La femme à la fenêtre

Voilà un thriller très finement menée. Une psy, qui vit séparée de sa famille, est agoraphobe et ne sort plus de chez elle. Elle picole pas mal, ne respecte pas forcément les posologies de ses médicaments et pour passer le temps, a pris l'habitude d'espionner ses voisins. Un jour, elle est persuadée de voir un de ceux-ci se faire tuer....mais personne la croit, et elle même doute d'elle...
La narratrice étant la psy toujours ivre ou défoncé, le lecteur est lui même plongé dans un flou similaire...Les chapitres sont courts, avec de l'action chaque jour (puisqu'un chapitre = un jour) et on a là un véritable petit page turner...Des lecteurs ayant aimé La fille du train, sauront apprécié ce livre j'en suis certaine !

Vous vous rappelez ce film, début des années 2000, La cabine? Je ne me souviens plus si c'était bon ou mauvais, mais impossible d'oublier l'originalité du scénario puisque tout se passait dans une cabine téléphonique.

Ici, c'est un peu la même chose : (presque) tout se passe depuis la maison d'Anna Fox. Oh pardon… Dre Anna Fox! Elle y tient à son titre parce que c'est tout ce qu'il lui reste. Plus de mari, plus de fille, agoraphobe sévère depuis un traumatisme. Elle ne quitte plus sa maison depuis 11 mois, vit à travers ses fenêtres, ses vieux films en noir et blanc et Internet. Ah! Et ses bouteilles de vin! C'est pas bien de mélanger alcool et médicaments Dre Fox!! Elle le sait très bien… mais c'est sa béquille, son échappatoire.

Le jour où elle sera témoin d'un homicide, qui la croira? Elle, la paumée, la bizarre du quartier, qui passe ses journées en robe de chambre entre les murs de sa maison à boire du Merlot et à enfiler les petites pilules… Hein?! Qui s'intéressera à ce qu'elle a à dire?

Le rythme est lent. Il y a beaucoup (beaucoup) de descriptions. Néanmoins, j'ai vraiment apprécié ce thriller psychologique qui traite de la santé mentale.

Dans une ambiance très "Fenêtre sur cour", nous suivons le quotidien du docteur Anna Fox, agoraphobe depuis peu et condamnée à vivre sa vie en observant celles de ses voisins à travers les fenêtres de sa villa.

Jusqu'ici rien de bien extraordinaire (si ce n'est la quantité de vin et de médicaments ingurgités) jusqu'au jour où elle est témoin d'un crime dans la maison d'en face. A partir de là tout se corse car personne ne la croit. Ni son entourage, ni son médecin, ni les policiers. Et qui pourrait les blâmer, même elle ne se fait pas confiance...

J'avais un doute sur le premier twist de mi parcours mais pour autant, ça ne m'a pas gâché le plaisir de lecture et surtout, ça n'aide absolument pas à comprendre le reste de l'intrigue. J'ai donc échafaudé des hypothèses jusqu'aux derniers chapitres sans anticiper cette fin !

Après ce n'était pas le roman à suspens de l'année mais j'ai eu du mal à le quitter et j'avais hâte de découvrir le fin mot de cette histoire.

Un premier roman (aux chapitres courts) assez bon mais qui est très loin de sortir des sentiers battus. La lecture est agréable et le roman se lit très vite mais, au final, j'ai eu le sentiment d'avoir déjà lu ce genre de roman de nombreuses fois, à l'instar de la première grosse révélation (ainsi qu'une autre en fin de roman), très loin d'être surprenante et surtout qu'on voit venir de très loin. Pour autant, le roman n'est pas dénué de qualités et j'ai notamment apprécié les personnages, bien travaillés et pour lesquels Finn a réussi à éviter la caricature. La révélation finale est assez réussie car assez inattendue mais je regrette tout de même que Finn n'ait pas pu s'empêcher de clore par un final un peu trop "hollywoodien", comme si en l'écrivant, il anticipait l'achat des droits de son livre pour une future adaptation cinématographique et qu'il voulait que sa fin s'inscrive dans ce registre, calibrée pour le cinéma. Où peut-être a-t-il voulu être dans la lignée de son hommage au cinéma (comme il l'a fait tout au long du roman), avec de nombreuses références à l'oeuvre d'Hitchcock, de de Palma et consorts ?

J'ai acheté ce livre au hasard et je n'ai pas regretté cet achat …
loin de là !
Dès le début , je me suis attaché à la narratrice , Anna , agoraphobe .... confinée chez elle depuis onze mois .
Quel traumatisme a provoqué ce dérèglement du comportement ,
ces crises d'angoisse , cette peur irrépressible qu'éprouve Anna sitôt
que sa porte d'entrée est ouverte sur la rue ?
Il lui est impossible de sortir de chez elle .
Elle n' a d'échappée sur le monde extérieur que par le téléobjectif
de son appareil photo qu'elle braque sur les maisons d'en face .
Un soir , elle voit sa nouvelle voisine se faire poignarder....
et là , débute une histoire que j'ai eu du mal à lâcher .
Un peu d'humour et d'ironie , au début du moins , et beaucoup d'autodérision rendent le récit d'Anna très accrocheur
et certaines pages sur son désespoir sont poignantes .
Réalité ? Rêve ? Hallucination ?
Les policiers , et le lecteur , doutent de ses déclarations .
Il faut dire que cette agoraphobe qui s'abreuve de films-thrillers noir et blanc , picole du matin au soir, et avec les médicaments ,
le merlot ne fait pas bon ménage !
Aux deux tiers de l'histoire , on en apprend plus sur la vie d'Anna
et on pense pouvoir se faire une opinion …. mais il reste une centaine de pages pour de surprenants rebondissements et une fin palpitante .
Un bon livre très cinématographique , écrit dans un style fluide , dont j'ai dévoré les 600 pages en 2 jours .
A déguster comme un film de Hitchcock !

Très bon thriller. le personnage de la pédopsychiatre m'a beaucoup plu. Sa psychologie est très bien rendue grâce à un style efficace qui sait avancer finement en tenant le lecteur en haleine. A. J. Finn a su installer une atmosphère de tension et de mystère avec dextérité et intelligence. le dénouement, très réussi, surprend et termine parfaitement cette histoire aux accents hitchcokiens.

Et c'est bien en ça que ce roman est perturbant, car l'auteur nous tient en permanence sur la brèche. Dévoilant les fils de l'intrigue que peu à peu, distillant les indices avec parcimonie, il joue avec nos émotions et nos réflexions. On croit Anna, on doute d'elle, on la croit folle, puis un espoir réapparaît, en bref un tourbillon de pensées incontrôlables ... jusqu'à la révélation finale surprenante, je dois bien l'avouer. Au début j'ai eu un peu de mal, pas à cause de l'écriture, fluide, mais parce que j'étais déstabilisée par ces changements incessants , ne pas savoir qui ment, qui dit vrai ...mais je me suis vite prise au jeu et ai dévoré ces 100 petits chapitres extrêmement rythmés. (pour environ 500 pages quand même) .

Car même si l'action se déroule majoritairement dans une seule et même maison, Anna nous fait voyager grâce à ses souvenirs et son histoire. Les thèmes abordés sont communs dans ce type de huis-clos, la solitude, l'agoraphobie, la détresse psychologique , le deuil ...mais ils sont abordés avec justesse.

Son personnage est d'ailleurs très abouti, entouré d'une galerie de portraits interessante, reprenant les clichés du genre. On a parfois l'impression d'approcher les grands classiques hitchcockien , mais cela doit être une volonté de l'auteur, tant le maître est cité ...
Lien : http://livresforfun.overblog..

Un "page turner" diablement efficace qui se lit avec plaisir.
On apprécie vite Anna et sa vie de quasi recluse.
Le malaise s'installe aisément et tient bien tout au long des pages avec son lot de personnages qui apparaissent - forcément - inquiétants jusqu'au final.
Bon c'est le but et on referme pas le livre en criant à la "grande littérature" qui vous marque profondément. Mais cela fait du bien aussi parfois d'avoir tout simplement envie de "savoir" ce qu'il en est.
Un petit moment de plaisir après tout...

Une héroïne agoraphobe et dépressive, des événements bizarres autour d'elle. Un polar prenant qu'on lit d'une traite même si la fin est un peu prévisible.

Un premier roman brillant ! Ce livre à été avalé d'une traite ! L'écriture est fluide, délicate, et pourtant le sujet est parfois angoissant. Une écrivaine que je relirais avec plaisir !