À son image

Je reste sur ma fin à la lecture de ce livre. Très attirée par ce livre sélectionné par notre club de lecture pour ses thèmes (le deuil, la photographie, l'engagement politique) j'ai été gênée voire ennuyée par les phrases à rallonge (certaines allant jusqu'à 34 lignes....) pour exprimer le 'sentiment paradoxal face à la vie patati patata' des personnages.
Néanmoins, les passages décrivant l'acte photographique et la problématique du voyeur témoin en photographie journalistique sont bien relevées.

Le début du roman m' emballé ...la fin de la vie d'Antonia , son accident et son enterrement...mais je me suis ennuyée sur les considérations sur les images, les photos des uns et des autres, les souvenirs …
L'idée initiale : un roman qui rend hommage au personnage principal qui vient de mourir, et qui part de cet évènement pour raconter la vie de la disparue m'a plutôt plu.
Je pense que ce sont les descriptions de ces photos qui m'ont lassée et ces considérations sur les images lors de la vie. Bref cela m'arrive peu, mais j'ai abandonné...Ce n'était peut être pas le bon moment pour moi.

J'ai découvert Jérôme Ferrari grâce à ce livre et j'ai beaucoup aimé son écriture, cela m'a donné envie de lire d'autres choses de lui.
Le livre est fort tant dans l'écriture que dans les sujets principaux. Il commence assez durement puisqu'Antonia meure dès le premier chapitre. Nous plongeons ensuite dans les bribes de son passé, jeune fille passionnée par la photographie qui devient peu à peu une jeune femme désabusée par la réalité de la vie, par la cruauté dont font preuve les gens qui l'entourent et les hommes en général.
L'auteur mène des réflexions fort intéressantes sur la photographie et son but. Elles permettent de se souvenir et de témoigner de la réalité des faits, mais sont parfois trop dérangeantes, notamment les photographies de guerre. Les quelques photos publiés sont regardées rapidement, mais les gens détournent vite le regard et veulent oublier leur existence même. J'ai également été intéressée par l'approche qu'a eu l'auteur de la religion.
J'ai aussi apprécié la description des tensions indépendantistes régnant en Corse ainsi que la narration des massacres et meurtres se perpétuant quotidiennement, la peur étant quasi-présente en chacun. Autres massacres, loin de là, ceux ayant eu lieu dans divers pays, certains un peu moins connus que d'autres, sont tout aussi importants et décrivent l'ampleur de la cruauté régnant dans ce monde.

Un vrai bijou qui mérite le détour et mériterait un 2e Goncourt !
Ce (trop) petit roman a toutes les qualités d'un très bon roman : une belle écriture, une construction originale (chapitres "synchronisés" sur les différentes étapes de la liturgie d'enterrement), des personnages attachants, beaucoup d'émotion, des thèmes variés et entremêlés (la photo, la mort, la Corse et ses mouvements nationalistes, la guerre, ...).
Un seul regret, il est trop court ; on aurait aimé se laisser porter plus longtemps par cette belle écriture.

Une écriture très fluide qui nous emporté allègrement malgré de longues phrases, peu de ponctuation, des paragraphes condensés. Excellent angle d'attaque que celui de retracer la vie de l'héroïne durant la célébration religieuse de son enterrement, sur une trame historique passionnante. Réflexion très intéressante sur la photographie, sa place dans notre société, ses conséquences.
Cependant, j'ai regretté de ne pouvoir plus m'attacher aux personnages. Je suis restée loin d'eux, peut être leur psychologie aurait-elle pu être développée...

Très bon ouvrage.

Ce roman s'articule autour des funérailles d'Antonia et de son parrain, le prêtre, qui tout en officant se remémore le parcours de sa filleule et de sa passion pour la photographie, la corse et ses mouvements politiques et les temoignages de guerre par l'image.
Je n'ai rien a dire sur l'écriture, elle est belle et fluide le sujet est très intéressant et certains passages m'ont enormément plu, mais globalement je me suis ennuyée sans vraiment en identifier la cause. Je suis sûrement passée à côté de quelque chose.

il est des auteurs qui nous transporte d'une histoire temporelle, vers l'intemporel, vers l'éternel. Jérôme FERRARI que j'avais découvert avec "le sermon sur la chute de Rome" est de ces auteurs-là.
Dans "À son image" il tisse, croisant le fil de destins, une vision du monde qui dépasse l'écume des évènements pour plonger dans la profondeur des océans, dans la profondeur de l'âme humaine.

J'ai redecouvert l'écriture de Jérôme Ferrari après le serment sur la chute de Rome (Goncourt 2012) que j'avais eu beaucoup de mal à terminer. Idem pour "À son image" qui est magnifiquement écrit, qui décrit le métier de photographe de guerre , de photographe tout court en tant qu'art, sur le rythme d'un office funèbre. Je n'ai pourtant pas accroché.

Je suis très perplexe face à ce roman.

Tout d'abord, je n'ai pas trouvé le style de Jérôme Ferrari exceptionnel. C'est écrit certes sobrement mais peut-être trop car on approche du banal.

L'histoire n'est pas non plus transcendante. Une photographe qui travaille dans un quotidien régional rêve d'une carrière plus brillante. Seule originalité, sa vie nous est racontée lors de son enterrement.
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Lien : https://lesbaladesdelimpossi..

Très belle écriture, réflexions intéressantes sur l'image et la photo, sur le lien qui les unit à la mort, sur ce qu'une photo peut dire ou ne pas dire, sur la responsabilité du photographe, sur les traumatismes qu'une photo peut provoquer chez un photographe. Réflexions également sur le combat des autonomistes et des nationalistes corses qui n'est pas sublimé mais sur lequel l'auteur, corse lui-même pose un regard critique. Réflexions enfin sur le rôle de la religion à travers une cérémonie funéraire et un prêtre traversé par le doute.
Ce livre est plus un essai romancé qu'un vrai roman. Antonia et ses parents et amis ne sont là que pour donner une touche romanesque à ce brillant essai.
On se perd entre Antonia, les vrais photographes qui ont marqué l'histoire de cet art. le texte est compact, les dialogues ne sont pas marqués visuellement, les phrases sont très, trop longues.
Bref, globalement peu emballée.