la page blanche
espace inoccupé
à couvrir
pour oublier
la lumière
blessure
réouverte
au bruissement de la feuille
toute la forêt s’éveille
l’inspiration s’insinue
les doigts se crispent
le crayon n’avance pas seul
ton regard
ruisseau en débâcle
ta voix
lointaine tant implorée
ton visage
confondu aux noms aimés
ta tendresse
chaude couve le désir
la lumière échappée
à la lisière de la peau
s’engouffre sous les draps
elle invente la nuit des possibles
je signe
d’anciennes mémoires
greffées dans le noir
l’absence nous guettait
dans l’attente de lendemains répétés
une histoire change d’espace
en catimini
le rêve nimbe la réalité
gruge les ténèbres
le moment impossible
fait jour