigide, n'échappe pas à de multiples grossesses désirées qui écourteront sa vie. Mathilde et Henri obéissent à un schéma social, sans se poser de questions, jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Avec cette famille du début du siècle dernier, Alice Ferney nous amène à une réflexion sur le rôle des femmes dans la société. Elle nous raconte l'histoire d'épouses et de mères, avant la régulation des naissances et du travail féminin libérateurs, quand le rôle des femmes se limitait au mariage, à la mise au monde et à l'éducation d'une descendance. Avec une écriture enchanteresse, elle parle d'amour, mais aussi de souffrance et de mort pour que l'on n'oublie pas le lourd tribut des femmes d'hier, comme d'aujourd'hui, à la continuité de la vie.
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Une chronique souple, fluide, mélancolique qui s'écoule en silence, inexorablement, dans une écriture à la fois sobre, pudique, tendre et dense, où chaque mot est le bon. Élégante, en somme...


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Alice Ferney croque des portraits de femmes du 20ème siècle. L'écriture est délicate tout au long de ce court roman qui aurait pu être une nouvelle à lui tout seul dans un livre composé de plusieurs nouvelles.
A lire et à offrir !
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Il n'y a pas à dire, Alice Ferney sait parler aux femmes. Aux mères plutôt devrais-je dire car pour elle, les deux sont intimement liées.

Les femmes du XXème siècle sont donc au coeur de ce court récit. Bien qu'elles ne soient pas maîtresses de leur destin, bien que ce soit les hommes qui dirigent officiellement la maison (souvent d'une main de fer), ce sont elles qui portent la famille, avec leur tendresse, leur dévouement, leur courage et leur force.

Son écriture simple, poétique, émouvante, suit ici la vie de trois générations de femmes : une vie dure, douloureuse dans les deuils, mais remplie de moments de grâce (l'amour des enfants d'abord, la vie de couple ensuite qui, bien que parfois difficile, apporte toujours une certaine satisfaction, un bien-être, une complicité).

Petit bémol toutefois, qui m'a empêché de mettre une étoile pleine de plus : on se perdrait facilement dans cette généalogie familiale. Les personnages, très nombreux, se croisent, s'entrecroisent, s'assemblent, meurent, naissent et ce tourbillon incessant finit par tourner un peu la tête.

Mais je n'ai pu m'empêcher de songer à la grand-mère de mon mari, qui a élevé avec amour 14 enfants, qui me racontait à la fin de sa vie la perte de quelques-uns d'entre eux comme si c'était hier, qui ne se plaignait jamais malgré les malheurs accumulés. J'avais beaucoup d'admiration pour cette femme qui avait su s'effacer pour donner tout son amour, toute sa vie, toute son énergie à sa famille alors même que cette situation lui était alors imposée. Moi, femme du XXIème siècle, bien qu'aimant éperdument mes trois enfants, n'aurai ni le courage, ni l'envie ni même la force d'en mettre autant au monde...

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Un court roman au destin tragique d'une génération de femmes,un cycle de vie sans cesse renouveler de la naissance au décès ou se croise de mère en fille la mort.

Une époque ou des femmes courageuses, des mères qui élevait un grand nombre d'enfants et en subissait les conséquences, fausse couche, prématurés, décès.
Des épreuves dans un siècle ou le mariage n'était pas toujours d'amour et ou les femmes se retrouvaient souvent seules a tout gérer.
Un livre témoignage sensible et touchant et triste à la fois.
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Un court roman tout en finesse, de la plume si délicate d'Alice Ferney.
Trois générations de femmes et leurs proches, au fil des amours, mariages, maternités et deuils, le fil de vies ténues, le cycle incessant de la vie.
L'amour dans les petites choses, la profondeur d'une relation maritale, la puissance charnelle de l'enfantement, la violence de la perte, la dignité malgré tout. Magnifique et en même temps si l'on vous demande de raconter l'histoire, y en a-t-il vraiment une ? Un fil conducteur, mais pas une intrigue, et pourtant ce fil se déroule intensément.
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Nous cheminons à travers les années, à travers les générations. Les portraits se dessinent et la vie succède à la mort. Une écriture fine et délicate qui nous fait si rapidement déambuler les pages.
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Superbe! Un très beau tableau tout en délicatesse
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Un court roman d'une grande poésie. le film, Eternité, que j'ai vu avant de lire le livre, est conforme à celui-ci. Un roman tout en délicatesse que je recommande aux femmes en priorité qui se reconnaîtront dans les joies et les peines de l'enfantement, les mariages et les décès des membres de leur famille. Alice Ferney nous raconte le cycle de la vie sur un siècle environ.
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