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Le Berceau des jours meilleurs de Élise Fischer est un roman reçu en service presse, via net galley, par les éditions Les Presses de la Cité.
Entre Nancy et Champigneulles, les vies d'Odile et de sa fille Isabelle reflètent les grandes mutations de la seconde moitié du XXème siècle.
Odile, épouse d'un ouvrier de métallurgie, connaîtra la difficulté d'élever seule ses enfants et la pénurie de logements ; Isabelle, forte de ses convictions, sans jamais renier ses origines populaires, aura à coeur de travailler comme journaliste.
Je suis ravie d'avoir pu lire le dernier roman d'Elise Fischer car je garde un très bon souvenir de certains de ses livres, notamment le rêve de la Grenouille ou Les amours de la Grenouille. J'ai pris énormément de plaisir à retrouver sa plume.
Direction l'Est de la France, une région où je ne suis jamais allé mais que j'apprécie de découvrir grâce à cette romancière.
Nous sommes en 1945, à la fin de la guerre, et nous découvrons le mariage d'Odile et Henri. Odile se pose des questions mais elle n'est plus une toute jeune fille et il est donc normal pour elle de se marier. C'est une fille en avance sur son temps et la pauvre ne va pas connaitre le bonheur avec Henri ! Très vite elle tombera enceinte mais rien ne se déroulera comme elle l'imaginait... "Son" Henri mène une double vie, elle va se retrouver à élever ses filles seule... comme une mère célibataire ! Elle peut compter sur le soutien sans faille de sa fille Isabelle, qui elle aussi en avance sur son temps deviendra journaliste.
Nous avons deux très jolis portraits de femmes en avance sur leur époque, des femmes fortes, parfois têtues voir bornées, mais avaient t'elles le choix ? Nous découvrons avec elle les premiers logements sociaux, l'appel de l'abbé Pierre en hiver 1954, la guerre d'Algérie... Elles traversent les décennies avec panache, font leurs choix.. Et avec elles j'ai découvert l'architecte designer Jean Prouvé qui a rêvé d'une « maison des jours meilleurs » pour les plus démunis. Je ne connaissais pas cet homme, grande figure emblématique lorraine, et j'ai trouvé les passages le concernant très intéressants.
J'ai beaucoup aimé ce roman, il est très bien ficelé, avec des personnages forts. J'ai été étonnée de l'évolution du personnage d'Odile. Parfois, dans la vie, on n'apprécie pas comment quelqu'un de notre entourage ou même une connaissance change, évolue. Là, c'est le cas pour moi avec Odile. Au début je l'aimais beaucoup mais certaines choses dans son comportement m'ont dérangées au fur et à mesure que les années passent et les pages se tournent. Heureusement, Isabelle (sa fille) est là et je me suis énormément attaché à elle.
Le Berceau des jours meilleurs est un excellent roman du terroir, un roman comme je les aime et qui mérite bien cinq étoiles.
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Superbe !
Je viens de terminer ce roman et ai une nouvelle fois apprécié la belle plume d'Elise Fischer.
Le Berceau des jours meilleurs nous emmène à Champigneulles, une bourgade Lorraine proche de Nancy, c'est l'après guerre, en 1945, Odile épouse Henri, ouvrier en métallurgie. Il y a peu de sentiments dans ce couple. Elle est logée chez sa belle-mère Zélie qui aime diriger et régenter tout ceux qui l'entourent, elle se montre parfois odieuse avec Odile.
Cette dernière donne naissance à 3 filles et un garçon, seules deux filles, Isabelle et Nicole vivront. Peu aidée par Henri, elle aura beaucoup de peine à élever ses filles.
L'ainée du couple, Isabelle, a un parcours scolaire exemplaire et réussit à entrer comme journaliste dans un journal régional. Douée pour cette profession, elle se verra confier des dossiers intéressants et valorisants. Elle aussi va rencontrer bien des déboires. Sa force de caractère l'aidera à s'en sortir.
Parallèlement figurent des personnages emblématiques de la période : l'abbé Pierre, Jean Prouvé, architecte qui envisage de construire une "maison des jours meilleurs" pour les pauvres.
Ce roman familial retrace les années difficiles de l'après-guerre, lorraine moi-même, je suis heureuse d'y retrouver ma région, bien décrite. La vie d'une famille modeste dont le père est souvent absent plus intéressé par les autres femmes que par Odile. Les filles qui doivent faire face à la dure réalité de la vie. La volonté et l'endurance de ces femmes.
Elise Fischer, par sa belle plume, son écriture fluide a le don de captiver le lecteur. Ce roman est plein d'émotion, de réalisme, il se dévore, quand on le commence on ne peut plus le lâcher.
Une lecture que je recommande à tous.
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Pépite ! J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce livre qui nous fait découvrir les vies d'une femme et de sa fille à l'après-guerre. Ceci est la partie romanesque qui se voit mêlée à la partie réelle pour nous relater une ville et son urbanisme. Ce n'est jamais ennuyeux et bien au contraire, passionnant et intéressant parce qu'à chaque page, on apprend quelque chose ou on réexplore une époque connue de nous sans parfois l'avoir jamais vécue. Je recommande.
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Odile croit avoir fait un bon mariage, elle ne sait pas qu'elle a fait l'objet d'un pari et Henri son époux se révèle différent. Elle doit vivre avec sa belle mère Zelie qui donne toujours raison à Henri. Henri la trompe, a volé. et malgré tout Odile reste. Elle donne naissance à deux filles et pour elle décide de chercher un logement. Nous sommes après guerre et les logements se font rares. Jean Prouvé décide de faire construire des habitats pour tous, mais l'aventure est compliquée. Il est aussi aidé par l'abbé Pierre.
Un roman qui parle plus de Jean Prouvé que des héroïnes ce qui a causé un attrait, car les descriptions sont trop longues du coup l'Intérêt s'émousse pour l'histoire d'Odile.
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Une belle lecture qui nous raconte les années d'après guerre et les difficultés de la classe ouvrière mais nous parle aussi de ce grand concepteur de nouveauté Jean Prouvé.
L'histoire commence quand Odile épouse Henri mais il ne lui convient pas car elle a de l'éducation et sait se tenir et lui me direz vous c'est le benjamin, le dernier le gaté par la mère qui lui passe tout et bien sur n'aime pas Odile. Il est ouvrier à l'usine et Odile est sous la coupe de sa mère la Zélie. Henri se permet des fantaisies et se met en ménage avec la soeur de Odile dont il a un fils et de Odile il a 3 filles : Christine qui va mourir, Isabelle qui deviendra Journaliste et Nicole coiffeuse. Mais Odile ne veut plus vivre sous la coupe de sa belle mère et cherche un logement. Elle en aura un mais insalubre. Pour vivre elle doit faire des ménages et des lessives et Isabelle sa fille travaille à l'épicerie et poursuit ses études ou elle est brillante mais un jour on les met dehors et grace au bon docteur Keller trouve un autre logement. Henri revient, Odile veut se débarasser d'Isabelle et veut la fourrer dans les pattes du fils d'une de ses copines mais le fils est un psychopate et essaie de violer et étrangler Isabelle qui voyant le complot va quitter la maison grace au bon docteur Keller qui lui trouvera un abri ou elle va passer quelques années heureuses mais le passé la rattrape et elle doit aller témoigner pour que le dingue ne soit pas relaché dans la nature et cela c'est une épreuve que Simon son fiancé va l'aider à surmonter.
J'arrête là car ce n'est pas la fin mais j'espère vous en avoir assez dit pour vous donner l'envie de le lire
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A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Odile se voit contrainte d'épouser Henri. Une époque où il est difficile d'avoir la liberté de choisir un homme que l'on aime.
Durant des années, Odile va devoir subir les travers de son mari et faire face aux difficultés que la vie dressera sur son chemin.
Elle mettra au monde une fille, Isabelle. Isabelle deviendra une femme indépendante qui ira au bout de ses idées et deviendra journaliste.

J'ai bien aimé cette lecture qui met en lumière des parcours de femmes à deux époques différentes.
Je dois avouer que j'ai été surprise par la tournure qu'a prise la relation entre Odile et sa fille Isabelle. Je m'attendais à plus d'empathie, de compréhension et d'admiration.
Elise Fischer nous offre un roman qui met en avant les femmes, les sacrifices qu'elles doivent parfois faire, et la force dont elles doivent faire preuve pour s'affirmer dans un monde où les hommes dominent.
Un roman dans lequel on croise l'Abbé Pierre et Jean Prouvé. Des rencontres qui viennent enrichir la lecture.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
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J'ai adoré le survol des différents événements survenus dans cette région de l'est, on revisite l'Exposition universelle de 1889, les Jeux Olympiques d'hiver à Grenoble, la venue du Général de Gaule à Champigneulles… Souvenir souvenir ! Mais surtout le parcours de Jean Prouvé que je ne connaissais pas. Une quête créatrice presque maladive et toujours, toujours au service de l'homme : construire avec l'esprit de son époque, tel était son raisonnement.
Lien : https://www.wonderbook.fr/le..
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Mon avis

Je remercie PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse « Le Berceau des jours meilleurs », roman d'Elise FISCHER, auteure dont j'ai découvert la belle plume lors de la lecture de précédents romans : « Les Cigognes savaient » et « Le Secret du pressoir ». Je remercie également Elise FISCHER pour la très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.

L'auteure nous emporte en 1945, en Lorraine où nous faisons connaissance avec Odile le jour de son mariage avec Henri. Nous découvrons la vie de notre héroïne puis celle de sa fille Isabelle.

J'ai bien aimé ces deux femmes qui sont attachantes, vraies, courageuses et méritantes. La mère va mener une vie très difficile à une période où les femmes n'avaient pas de moyens de contraception, elle est emplie de bonté et devra subir la méchanceté de Zélie, sa belle-mère, connaître des déceptions et des trahisons et affronter de nombreux malheurs.. Quant à Isabelle, sa fille, elle n'aura de cesse de se battre pour une vie meilleure que celle de sa mère.

Elise FISCHER nous offre un voyage dans l'est de la France au milieu du XXème siècle et dépeint avec précision cette région si chère à son coeur mais également les mutations économiques de l'époque, les difficultés pour les personnes en précarité de trouver un logement décent, le début des HLM et des cités..

Elle rend ainsi un bel hommage à la ville de Nancy d'une part et d'autre part à l'Abbé Pierre et à Jean Prouvé, architecte.

J'ai lu avec plaisir ce roman régional triste mais qui reflète la dure réalité d'une époque pas si lointaine de la nôtre.. telle une chronique sur quarante années.

Un bon moment de lecture.
Lien : https://leslecturesdecerise7..
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Elise Fischer est très connue en Lorraine, ses romans ayant souvent pour fond Nancy et sa région. Dans ce livre, on n'y échappe pas puisque nous suivons Odile de son enfance à l'âge adulte, qui grandit à Champigneulles. J'ai bien aimé l'histoire d'Odile qui va se battre pour élever ses filles malgré un mari peu présent et peu fiable. Elle donnera les armes à sa fille, Isabelle, qui découvrira un autre monde, celui du journalisme. J'ai été plus emportée par l'histoire d'Odile que par toutes les références à Jean Prouvé qui sont, à mon goût, trop présentes dans ce livre.
Une bonne lecture.
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Nous sommes au lendemain de la seconde guerre mondiale dans la région de Nancy. Odile, jeune fille volontiers indépendante, finit par accepter la demande en mariage d'Henri, un ouvrier métallurgiste, mais surtout être inconsistant, volontiers menteur, voyou et sous la coupe de sa mère. Les temps sont durs, il y a pénurie de logement, de nourriture, de soins. Obligée de vivre chez sa belle-mère qui mène son monde à la baguette, ignorée presque rejetée par sa propre famille, Odile se rève une existence de femme libre et forte, indépendante, travaillant pour gagner sa vie. Les obstacles sont nombreux, mais les rencontres sont marquantes, on parle de Jean Prouvé, de l'Abbé Pierre. Ce qu'Odile ne pourra pas obtenir, elle tentera de la donner à sa fille Isabelle, après bien des heurts des douleurs et des incompréhensions, quitte à reproduire certaines erreurs du passé ( par exemple en espérant qu'elle se marie avec le garçon que ses parents ont choisi )
Auteure d'origine lorraine par son père et alsacienne par sa mère, Elise Fisher sait parfaitement décrire ce milieu ouvrier d'après guerre. Avec le Berceau des jours meilleurs, elle rédige un peu son Assommoir de Zola version vingtième siècle. A travers le regard d'Odile, puis celui d'Isabelle sa fille, c'est toute les difficultés pour renaître dans un pays en ruine qui transparait, mais aussi la volonté des femmes de s'émanciper et d'obtenir leur indépendance.
D'origine Lorraine, ce roman avait tout pour me plaire, avec ces noms maintes fois entendus durant mon enfance, et c'est avec un réel bonheur que j'ai refermé le livre après l'avoir dévoré.
Je remercie les éditions J'ai Lu pour leur confiance
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