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3,4

sur 1421 notes
Une phrase, une seule petite phrase, échangée entre ses parents et surprise par elle, une petite phrase anodine et pourtant assassine-    et toute la vie d'une adolescente bascule dans l'intranquillité.

Giovanna,  bonne élève, enfant unique choyée par des parents cultivés et attentifs, perçoit dans la phrase,  dite par son père qu'elle chérit plus que tout,  un désaveu, un détachement, presque un dégoût : son visage serait en train de ressembler à celui d'une tante, Vittoria, soeur de son père. Mais une soeur honnie, bannie, que Giovanna n'a jamais rencontrée.

 Elle se sent désavouée, rejetée, dépréciée.

LAIDE  en un mot -  à  l'âge où la beauté physique compte plus que tout..

Son travail en classe se dégrade, ses relations confiantes avec ses parents se tendent: rien ne va plus.

Il faut qu'elle rencontre cette tante dont elle porte le visage (et la malédiction peut-être) pour comprendre qui elle va devenir, qui elle est peut-être déjà .

La rencontre est littéralement explosive: en faisant connaissance avec  la tante Vittoria, Giovanna  découvre la part populaire de sa famille napolitaine  jusqu'alors ignorée, et surtout une histoire familiale houleuse, conflictuelle, bien moins lisse qu'elle ne pensait.

Comme une fée mauvaise,  penchée sur son berceau, sa tante lui aurait donné,  à  sa naissance, un bracelet de valeur "pour quand elle serait grande". Giovanna ne l'a jamais reçu.

Comme un mauvais génie, la tante Vittoria lui  conseille alors d'ouvrir les yeux, de chercher,  derrière la fable d'une enfance placide et ronronnante, les "terribles pépins de la réalité".  Le premier sera la réapparition inattendue, scandaleuse, du bracelet qui va précipiter tout le petit monde bien ordonné de Giovanna dans le chaos.

J'ai l'air de raconter un conte de fées pour enfant pas sage, alors que le roman de Ferrante est, comme toujours, d'une puissante vérité sociologique, empreint de réalisme et d'une analyse psychologique aussi impitoyable et fouillée que convaincante. Jamais l'auteure (dont j'ai lu tous les livres) n'a fait preuve comme ici d'un tel pouvoir de dissection sur un sujet aussi circonscrit et pourtant insondable: le passage de l'adolescence à l'âge adulte d'une " jeune fille rangée" de la moyenne  bourgeoisie  napolitaine.

Et pourtant ,  de la phrase du père qui assigne l'adolescente à la laideur à celle de l'être aimé qui l'élève et lui rend , littéralement, grâce,  la construction du récit ,  d'une rigueur extraordinaire, possède l' architecture parfaite du conte initiatique où un élément perturbateur précipite le héros ou, ici,  l'héroïne dans une quête qui ne prendra fin qu'au retour d'une situation finale qui retrouve la stabilité et l'équilibre de la situation initiale, mais dans une configuration  nouvelle, modifiée:  un bonheur conquis et non acquis.

Tout relève du conte :
- la fée / sorcière, marraine ou tante, bénéfique, pour avoir fait voler en éclats les faux semblants, maléfique, pour avoir précipité sa jeune protégée dans le monde dangereux, la Vie mensongère des adultes;
-l'objet magique, ici, le bracelet, talisman ou porte-malheur, qui court de poignet en poignet,  de trahison en trahison, révélant l'indicible, l'enfoui, le transgressif- objet de séduction, de convoitise, ou de torture.

Sans oublier le Prince charmant, la Marâtre, et les demi-Soeurs : tout y est, si on s'amuse à retrouver ces structures et fonctions rituelles du conte dans le roman de Ferrante.

 Et pourtant rien, jamais, n'est attendu, ni prévisible.

 La fin, dans sa tranquille crudité,  est une véritable claque. Et c'est pourtant la seule fin qui puisse rendre l'héroïne à elle- même et l'affranchir de toutes les influences qui n'ont que trop marqué son enfance ou  pesé sur son affranchissement même.

Giovanna n'a que seize ans quand s'achève le récit,  mais elle a su déjouer tous les pièges y compris les plus dangereux, celui  du sentiment amoureux -assujetissement à une admiration mêlée de  désir-  et , à l'opposé,  celui de l'avilissement dans une sexualité subie , vulgaire et humiliante.

Elle est vraiment libre, vraiment forte, vraiment seule aussi. Et le bracelet redevient un simple bijou.

J'ai particulièrement aimé ce nouveau Ferrante, lu en V.O..

Moins récréatif, moins épique, que l'Amie prodigieuse, il a la même  capacité à regarder le monde en face, à sentir ce qui définit le goût, le mode de vie et de pensée d'un milieu ou d'une classe sociale, mais sans se déployer comme une fresque  ou une chronique tumultueuse.

Ferrante resserre son objectif, réduit au minimum le nombre des personnages, établit une topologie presque symbolique:  Naples- le -haut et Naples -le-bas et, au loin,  Milan la ville-phare, le rêve inaccessible d'émancipation.

Ferrante cible étroitement son sujet, avec cette clairvoyance, cette âpreté stylistique qui la caractérisent, et elle retrouve le talent qu'elle avait mis dans d'autres récits moins connus et spectaculaires, La Plage dans la nuit , un livre pour enfant, où elle met des mots très crus et forts sur le fantasme d'abandon , ou Poupée volée , où elle décrit le moment de folie  d'une mère de famille en vacances,  avec une acuité que je n'avais jamais lue.

Décidément, Elena Ferrante est un grand écrivain, qui sait se renouveler sans se déprendre de ce qui fait sa marque, et, pour moi,   une des plus grandes et des plus justes voix parlant sans mièvrerie  et sans   apriori de la femme dans tous ses états.

Ps: les citations que j'ai choisies ont été traduites ..par moi! Je n'avais pas le texte français. Qu'on me pardonne mes maladresses...
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Dans le quartier de Rione Alto, Giovanna, à 12 ans, est une enfant choyée et aimée par des parents cultivés, au coeur d'un foyer bienveillant. Elle est professeure de latin grec et correctrice de romans à l'eau de rose, lui est professeur d'histoire et de philosophie. Ce dernier ne cesse d'ailleurs, depuis des années et sans raison aucune, de la complimenter sur tout et sur rien. Mais lorsque la jeune fille commence à avoir des difficultés à l'école, elle les surprend en pleine conversation et entend, notamment, des mots prononcés à mi-voix par son père, "elle est en train de prendre les traits de Vittoria". Une tante laide avec qui ses parents n'entretiennent plus aucune relation depuis des années. Pour Giovanna, ces mots blessants deviennent une obsession et elle n'a plus qu'une idée en tête, aller voir à quoi ressemble Zia Vittoria. À travers cette quête, elle va découvrir un autre monde mais aussi, grâce à cette dernière, regarder et considérer ses parents autrement...

Une phrase anodine entendue au détour d'une conversation, une phrase lourde de sens et non sans conséquence... "Laide", un mot brutal, qui plus est, prononcé par son père et à un âge où l'on est plus que jamais sensible. Giovanna veut à tout prix se rendre compte par elle-même si elle ressemble effectivement à Vittoria. Une rencontre qui va bouleverser la jeune fille et lui faire entrevoir une autre facette de ses parents mais aussi de son foyer et du monde. Un monde empreint de mensonges, d'hypocrisie, de secrets depuis longtemps cachés, de haine, d'amours contrariées... C'est dans ce contexte que Giovanna va peu à peu chercher à comprendre d'où elle vient et qui elle est, au contact de femmes excentriques ou soumises, de jeunes hommes, voyous pour certains. Une galerie de personnages riche et hétéroclite. Avec une écriture directe, Elena Ferrante traite, avec force, émotions et une grande finesse psychologique, l'adolescence et ses états d'âme, l'émancipation, l'image de soi... dans une société marquée par les rapports de classe. Un roman bercé de désillusions et d'espérances...
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Ouf! Pas déçue du tout, il est bon, le dernier Ferrante, très bon.

C'est très fort au niveau de la dimension psychologique, avec une plongée passionnante dans les zones troubles de l'adolescence - et de l'être humain, dans l'âpreté des désillusions, le mystère du mélange en nous de la pulsion de vie et du goût de l'auto-démolition, dans notre façon chaotique de nous frayer un chemin dans l'étrangeté du monde et de nous-mêmes. La projection dans un personnage-narrateur dont la lucidité est parfois assez rêche et décapante est intense et rend la lecture délicieusement addictive.
Giovanna est arrachée au doux cocon de l'enfance par une phrase prononcée à mi-voix par son père, persuadé qu'elle ne peut l'entendre: elle est, dit-il, en train de prendre les traits de Vittoria - Zia Vittoria, la tante dont Giovanna ne sait pratiquement rien, si ce n'est le dégoût et la peur qu'elle provoque chez ses parents, Vittoria dont le nom résonne en elle «comme celui d'un être monstrueux, qui souille et infecte quiconque l'effleure».
Elle décide alors d'aller voir à quoi ressemble réellement sa tante. Descendant des hauteurs de Naples pour aborder ses quartiers populaires, selon cette géographie sociale qu'Elena Ferrante sait si bien évoquer, l'adolescente découvre un autre monde, où l'on parle une autre langue, dialectale, langue interdite qui plus est, ses parents refusant de l'entendre prononcer ne serait-ce qu'une syllabe en napolitain. Elle y acquiert même un autre nom - avec la sensation d'y voir surgir une nouvelle dimension de sa personnalité, inconnue jusque-là:
«je commençai à penser que ce prénom attribué par Vittoria - Giannina - avait fait miraculeusement naître dans mon propre corps une autre personne, plus agréable, et en tout cas différente que celle que connaissaient mes parents»
On rencontre beaucoup de personnages bien intéressants dans ce roman d'apprentissage, comme cette tante face à laquelle on se tient en équilibre, perplexe, entre superlatifs admiratifs/critiques, des personnages qui ont plusieurs facettes, qui surprennent, et contribuent fortement à ce très gros plaisir de lecture que nous procure La Vie mensongère des adultes.
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Certains auteurs ont une imagination foisonnante dont jaillissent des univers, des créatures, des péripéties qui nous laissent abasourdis. Avec Elena Ferrante, c'est un peu le contraire : si je suis tout aussi abasourdie, c'est par sa capacité à construire une intrigue captivante à partir de ce qui pourrait sembler presque rien, grâce à sa capacité à entrer au plus profond de la psychologie de ses personnages.

Dans les beaux quartiers de Naples, une jeune fille à l'aube de la puberté surprend une phrase de son père qui souligne sa ressemblance avec Vittoria, la tante si mauvaise, si hideuse que tous les ponts ont été rompus avec elle. Cette remarque déclenche chez la protagoniste un flot de pensées dévastatrices, lève brutalement un voile, vient fissurer le monde enchanté de son enfance en lui montrant à quel point il change lorsqu'on l'éclaire différemment. Avide de tirer cette affaire au clair, elle décide de se faire sa propre idée sur la tante honnie…

Il ne m'en a pas fallu plus pour m'accrocher irrésistiblement aux pages de ce roman que j'ai dévoré presque d'un trait. Évidemment, j'ai brûlé, comme la narratrice, de connaître Vittoria et de savoir ce que celle-ci nous révèlerait des parents de Giovanna – dont la duplicité est suggérée dès les toutes premières pages. Une rencontre avec une femme, un autre milieu social qui brouille son petit monde bien ordonné et provoque des réactions en chaîne. À moins que tout cela n'agisse que comme un révélateur de forces qui étaient déjà à l'oeuvre chez Giovanna et ses parents ? Au fil des pages, on se rend compte que le coeur de l'intrigue a moins trait à la part de mystère qui baigne les adultes qu'à l'âge de l'adolescence – sa fragilité, son ébullition, ses questionnements douloureux et exaltants, ses révélations sur la vie et l'amour. Et le poids des mots qui créent des faits dans un monde confus et face auxquels la jeune fille en construction qu'est Giovanna se sent vulnérable : « Je suis fatiguée d'être exposée aux mots des autres. J'ai besoin de savoir ce que je suis vraiment et quelle personne je peux devenir. »

Ce caractère mouvant de l'intrigue va de pair avec une fin très ouverte qui m'a un peu frustrée. Mais je dois bien reconnaître que Elena Ferrante nous avait prévenus dès la première page : « Tout est resté figé – les lieux de Naples, la lumière bleutée d'un mois de février glacial, ces mots. En revanche, moi je n'ai fait que glisser, et je glisse aujourd'hui encore à l'intérieur de ces lignes qui veulent me donner une histoire, alors qu'en réalité je ne suis rien, rien qui soit vraiment à moi, rien qui ait vraiment commencé ou vraiment abouti : je ne suis qu'un écheveau emmêlé dont personne ne sait, pas même celle qui écrit en ce moment, s'il contient le juste fil d'un récit, ou si tout n'est que douleur confuse, sans rédemption possible. »

Un roman fort qui vit, de nouveau, de ces portraits de femmes si vivants qu'ils continuent à nous hanter une fois le livre refermé.
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«  Je n'ai fait que glisser ,et je glisse aujourd'hui encore à l'intérieur de ces lignes qui veulent me donner une histoire alors qu'en réalité je ne suis rien »

Extrait significatif du tout début de ce livre prenant , un écheveau emmêlé à dessein où tout n'est que douleur confuse, cyclone intérieur , sans rédemption possible où Giovanna, fille unique d'un couple de professeurs , qui vivait une enfance heureuse va voir sa vie bouleversée l'année de ses douze ans.

Eh oui! elle se croyait belle avec ses cheveux lumineux et doux , ———soudain , après une conversation étouffée pour rester basse——elle apprend par la voix de son père qu'elle était comme sa soeur Vittoria : «  Elle alliait à la perfection laideur et propension au mal » ...
Elle se sent frémir de honte, elle qui portait des vêtements roses comme l'aurore , subitement tout se désagrège , plus de notes brillantes à l'école , c'est la dégringolade et la désinvolture .

Voilà Giovanna prise entre deux classes sociales ——celle de ses parents universitaires —- et celle des origines de son père ——-populaire dans les quartiers très pauvres de Naples .....
Elle va chercher sans fin —- auprès de sa tante Vittoria , brouillée, avec ses parents, son père surtout , depuis avant sa naissance , une femme brutale, libre et blessée, dotée d'un franc parler propre aux êtres abîmés par une colère constante, personnalité dure, toxique, maléfique , en couple avec la femme de son amant défunt ...

Un livre fulgurant , addictif à l'écriture acérée , mordante au coeur du trouble émotionnel , physique et psychologique de l'adolescence ,aux embardées hallucinées, aux spontanéités tourbillonnantes qui entraînent Giovanna dans l'ivresse virevoltante et dangereuse de ses émotions au sein des apparences et de la réalité , du mal et du bien, de l'éveil décisif à elle même.

À l'intérieur d'elle - même elle réinvente la vie de sa tante:pour épater ses amies «  Dans une ambiance de cimetière , de torrents et de chiens féroces, de flammes de raffineries et de squelettes abandonnés » .

La jeune fille en allant à la rencontre d'un autre univers social , découvre un monde plus spontané , incitée par sa tante à ouvrir les yeux sur les mensonges, les non - dits, les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents , ce monde policé ——sûr de lui, apparemment ,——- où le vernis du monde craque , Giovanna cherche sans cesse sa voie ...

Elena Ferrante mène un roman d'apprentissage brillant en décrivant à merveille ce point de bascule qui secoue une adolescente entre douze et seize ans , avec le cortège habituel des cachotteries et des turbulences de la vie.Elle va au delà avec son récit sinueux, tranchant , sans compromis ...parfois touffu à lire ...

Elle déroule quatre années cruciales de la vie de cette Napolitaine, qui apprend à soulever au fond d'elle «  La pierre sous laquelle est cachée une vie élémentaire », face aux sollicitations de ses amies, des hommes, de la famille , de l'école ...
Une superbe étude de caractère Vive et précise, intelligente , qui associe complexité et facilité de lecture à propos des rêves et de la vie de Giovanna ....
Un bon Elena Ferrante après la déception de «L'amour harcelant ».
On pourrait encore disserter sur la dernière phrase qui indiquerait une suite :
«  Nous nous fîmes une promesse : nous deviendrions adultes comme aucune fille n'avait jamais réussi à le faire ».....
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Giovanna entend son père dire qu'elle est laide. Il associe sa laideur à celle de sa soeur, Vittoria. L'adolescente veut alors rencontrer sa tante, malgré la réticence de ses parents qui n'adressent plus la parole à Vittoria.
Peu de rebondissements, plutôt une suite de tableaux un peu désordonnés et je n'ai pas toujours compris les personnages.
Giovanna est loin d'être aussi fascinante que Lenù et Lila dans L'amie prodigieuse.
J'attendais plus de ce livre.

Lien : https://dequoilire.com/la-vi..
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À douze ans, Giovanna, la narratrice, cesse d'être une enfant. Élevée dans une famille bourgeoise, elle n'a aucune relation avec la famille de son père et notamment sa tante Vittoria, une femme qui allie à la perfection laideur et propension au mal, envieuse, arrogante, ingrate, cruelle qui a monté tout le monde contre son père. Giovanna n'a plus qu'une idée : rencontrer Vittoria.

Vittoria ne va pas lui déplaire, elle est effrontée, ne pratique pas la langue de bois, elle dit les choses crûment. Elle la traite comme si elle avait son âge, comme une confidente, comme une complice. Elle lui apprend à comprendre et à regarder au-delà des apparences.

Quel plaisir de retrouver la plume vivante et réaliste d'Elena Ferrante, dans ce roman elle reprend ses thèmes de prédilection, l'adolescence, l'amitié, les désirs naissants, l'apprentissage de la vie et du sexe, la découverte de l'amour et bien sûr Naples et ses quartiers en toile de fond. Elle sait parfaitement décrire la pénible entrée d'une adolescente dans le monde des adultes ; sa grande fragilité, son mal-être et sa mélancolie. Giovanna sent en elle un violent besoin d'être abjecte, tout l'indispose : voisins, passants camarades, profs et ses parents surtout.

« Moi, je me dis que j'étais ratée, comme un gâteau quand on s'est trompé d'ingrédients. »

Je n'ai cependant pas ressenti la même satisfaction à la lecture de ce roman, aucune surprise, j'ai eu l'impression d'une certaine répétition avec « l'amie prodigieuse », des personnages moins attachants, quelques longueurs aussi.
Ce récit navigue entre les mensonges et les secrets qui se nichent derrière des amitiés de convenance,

« Des mensonges, encore des mensonges ; les adultes les interdisent et pourtant ils en disent tellement. »

Quand le roman se termine, Giovanna a 16 ans, sans aucun doute Elena Ferrante va utiliser son personnage dans d'autres livres, à suivre donc…
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La lecture de ce roman est agréable .Giovanna jeune fille italienne qui son enfance pour devenir une adolescente mal dans sa peau dans une famille compliquée et remplie de non dits.
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"Au fond Naples, reste toujours elle-même, c'est sa malédiction.”

Le nouveau roman d'Elena Ferrante commence comme un effondrement dans la vie de Giovanna, 12 ans. Ou comme une éruption peut être : L'action se situe à Naples et les quelques mots -"Elle est laide" prononcés à voix basse par son père, à propos d'elle, ne la paralysent pas mais la poussent au contraire à sortir du cadre de son milieu bourgeois.

Laide car ressemblant à Zia Vittoria, accusée de tous les maux et vivant dans un quartier pauvre de Naples. Giovanna n'a alors plus qu'une obsession, faire connaissance avec cette tante.

La vie mensongère des adultes marque la fin de l'innocence, la fin d'un monde en noir et blanc et suit les étapes de l'accession à l'âge adulte de Giovanna.

C'est sombre (plus que la saga qui a fait le succès de l'auteure), ça gratte là où ça dérange, c'est brut (mais je m'attendais à être plus choquée vu ce que j'ai lu...je dois avoir un seuil de tolérance plus élevée pour la sexualité que pour la violence).

Giovanna apprend que les adultes qui répètent aux enfants de ne pas mentir, mentent souvent mais peut être que devenir adulte c'est aussi voir ses parents comme ils sont vraiment avec leurs défauts, leurs vices et leurs imperfections et non comme des héros inatteignables.

Dans le quartier Rione Luzzatti, au coeur de Naples, en 2017..

Elena Ferrante dissèque avec une minutie et une justesse folle les bouleversements liés à l'adolescence. Elle dessine, avec puissance, une nouvelle fois, le portrait d'une jeune femme qui cherche à s'affranchir de tout homme (le père, l'amoureux impossible, l'amant ), à s'affranchir des cases dans lesquelles la famille veut vous mettre ...pour être résolument libre !
S'il délaisse les personnages de L'Amie prodigieuse, le nouveau roman de la toujours mystérieuse auteure italienne continue de nous épater :
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le tout dernier roman du phénomène littéraire italien, auteure de la célèbre série L'Amie Prodigieuse. En toile de fond, le décor Napolitain du début des années 90.

Giovanna est une ado insouciante, protégée au sein du cocon familial, choyée par ses 2 parents, brillants professeurs à qui tout semble réussir. Tout irait pour le mieux si une simple phrase, d'un abord anodin, n'entachait profondément la confiance que Giovanna portait en son avenir et en ses proches.

Roman d'initiation par excellence, dans la veine de l'Amie prodigieuse, ce roman aborde avec justesse les affres de l'adolescence, étape cruciale où la jeune fille sera prise en étau entre attachement à la famille et quête d'identité, entre le sens du collectif et l'individualisme. de la pudeur sans faux-semblants, qui confirme le grand talent d'Elena Ferrante qui nous transporte dans un Naples, loin des images de cartes postales.

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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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