AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 4217 notes
Lila et Elena nous montrent les conditions de vie difficiles dans la société italienne des années 70. Violences, répressions politiques, le fascisme qui persiste, les conditions de travail difficiles, les conditions de vie des femmes difficiles. Lila semble imprégnée de cette société dans laquelle elle ne pourra pas évoluer alors qu'au contraire Elena de part ses nombreuses années d'études cherche à quitter ce quartier violent et pauvre. Elle cherche à reprendre sa liberté et à s'autoriser à aimer ouvertement celui qu'elle aime depuis son enfance, au détriment de sa famille qu'elle a construite. Famille construite plus par obligation que par choix, comme un passage obligé, mais à cette époque on ne se préoccupait pas des sentiments et des choix des femmes.
Nous sommes invité dans la vie et l'intimité de deux jeunes filles qui ont grandi ensemble et qui choisissent de suivre des voies différentes voire opposées.
Commenter  J’apprécie          10
Ce troisième tome, lu dans la foulée des deux premiers, est pour moi tout aussi bon et je prend toujours autant de plaisir à être dans cette Italie de tous les changements. On est maintenant dans les années 70, Lila et Elena sont des jeunes femmes de trente ans aux vies très différentes dans la continuité de leurs choix faits des années auparavant. On voit leur relation qui évolue, se fait plus distante, plus critique et souvent la question se pose d'essayer de comprendre comment elle peut survivre. J'ai beaucoup aimé ce tome, malgré effectivement quelques longueurs (mais cela ne m'a pas gêné car encore une fois j'aime cette ambiance italienne) car on fait face à des choix et des questionnements de jeunes adultes, mères de famille, dans un contexte où la femme commence juste à essayer de se libérer des carcans imposés d'une autre époque. Beaucoup se révoltent intérieurement mais peu osent encore briser les chaines d'un patriarcat poisseux et prégnant.
Car la peur "d'être sans être liée à un homme" fait peur et tellement à l'opposée des croyances acquises tout au long de l'enfance. Certaines arriveront à s'en libérer et Elena Ferrante met toute la puissance de son écriture pour nous faire vibrer auprès de ses héroïnes et ressentir ces émotions. La fin de ce tome fut une véritable délivrance pour une des deux héroïnes, et en parallèle pour moi lectrice. J'attaque bien entendu le quatrième et dernier tome dans la foulée. Je sais que cette fin de délivrance de ce troisième tome sera également un chemin d'embuches et certainement de retournements de situations dans le quatrième tome. Et je m'en délecte d'avance !
Commenter  J’apprécie          41
---------------------Critique du tome 1 à 4 de l'amie prodigieuse

Je me suis reconnue dans ses tiraillement, ses défaillances, ses complexes.

L'autrice s'est livrée à nous en se montrant telle qu'elle est avec ses défauts, ses qualités, en se valorisant, se dévalorisant. Elle fait des erreurs et c'est cela que j'ai aimé. Je me suis reconnue car c'est un personnage humain. Aujourd'hui trop de personnages dans les livres sont trop lisses. Trop parfaits.

Son histoire est pleine de banalités, mais c'est également une histoire d'exception : une jeune fille des bas quartiers de Naples qui va faire des études et devenir une autrice reconnue. Cependant c'est plus que ça. C'est l'histoire d'une amitié étrange qui mêle la haine, la jalousie et l'amour.

Puis elle grandit, se marie, a des enfants, écrit des livres, fait des voyages et vieillit, retourne à ses origines, se remet en question. C'est une vie, quoi ! Avec des hauts et des bas mais ce n'était pas cliché. C'était véritable.

Suivre un personnage aussi longtemps est un pari car les lecteurs changent. Pourtant ici j'ai trouvé ça très réussi. Malgré ma préférence pour les deux derniers tomes, en particulier l'enfant perdue, car les deux premiers étaient moins passionnants à moins goût. J'ai aimé cette série en entier et je la relirais avec plaisir plus tard.

Ce n'est pas qu'un livre autobiographique car les noms ont changé, peut-être les dates également, mais pourtant on y croit, on espère pour elle. Et à la fin j'avais envie de la prendre dans mes bras et de lui dire que son livre était très beau.

J'ai beaucoup aimé qu'elle ne s'attarde pas sur son succès, qu'elle n'en fasse pas des tonnes. En ce moment j'ai l'impression que tout le monde s'intéresse aux oeuvres par rapport à leur succès que ce soit un livre (je ne citerais pas) ou des films (bonjour anatomie d'une chute). le succès ne veut rien dire, ça veut dire que ça a plu à beaucoup de monde donc ça ne doit pas être extraordinaire.

Je me suis attachée puis détachée des personnages mais le personnage d'Elena m'a particulièrement touchée. La mort et la vie font partie de son quotidien. On découvre les personnages et on ne sait jamais qui ils sont vraiment.

Je recommanderais ce livre parce qu'il est beau, il est simple et ça m'a donné envie d'aller en Italie !

Commenter  J’apprécie          20
Peut-être qu'Elena Ferrante avait tout dit dans le tome un et deux, peut-être que cet épisode est trop long ou pas nécessaire, toujours est-il que j'y ai trouvé beaucoup de longueurs et de redites... Il faut dire que je ne connais rien de l'histoire de l'Italie et que l'auteure ne raconte pas assez (si on compare avec l'excellenete saga des Cazalet...).

Celle qui fuit, c'est Elena, qui a réussi à quitter Naples afin de poursuivre ses études et qui ,en se mariant, confirme qu'elle a bien quitté son quartier, sa ville, son milieu.
Mariée à un garçon qui ne l'attire pas physiquement (elle ne fait que dire qu'il est moche) et qui , s'il est intelligent ne s'intéresse, pourtant, pas trop à ce que pense Lena, on peut légitimement se poser des questions sur le futur succés de ce mariage. Elle a réussi à pénétrer par le biais de sa belle-famille dans la bourgeoisie intellectuelle italienne. Elle est ultra proche de sa belle-mère qui l'a aidée à publier son roman .
Et l'on voit cette société agitée par sa jeunesse , laquelle brandit un tas d'idées et d'idéaux qui ont façonné l' Italie de l'époque : fascisme, communisme, féminisme par le biais de personnages que l'on a déjà croisé avant. ( A croire qu'il n'y a qu'une poignée de gens qui réfléchissent en Italie, on tourne trop autour des mêmes personnages !)
Certains passages sont très lourdingues quand ils sont généraux, d'autres plus pertinents quand ils pointent les incohérences de ceux qui veulent des épouses intelligentes mais ne leur laissent pas le temps de cultiver cette intelligence, ou bien des intellectuels qui défendent les droits des travailleurs mais n'ont aucune idée de ce que ces travailleurs vivent rééllement .

Avec le temps, va... la lectrice commence à bien connaître le caractère des personnages, et en veut un peu à l'auteure, de ses illogismes.
Si Lila est si battante, si énergique , si elle a voulu sa séparation, comment se fait-il qu'avec toute cette force de caractère, cette intelligence hors-norme, on la retrouve ouvrière dans une usine à s'esquinter les mains, le cerveau et le reste ? A subir sa vie ? Pourquoi, alors qu'elle tenait des boutiques d'une main de maître, n'a t-telle pas cherché dans ce domaine ?
Et pourquoi, si elle est si maigre, si usée par la vie, si peu coquette, si peu intéressée par les hommes et par le sexe , continuent-ils, tous, à lui manger dans la main, alors qu'il y a d'autres femmes en Italie ?
Pourquoi Lena, qui a fait des études brillantes, qui a brassé donc plein de monde (étudiants, professeurs,etc...), qui a voulu renouveler l'air qu'elle respirait, pourquoi a t-elle au final si peu d'amis et se tourne-t' elle toujours vers ceux de son passé (en amour comme avec cette amie prodigieuse) comme un bouton qu'elle gratterait sans fi
Pourquoi Nino ? (dont le père l'a quand même violée dans le tome 1 ). Pourquoi lui, qui lui a préféré Lila ?
Pourquoi Lila a-t-elle toujours autant d'importance ? ( Alors que cette dernière est vraiment ingrate en amitié, et surtout après toutes ces trahisons , après tous les coups tordus qu'elle lui a fait ? On aurait pu croire qu'elle se rebellerait , mais non !
Les névroses, les liens de l'enfance, les liens du quartier sont comme des lianes, comme de la vigne vierge qui se seraient infiltrés enfant, et engloutiraient toute nouveauté, toute respiration chez Lena . Un psychanalyste s'éclaterait, moi moins ...
Lena est une vraie carpette et ça commence à sérieusement m'agacer. Je n'arrive pas à croire qu'avec tous les changements dans sa vie, Lena reste toujours bloquée sur cette amitié, n'avance pas.
Je n'arrive pas à comprendre non plus qu'avec toute cette intelligence, tout ce travail, elle n'ait pas aidé ses frères et soeurs plus que ça ( à l'école).
Lena est égoiste sans bruit, alors que Lila l'est avec fracas (et perte !).

A la fin de ce tome trois, je vais laisser un peu de temps avant d'attaquer le tome 4, le bouquet final. Trop peur d'être déçue.
Commenter  J’apprécie          4610
Mon intérêt va crescendo au fil des tomes pour cette saga littéraire.

J'en ai mis, du temps, à adhérer à ces livres, au rythme lent de ce récit fleuve, aux personnages qui ne m'évoquaient aucune sympathie, aux événements que je trouvais plats.

C'est comme si tout ce qui m'avait ennuyée avait en fait posé les bases, lentement mais sûrement, pour me faire encore mieux apprécier la suite de l'histoire d'Elena. Car oui, c'est bien elle et son histoire qui me touchent. Enfin écartée du joug de Lila, et plus lucide sur la toxicité de leur relation, elle se permet, enfin, petit à petit au fil de ce 3ème opus, d'être sa propre personne. le final est un bel exemple de cette évolution.

Je m'empresse de commencer le tome final de l'histoire d'Elena.
Commenter  J’apprécie          00
Celle qui fuit et celle qui reste est le troisième livre de cette saga événement dont tout le monde a sans doute déjà entendu parler dans le monde littéraire : L'amie prodigieuse d'Elena Ferrante. Une saga familiale italienne, qui raconte la vie de deux amies d'un quartier pauvre de Naples dans les années 1950, que l'on voit grandir, évoluer et changer au fil des ans. Après Enfance, adolescence puis le nouveau nom, nous voici dans les années 1968, en pleins mouvements féministes et protestataires.

On y retrouve Lila et Elena, les deux jeunes femmes que l'on a connues petites, puis que l'on a vues grandir et mûrir. Elena a publié un livre qui rencontre un franc succès, elle écume les rencontres et les salons aux côtés d'Adele, sa belle-mère, mère de son fiancé et futur mari, Pietro, un homme cultivé, intelligent, promis à une brillante carrière universitaire. C'est lors d'une conférence que Elena se retrouve nez à nez avec Nino, son amoureux d'enfant, celui qu'elle n'a jamais oublié. Troublée par cette entrevue, Elena va reprendre contact avec lui, l'inviter dans son quotidien, qu'il va malencontreusement bouleverser.

De son côté, Lila vit une vie tranquille aux côtés de son fils Gennaro et de son nouveau compagnon, Enzo. Elle travaille dans une usine de salaisons, où les conditions sont déplorables et les hommes abusent de leur pouvoir. C'est dans ce contexte particulièrement tendu que Lila va s'intéresser aux mouvements de révoltes qui bouillonnent alors en Italie. Elena, toujours en contact avec sa meilleure amie, bien que moins fréquemment qu'avant, va l'aider à amplifier sa révolte et à faire entendre sa voix.

C'est toujours un plaisir de retrouver Elena et Lila, deux femmes attachantes, bien qu'extrêmement différentes. Elena est engluée dans une vie sans grand intérêt qui ne lui convient pas, elle est fade, effacée, elle ne maîtrise plus sa vie et se laisse bercer par son quotidien. Lila quant à elle reste fidèle à la petite fille qu'elle était : fragile et forte à la fois, obstinée, elle peut se montrer fourbe pour arriver à ses fins. Comme dans les deux premiers tomes, leur relation peut être qualifiée de toxique, tant on peine franchement à définir leurs liens. Tantôt elles semblent se haïr, se jalouser et se maudire, puis l'instant d'après elles s'entraident, se montrent généreuses et sympathiques l'une envers l'autre. Une relation complexe, parfaitement bien décrite par l'auteure.

Dans ce troisième volume quelque peu historico-social, Elena Ferrante nous plonge dans les affres révolutionnaires qui ont secoués l'Italie et plus globalement l'Europe entière, avec les contestations de mai 1968 en faveur de l'installation de relations égalitaires dans le monde du travail, des études, de la famille et plus immédiatement, contre le pouvoir en place à ce moment-là. On prend part à ces réflexions en se questionnant sur la condition et la place des femmes dans la société et dans le couple, alors qu'émerge progressivement un féminisme pour lutter contre le patriarcat.

J'ai toujours autant de plaisir à retrouver Lila et Elena. Néanmoins, mon intérêt pour le récit tend à s'amenuiser progressivement. Je suis quand même curieuse de découvrir le quatrième et dernier tome de cette saga forte, touchante, où amitié, amour, violence et affaires politiques et sociales s'entrecroisent à merveille.
Lien : https://analire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          120
Voilà.. J'ai lu ce 3e livre mais n'ai pas pu continuer la série après : je suis arrivée à saturation du personnage de Lila.
J'ai adoré le premier livre, mais Lila commençait déjà à me déranger.. Puis ça a été de mal en pis jusqu'à ce que je dise stop après ce 3e tome.
Lila a toutes les raisons du monde pour être mal dans sa peau.. Mais expliquer n'excuse pas.. Je suis très sensible et vis les livres intensément.. Trop en colère contre l'égocentrisme et la méchanceté de Lila, j'ai préféré arrêter là.
Commenter  J’apprécie          10
Toujours un plaisir de suivre les aventures de Lila et Elena. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce livre, mais l'histoire se complexifie de pages en pages et l'intrigue s'installe sur ce nouveau tome qu'on ne veut plus lâcher ! Hâte de découvrir la suite et la fin…
Commenter  J’apprécie          00
Ce troisième tome est mon préféré de la saga, avec le premier évidemment
Elena Ferrante sait parler de ce que les femmes ressentent comme personne
De l'amitié bien sûr, mais aussi et surtout des rapports avec les hommes , si complexes et si troublants en même temps
Commenter  J’apprécie          40
Dans ce volet, Lenu et Lina ont grandi et on atteint un âge où l'on se questionne sur l'orientation qu'on donne à sa vie, les amours, les amitiés, l famille ...
Su ce 3ème tome, j'ai été moins embarquée par l'énigmatique Lina et notre attachante Lénu, des longueurs et globalement un sentiment d'ennui et de déception une fois le roman terminé :/
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (9428) Voir plus



Quiz Voir plus

L'amie prodigieuse, le quiz !

Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

Vrai
Faux

10 questions
335 lecteurs ont répondu
Thème : Elena FerranteCréer un quiz sur ce livre

{* *}