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“Marcel Klouellebecq”, ça vous dit quelque chose ? Non ? Bon,
Et le titre du bouquin,”Melatonine “ ? Encore non ? Bon, pas grave.
Ça ne me disait rien aussi 😀.....

Un écrivain célèbre,en panne d'inspiration accepte de rencontrer une jeune étudiante en littérature contemporaine. Elle est en train d'achever une thèse sur lui,
“ Marcel Klouellebecq, malbaise dans la civilisation “. La nana moche comme un pou, qui le fait “bander comme un cerf”, lui balance,
“Je suis inquiète pour vous, Marcel, vous avez quasiment bonne mine, on dirait presque que vous allez bien “, ajoutant que s'il continue comme ça, son écriture va en pâtir, et qu'il risque de perdre sa vista klouellebecquienne et tomber dans l'insignifiance d'un Éric Emmanuel Schmitt ou d'un David Foenkinos. Notre Marcel paniqué, décide de go qu'il est temps de remettre sur sa tête sa couronne d'épines, remonter sur sa croix et se retirer au désert , mettant le cap au pire, c'est-à-dire à nouveau malheureux, transgressif, adulé et détesté pour retrouver sa créativité. Mais va-t-il en être capable ?
La réponse, je vous la laisse découvrir.....

C'est un excellent pastiche hilarant , qui relate bien le fond et la forme des livres de MH, dont selon mon humble avis ( sorry à tous les fans de MH) , sont des purs produits commerciaux, aux détails sordides, relevés abondamment de sauce porno de tout bord, et pondus dans le contexte des sujets explosifs dans l'air du temps. Ici aussi bien sûr, bite, chatte, partouze et Cie sont au rendez-vous à chaque coin de phrase, mais vu son but , ça passe nickel. Un livre, je pense qui fera le délice de lectrices et lecteurs de tout bord, vu que c'est mieux que l'original, avec en prime, de superbes piques frontales aux écrivains contemporains ( même Y.Moix n'en est pas épargné ) et des anecdotes croustillantes comme celle de l'atelier d'écriture.
Très agréable moment de lecture; et pour qui n'a pas encore lu du MH, l'occasion à jamais d'en avoir une idée 😊, surtout que c'est court. Après à vous de voir !

“....ils vivaient la vie des gens, moi j'en vivais.”




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Pour moi qui n'apprécie guère la prose de Michel Houellebecq, ce fut un grand plaisir de voir tourner en dérision les travers les plus agaçants de Marcel Klouellebecq, un auteur dépressif et en manque d'inspiration.
L'histoire commence comme dans Sérotonine, avec les mêmes tics d'écriture, et le même décor parisien, que Marcel quitte, laissant derrière lui son appartement luxueux, occupé par une roumaine et des ouvriers au black.

Harcelé par son agent pour qu'il produise un nouveau roman, l'écrivain célèbre trouve
refuge dans un village paumé, et aggrave son cas en résolvant ses problèmes d'insomnie, puisque c'est cette veille nocturne qui était propice à ses élans créatifs.

Pire il se refait une santé et s'étant acoquiné avec une coiffeuse affublée d'un défaut de prononciation qui rend les dialogues très drôles, il se retrouve avec une chevelure brillante et souple qui ne cadre plus du tout avec le personnage.

Le gratin du milieu littéraire parisien investit la tranquille bourgade .


C'est drôle, fin, bien observé, le pastiche démontre que l'auteur connaît bien sa victime pour la plus grande joie du lecteur . Que l'on apprécie ou pas Houellebecq, l'exercice devrait réjouir tous ceux qui ont un jour tenté l'aventure de parcourir les écrits du célèbre dépressif.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Pirate des mots, Pascal Fioretto vient de revendiquer un nouveau détournement de texte.
Son casier n'est pas vierge: « L'élégance du maigrichon », « Et si c'était niais ? », « Gay vinci code », « Hygiène des tubes et tout le tremblement ». Un serial killer de best-sellers qui décapite les têtes de gondole.
Son dernier mauvais coup ? Michel Houellebecq. C'était écrit... Pourtant, tout comme chez sa muse désabusée, pas un chapitre sans fellation ou scène de dépravation.
Un seul otage donc dans ce sympathique pastiche, Michel Houellebecq, alias Marcel Klouellebecq, écrivain célèbre parti à la recherche de son mal être pour retrouver la prose désespérée de centre commercial péri-urbain qui a fait son succès et le caractérise, à défaut de caractère.
Pour retrouver son légendaire charisme d'anti-héros déprimant à poil gras, l'écrivain fuit la gloire de la Capitale pour un bled paumé, trois étoiles dans le guide du routard suicidaire, abattoir pour bison futé.
Marcel fait étape dans un gîte tenu par deux antiquaires homosexuels avant de tomber sous le charme d'une jolie coiffeuse, tout en étant pourchassé par son agent et son éditrice qui désespèrent de son désespoir et de son nouveau roman.
Pascal Fioretto satirise le style de Houellebecq avec plus d'habileté que de finesse, s'amuse de ses tocs littéraires, multipliant ainsi les références techniques inutiles et ses listes de courses. Il décrit avec la précision d'une Evelyne Dhéliat dépressive les mornes visages et paysages, dans une météo sociétale maussade sur la majeure partie de la France. Mais différence de taille et d'hormones avec l'auteur de Sérotonine, la lecture de Mélatonine est aussi légère que drôle.
Même si l'exercice de style s'essouffle un peu à mi-parcours, je pense que ce pastiche peut recevoir la bénédiction à la fois des anti et des pro Houellebecq et conforter chacun dans sa détestation ou son admiration de l'auteur.
Pour ma part, je continuerai à penser que Michel Houellebecq est un écrivain important car son style a su capter le ton de son époque, même si ce n'est pas toujours réjouissant.
Le pastiche n'est pas un art mineur. Les plus grands s'y sont adonnés. Proust a pastiché Flaubert et Balzac par admiration, Modiano s'est attaqué à Céline… Pascal Fioretto n'a pas l'ambition littéraire de figurer dans ce panthéon, il aspire seulement à partager son amusement avec le lecteur.
Je ne vais pas écrire un billet plus long que ce livre de 153 pages au trait grossi par une police d'écriture pour aveugle.
Un agréable divertissement vite lu où les bons mots et références soignent la dépression automnale.
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Je m'attendais à un pastiche de "Sérotonine", que j'ai lu il y a à peine quelques semaines (et pas beaucoup apprécié). Et ce n'est pas tout à fait le cas. Pascal Fioretto a bien repéré les tics et trucs de M.H., ce qui nous vaut de nombreux passages très savoureux. Mais pour autant il ne reprend pas entièrement le canevas de "Sérotonine".

Le personnage principal Marcel Klouellebec, un auteur au succès international, est en panne d'inspiration. Il nous fait le récit de ses déboires avec son éditeur, son agent et le reste du monde. Il s'est engagé à écrire un roman, "La diagonale du vide", un titre qui fait alllusion aux territoires ruraux abandonnés.

Il va s'installer dans une de ces campagnes perdues, un village du nom de Morneuil, dans le but de retrouver le ton crépusculaire qui lui fait défaut. Mais rien ne se passera comme espéré.

J'ai souvent souri en lisant cette pochade qui est vraiment réussie mais qui, c'est l'écueil principal de ce genre, m'a parue un peu courte. Beaucoup de "name dropping", parfois un peu facile.
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Deuxième pastiche que je lis de Pascal Fioretto. Mon avis sur cet opus ne sera que partiel car je n'ai pas lu l'ouvrage a priori pastiché (Sérotonine). Par contre pour ce qui est de parodier le style de Michel Houellebecq, c'est une vraie réussite, on le retrouve totalement dans le personnage de Marcel Klouellebecq, écrivain dépressif en panne d'inspiration. En plus ça se lit bien plus vite et bien plus facilement que les écrits de l'original. Et c'est bourré d'humour et d'inventions : l'idée d'un roman sur la « Diagonal du vide », le premier logement que Klouellebecq trouve dans un gite tenu par deux homos, la fréquentation d'un atelier d'écriture, la ruée du tout-Paris littéraire dans le trou perdu où il a élu domicile, …. Indéniablement Pascal Fioretto a saisi les trucs et les tics essentiels de l'original ! Un très bon moment de lecture ! Un petit régal !
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Marcel Klouellebecq, héros ou zéro sans emploi... s'emmerde comme un rat mort, de baisouilles sans âme en griffonnages sur carnets de notes relatives à son Néant intime... bref, tourne en rond (tel un cochon d'Inde en cage) dans la Grand Roue éditoriale, produisant de répétitives autofictions puis ‒ se désennuyer, vite ! ‒ devant faire le beau ou l'Acteur... déprimant, déprimant, déprimant... du moins jusqu'à ce qu'il trouve sur sa route (morne plaine) le talent de plume de Pascal FIORETTO.

Alors soudain... toute son existence s'éclaire.
Comme un personnage de roman de DHÔTEL.

"Pastiche", vraiment ? Z'êtes sûrs ? Moi ch' sais pas... y a comme un doute.
Un excellent roman, excellemment écrit...
Contracture des zygomatiques et comique précis. Plus une sorte d'empathie puissante pour les plis routiniers de l'esprit de ce pitoyable (et si attachant) p... ! de dépressif de Marcel...

Et puis tout de même, cette lumineuse rencontre de Jibé et Hubert, "les deux tafioles du gîte" (où crêche MK dans un Premier Mouvement) et l'approche érectile de la solaire Marilyn, tenant le salon de coiffure "Imp'hair à tifs" de Morneuil-le-Vieil...

Car si les bouquins du "faux" Marcel Klouellebecq (son soit-disant "modèle" du bizarre Réel, tout comme le diable est le singe de Dieu) nous tombent des mains, celui-ci pourra nous rendre au moins heureux.

Alors : PF meilleur que MH ? Bah oui... plutôt 100.000 fois meilleur, même ! [Ah, notre subjectivité, bien sûr... ]

Ce Pascal Fioretto, semble-t-il, n'est point un feignant.
Et si les "Belges situationnistes" [ha ! ha ! ha !] et autres soumissions de MH au Saint-Air-du-Temps font pitié, chacune des saillies de PF fait mouche à la fin de l'envoi : avec toute l'efficacité, si travaillée, d'un Guillaume Meurice.

"La Diagonale du Vide" : autant un territoire national délaissé que le titre du "prochain MK" (ce non-lieu qui n'aura pas lieu), mais surtout une éblouissante métaphore du "Non-littéraire le plus agressif" qui fait florès (chez nous) depuis 50 pesantes années...

Au fond, pour une fois "L'Oeuvre" du modèle de Marcel Klouellebecq se sera rendue utile : pastichée (ici avec talent), elle parvient absolument à nous faire rire...

Le rire du bonheur plutôt que celui du malheur.
La mélatonine emmerde (bien) la sérotonine, et là n'est que justice.
:-)
Lien : http://fleuvlitterature.cana..
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Marcel Klouellebeck panique parce qu'il se sent heureux et a peur de ne plus savoir écrire sans déprimes ni insomnies.

Ça ne casse ni un pied de chaise, ni une cruche qui va à l'eau, mais c'est un petit moment plutôt sympa à s'accorder.

Et de toute manière, un livre qui cite les chauffeurs de bibliobus ne peut pas être mauvais ! C'est une règle sans exception (aucune) et pis c'est tout.
Lien : https://www.noid.ch/melatoni..
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Magnifique..... Serotonine dort sur ma table de nuit depuis plus de 8 mois et j'ai lu depuis plus de 10 bouquins. Par contre, j'ai dévoré Melatonine en deux soirées.
C'est jouissif....drôle et bien écrit....
Après la lecture de Mélatonine, je pense que Serotonine et les prochaines bouquins de MH , génie littéraire du 21ème, attendront encore quelques années.
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Vrai, on s'y croirait, avec ce Klouellebecqu plus vrai que nature, en panne d'inspiration mais toujours aussi obsédé par la baise et la bouteille et qui va devoir s'exiler dans la France profonde des petits, des sans grades, des périphériques pour retrouver un semblant de productivité écrivaine. Des personnages hauts en couleurs, le couple d'antiquaires homo et philosophes, Marylin, conquête du terroir, shampouineuse portée sur le bigoudi farceur, sans oublier le fabuleux Dr Duranton, néo/ex médecin (ou l'inverse) plein de bons sens et d'aphorismes percutants, et quelques autres, bref une galerie de trognes pas piquées des hannetons.
C'est bien écrit, c'est hilarant mais pas que.
Vous ne le lâcherez pas jusqu'à la fin.
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Pastiche ou pas pastiche, indigestion à 30 pages !

Je suis allergique de manière épidermique à l'original mais il n'y a ici rien d'original dans la façon de vouloir faire cohabiter humour et dérision en se contentant de parodier un sujet unique !

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