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Parasite » est un roman de
Sylvain Forge, un écrivain qui approche la cinquantaine et qui a été Lauréat du prix du Quai des Orfèvres en 2018 avec son précédent roman «
Tension Extrême ».
Que dire de plus sur ce roman que ne raconte déjà la 4e de couverture ??? Pas grand-chose, en fait, du moins, si l'on ne veut déflorer la résolution de l'enquête.
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Parasite » mélange à la fois l'archaïsme et la modernité, la technologie et certains rites ancestraux, la faune et la flore, l'action et la réflexion, avec, il faut bien l'avouer, un juste mélange évitant au roman de basculer dans un sous-genre ou dans un autre.
Et c'est, je crois, la grande qualité de ce roman : parvenir à naviguer sur le fil du rasoir sans jamais sombrer d'un côté ou de l'autre et maintenir cet équilibre d'un bout à l'autre et sur à peu près tous les chemins empruntés.
Car, avec un ordinateur omniscient, le lecteur pouvait craindre que l'histoire ne sombre dans le roman de science-fiction, ce qui n'est jamais le cas.
Quand l'auteur aborde la botanique, il lui était facile de sombrer dans le n'importe quoi (je reste vague pour ne pas déflorer trop l'histoire).
Avec les raisons du suicide de la petite fille,
Sylvain Forge aurait pu se complaire dans des passages choquants afin d'asséner facilement des claques au lecteur, ce qu'il ne fait pas.
Quand il évoque une certaine attirance entre Marie Lesaux et Ethan Milo, il aurait pu, comme souvent dans tels cas, et comme l'auraient fait nombre de ses confrères, se lancer dans des passages sentimentalo-sexuels, avec grande scène de cul au chapitre X, mais il ne le fait pas.
Ce que, par contre,
Sylvain Forge fait, c'est de prendre le risque de demeurer sur ce fil de rasoir ne cédant aux sirènes du guide du polar pour les nuls que via la concision de ses chapitres.
Car, les chapitres sont courts, très courts. Est-ce pour faussement dynamiser son récit qui n'a pas besoin de cela ? Je ne sais. Il faudrait demander au lecteur.
Mis à part ça,
Sylvain Forge évite tous les écueils dont il a pourtant jalonné lui-même son intrigue et, rien que pour cela, il est à louer (enfin, à acheter).
Si on ajoute à cela un plume plutôt agréable, des personnages qui, sans révolutionner le genre, ne sombrent pas trop dans les clichés, une histoire qui, malgré les invraisemblances à craindre, tient plutôt la route, et ce malgré les nombreux sujets évoqués, on obtient un bon roman, qui se dévore avec un grand plaisir.
Au final, une bonne petite surprise que ce roman qui propose un récit crédible malgré des sujets casse-gueule, rythmés alors que les nombreux sujets auraient pu ralentir l'histoire, et, au final, très intéressant, surtout une fois lues les explications finales de l'auteur.