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Ce roman d'Eric Fottorino est une nouvelle fois, l'expression (très) douloureuse de l'absence d'un parent. Ici l'histoire nous relate la quête désespérée d'une mère, au travers d'un père photographe de plateau, maître de la lumière, au cinéma.
Qu'on ne s'y trompe pas, l'objet de cette recherche forcenée, est surtout ce père secret qui n'a laissé à son fils que de pauvres indices, et très peu sur une mère jamais connue. Cette fois, Eric Fottorino quitte la couleur, les aspects mordorés et chamarrés d'un "Korsakov" explosant en chaleurs et couleurs méditerranéennes, pour les ambiances manichéennes des studios de cinémas, ou pour les harmonies en gris et blanc de Paris. Ici nous sommes dans un univers noir et blanc, celui des photographies des stars ou starlettes des années 50, invariablement retouchées par le faisceau de lumière ou le génie artistique du photographe. de cette transgression constante de la réalité en un univers binaire, noir et blanc, ombre et lumière, Eric Fottorino bâti (une nouvelle fois) un roman sur la recherche éperdue de ses racines, de sa mère, d'une partie de soi. L'Autre, l'autre femme, cette "mère" de substitution que l'on aime, avec passion, même si elle est mariée, distante, éloignée, brutale et voluptueuse, n'est-elle pas là - comme dans la vraie vie ?- que pour nous aider à faire le deuil de cette vraie mère, de cette maman à jamais perdue ou inaccessible, de nous libérer enfin pour vivre. Mais y parvenons nous réellement ? Ce livre en donne une bien belle réponse.
Les plus : le style ciselé, le jeu des lumières et des couleurs brutes, primaires soutenant celui des sentiments heureux et des malheurs de l'existence, les très belles pages sur Paris, sur la photographie - en noir et blanc- , l'évocation du cinéma des années 50-60, l'amour sublimé en pudeurs multiples, la douleur d'être un enfant abandonné.
Les moins : Y en a t-il vraiment. Si peut être, le trait des personnages de femmes est un peu caricaturé, forcé. Mais n'est-ce pas le propre du noir et blanc?
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Rien de nouveau au pays de Fottorino et pourtant sur moi, ça fonctionne ! Cette immersion dans l'univers du cinéma (avec lequel je garde mes distances) m'a réellement intéressée. L'auteur déploie un éventail de pistes : Qui est sa mère ? Que faire de cet "héritage" ? Finalement, il n'en suivra aucune profondément, sauf celle de la passion. le narrateur rencontre une femme et dès lors, une relation sensuelle, sexuelle, littéraire et hors du temps s'installe. Alors qu'une résolution, une éclosion, une implosion se fait attendre, tout se dissout dans le temps. le narrateur tourne la page mollement. La passion s'empoisonne, sans que cela devienne juste malsain. Seul le final flamboyant met en résonance l'intensité fusionnelle de cet amour passionnel. le style est égal à lui-même, documenté sans être un puits de sens (pour ma part, dans ce genre de roman, trop d'infos, tue l'info) et quand bien même, il n'est ni renversant, ni à son summum ou singulier, il me parle. Alors, je me laisse cueillir tranquillement, benoitement. Après tout, ce n'est qu'un baiser de cinéma romanesque.
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Pour bobos germanopratins nostalgique de la nouvelle vague
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Les histoires d'amour sont un genre répulsif pour moi plus j'avance dans l'âge plus il me semble que renouveler le genre est difficile. La plume raffinée de l'auteur m'a obligé à m'accrocher car cette fois encore j'ai failli renoncer devant cette histoire improbable. Mais la lumière de ce photographe en filigrane m'a tenu en haleine. Outre l'histoire d'amour somme toute classique c'est la filiation compliquée d'un père voué à sa passion et d'un fils qui peine à sortir de l'ombre qui m'a interpellé. Un fils qui cherche sa mère sur la pellicule jusqu'à la folie. Il y a aussi l'amour du cinéma et des ses visages magnifiés. Au final c'est une histoire de lumière comme métaphore de l'amour que la photographe que je suis a adoré.
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Je n'ai pas du tout aimé ce livre qui sonne faux. L'héroine est horripilante maniérée et on ne croit pas une seconde à l'histoire complètement invraissemblable. le dénouement lui est carrément risible.
Je me suis retenue d'abandonner plusieurs fois.
C'est dommage car l'auteur a un talent réel d'écriture quand il ne se perd pas dans des effets emberlificotés de style. Je retenterai avec un autre ouvrage....
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Récit à la première personne, le livre retrace à la fois la recherche d'une mère inconnue et une histoire d'amour plus ou moins chaotique avec une femme disparue. Quelques bonnes pages avec notamment les évocations du travail de photographe de cinéma et des effets de lumière pendant les tournages de films. Beaucoup d'invraisemblance malgré tout.
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Saveurs mitigées laissées par ces baisers de cinéma dont les longueurs et digressions m'ont plutôt asphyxié. Il y a pourtant dans ce livre de bons moments avec ce cinéma nouvelle vague décrit en même temps que le contexte parisien mais, à la fin, une impression de vide et de baisers volés.
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Primé par le prix Femina 2007, ce livre n'est pas selon moi le chef d'oeuvre qui aurait pu faire de l'ombre à la découverte cette année-là de la relation extra conjugale entre Sarkozy et Carla Bruni…

Je m'explique, le roman commence par une plongée dans la vie du défunt père du héros et de sa carrière dans le cinéma. Ces deux thématiques, paternelle et cinématographique, seront les piliers du récit. A cela s'ajoutent une histoire d'amour compliquée, décousue et torturée ainsi que la recherche de la figure maternelle depuis toujours absente. le personnage principal, Gilles, brillant avocat d'une trentaine d'années, est assez bien construit. On observe sa réussite professionnelle mais aussi sa solitude, sa motivation et l'énergie qu'il met à chercher l'image de sa mère. On suit aussi son sentiment d'abandon vis-à-vis d'un père davantage présent depuis qu'il n'est plus là…

Malheureusement la place que prennent les détails techniques du travail de ce père, directeur lumière sur les tournages et photographe de plateaux, les trop nombreuses références sur le cinéma français des années 80, prennent une place écrasante dans cette oeuvre et pèsent lourdement tout au long de la lecture. de plus, l'histoire d'amour entre Gilles et Mayliss, femme mariée, mystérieuse et dramatique, ne m'a guère emportée plus loin que le petit studio parisien où le couple se retrouve. le récit m'a paru plat, malgré les aventures de ce couple clandestin. Seule l'enquête sur l'identité de sa mère aurait pu trouver grâce à mes yeux mais le dénouement choisi par l'auteur en aura voulu autrement.

Je conseillerais donc davantage ce livre aux amoureux de Paris et grands amateurs du 7ème art français des années 80.

Lien : http://lesepicurieuses.fr/ba..
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Prix Fémina 2007
Une histoire de recherche, de la mère, du père, de l'amour.
Le narrateur est avocat, il a été élevé par un père photographe puis « directeur de la photographie » au cinéma, du temps du cinéma noir et blanc puis de la nouvelle vague. Il ne sait rien de sa mère, la recherche dans toute les actrices photographiées par son père. Il vit une liaison amoureuse passionnée avec une femme mariée, Mayliss. Si un roman, c'est rendre une atmosphère, alors ce roman est superbe, on voit les noirs et blancs, les gris des photographies du père, on est dans l'ambiance de ces films français nouvelle vague (pour ce que j'en connais, rien !) (une seule image me vient : Belmondo dans A bout de souffle). L'histoire d'amour est aussi bien dépeinte, l'attente de l'autre, le plaisir d'être ensemble, juste corps contre corps, peau à peau, sans autre but dans la journée, la vie. Mais si un roman, c'est une histoire, celle là est comme les films français, peu de chose se passe, très bavard même si l'histoire de vie du narrateur est pleine de mystère, sur ce père (qui était-il vraiment ?), sur sa mère (une actrice, une folle qui brûle son hôpital ?). Mais pas de tristesse, pas de reproche, pas de colère pour ce qui a été, ce passé. Finalement un beau livre mais je ne pense pas qu'il me marquera ou même que je me rappelerai l'avoir lu !
Pourquoi pas le Korsakov du même auteur.
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Gilles Hector, avocat, est le fils de Jean Hector, photographe de cinéma à l'époque "nouvelle vague". Il recherche sa mère inconnue dans les portraits d'actrices qu'a réalisé son défunt père, dans tous les films français des années 60, et dans les bras d'une passion amoureuse.

Baisers de cinéma se laisse lire... gentiment...
Mais comme je ne voue pas de passion pour le cinéma "nouvelle vague", et que je ne m'apitoie pas vraiment sur le sort amoureux de Gilles, je risque de très vite l'oublier...
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