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3,92

sur 728 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je suis gênée pour faire cette critique. J'ai beaucoup aimé, à la fois le style et le récit, mais je ne sais qu'en dire. Sinon mon admiration pour ces femmes.
Certes, elles étaient à l'abri de tout souci financier et sans devoir subvenir elles- mêmes à leurs besoins. Elles avaient tout le temps de s'occuper de leurs enfants, mais … sans pouvoir le faire par choix personnel, seulement parce que tel était le schéma familial bourgeois.
Valentine, Mathilde, Gabrielle, … incarnations de la femme idéale dans l'esprit masculin. Belles, douces, effacées devant la volonté masculine. Et pourtant fortes devant les épreuves de la vie.
Jules, Charles, Henri, je ne peux prétendre avoir eu la même admiration pour ces hommes, particulièrement pour Henri. J'ai même été heureuse à sa mort, hélas tardive. Mais moi, je l'ai vu avec ma mentalité de femme née en 62, qu'aurais-je pensé si j'étais née comme ma grand-mère vers 1885 ?

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L'élégance des veuves, un roman de femmes, grave et magnifique, qui plait aussi aux hommes : mon mari l'a lu, il y a environ 5 ans de cela (il avait à peu près 43 ans) et il a beaucoup aimé ! Donc, pas uniquement un roman pour les femmes, mais certainement un roman sur les femmes, les femmes qui étaient nos grand-mères ou arrière grand-mères... et l'écriture limpide d'Alice Ferney qui nous fait revivre leur abnégation, leurs difficultés, leurs chagrins...
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Quelle lecture les amis . Quelle lecture ...

Une de celle dont on ne ressort pas indemne, une de celle dont nous ne pouvons nous résoudre à admettre qu'il ne s'agit que de personnages de romans. L'espace de ces quelques heures de lecture, j'étais assise à côté de l'auteure qui me racontait ces destins croisés de femmes. Chaque page tournée était comme une question posée pour l'inviter à continuer à se livrer. Chaque mot avait son poids, son histoire, et était porteur de sens.

Les émotions ressenties, quel festival! Ca prend aux tripes, ça frappe en plein coeur et ça emporte dans les méandres de la vie telle qu'elle était pour ces héroïnes d'un temps passé.

La plume d'Alice Ferney est décidément faite pour nous bousculer, pour remuer les coeurs en abordant pourtant des thématiques d'une simplicité déconcertante, en abordant tout simplement la vie (oui bon au final la vie ce n'est pas simple c'est vrai ...).

Je ressorts de ce roman sur un coup de coeur, sur une envie de savoir ce que deviennent les générations suivantes, sur l'envie de savoir de quoi sera fait leur futur, et aussi sur l'envie de savoir ce qu'était cette famille "avant Valentine". Je voudrais que l'auteure n'arrête pas de me raconter ces histoires de famille, ces combats au féminin, ces morceaux de vie.

Dois-je encore préciser que je vous conseille vivement de le lire?
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Valentine et Jules. Mathilde et Henri. Gabrielle et Charles. Clotilde et Jules. Quatre couples sur plusieurs générations. Mariage, maternité, veuvage : trois états qui se succèdent systématiquement pour les femmes de cette famille, comme trois âges obligatoires. Mais ces femmes, justement, bien que meurtries dans leur corps et leur coeur, soudent le foyer, le portent à bout de bras. « Décidément ce sexe n'était pas si faible, qui traversait les tourments en gardant un calme indéfectible. » (p. 18) En dépit des chagrins et des deuils, elles semblent trouver un étrange bonheur dans la répétition et la monotonie, et surtout dans la douleur de l'enfantement et du temps qui échappe. La vie de ces femmes s'inscrit dans un cycle immuable qui serait vain, puisque jamais achevé, s'il ne relevait du sublime, voire du mystique. « En une année, celle de ses vingt ans, elle fut fiancée officiellement, mariée religieusement, installée bourgeoisement, ardemment fécondée et douloureusement accouchée : la vie de Valentine commençait à être ce qu'elle se devait d'être. » (p. 9)

C'est évidemment une autre époque que dépeint Alice Ferney, et une autre mentalité. Mon profond désir d'enfant ne prend jamais le pas sur mon féminisme, et il y a des phrases qui, même remises dans un certain contexte, me hérissent toujours le poil. « Les épouses étaient toutes accaparées par cette tâche : procréer. » (p. 8)

Il n'y a pas un mot de trop, une image superflue dans la description que l'autrice fait d'une certaine partie de la société, celle des bourgeois sûrs de leurs biens et convaincus de leur pérennité. Cette dernière est d'ailleurs confortée par la multitude d'enfants portés au monde à chaque génération. Pour que l'arbre généalogique soit solide, il faut que chaque embranchement se déploie largement.

Je découvre Alice Ferney avec ce texte à la prose sensible et gracieuse, ample et enveloppante. Et je ne compte pas m'arrêter à ce roman !
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Voilà un livre que j'ai adoré et qui rend un très bel hommage à toutes les femmes dans leur rôle de mère. Pourtant, le milieu familial traditionnel terriblement raidi du début du siècle dernier m'a fait un peu peur dans le premier chapitre. Mais cela n'a pas duré longtemps, car la beauté de l'écriture m'a vite fait oublier toutes mes réserves.

Ce livre nous décrit des mères, qui offrent au monde un enfant après l'autre, qui 8, qui 10 enfants. J'ai trouvé un côté "mater dolorosa" à ces femmes pour leur solitude dans les peines consécutives reçues dans leur chair et dans leur âme. Toutefois, ce sont des forces de la nature. Au travers de ces femmes "gonflées comme un fruit de l'été", toute la puissance de la Vie est évoquée dans son aspect cyclique, comme un mouvement régénérateur qui ne meurt jamais.

Poésie, douceur, générosité, sensualité même. de belles pages d'amour. La vision des personnages masculins est aussi très délicate. C'est à lire
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Une peinture magnifique de la vie des femmes au début du XXème siècle. Je me suis vraiment régalée à lire ce roman superbement écrit par Alice Ferney, pour laquelle j'ai beaucoup d'admiration!
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D'Alice Ferney, j'avais déjà lu « Grâce et dénuement » qui m'avait transpercé le coeur. Quand je suis tombée sur « L'élégance des veuves » dans une boîte à livres, je n'ai pas hésité. Bonne pioche !
Publié en 1995, ce court roman semble sorti d'une autre époque, écrit comme aurait pu le faire Mauriac. Il y a d'ailleurs un peu de cet esprit fataliste et de ces ambiances lourdes dans ce récit de naissances et de morts… de vie en somme.
On ne peut pas dire qu'on passe un moment de franche rigolade mais la description des sentiments de deuil, d'amour, d'amitié et de maternité est belle et juste. Ceci rend le récit quasi intemporel.
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Quel délice que ce petit roman d'Alice Ferney ! Déjà rien que le titre je trouve, "L'élégance des veuves", qui traduit bien ce que l'on va trouver dans notre lecture : des vies de femmes, à une époque où la maternité était la seule destinée, dans laquelle elles se donnaient à corps perdu, enchainant les enfants au bon vouloir de Dieu. Mais ce dernier savait aussi être cruel, et retirer précocement ces petits êtres des bras aimants de leur mère, qui rapidement ne trouvaient plus non plus dans ceux de leurs maris chaleur et réconfort, eux aussi étant partis très vite... C'est fin, c'est subtil, délicat, simple aussi, mais la vie ne l'est-elle pas ? La maternité et ce lien presque charnel entre mère et enfant sont magnifiquement dépeints, et m'ont en tout cas beaucoup touché. Par contre un livre très féminin à mon avis, qu'en penserait un homme ? Bref, j'ai adoré.
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Alice Ferney écrit magnifiquement bien sur le rôle des femmes dans la société bourgeoise du début du vingtième siècle.
On y rencontre Valentine qui devient veuve très tôt.. Elle continue à donner de la force à ses enfants pour qu'ils puissent continuer le chemin.
Ensuite, viennent Mathilde, Gabrielle dévouées à leur famille et à leurs maris.
J'adore ce rôle de transmission d'énergie entre les mères et les enfants et je continue à y croire à fond même si la femme est beaucoup plus maître de son destin actuellement . Ouf!

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Ce qui marque le plus dans ce livre c'est l'élégance de l'écriture ! Quelle plume ! J'ai savouré chaque mot, chaque tournure de phrases !
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