Difficile pour moi de classer ce livre : roman ? polar ? essai déguisé ?
Qu'importe ; la lecture fut passionnante.
L'auteur, universitaire, maitre de conférence en littérature, a eu l'occasion d'étudier en plusieurs pays et l'occasion, de visiter nombre de musées.
Comme tout un chacun, il est interpelé par un tableau anonyme de l'Ecole de Fontainebleau, exposé au Louvre : "Gabrielle d'Estrée et sa soeur". Comment comprendre ce tableau ? Que nous raconte-t-il ? Quiconque a vu ce tableau, reste dubitatif.
Le point de départ : un archiviste d'un bibliothèque régionale de ses amis va lui communiquer une "information" susceptible de l'intéresser. C'est l'été, l'auteur est en transit et mort à l'appât.
Et nous voici entraînés à sa suite sur cette étrange et fragile piste.
Très vite, comme pour un polar, le lecteur se passionne.
Les atouts de ce roman ?
Amusée par la structure du roman en un prologue, trois parties:La main de la soeur (et pour cause), La main de Dieu (les guerres de religion) et La main du peintre (la conclusion à laquelle est arrivée l(auteur), l'épilogue, réflexion sur les énigmes de l'art.
Autre atout : le sérieux des références historiques.
Il connaît son sujet, étaie son propos d'une chronologie précise, et d'une annexe : " Une affaire criminelle dans l'histoire de l'art ?" . Parce que ce récit a soulevé bien des questions.
Comme me le conseillait une médiatrice pour "lire" une oeuvre contemporaine (mais pas que...) , il y a trois questions à se poser : qu'est-ce que je vois ? Qu'est-ce que ça me fait ? Qu'est-ce que je comprends ?
Wolfram Fleischhauer, en s'appuyant sur son savoir et celui de ses pairs, nous entraîne dans son imaginaire, avec brio, et nous offre une clé de lecture.