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sur 201 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un drame s'est abattu sur un petit coin de Bretagne tranquille. Gaela, un bébé d'à peine dix jours, a disparu. Morgane, la mère, est dévastée, mais surtout suspectée d'être à l'origine de cet enlèvement. Tout semble se liguer contre elle. Quelle vérité se cache derrière cette affaire ? La police parviendra-t-elle à retrouver La petite fille du phare ?

Je ne vais pas crier une fois de plus mon amour pour Une vie entre deux océans (M.L. Stedman), juste évoquer le fait que, depuis le jour où j'ai découvert ce merveilleux roman, j'ai tendance à me jeter sur tous ceux où il est question d'un phare, de près ou de loin.

Et, en l'occurrence, de loin. de très très loin. Oui, parce qu'une fois plongée dans ma lecture, il aura fallu attendre à peu près la moitié du livre et la mention dudit phare pour que je me remémore le titre. Probablement parce que ç'aurait pu être la petite fille de la grève, de l'écurie ou de la banquette arrière d'une Citroën sans que cela change quoi que ce soit.

Ma remarque donne le ton, je n'ai pas du tout aimé cette histoire. Oh, pas parce qu'elle a déçu mes attentes, non. Juste parce qu'elle est mauvaise. Affreusement mauvaise. Enfin, disons que c'est surtout la plume de l'auteur qui est calamiteuse. On a trouvé un sérieux concurrent à J.R. Dos Santos.

Le vocabulaire est pauvre, les répétitions foisonnent, les personnages se répètent, tournent en rond, leur psychologie est inexistante, tout comme l'émotion, les dialogues sonnent encore plus faux que le traitement de l'enquête… Il n'y a RIEN qui va ! Enfin, sauf la maîtrise du sujet-verbe-complément, soit les bases du français que l'on acquiert à l'école primaire.

L'intrigue débute avec Morgane, qui vient de laisser sa fille de dix jours sous la garde de son fils aîné de treize ans pour aller déambuler près de la mer, avant de rejoindre son mari dans un bar. Là aussi, ça annonce la couleur.

Aux yeux de l'écrivain, dix jours a l'air d'être une notion relative. Pour moi, c'est très court, mais dans le récit, on a l'impression que le bébé est là depuis des lustres, puisqu'il est question d'habitudes, de récurrences, de situations familières…

Morgane est détestable. Au début, j'ai cru que c'était volontaire, qu'elle jouait la comédie de la mère éplorée quand tout porte à croire qu'elle se contrefiche de son nouveau-né, mais non, apparemment, c'était censé être sincère. Censé. Parce que moi, à la place des gosses, avec une famille pareille, j'aurais pris mes cliques après avoir pris des claques (et même avant).

On est donc sur un degré d'empathie zéro, mais à la décharge de cette femme, les autres ne valent pas mieux. Son mari, son « amie », son amant, la blogueuse qu'elle méprise mais qu'elle contacte sans arrêt parce que… Parce que faut bien trouver un moyen de prolonger le suspense ?

Oh, ça, je dois avouer que c'est réussi. Je n'ai pas vu venir le dénouement. Peut-être parce qu'il n'y avait quasiment aucun moyen de l'anticiper, tellement la révélation finale tombe comme un cheveu sur la soupe, ou plutôt comme si l'auteur s'était dit « Bon, assez atermoyé, il est temps de boucler ! ». Ou peut-être aussi parce que, au bout du compte, je me fichais pas mal de l'identité du coupable et de son mobile. Selon moi, il aurait TOUS fallu les coffrer, au regard de leur (non-)sens moral.

Sauf si vous aspirez à découvrir un livre foisonnant de personnages haïssables et dont le style est à la littérature ce que les pâtes à l'eau sont à la haute gastronomie, je vous déconseille vivement ce titre. Si vous en cherchez un dans un registre vaguement similaire, je vous recommande plutôt Une mer si froide (Linda Huber).
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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Christophe Ferré est un auteur français ayant gagné le Grad Prix de la nouvelle de l'Académie française. "La petite fille du phare" est son dixième roman.
On y suit une famille bretonne, à Ploumanac'h, Côte de granit rose. Morgane, la mère. Elouan, le père. Arthur, l'aîné. Gaela, la nouvelle née. Mais un soir, alors que les parents ont laissé la petite sous la surveillance de son frère de 13 ans, cette dernière disparaît. Une enquête policière éprouvante commence, d'autant que la mère fait partie des suspects...
Ce livre est mon premier de Christophe Ferré et je dois dire qu'il ne m'a pas vraiment plu. Tout d'abord, sa plume. On commence par de l'info-dumping. Les premières pages servent surtout à nous donner toutes les informations d'un coup (paysages, personnages, relations...) ce qui est assez plombant ; mieux vaut les dispatcher pour les rendre plus digestes. On retrouve facilement des répétitions et l'auteur a l'air d'aimer lister les choses. Ça peut créer un bon effet mais quand c'est constant, ça n'a plus d'utilité. Et petit plus avec le terme misogyne "hystérique" toujours présent. À croire que les auteurices sont amoureux.ses de ce terme. Je ne trouve pas qu'on plonge suffisamment dans les sentiments des personnages et qu'il y a même des moments qui manque de sens Ce qui m'amène aux personnages et à l'histoire en elle-même.
On suit principalement Morgane, la mère. Elle semble idéalisée par le narrateur, qui paraît chercher à nous pousser à l'apprécier. Sauf que c'est un personnage très antipathique : elle rejette la faute sur tout le monde sauf elle, elle reproche aux autres ce qu'elle fait elle-même, elle semble très bête, elle a constamment le discours du "je ne suis pas comme les autres", elle est égocentrique, elle est manipulatrice (surtout avec son fils), elle est paranoïaque, elle est infidèle, elle est maltraitante. Il est intéressant de suivre un personnage antipathique mais à condition qu'il soit nuancé et que la narration reste neutre. Ici, je ne lui trouve aucune qualité, je n'arrive pas à être empathique envers elle alors qu'il est facile de m'avoir sur ce point là et elle est constamment victimisé même quand elle fait elle aussi du mal. En plus, elle semble constamment influencée par ses hormones. Quand elle a une interaction avec Nando qui est une sorte de pervers narcissique, avec la description des pensées de Morgane, on a plus l'impression qu'elle a peur de retomber dans ses griffes non pas à cause de sa capacité à manipuler, mais juste à cause de son physique. Il aurait été plus correcte d'appuyer le côté manipulateur. C'est très bien de vouloir montrer ce genre de chose, mais c'est trop maladroit. (D'autant que l'auteur rajoute que Nando a peur de la justice sauf que ce n'est pas du tout représentatif. Si les hommes se permettent d'être autant violent, surtout envers les femmes, c'est bien parce qu'ils savent que la justice ne leur fera rien). Les violences montrées sont donc soir maladroites, soit minimisées (oui, gifler son enfant, c'est battre son enfant, c'est être violente et maltraitante) puisqu'on a aussi droit à une scène entre Elouan et Morgane, où Elouan veut d'elle, Morgane non, mais elle ne l'exprime pas, ils finissent donc par coucher ensemble sans son consentement et Morgane finit par aimer ça. Ceci est une totale banalisation du viol conjugal.
Je suis allée jusqu'au bout dans l'espoir que la fin soit bien meilleure que les rebondissements de ce livre mais elle n'est pas particulièrement incroyable. C'est assez basique et sortie de nulle part, même si l'auteur a essayé de nous convaincre en répétant tout au long du livre que l'enquête est "hors norme", ça n'a pas pris sur moi. le livre aurait déjà pu être meilleur s'il n'avait pas tiré en longueur. Environ 300 pages suffisent normalement pour un bon policier, plus de 400 pages écrites aussi petit est bien trop long pour quelque chose de ce niveau.
Si vous aimez les histoires familiales étranges et intrigantes, je vous conseille plutôt "Ils sont chez nous" de Lisa Jewell.
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Le résumé du livre est attrayant, mais dès le début, on sent une atmosphère lourde dans cette famille dont la petite fille de 10 jours a été enlevée. Et dont les soupçons pèsent sur la mère. Sur la forme, il y a du suspens mais que d'incohérences. Cela gâche tout le livre et c'est dommage. le prochain sera peut-être plus abouti.
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Merci aux éditions l'Archipel pour cette lecture. Si j'ai demandé ce livre c'est pour sa couverture sublime, et son résumé bien entendu. Mais c'est avec beaucoup d'appréhension que je l'ai commencé. Les disparitions d'enfants sont un sujet classique et très exploité dans les thrillers, j'avais peur que ce soit du déjà-vu. Et bien, pas du tout mais je reste tout de même mitigée sur cette lecture. Voici pourquoi.

Dès les premières pages, l'atmosphère est pesante, voire oppressante. On sent que quelque chose va arriver même si l'on a pas lu le résumé et cela met tout de suite dans l'ambiance. Les chapitres sont très courts (une page parfois) et percutants. Je suis rapidement rentrée dans l'histoire, l'intrigue était prenante et captivante.
Mais au fil des pages cela s'est corsé. J'ai trouvé cette enquête très lente et trop longue, j'avais l'impression de faire du sur-place et de tourner en rond. On nous annonce des révélations qui n'en sont pas vraiment, on pose plusieurs fois la même question aux personnages…

Personnages d'ailleurs auxquels je n'ai pas accroché du tout. Ils sont froids et pas attachants pour deux sous. Aucun d'eux.
Alors c'est sûr que du coup, on doute de tout le monde, n'importe lequel peut-être coupable mais ça ne l'a pas fait pour moi…Pour ne rien arranger, j'ai trouvé le style de l'auteur un peu lourd , un peu maladroit malgré une lecture plutôt fluide. A la énième « la mère de Gaela », j'ai cru m'arracher les cheveux. Je trouve cela trop impersonnel mais surtout trop répétitif.

Malgré tout, j'ai fini ce roman et j'en suis ravie parce que le dénouement m'a agréablement surprise et a relancé mon intérêt qui commençait sérieusement à disparaitre.

Ce n'est pas une mauvaise lecture mais j'en attendais clairement plus… C'est une lecture que j'ai faite avec ma copinaute Ladysbooks et vous allez voir son avis est complètement différent… Comme quoi !

Une lecture décevante que j'oublierai très vite. Heureusement le dénouement est à la hauteur et a su relever le niveau, sinon j'aurai eu l'impression de perdre mon temps…
Lien : https://monjardinlitteraire...
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