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Quelle faute a donc pu commettre Solange Tailleraut, traductrice fraichement embauchée en 1959? Si comme moi, vous ne supportez plus les bassesses et jalousies des collègues, le harcèlement sexuel des chefaillons machos mêlé de chantage, l'injustice homme femme d'une époque non révolue, oubliez ce livre qui va vous révulser.
Un court roman de 200 pages qui ménage son suspense presque jusqu'à la fin, décevante mais inéluctable. D'abord captivée par cette histoire bien rythmée, j'ai été déçue par ce final qui ne me donne guère envie de lire un nouveau livre de son auteur Dominique Forma.
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Après Manaus visité en 1962, le nouveau roman de Dominique Forma emmène le lecteur en Argentine en 1959. Pour Solange Tailleraut, 22 ans, tout a commencé à Paris avec son embauche chez Inter-Ingen une grande entreprise française. C'est l'époque du capitalisme et du béton triomphants du début de la Vème République et Inter-Ingen a acquis une solide réputation en France, en Afrique et en Indochine. Avec Solange, l'entreprise ambitionne de conquérir des marchés en Amérique du Sud en commençant avec l'Argentine et la construction d'un grand barrage près de Córdoba. Solange est traductrice, « Elle pense, parle et rêve simultanément en français, en allemand et en espagnol. Trois fées de trois différents pays s'étaient penchées sur son berceau et avaient veillé à ce qu'elle devienne l'excellence incarnée ».

La première partie de ce roman permet à l'auteur d'insister sur la place de la femme dans un milieu professionnel où elles sont cantonnées à la fonction de secrétaire. L'homme dirige, décide, domine. Même si l'excellence de Solange est d'une importance stratégique au sein de son entreprise, elle n'a pas de bureau et reste reléguée au coin des secrétaires qui ont du mal à l'intégrer du fait de son statut particulier.

Le style de Dominique Forma est un véritable régal, des mots soigneusement choisis que ce soit pour exprimer la colère, la frustration, la domination ou pour décrire des lieux. Mais il n'a pas le choix, son roman est court ( tout juste 200 pages ), il lui faut être précis et concis et il excelle dans cet art. J'ai été enthousiasmé quand en quelques phrases seulement il parle de l'ambiance régnant à Orly et de celle de l'aéroport de LaGuardia à New York.

Solange accompagne Stéphane Gratien, séduisant séducteur et directeur des Opérations Étrangères, à Córdoba en Argentine. C'est une situation très inconfortable pour Solange qui a commis une faute, c'est le titre qui le dit, je ne partage pas cet avis mais c'est sans doute l'époque qui veut ça. Les négociations professionnelles se passent bien, Solange est douée avec la langue espagnole. J'ai adoré lorsque Dominique Forma relate comment elle réorganise ses notes prises lors des conversations de la journée en un rapport complet et précis. D'un point de vue privée, son séjour est un calvaire. Un soir, seule, elle entre dans un restaurant de Córdoba et des gens y parlent allemand. Depuis le prologue, le suspense devenait de plus en plus pesant aidé en cela par la photo de couverture du livre. Il fallait bien que cela arrive. le récit change alors de ton. Il y a plus d'action, de la violence aussi. Des personnages énigmatiques entrent en scène et l'Histoire rejoint le quotidien argentin de Solange.

Dominique FORMA - La faute de la traductrice. Parution le 1er juin 2023, Éditions La Manufacture de livres. ISBN 978-2-3588-7982-8
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Certaines périodes historiques ont ma préférence notamment celle qui englobe la 2nde guerre mondiale.
Comme vous le savez également, La Manufacture de Livres est une maison d'édition que j'affectionne tout particulièrement.
Voilà donc deux éléments essentiels à une lecture réussie.

Malheureusement, "La faute de la traductrice" m'a quelque peu laissée sur ma faim.
En 1959, Solange est traductrice pour une société française de BTP et s'envole pour l'Argentine afin de négocier un énorme contrat. le tout en accompagnant son chef de service, qui est également son amant.

L'Argentine est connue pour avoir gentiment hébergé d'anciens dignitaires du 3ème Reich. Forcément, cela aura un rôle dans l'intrigue.
Cette intrigue a mis beaucoup de temps à démarrer à mon goût et la relation entre Solange et son chef était trop présente pour moi.
J'ai trouvé la fin très (trop) rapide et j'aurais aimé qu'elle soit détaillée.

L'un des points positifs est l'écriture très fluide et agréable à lire. J'ai dévoré ce roman de 200 pages à un rythme élevé.
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Les personnages du roman campent des caractères très caricaturaux au seuil des Trentes Glorieuses. L¹économie mondiale s'élance vers de nouveaux défis, la société accepte des comportements qu'aujourd'hui les mentalités et la justice condamnent, certains pays assurent une terre d'asile aux nazis. Voilà brossé le contexte du récit.

Hélas les ingrédients n'ont pas été bien dosés ni mélangés pour nous offrir un roman palpitant.
Dommage !
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Solange, fraîchement embauchée comme traductrice dans une industrie internationale de BTP , se retrouve embarquée avec son amant et patron, dans un voyage commercial en argentine. Elle va être mêlée à son insu à une incroyable histoire. … c'est bien écrit, dans un style simple, ce qui nous concentre sur l'histoire. Une intrigue originale, qui nous ramène 70 ans ans en arrière, dans un monde sombre et pourtant semblant encore vivant
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🍇 Un retour mi-figue mi-raisin 🍇

La Faute de la traductrice
de Dominique Forma

La couverture de ce livre m'a tapée dans l'oeil (on se demande bien pourquoi 😝), le synopsis était alléchant mais... parce que oui il y a un mais ...

     Finalement ce court récit, qui se lit très bien soit dit en passant, n'a pas permis à l'auteur de mieux développer ses personnages et d'étoffer l'intrigue sur fond de pays d'accueil aux anciens nazis.

     On le sait les ratlines leur ont permis de se faire une place au soleil, de se faire une nouvelle vie dans l'anonymat et j'aurais aimé que ce soit mieux développé.

     La traductrice est embarquée dans une histoire qui la dépasse, entre un patron harceleur et un groupe d'Allemands peu fréquentable. Dommage ce personnage manque de relief à mon sens et aurait mérité plus d'approfondissements.


     Je ne sais pas si vous avez lu ? Qu'en avez-vous pensé ? On est d'accord que cette couverture est attirante non ? 😉
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Quand Beate et Serge Klarsfeld, le célèbre couple de chasseurs de nazis, lançaient leurs investigations pour retrouver des responsables SS des crimes les plus abjects commis sur des membres de la communauté juive, leurs enquêtes les emmenaient souvent au delà de l'Atlantique, à sa rendre au fin fond de l'Argentine, du Paraguay, du Brésil ou de la Bolivie. Les anciens "dignitaires" du 3e Reich avaient trouvé refuge dans ces pays, loin de la vieille Europe et de ses tribunaux, terrés au fin fond d'un village haut perché , protégés par une ribambelle d'adorateurs sous l'emprise du culte de la croix gammée et du mouvement nazi. Dans "la faute de la traductrice" par à la Manufacture des livres, Dominique Forma nous plonge, à sa manière, dans la vie de ces rats comme il aime à les qualifier.

France, 1959, Solange Tailleraut, jeune traductrice trilingue allemand espagnol chez Inter Linden, doit se rendre en Argentine pour un juteux contrat. le hic, c'est qu'elle doit y aller finalement avec Gratien, le directeur des opérations spéciales, à la réputation sulfureuse. Mais son évolution dans la société peut passer par la réussite de cette négociation. Sulfureuse, la réputation de l'Argentine l'est aussi mais pas pour les mêmes raisons. Elle était loin d'imaginer faire la rencontre, une soir de pluie, d'un mystérieux personnage dont elle ne mettra que quelques secondes pour démasquer l'accent bavarois dans son espagnol.

Avec ce nouveau roman, Dominique Forma retourne à la fois au début des années 60 et sur le continent sud américain. Bien évidemment "la faute de la traductrice" est loin d'être un copier-coller de "Manaus". Il se frotte à l'épineux dossier des nazis expatriés et planqués à la Paz au Paraguay ou à Cordoba en Argentine qui fomentent de vils et vains espoirs de rebâtir un nouveau Reich, le quatrième. Il l'aborde sous l'angle de la rencontre fortuite avec solange , une traductrice fortuite présente à Cordoba pour affaire. Si l'idée est alléchante sur le papier, elle a un peu de mal à prendre dans le développement de l'histoire. le lecteur peut avoir un peu de mal à croire à cette rencontre fortuite et la suite des événements qu'elle génère. On aurait presque voulu que cela se passe autrement. Dominique Forma a bien construit ses personnages français , notamment le veule Stéphane Gratien, mais beaucoup moins les personnages allemands. Il reste cette plongée dans ce pan de l'histoire à connaître, abordé par la fiction qui ne manque pas d'intérêt et qui, pour les aficionados de l'auteur, pourrait faire fureur.
Lien : http://www.rcv99fm.org
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Petit roman lu en à peine un jour, j'ai grandement apprécié le style qui colle très bien à l'intrigue... Une traductrice accompagne son directeur en Argentine pour y conclure un accord commercial et tombe par hasard sur d'anciens nazis en quête de restauration du Reich..

C'est bien construit et les faits et gestes des protagonistes sont symptomatiques de l'époque dans laquelle l'histoire se déroule.

Une belle petite découverte grâce à Babelio qui mérite assurément 4 étoiles au ranking ! ( Et Dieu sait si j'en suis avare pour le moment).

Merci pour ce - court- plaisir de lecture ! Mais quand c'est bon, pas besoin d'en faire des tonnes ! Les forêts vous en remercient...
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Un court roman qui cache bien son jeu...

Prologue : Un certain "Ricardo" Seeber se meurt doucement dans l'Argentine de la fin des années 50, l'homme est respecté mais son pourrissement intérieur laisse deviner ce qu'il est réellement dans ce pays fort accueillant à une certaine catégorie d'Allemands en ces années d'après-guerre.

Mars 1959. Solange Tailleraud, excellente jeune traductrice interprète trilingue, naïve et désireuse de réussir sa carrière commence son premier job au sein d'Inter-Ingen, une société de BTP réputée internationalement. Bien que prévenue par ses collègues, Solange se laisse séduire par Stéphane Gratien, son chef de service... et bien que persuadée de faire une grosse bêtises, elle cède. Puis quelque temps plus tard, elle accepte de partir en Argentine en mission de négociation commerciale avec ledit Stéphane. le séducteur se révélera un goujat, macho prétentieux (ça va souvent ensemble, non ?)... et notre traductrice regrette très vite cette liaison.
Ce qui était jusque là une sorte de roman d'amour ou de parcours initiatique d'une Naïve qui se croit forte, et qui me laissait perplexe, bascule lors d'une escapade nocturne de la demoiselle. Dans un restaurant, elle se retrouve en présence d'un vieil homme vénézuélien au fort accent germanique qui se confie à elle, malgré les "gorilles" qui lui manifestent un profond respect... La donzelle ne sait pas qu'elle vient de mettre son nez dans une affaire qui va l'emmener très loin, à ses risques et périls. S'ajoutent à cela deux jeunes mariés suisses tout à fait étranges et la comédie dramatique est en place !
La seconde partie de cette histoire va vous captiver et basculer de la romance de bureau vers une sinistre actualité de l'époque. Je vous laisse la surprise de cette moitié qu'on ne peut pas lâcher avant la fin.

Une héroïne attachante, un odieux goujat, un vieillard très spécial et deux jeunes mariés... cela donne un roman à deux faces à la prose fluide et rapide qui se lit tout seul...
Merci à Dominique Forma et à La Manufacture de livres pour ce service de presse qui n'était pas ce que je croyais, qui m'a -brièvement- laisser entrevoir une déception avant de se révéler passionnant par son basculement et finalement qui m'a tout à fait convaincu.
Lien : https://mgbooks33.blogspot.com
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Comme dit le 4e de couverture, en 1959, le monde s'est reconstruit en oubliant le 3e Reich et les nazis (on est avant le procès Eichmann).
Personne ni en France ni en Amérique du Sud ne s'intéresse au devenir des anciens bourreaux. On suit Solange, la traductrice du titre, compétente dans son métier mais digne d'un chien dans un jeu de quilles quant il s'agit de comprendre la psychologie des humains qui l'entourent et l'hypocrisie de la société de l'époque (sa faute).

Un livre court mais efficace.
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