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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Intriguée par le titre, fort intéressée par le contenu,.Ce livre nous en apprend beaucoup sur l'homme qu'était Marcel Proust , sur le regard que les autres portaient sur lui, sur le regard peu amène que lui portait ses proches, frère et belle-soeur . .. C'est à Jacques Guérin, collectionneur avisé et passionné que l'on doit le sauvetage d'objets, lettres et documents ayant appartenu à Marcel Proust qui sans son intervention auraient sans aucun doute été détruits ou bazardés ...
Ce récit , signé Lorenza Foschini journaliste et grande lectrice de Proust. offre au lecteur un éclairage fort intéressant sur l'écrivain et par là même sur La recherche. Jolie découverte.
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Objet inanimé….vous connaissez la suite. Mais l'histoire la connaissons nous vraiment ?
Souvenirs , reliques de notre mémoire, un parfum, une étoffe, la forme d'un chapeau, le bruit d'une canne, une table de travail. C'est vrai que les objets contiennent la respiration des âmes. Pas tous et pas de toutes . Mais ceux qui gardent une empreinte , que nous l'acceptions ou non, ceux là exercent en nous leur puissance. Énergie ? Peut être.
L'absence a un parfum . Alors pas de doute il y avait forcément un raison à la quête de Jacques Guérin, grand parfumeur et bibliophile endiablé. Sauver la mémoire de Marcel Proust. Sauvez les meubles, sauvez les photographies, sauvez les cahiers de Proust !
C'est une étrange histoire que celle du manteau de Marcel Proust. «  le beau est toujours bizarre » écrivait Baudelaire. Alors…. c'est une belle histoire. Nostalgique, bien sure. Triste souvent .
Une confidence d'abord : celle faite par le costumier de Luchino Visconti. Et puis de fil en aiguille entre la laine et le taffetas, il y a le temps qui vous « majusculent » les heures.
Beaucoup de personnages traversent ce récit, Les Proust et leurs secrets de famille, Walter Benjamin, Genet, Cocteau, Apollinaire, Picasso, Paris, Violette Leduc...Jacques Guérin.
Cela parle de l'écrit, de la mémoire, de l'amour, du secret, des parfums. Cela parle de livres, de familles, de transmission, d'oubli.
Je ne sais si les objets gardent véritablement une âme...mais je crois vraiment à la mémoire des lieux. Alors si un objet est le lieu d'une passion, d'une souffrance, ou d'un amour je crois que quelque chose peut résider dans un objet. Les objets sont comme les parfums comme les mot ils font naître des images. Et les images sont notre mémoire. Notre mémoire : ce lieu incroyable peuplé de bruits de vague de douceur de sable de regard de prénom de poème d'odeur de musique de silence et de beaucoup d'absence. Pour les celtes, les objets aimés contenait l'âme de celle ou de celui qui l'avait aimé. Briser l'objet c'était un peu comme vous fendre l'âme. C'est beau comme image... non ?
Oui c'est un joli roman. Non l'âme de Proust n'est pas dans son manteau, Proust est du côté de chez Swan, il est là-bas. Si vous voulait le rencontrer ce n'est pas dans un morceau de drap que vous le trouverez. C'est à chacun de ses paragraphes, devant chacun de ses personnages que vous le verrez, l'entendrez. le lieu unique de son souvenir ? : Notre mémoire. Dans la mémoire de chacun de ses lecteurs Proust est présent. Et après ranger le manteau de Proust, il ne vous viendra qu'une seule envie : aller à la recherche de Proust. A bien y penser, ce manteau, …..il a bien quelque chose de de bizarre...Bizarre...vous avez dit…Mais ceci , il est vrai, devint un autre scénario.

« Il cappoto di Proust » de Lorenza Foschini est paru en Italie en 2010 aux Edtions Arnoldo Mondadiri
Il a été traduit de l'italien en 2012, pour les Editions de la Table Ronde, par Danière Valin.

Astrid Shriqui Garain
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Après une lecture "Du côté de chez Swann", cette enquête autour du manteau de Proust et autres objets ou écrits de l' l'écrivain ne pouvait pas mieux tomber. La journaliste, écrivain, traductrice et admiratrice de Proust, Lorenza Foschini a réalisé une quête passionnante sur la trace de Jacques Guérin, amoureux de la littérature proustienne. Curieux, défricheur de talents, ce personnage élégant et cultivé, grand parfumeur, a sauvé, par hasard et par chance, des brouillons, des meubles, des manuscrits pas encore publiés, des objets que la veuve de Robert, le frère de Marcel, s'apprêtait à brûler après la mort de son mari. On découvre des pans de la personnalité de Proust, de son caractère et des aspects méconnus des relations au sein de la famille. le parcours de Jacques Guérin n'est pas moins intéressant. Très bien écrit, instructif et complémentaire à la lecture de Proust, à savourer. Il n'est pas indispensable d'avoir lu Proust, mais peut donner très envie de le lire.
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Une boite en carton. A l'intérieur, un manteau. Oui, mais pas n'importe quel manteau, celui de Proust, celui que le grand écrivain portait inlassablement. Comment est-il arrivé là ? Quel est son histoire ? Lorenza Foschini nous raconte le voyage dans le temps de cet objet qui doit sa sauvegarde à un passionné de l'oeuvre de Proust : Jacques Guérin, bibliophile et collectionneur.

Ce récit évoque à la fois l'écrivain mais aussi le travail du collectionneur qui s'intéresse aux objets de Proust à une heure où peu de personnes s'en soucient. Un livre bref, amusant et savant à la fois.


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n interviewant le costumier de Luchino Visconti, l'auteure découvre l'existence d'un des vêtements les plus importants de l'imaginaire proustien, le manteau. Elle décide alors de savoir comment cette relique a été conservée, par qui et ce qu'elle révèle de son célèbre propriétaire et de ses gardiens successifs.
Ce livre est tout à fait passionnant car l'auteure parvient à utiliser parfaitement son sujet, le manteau de Proust. Elle explique très bien le cheminement du vêtement et sa survie jusqu'à nos jours. Une fois le concret précisé, elle se lance alors dans le théorique et dans les motivations des personnes ayant conservé le manteau. Les passages sur la belle-soeur de Marcel Proust avouant qu'elle ne comprend pas l'oeuvre et l'importance de son beau-frère sont étonnants de franchise et de violence. Mais c'est surtout la figure de Jacques Guérin qui ressort, l'homme qui a sauvé une partie des affaires de Proust (manuscrits et mobilier). L'histoire de l'objet devient alors la biographie d'un homme, d'un passionné, d'un collectionneur. C'est une enquête sociologique captivante qui mêle littérature, passion et obsession. Lorenza Foschini rappelle l'importance de ce que le manteau représente, un pan essentiel de la littérature mondiale, une relique du monde proustien. Très rapidement, on sent même que le matériel dépasse l'humain car le manteau a connu le créateur qu'était Proust, là où les passionnés ne peuvent que le fantasmer. C'est cette part d'imaginaire, de projection autour de Proust et de son oeuvre que questionne l'auteure. Avec une écriture vive et un sens du détails, Lorenza Foschini réussit à définir Proust par ce qu'il a laissé, ses mots et son manteau.
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