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Je ne comprends pas que cet Excellent et Addictif roman noir , soit en auto-edition.

Il va falloir vous réveiller un peu ,chers éditeurs.

Après la lecture de son 1er roman " rien à perdre " qui à un peu le défaut d'être ( à mes yeux ) trop teinté de ses lectures ( 3 etoiles) .

J'ai enchaîné directement par celui-ci ,que j'ai dévoré, un roman très abouti et très bien documenté .

Bravo Mr Fournier en espérant lire bientôt votre 3eme roman .

Je vous recommande fortement cette lecture , ceci n'étant que mon ressenti .
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Bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 216 pages sur ma liseuse.
Nous suivons trois personnes J.Q un flic qui veut faire tomber Wicks un chef de gang , DeAndre qui n'a qu'un rêve devenir basketteur mais malheureusement il va suivre un autre chemin et enfin Sam un gamin abusé,maltraité moqué et sa porte de sortie l'écriture et la lecture.
Des personnages bien décrits et qui suscitent un fort sentiment d'empathie.
L'auteur nous livre une lecture de haute volée sans temps mort de l'action de l'action et encore de l'action.
Une agréable surprise et je remercie Mad75 car sans lui je n'aurais jamais eu l'occasion de lire ce livre et ça aurait été un vrai gâchis.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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Avec "9339 Elsa Street", David Fournier nous plonge dans un Detroit en lambeaux où rien n'épargne Sam, DeAndre et JQ.
Servi par une plume directe et incisive, les destins de ces trois hommes nous saisissent aux tripes pour ne plus nous lâcher, même une fois la dernière page tournée. Une excellente lecture et un auteur à suivre !
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Detroit pourrit sur place. Une chappe de plomb écrase les ruelles infestées par les gangs. Impossible de passer outre, quand on grandit dans une ville qui a depuis longtemps rendu sa médaille de fleuron de l'industrie. Impossible d'échapper à sa destinée de dealer, camé, ou chef de bande, selon vos ambitions. Seule alternative, s'inscrire dans le camp opposé, celui de la Loi, et faire régner l'ordre. Mais à Détroit, cette mission revient à attraper tout un écosystème gangrené, et l'enfermer dans un sac épais, en espérant que les plus vertueux des pourris éliminent les autres.


Et puis parfois, la vie s'acharne à faire pousser au travers d'une faille de toute cette noirceur une pousse opiniâtre, une vision optimiste, envers et contre tout, contre tous, que la roue peut tourner dans le bon sens, pourvu que l'on sache s'y prendre. Samuel vous attrape par le coeur et ne vous lâchera à aucun moment de cette histoire. Samuel, cet enfant né du mauvais côté de la chance, au destin engagé dans un mauvais pli, dans une boîte de chocolats où tous les parfums ont le goût du poison. Son journal intime nous livre les clés de cette personnalité simple et généreuse, que le lecteur adopte rapidement comme un petit frère à protéger. A protéger des horreurs déjà vécues, au 9339 Elsa Street, et à celles que DeAndre s'obstine à lui faire eviter dans l'avenir.

DeAndre, encore un personnage qui ne me lâchera plus jamais, je le sais. Ce môme ayant grandit trop vite, probablement pour s'élever au-dessus de toute cette fange. Ce gamin qui en prend un autre sous son aile, parce quil a appris à s'envoler avant le plus petit. Mais ce n'est pas le rôle des enfants, que d'en sauver d'autres. 

JQ, alias Julius Quentin, le flic solitaire de l'histoire, ne dérogera pas à la règle, et crée rapidement un lien filial avec DeAndre. Une association anti-malfaiteurs à haut risques. JQ joue un jeu dangereux en prenant le rôle du marionnettiste, les fils reliés à de la dynamite pure. 


Et en toile de fond, l'écho du ballon de basket qui se propulse du sol ; les crissements des chaussures sur le parquet des salles americaines ; les éclats de voix des spectateurs devant le petit écran et les exploits des grands noms de la NBA en ce debut d'années 1990, à commencer par l'inégalable Michael Jordan ; et le parfum des terrains à ciel ouvert, entre gazoil et plastique abîmé.


Ce roman est terriblement noir, mais pas seulement. Il dépeint avec une réalité stupéfiante, une Amérique entière, engagée dans un instinct de survie parmi la violence. J'avais déja été subjuguée par la force de l'écriture de David Fournier avec Plus rien à perdre, je suis dévastée par 9339 Elsa Street, et cette couverture qui me glace dorénavant. Tous les codes des romans noirs sont maîtrisés avec art, et j'ai retrouvé ce qui me fascine chez RJ Ellory (impossible de ne pas penser aux Anges de New York et à ces flics blasés et combattifs à la fois) et chez Jérémy Bouquin. Les êtres sont obscurs, consistants et à fuire absolument. Je ne peux pour ma part m'en détacher.
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Le premier roman de David Fournier avait été un véritable coup de coeur, son deuxième bébé, est juste époustouflant, je ne m'attendais pas cela, L'auteur m'a bluffé tant par sa plume que son histoire.

Une histoire sans frivolités, il va à l'essentiel, des chapitres courts ,tous ces ingrédients forment un cocktail explosif. Un univers noir, multiples rebondissements, un rythme et une émotion intenses. J'ai apprécié la façon d'écrire , en alternant les discours des trois personnages principaux, QJ, DeAndre et Sam, des personnes cabossées, ayant de fortes séquelles de leur vie passée. Sam et DeAndre, deux jeunes hommes, ayant vécus des moments très douloureux de leur passé , gardant des séquelles psychologiques, ils veulent s'en sortir, arriveront ils, à trouver un espoir de bonheur, dans cette ville de Detroit. QJ est un personnage énigmatique , mystérieux. Pourquoi DeAndre veut collaborer avec QJ, pour faire tomber le gang de Crips, ce milieu, malsain, où la drogue se vend et se consume à outrance, , un monde de violence, un monde où tuer des hommes prouvent leur grandeur, et le respect, de ces jeunes paumés.

Quel liens unissent Sam et DeAndre? Pourquoi autant de détermination DeAndre? Quel message veut nous faire passer l'auteur?

Ce dernier a travaillé en profondeur la psychologie des personnages, , existentielle , et nous permettant de comprendre leurs états d'esprits, leurs forces et leurs faiblesses.

Nous dégageons une véritable empathie pour DeAndre, qui avec ses façons de grand chef, vient en aide à Sam, qui est faible, maltraité, manipulé, son amitié grandissante avec Deandre va changer sa vie.

Je m'arrête là pour ne pas spoiler l'histoire, je vous laisse la découvrir. Un univers où le basket est important, sujet bien maitrisé , richement documenté.

Une thématique originale est très bien ficelée, un sentiment d'être dans un film ou une série télévisée. Un univers noir, un rythme et une émotions extrêmes, un suspens ,qui monte crescendo ,haletant, engendrant une intrigue palpitante. Les personnages sont hauts en couleurs, chacun jouant un rôle important dans ce récit, essayant de nous aider pour dénouer ce sac de noeuds., de mieux comprendre le pourquoi du comment. La plume de l'auteur est fluide, émouvante, soupoudrée d'un brin de subtilité.

La lecture est profonde, percutante, visuelle, et addictive. Nous sentons , que David Fournier a muri dans sa façon d'écrire et de construire son histoire. L'auteur m'a tenu en haleine du début jusqu'au final, une fin digne de ce roman.

Une description du milieux des gangs , très documentée, tout est présent pour signer un roman remarquable. Un monde où la fiction se mélange avec la réalité. le livre m'a scotché, un uppercut.

Bravo David Fournier, pour cette belle découverte, une vraie pépite, à lire sans modération. A lire de toute urgence, je vous le recommande sincèrement.
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Bonjour amis lecteurs,
Aujourd'hui je vous propose le nouveau livre de David Fournier « 9339 Elsa Street ». C'est le second livre de l'auteur après « Plus rien à perdre » qui m'avait séduite. J'ai adoré ce roman noir captivant et bouleversant. L'auteur nous emmène à Détroit pour nous plonger dans le milieu de la guerre des gangs. A travers trois personnages principaux, plutôt attachants mais certainement très émouvants, l'auteur nous embarque dans une histoire sombre et tragique jusqu'au final totalement imprévisible. J'ai beaucoup apprécié le travail de recherche sur la ville de Détroit et sur le milieu terrifiant des gangs ainsi que les références cinématographiques. Une histoire qui fait la part belle à l'amitié mais qui aborde aussi des thèmes très douloureux tels que l'inceste. Un roman travaillé, poignant, où la psychologie des personnages est parfaitement maîtrisée. L'écriture de l'auteur est aussi délicate que percutante, incisive et ciselée.
Bravo David pour cet excellent roman !
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C'est au travers de trois voix que l'auteur propose une plongée dans ce roman choral aux accents noirs. Une balade dans une Amérique, désabusée, abandonnée, en décalage complet avec l'image d'eldorado que s'en font les européens. Une Amérique faite de violences, de vols, de meurtres et de débrouilles, où l'on ne montre plus son appartenance à une nation défaillante mais à un gang, chimérique protecteur et nourricier mais plus sûrement pourvoyeur d'aller simple pour l'enfer. Trois destins qui se croisent, trois vies biberonnées aux relents d'une ville exsangue où seul les plus chanceux partiront vers un autre horizon. C'est ce rêve que font deux des protagonistes tandis que le troisième tente de maintenir la voie du possible dégagée.

Avant de m'intéresser au fond, un petit détour sur la forme. En effet, je tiens à souligner le soin pris dans la mise en page et la couverture, c'est rare dans le milieu de l'auto-édition pour être ici souligné. Bonus non négligeable par les temps qui courent, le prix tout doux.

Ce roman c'est d'abord une ambiance, un lieu : la ville de Détroit, Michigan. Un ex fleuron de la puissance des Etats Unis où des milliers d'ouvriers travaillaient pour l'industrie automobile. C'était le poumon de la cité au point d'être rebaptisée motor town, d'influencer même la culture puisque le célèbre label musical Motown tire aussi son nom de là. Mais différentes crises sont passées par là et ont jeté à la rue les travailleurs. Misère et pauvreté sont alors devenues le lot quotidien des habitants, et les départs ont été légions, laissant des quartiers complets à l'abandon et ouvrant la porte à toutes sortes de trafics pour tenter de surnager dans cette région des grands lacs.

C'est dans cette atmosphère, quelques années avant que la ville ne se déclare en faillite, que David Fournier a choisi de poser son intrigue par le biais de trois existences.
Avec tout d'abord, par ordre d'apparition, celle de JQ, un bon flic sans histoires particulières et ça fait d'ailleurs sacrément du bien de voir évoluer un policier normal sans des états d'âmes à faire se pendre toute la troupe de clowns du cirque Gruss. Son seul défaut en plus de cultiver une certaine solitude : se dévouer entièrement à son job pour lequel la vocation est survenue suite à une overdose d'un camarade de lycée. Il officie dans l'équivalent français de l'antigang, là aussi composé d'agents plutôt bons dans leurs jobs, sans aspérités, des gens presque comme tout le monde hormis leur plaque. JQ est conscient que la mission est sans fin mais tente à son niveau de protéger la flamme de l'espoir et de maintenir la devise : servir et protéger. JQ se démarque par sa sympathie même s'il reste déterminer à aboutir surtout quand il le promet à des parents. Vous l'avez compris la noirceur ne vient pas de cet acteur mais se concentre plutôt sur les deux suivants.

Pour Samuel, « la vie, c'est comme une boîte de chocolats. Personnellement, je suis persuadé qu'on m'a refourgué la boîte la plus pourrie du lot. » Un mauvais départ dans la vie avec une maman trop jeune et toxico ainsi qu'un papa qu'il ne connaîtra que 20 minutes, le tout dans un taudis situé au 9339 Elsa Street. Pour lui enfance rime avec souffrance. Il se livre ici sous la forme de carnets intimes car il prend vite le goût de l'écrit, son échappatoire face à un environnement hostile qui le prend trop souvent en grippe. Un vilain petit canard qui n'attend qu'un signe du destin pour prendre son envol.

Son salut viendra peut-être de DeAndre, lui aussi un gosse que la vie a mal mené. Orphelin trop rapidement, élevé par une grand-mère aimante disparue elle-aussi trop tôt. Il n'a que deux options dans la vie : suivre les traces de son frère, membre des bloods ou choisir de s'en sortir par le basket. Rebondir en accrochant une bourse universitaire et pourquoi pas s'ouvrir la porte d'une carrière pro. Même s'il ne fanfaronne pas, il n'est pas du genre à se laisser marcher sur les montantes, quelque soit l'adversité. Il prend sous son aile Samuel, imitant un grand frère protecteur. Mais nous sommes à Détroit et plus qu'ailleurs le chemin est semé d'embuches.

La force de l'auteur réside dans le fait d'inciter son lecteur à l'empathie envers ses trois personnages. Sans vous en dire plus, une espèce de famille recomposée se constitue, une relation filiale entre JQ et DeAndre, et fraternelle entre celui-ci et Samuel. David vous attendrit la couenne pour mieux aller planter un dunk dans votre petit coeur qui était déjà en train de se dire : et si… Malheureusement point de feel good par ici, bloods et crips se livrent une guerre sans merci pour contrôler le territoire. La survie passe par le chouffe, le deal et l'argent facile même si pour cela il faut prouver sa loyauté envers le gang en commettant des actes dont votre conscience vous rappellera sans cesse l'existence.

L'auto-édition révèle parfois de petits trésors et celui-ci en fait partie. Une justesse dans la description des acteurs, une tension dramatique savamment orchestrée, une révélation finale frustrante font de cet ouvrage un moment de plaisir à savourer sans modération pour les amoureux du noir. Un grand merci à Claire pour ce cadeau.
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Une histoire coup de point, percutante dans un milieu de violence, une histoire de vengeance et de double jeu.
Et dans ce monde, deux êtres comme deux lueurs dans la noirceur.
L'écriture est impeccable, rapide , presque haletante.
Un roman à lire, vraiment.
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Un roman noir bourré d'émotions qui prend place dans la ville de Détroit, décor on ne peut plus réaliste que l'auteur choisit de nous faire découvrir en totale immersion.
Les personnages se montrent travaillés à la perfection et nous embarquent avec force et douleur dans un quotidien vraiment pas toujours rose, là où la guerre des gangs fait rage et où on ne peut malheureusement pas compter sur grand monde...
J'ai été chamboulée par la justesse émotionnelle, par la tension dramatique et par le procédé de la mise en abîme géré d'une main de maître, et je me suis même surprise à adorer apprendre sur des thèmes qui ne m'auraient pas attirée au premier abord et qui, pourtant, ont toute leur place dans ce roman brillant (gangs, basket...).
Une intrigue captivante, des combats touchants, des êtres cabossés : il y a tout dans ce livre pour passer un merveilleux moment de lecture mémorable.
La plume gagne en assurance par rapport au premier roman de l'auteur (pourtant déjà très bon !) et nous enchante par sa fluidité, son dynamisme et son lot de dialogues percutants qui rend l'histoire aussi vivante que vibrante.
Impossible d'oublier les protagonistes après ça, j'ai terminé ma lecture la larme au coin des yeux, bouleversée par nos héros.
Un petit bijou de noirceur, dans lequel l'humanité et l'espoir trouvent aussi leur place, à découvrir de toute urgence si vous n'avez pas encore cédé à la tentation.
Merci David pour ce roman marquant, comme nul autre pareil, qui prend au coeur et aux tripes.
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Ce roman (très) noir choral est porté par trois voix :
- celle de JQ, le flic acharné, qui ne se fait plus beaucoup d'illusions sur l'humain mais qui pourtant a encore envie de croire que la rédemption existe ;
- celle de DeAndre, l'ado dont l'existence est toute tracée, dans une inéluctabilité mortifère contre laquelle il lutte grâce au sport ;
- celle de Sam, gamin abusé, négligé et maltraité, d'une sensibilité lumineuse et qui apprend la résilience par le biais de la littérature et de l'écriture.
Ces trois personnages, très bien dépeints et auxquels on croit et on s'attache dès les premières pages, vont et viennent dans une ville sinistrée économiquement. Avec une âpreté désenchantée, ils luttent pour leur survie, comme ils le peuvent, avec le peu d'armes à leur disposition.
David Fournier brosse avec justesse le portrait d'une population oubliée, abandonnée. C'est Detroit, mais cela pourrait être de nombreuses villes des USA et d'ailleurs. Sans pathos excessif, sans voyeurisme malsain, il nous propose un voyage amer dans les âmes des ces gosses paumés, que la société toute entière rejette. Malgré la présence d'adultes déterminés comme JQ, qui préfèrent se vouer corps et âme à maintenir un semblant de civilisation, plutôt que de fuir, l'histoire de Sam et de DeAndre ne peut pas bien finir. La faute à leur naissance, sans doute, à la fange gluante où ils s'enlisent, faite de violence et de désespoir.
Malgré le propos très sombre et l'intrigue presque prédestinée, des ilots d'espoir et de positivité subsistent ici et là. Malgré une ambiance plombée par des thèmes terribles (culpabilité, mauvais choix, mort...), 9339 Elsa Street reste un roman lumineux. Lumineux car il véhicule des messages forts et pleins d'empathie, lumineux car l'auteur sait se retirer avec humilité pour laisser la place à ses personnages, sans cabotiner.
Après lecture, il laisse derrière lui des émotions très fortes et nous pousse à l'introspection : qu'aurions-nous fait, nous ?

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