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3,4

sur 1444 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Même si j'ai moins accroché qu'avec la lecture de "L'amie prodigieuse", je dois reconnaître qu'Elena Ferrante a l'art de planter des décors (là, pour le coup, on est vraiment à Naples) et de nous raconter des histoires.
Là, l'histoire et les personnages, que ce soit Giovanna, ses parents, la tante et la famille d'Enzo, tout est un peu "bizarre" pour moi.
Mais l'auteure nous embarque quand même et on suit l'évolution de Giovanna.
L'originalité de l'histoire est aussi (pour moi) dans ce mystérieux bracelet qui sert en quelque sorte de fil conducteur, et de lien entre tous les personnages.
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Après avoir beaucoup lu de belles choses sur "L'amie Prodigieuse" de Elena Ferrante, je découvre enfin sa plume avec "La vie mensongère des adultes".

Quelle brillante idée que celle de suivre le passage de l'enfance à la vie d'adulte sous le prisme des mensonges de ces derniers.

La psychologie des personnages est décortiquée avec une précision quasi chirurgicale. Peut-être trop pour que je m'attache pleinement à l'héroïne.

La plume est belle mais je suis quand même restée sur ma faim avec une lassitude qui s'est installée au fur et à mesure. J'ai eu l'impression que l'histoire tournait en rond, toujours cet éternel amour / haine entre la nièce et la tante, sans véritable évolution.

Et la fin, que dire ?? Soit je suis complètement passée à côté sans rien y comprendre ou soit elle est bâclée. En tout cas, elle m'a déçue.

Une chose est sûre, je n'ai pas le courage de m'attaquer à la saga L'amie Prodigieuse. Dommage, j'attendais un coup de coeur.
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Je retrouve Elena Ferrante après la lecture de la saga de l'amie prodigieuse il y a quelquesannées, à la fois curieuse et craintive d'être déçue. Bonne nouvelle: je ne le suis pas, déçue.
C'est l'héroïne de ce roman, Giovanna, qui nous raconte son histoire, son adolescence plus précisément, entre 12 et 16 ans, une période d'interrogations et de changements importants pour elle comme pour tout le monde.
Au détour d'une phrase prononcée par son père, elle découvre tout un pan inconnu pour elle de sa famille. Sa tante, zia Vittoria en est le personnage central et emblématique. le bracelet qu'elle lui a offert sert également d'objet symbolique de sa recherche introspective.
On retrouve pas mal de thèmes traités dans l'amie prodigieuse: les amitiés féminines, la politique, la culture, l'amour. Certains autres sont beaucoup plus développés comme la découverte de la sexualité. On retrouve aussi le cadre de Naples avec une petite virée à Milan.
L'ensemble se lit facilement et on est toujours curieux de suivre l'évolution de Giovanna mais on ne peut nier un certain air de déjà vu malgré tout.
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Il est parfois surprenant de voir comme certaines plumes réussissent à nous embarquer dans une histoire.
Je n'aurais pas choisi ce livre spontanément. Pourtant j'ai déjà "L'Amie Prodigieuse" dans mon stock personnel de lecture... le Trophée Folio-Elle m'a obligée à mettre le nez dedans, et Elena Ferrante a fait le reste.

Nous entrons dans la vie et les pensées de Giovanna, une adolescente de 12 ans ; un âge où l'on est particulièrement vulnérable, où l'on est en quête de notre identité.
Un jour, elle entend une phrase prononcée par son père. Toute sa vision d'elle-même, de la vie, de ses parents, du monde, va s'en trouver chamboulée.
Elle deviendrait laide comme sa tante. Tante qu'elle ne connaît pas.
Giovanna décide donc de mener l'enquête pour connaître cette femme, tant décriée par ses parents, et ainsi comprendre qui elle est elle-même, et qui elle pourrait devenir.
Au fil de ses rencontres, elle découvrira bien plus que ce qu'elle attendait, et plongera malgré elle dans la réalité des adultes, faite de mensonges et d'hypocrisies.

Giovanna est une adolescente, qui au fond, est surtout en quête de son identité. Cette lecture est emplie de sentiments contradictoires entre le bien et le mal, d'émotions débordantes, d'un besoin de provocation et d'opposition, de relations conflictuelles, de questionnements, de sexualité crue... Ce n'est pas un livre, où l'action est trépidante, mais entrer dans la tête de cette adolescente entre ses 12 et ses 16 ans, m'a passionnée. En effet, j'ai beaucoup aimé la dimension psychologique de cette histoire et des différents personnages rencontrés.

La fin, par contre, m'a quelque peu déroutée. Mais certain(e)s pensent qu'elle serait signe d'une suite potentielle. Je serais bien curieuse de continuer à suivre Giovanna.
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Audio-livre
Fille unique d'un couple de professeurs, Giovanna a vécu une enfance heureuse dans les quartiers huppés de Naples. L'année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père dit d'elle « qu'elle est laide comme Vittoria« . Qui est cette Vittoria? Une soeur de son père, sa propre tante, donc, dont elle n'avait jamais jusque là entendu parler. Giovanna fouille les affaires de son père jusqu'à trouver des indices et l'adresse de cette femme. Car elle veut comprendre la raison pour laquelle on la trouve laide , mérite t-elle qu'on la compare à cette femme mystérieuse, à la réputation maléfique? Giovanna se rend au domicile de Vittoria, dans un quartier pauvre de Naples et fait alors la connaissance d'une partie de sa famille dont elle ignorait jusque là l'existence.

Entendre de la bouche de son propre père une phrase blessante sur son physique et sa façon d'être n'est pas anodin pour une jeune adolescente. Comprendre que sa famille n'est pas ce qu'elle prétend être, que les apparences sont trompeuses à bien des égards est assez difficile à accepter lorsqu'on est en passe de devenir adulte, au moment où justement on a besoin de repères sérieux. En découvrant un univers différent de celui dans lequel elle évolue depuis son enfance, Giovanna est confrontée à l'hypocrisie des siens et ce monde soudain explose la laissant face à de multiples questions sur l'amour, la religion et l'amitié. L'adolescente, jeune femme en devenir, avide d'expérience, tente de se construire à la lumière de ce monde d'adultes qu'elle ne comprend pas toujours, mais elle va tout faire pour rester maitresse de ses choix.

J'ai découvert par ce roman l'écriture frénétique d'Elena Ferrante, dont l'imagniation me semble intarissable. La vie mensongère des adultes est un roman d'apprentissage moderne qui m'a beaucoup plu, pourtant ce n'était pas gagné car ce n'est pas véritablement le genre de littérature auquel je m'attache habituellement. J'avoue que je me suis parfois mélangé les pinceaux entre quelques personnages masculins, je n'ai pas non plus réussi à m'imprégner de l'atmosphère napolitaine, mais peu importe car l'écoute de ce récit m'a passionnée, et je le dois principalement à la voix « parfaite » de Rebecca Marder qui m'a séduite du début à la fin: impeccable dans son accent, sa tonalité et la force de conviction qui en émane. Ce roman est fait pour être lu à voix haute !
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Les livres d'Elena Ferrante n'existent pas pour vous détendre. Ni pour vous faire rêver. Ils sont à savourer longuement. le dernier vient de sortir et je trépigne déjà. Ainsi, recourons au rituel d'usage. S'asseoir à une terrasse et commander un café. Bien fort. Laisser le soleil jouer sur votre nuque et ouvrir le livre, non pas comme s'il avait des pages, mais comme s'il s'agissait d'un coffret à bijoux. Et admirer le reflet qu'ils dégagent tous. Il en va ainsi des personnages de Ferrante. La plus grosse bague incarne celle qui va, non pas nous éblouir, mais nous obséder. Les autres bijoux, comme les autres personnages, ont peu d'éclat face à ce trésor-là. Vous savez, n'est-ce pas, qu'un bijou n'est qu'une toute petite étincelle dont l'étrange pouvoir est de vous rendre unique. Comme vous savez aussi qu'il ne s'agit que d'un artifice qui dissimule. Or, dans l'art de la dissimulation, Ferrante est une sublime orfèvre. Ainsi apparaît Giovanna et nous découvrons les brèves années qui plongent sa féminité de l'adolescence à l'âge adulte. Nous sommes en Italie bien sûr. Mais, attention, pas n'importe où. A Naples précisément. Il faut pouvoir aimer cette ville et ses habitants. Son langage aussi. L'épaisseur des personnages, ici, assure la rigidité et la longévité d'une langue ancestrale avec sa beauté et ses travers. Sa cruauté et son exubérance. Sa vulgarité et sa force. Beaucoup n'aimeront pas ce roman. Beaucoup lâcheront la ciselure de l'écriture qui se veut sociologue et cancanière. Mais si vous aimez la complexité d'un regard, l'étau étouffant des familles, le besoin d'en sortir vivante, vous serez alors brûlés par la violence des mots d'Elena.
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Naples est une ville envoutante avec des lieux chargés d'histoire, une vue imprenable sur la mer et un funiculaire célèbre qui permet l'accès aux collines.
Dans les hauteurs du Vomero, un des quartiers chics vit une jeune fille de 12 ans : Giovanna ! Elle est la fille unique et choyée d'un couple de professeurs, elle adore son père mais un jour : elle le surprend à dire à sa maman "elle prend les traits de Vittoria "..elle est laide ! Elle est choquée par cette remarque, va chercher dans d'anciennes photos celle qui va lui montrer la zia Vittoria, cette tante sulfureuse et occultée par ses parents. Ne trouvant rien pour satisfaire sa curiosité, elle décide de descendre dans les quartiers populaires de la ville pour la rencontrer. La tante Vittoria est femme de ménage, elle est grossière, cruelle, parle le napolitain et commence par éreinter le père de Giovanna en l'accusant de l'avoir laissée sans nouvelles, d'avoir oublié ses origines populaires, de snober sa famille comme un " con " de bourgeois ! Elle incite sa nièce à découvrir le monde des mensonges, de l'hypocrisie de ses parents ! Giovanna va découvrir "l'univers" de cette tante qui vit avec Margherita l'épouse de feu son amant adoré, les enfants de cette dernière : Giuliania ( 20 ans ), Tonino : l'aîné et, le préféré : Corrado ! L'adolescente est fascinée par cette tribu qui vit chaleureusement, chaotiquement dans ces lieux pauvres et démunis : elle retourne souvent les voir .
Elle est déchirée entre ses 2 origines, ses 2 identités : celle du Haut de Naples et celle que son père rejette ! Mais, Giovanna va apprendre que ses parents divorcent, que son père va vivre avec Costanza et ses filles Angela et Ida qui sont ses meilleures amies au Vomero..
"C'est l'âge critique ou elle se sent vulnérable, elle a besoin de savoir qui elle est et, qui elle peut devenir". Elle fait sa crise d'adolescence avec les cachoteries, les mensonges, les méchancetés, les contradictions, les jalousies et l'éveil à la sexualité..mais aussi avec l'histoire d'un bracelet précieux qui traverse tout le récit comme un fil rouge aux bras des femmes pour marquer leurs mensonges, leurs duperies ! Giovanna se métamorphose et, en 3 ans elle va s'affirmer, se trouver désirable avec ses gros seins . Ce qui va l'amener à se faire dépuceler par un Rosario ordinaire alors même qu'elle est amoureuse du fiancé de Giulana : Roberto , un brillant étudiant de Milan ! Elle posera le bracelet au sol "comme un cadeau du mauvais sort " en se promettant dans le train qui la mène à Venise de " devenir adulte comme aucune fille n'avait jamais réussi à le faire " !
Dans ce roman, Elena Ferante analyse avec finesse et talent les états d'âme d'une adolescente, l'émancipation, l'image de soi !
L.C thématique de juin 2022 : les titres à rallonge.




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Une ado qui grandit dans une famille dont la façade se lézarde progressivement au fur et à mesure de la prise de conscience des mensonges et non-dits qui la sapent. Ajoutée à la crise d'adolescence, ce récit allie la découverte de soi à celle de la vie, dans une famille dont les placards sont remplis de squelettes et qui renie ses origines.
La force du livre, au-delà du style, c'est de nous faire partager l'émotion de l'héroïne avec justesse et de nous faire rencontrer des personnages intéressants, dont les comportements sont analysés avec acuité !!
C'est peut-être un peu long et parfois un peu bavard, mais on y retrouve la finesse d'écriture de l'amie prodigieuse, dont ce livre semble un prolongement.
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Une nouvelle plongée dans la ville de Naples à travers les questionnements d'une adolescente.
Le lecteur retrouve les sujets de prédilection d'Elena Ferrante : d'une part les affres de l'adolescence, la recherche de son identité, de ses origines et les premiers émois amoureux et d'un autre côté, Naples, ses différents quartiers et des milieux sociaux que tout oppose.
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La vie mensongère des adultes est un beau roman d'apprentissage, écrit dans un style dynamique. L'auteur emporte le lecteur dans un récit très visuel, plein d'imprévus.
Les rencontres qu'elle fait au cours du récit conduisent la narratrice, Giovanna, à s'interroger sur la famille et les secrets, la vérité et le mensonge, le bien et le mal, le féminisme, la sexualité, l'amour, les classes sociales. Elena Ferrante narre avec une grande finesse psychologique et beaucoup de fraîcheur le cheminement vers l'autonomie dans une ville pleine de contrastes, Naples, d'une enfant âgée de 12 ans au début du roman, attachée à plaire à ses parents.
Et l'histoire ?
L'intrigue est lancée dès les premières pages quand Giovanna, 12 ans, entend Andréa, son père dire à sa mère : « ça n'a rien à voir avec l'adolescence, elle est en train de prendre les traits de Vittoria. » Vittoria, la soeur du père, c'est le mal et la laideur ; domestique, c'est une envieuse de la réussite d'Andréa. Giovanna très perturbée par ce pronostic veut aller voir Vittoria. Son père l'y conduit. Vittoria habite dans un quartier misérable de Naples. On y parle un dialecte. Pour Giovanna, d'un beau quartier, choyée par des parents de la classe moyenne, ce changement de territoire est déjà un début d'émancipation. Comment va-t-elle évoluer après cette découverte de sa famille paternelle ? Vittoria a beaucoup de griefs à l'encontre de son frère Andréa, tout se passe mal entre eux à la mort de leurs parents, et Andréa moucharde :il va dire à Margherita qu'Enzo, son mari, est l'amant de Vittoria. Dans cet autre Naples, Giovanna découvre un autre univers, une femme à forte personnalité. « Toi et moi on est pareilles. » lui dit sa tante. Il y a un mystère : où est le bracelet offert par Vittoria à sa nièce ? Giovanna n'en a jamais entendu parler, ses parents non plus. Vittoria lui conseille d'espionner ses parents pour découvrir leurs mensonges. Angela et Ida, les grandes amies de Giovanna font elles aussi la connaissance de Vittoria et de la famille de Margherita. Vittoria découvre un jour le fameux bracelet au poignet de leur mère, Costanza. le tumulte commence…
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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