AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 729 notes
Le livre des femmes fidèles, soumises et épanouies. Epanouies dans la maternité pléthorique. Souvent je me suis dit au sujet des textes semblables : Pfff, c'est bourré de bons sentiments. On ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments. Cependant, avec les mamans de ce roman, ça fonctionne…


….. En quelque sorte, ce livre est le parfait contraire de l'autofiction Les Années.
Les Années : modernité et émancipation
L'Elégance des veuves : tradition, catholicisme, épanouissement dans le mariage et la maternité.


Valentine, Mathilde, Gabrielle, avec ses cinquante petits-enfants. Sans oublier un second rôle, Henri, tyran domestique, s'adonnant à la tapisserie le soir, après le travail.


Clotilde, la fille de Gabrielle, avait vingt ans pendant la guerre. En réfléchissant à la chronologie, je me rends compte qu'elle est contemporaine de la mère de Annie Ernaux.
Aussi, on peut imaginer que Les Années n'est pas uniquement le contraire, comme je l'ai dit plus haut, mais aussi ….. la suite logique !

Découvert en livre audio, excellente qualité de lecture, tout en douceur.
Commenter  J’apprécie          10
Récit de la condition féminine au 20ème siècle, avec toutes les contraintes sociales et les contraintes du corps. Après tout, c'était plus simple d'être femme: l'horizon se bornait à être épouse puis mère, la femme ayant vocation à prendre soin des autres.

Commenter  J’apprécie          00

Je ne suis pas le coeur de cible de ce roman qui nous raconte le parcours de femmes, mais la petite musique d'Alice Ferney enchante ces récits.

L'élégance, c'est en effet aussi celle de l'écriture qui enlumine des histoires au temps suspendu, dépouillées de matérialité et pourtant si réelles.
Commenter  J’apprécie          328
D'Alice Ferney, j'avais déjà lu « Grâce et dénuement » qui m'avait transpercé le coeur. Quand je suis tombée sur « L'élégance des veuves » dans une boîte à livres, je n'ai pas hésité. Bonne pioche !
Publié en 1995, ce court roman semble sorti d'une autre époque, écrit comme aurait pu le faire Mauriac. Il y a d'ailleurs un peu de cet esprit fataliste et de ces ambiances lourdes dans ce récit de naissances et de morts… de vie en somme.
On ne peut pas dire qu'on passe un moment de franche rigolade mais la description des sentiments de deuil, d'amour, d'amitié et de maternité est belle et juste. Ceci rend le récit quasi intemporel.
Commenter  J’apprécie          100
Comment décrire ce livre... C'est un livre court mais vous allez traverser des décennies. Ce livre est d'une grande douceur d'écriture. Pourtant les personnages passent et la vie n'est pas simple. Fin du XIXème début du XXème on aborde la vie de femmes (bourgeoises certes) avec un regard discret et pudique. Une écriture travaillée et subtile qui nous fait autant lire les mots qu'imaginer l'histoire. On oublie presque nos personnages tant on entend la voix du narrateur (ou narratrice n'est ce pas). C'est comme si en nous, femmes du XXIème siècle, il y avait cette compréhension innée de la société de cette époque. On accepte l'évolution au fil des générations sans précipitations et avec beaucoup de sagesse.
Je suis heureuse d'avoir lu ce livre, j'avais vu le film (Éternité) avant d'avoir lu le livre (chose que je ne fais pas habituellement) et je crois qu'à part la voix off (pas aussi forte que la narration du livre), le film a su montrer ce que les mots nous font ressentir dans le livre.
Je suis curieuse de lire d'autres livres de cette auteure, qui semble arriver d'un autre siècle ... c'est un compliment :)
Commenter  J’apprécie          100
L'élégance des veuves est puissant, puissant par ce mouvement de vie, personnage central du roman, qui habite les maisons et les coeurs de trois générations de femmes qui prennent vie, donnent vie, se font prendre par la vie, perdent la vie.
Le style est précis, juste, habile, immense. Il touche le coeur de chacune d'entre nous, ce qui nous lie sans se voir, ce qui nous traverse et ne meurt jamais, ce qui fait qu'on se relève, qu'on y croit encore un peu, qu'on met un pied devant l'autre depuis l'origine du monde.
Quel beau livre puissant, beau comme une falaise et doux comme un été.
Commenter  J’apprécie          70
Beau texte qui nous emmène de la toute fin du dix neuvième siècle et jusqu'au milieu du vingtième : 2 générations de femmes avec un schéma identique : mariage, enfants, veuvage et une dignité absolue, une grande abnégation, un courage face à la vie et à la mort.
Ces femmes qui vivent pour les autres , leur mari avant tout et ensuite leurs enfants....

C'est un livre plein de pudeur et d'humanité, de féminité devrais je dire, car c'est avant tout l'histoire un peu universelle des femmes, dans leur 1er rôle qui est de transmettre la vie. . .

Un agréable moment de lecture servi par une très belle écriture toute en nuance et en délicatesse.



Commenter  J’apprécie          210
Ce roman, court par son nombre de pages, est d'une intensité incroyable. J'ai continué à penser aux personnages et à leurs destins plusieurs jours après avoir terminé ma lecture et cette sensation est l'une de mes préférées dans la lecture. Je me suis retrouvée dans l'incapacité de laisser totalement Valentine, Mathilde et Gabrielle.

Grâce à Alice Ferney, nous sommes plongés au début du 20ème siècle. Les couples se marient, les femmes enfantent dans la douleur à de multiples reprises, assistent avec désespoir aux décès de leurs maris ou fils à la guerre et finissent dans la solitude leurs vies, marquées par le sceau du chagrin et des deuils.

Chaque ligne est écrite avec beaucoup de délicatesse et d'humanité. La maternité est ici un point d'ancrage très fort et elle est décrite avec beaucoup de douceur et de tendresse. Ces passages m'ont particulièrement touchées.

Nous ressentons également beaucoup de compassion face aux drames qui vont tâcher les vies de ces trois femmes, courageuses, fortes et sensibles. Les moments de bonheur, essentiellement liées aux mariages, aux naissances et aux histoires d'amour qui sont celles d'une vie, apportent un peu de légèreté dans cette époque qui n'était pas simple.

J'ai passé un très beau moment de lecture. La plume d'Alice Ferney m'a bouleversé par son humanité et sa profonde tendresse pour nos ancêtres féminins qui ont bercés le monde.

Un très beau coup de coeur, donc, pour ce petit roman, dont le contenu m'a fait vibré jusqu'à la dernière page.
Commenter  J’apprécie          10
Un roman de femmes pour les femmes et surtout pour les mères !
Alice Ferney nous raconte avec un style fluide, agréable, limpide la saga familiale de ces femmes, qui sur 3 générations ( XIX et XX siècles ) vont se fiancer, se marier, enfanter et être endeuillées.
Mais, des femmes qui vont être le pilier familial du couple, qui vont quoiqu'il arrive faire face à l'adversité avec des hommes qui ont certes assuré les besoins financiers de la famille mais qui égoïstement ne se sont pas beaucoup impliqués dans l'éducation des enfants , géniteurs spectateurs des bouleversements de la famille !
Mais, il faut re-contextualiser le récit sur le plan sociologique : en effet , ces femmes vivaient à Paris, elles étaient catholiques et dans un milieu bourgeois !
Or, à cette époque : d'une part :
il fallait faire des enfants pour la patrie " pour servir la France "...en faire des "héros" !
d'autre part : les femmes se mariaient par arrangement, pour trouver celui qui ferait couple et géniteur jusqu'à la fin des jours ! Les femmes étaient soumises et, leurs désirs suprêmes étaient ceux de la fécondité et du bonheur d'élever des enfants !
C'est le destin de ces mères : Valentine , Mathilde, Clotilde et la petite dernière de 24 ans qui était la petite fille de Valentine que nous suivons dans ce petit roman de 124 pages.
Les temps ont changé, la technologie, les lieux, les habitudes ont changé aussi mais, elles ont continué d'être des mères fécondes et heureuses de l'être !
Un roman qui est un hymne à la vie, à la procréation et à l'éternité !
Un peu décalé dans le temps car en ces temps : il y avait des mères qui étaient obligées en plus, de leurs obligations familiales d'aller travailler dans des usines, gérer des budgets miséreux dans des logements qui l'étaient tout autant !
Et, sans entrer dans un débat : il était plus facile de cultiver " l'élégance " dans un hôtel particulier du XVII ième avec des domestiques que dans les bas quartiers de Paris ...

L.C thématique d'avril 2021
Commenter  J’apprécie          302
Magnifique écriture qui évoque avec pudeur et sensibilité la douloureuse histoire de plusieurs générations de femmes qui se sont sacrifiées avec dignité et courage pour perpétuer le cycle de la vie. Au début du siècle, dans la bourgeoisie traditionnelle où les mariages s'arrangent, où la contraception ne s'imagine pas, les grossesses nombreuses sont la destinée attendue, souhaitée même pour accomplir le destin féminin, synonyme de fécondité. Les naissances contrebalancent les deuils fréquents. Les veuves survivent dans un renoncement remarquable, remplissant leur devoir de mères avec une élégance qui force le respect. Très belle lecture !
Commenter  J’apprécie          140





Lecteurs (1644) Voir plus



Quiz Voir plus

Alice Ferney

Alice Ferney, de sa véritable identité Cécile Brossollet, épouse Gavriloff, est née à Paris en ...

1941
1951
1961
1971

10 questions
51 lecteurs ont répondu
Thème : Alice FerneyCréer un quiz sur ce livre

{* *}