Ce livre me parle pour tout un tas de bonnes et de mauvaises raisons car rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Je persiste à penser que l'existence est un vaste nuancier de gris allant du plus clair au plus foncé.
Je me retrouve également à penser comme ces "bons amis" qui pensent que ce drame peut leur arriver demain sauf que je ne fonce pas prendre un rendez-vous chez ma généraliste pour autant de manière précipitée. Mais oui, la vie est là et puis l'instant d'après, elle a déserté le corps de l'être aimé sans crier gare.
Dans cet ouvrage,
Jean-Louis Fournier nous parle de son vécu, de ce qu'il a malheureusement expérimenté. Je dirai même encore une fois… Car oui, dans ses écrits, il y a toujours beaucoup de lui-même, ils possèdent une très large part autobiographique. J'apprécie cela car au moins j'ai l'impression de toucher à quelque chose de plus authentique. Ce n'est jamais la vérité absolue car où s'arrête cette dernière et où commence la fiction, les éléments édulcorés, je n'en sais rien. Cependant, je pense que même en mêlant le vrai et le factice, on s'approche réellement du véridique.
Ce texte n'est pas aussi amusant que d'autres écrit auparavant. Ce n'est même pas le thème qui en est responsable car, pour les habitués de la plume de
Jean-Louis Fournier, on sait bien qu'il peut faire de l'humour avec tout et surtout l'improbable. Il est ainsi, il ne s'en cache pas.
Non ce livre ne vous fera pas rire aux éclats, mais il n'est pas exclu non plus que vous esquissiez quelques sourires. Ces derniers seront tantôt amusés, tantôt attendris.
Il transparait dans cette suite de très courts chapitres beaucoup d'amour. C'est dit avec les mot de l'auteur, cela détonne parfois, mais même avec une certaine maladresse, c'est bien de l'amour que l'on sent partout.
Enfin sauf la pique envers son ex-épouse et là, peut-être que
Jean-Louis Fournier aurait pu s'abstenir. Mais les sentiments sont rarement lisses donc…
La vie est joueuse, mais pour une fois
Jean-Louis Fournier a envie d'arrêter de jouer avant de repartir de l'avant.
Il utilise la méthode Coué :
"Tous les jours, et à tout point de vue, je vais mieux, de mieux en mieux."
Phrase qu'il se répète en boucle et nous distille dans certains passages. Cela me rappelle un peu Danny Boon qui chantonnait :
"Tout va bien, je vais bien !"
Oui, enfin presque, faut du temps…
Voilà un ouvrage à lire lentement, je crois que je l'ai fait
trop vite.
Les chapitres extrêmement courts nous incitent à lire toujours plus, mais en fait, je pense qu'il serrait bon de ralentir le rythme, de lire chaque passage en effectuant une pause pour mieux visualiser les souvenirs que nous offre l'auteur, mieux ressentir sa peine, son manque de l'être aimé.
Un livre à siroter, je vous assure que ce n'est pas larmoyant, c'est au contraire une ultime, mais belle déclaration d'amour remplie de bons souvenirs, ceux qui restent…
Et on en ressort plutôt grandi, ce qui n'est pas si banal.
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