Je continue sur ma lancée la lecture des livres de
Jean-Louis Fournier. Et j'avoue que, celui-là, s'il m'a bien plu, ne m'a pas amusée autant que d'autres (quoiqu'"amusée" ne soit pas le mot juste, je n'en trouve pas d'autre... "donné autant de plaisir" me fait un peu craindre de voir débarquer de drôles d'olibrius venus de moteurs de recherche en quête de tout autre chose ! lol). Je trouve que
Jean-Louis Fournier n'est jamais aussi bon que quand il aime. Sa causticité ne prend toute sa saveur que quand elle est mâtinée de tendresse. Et dans ce livre, s'il y a pourtant de la tendresse, l'amour nest pas un objet principal...
Il nous relate ici ses (més)aventures avec les curés qui l'ont instruit, les religieux de tous poils qui ont entouré son enfance. C'est drôle parfois, fanfaron de temps en temps, impertinent toujours, blasphématoire rarement, ou avec la candeur innocente de l'enfance, alors ça compte pas. On est touché par son inquiétude de ne pas aller au Ciel, sa volonté que la Vierge soit belle, l'omniprésence de la mort dans ses pensées (sans que ce soit morbide une seule seconde), sa confiance en la parole des adultes. Par quelques personnages aussi, plus teintés d'humanité que d'autres... Et c'est là que parfois, de la tendresse, de l'affection, font surface. de manière
trop éparse à mon goût.
Ne nous y trompons pas, c'est un livre plaisant, très plaisant même, mais il manque tout de même cette petite pointe de maladroite et déchirante tendresse et ce fou amour acide qui fait tout le sel d'autres de ses livres comme
Où on va, papa ? ou
Il a jamais tué personne, mon papa...
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