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3,92

sur 728 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Hommage tout en délicatesse de Jean-Louis Fournier à sa femme, décédée brutalement peu de temps auparavant.
Où l'on s'étonne que le monde puisse continuer de tourner alors que tout notre univers vient d'être pulvérisé
Comme à son habitude, Jean-Louis Fournier parle de choses graves ou tristes avec humour et cynisme, et règle au passage quelques petits comptes.
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J'allais résumer mon impression du livre en disant que c'était beau, mais triste. En réalité, c'est l'inverse : c'est triste, mais beau.

Jean-Louis Fournier a ce don de parler de choses tristes tout en faisant ressortir la beauté qui se cache derrière. Ce n'est pas le deuil qui domine dans ce livre, mais l'amour et la vie. Ce n'est pas de la mort de sa femme dont parle l'auteur, mais de l'amour qu'il a pour elle. Une fois cette idée en tête, on aborde la lecture de toutes ses bribes de souvenirs et d'amour avec un nouvel oeil. Ça rend la lecture beaucoup plus légère que ce que pourrait laisser penser le résumer ou le thème du livre au premier abord.

Un très bel hommage dans lequel se plonger sans hésiter !
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veuf

Jean-Louis Fournier a le chic pour nous proposer des livres gais : après Où on va papa ? dans lequel il parlait de ses enfants handicapés lourdement, Veuf comme son nom le laisse supposer est consacré à la mort de sa femme…faut dire qu'on se demande comme il arrive à garder son humour, son sens de la dérision après une vie pareille. Au départ, j'ai été plutôt désarçonnée par la façon dont il abordait ce sujet et puis plus j'ai avancé dans la lecture et plus les preuves d'amour à l'égard de sa femme fleurissaient entre les lignes sans jamais tomber dans le mélo ou le gnan-gnan. Drôle et poignant à la fois, Jean-Louis Fournier nous montre que c'est possible même si l'exercice peut être casse-gueule et j'ai refermé le livre tout émue face à cet homme et sa nouvelle solitude.


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Le début commence par l'humour acéré bien connu de Jean-Louis Fournier, la phrase sur les soldes. Mais au fil des pages, sa peine éclate, tenue à distance, pas de pleurs, il a perdu la béquille qui lui faisait voir un peu la vie en rose. Il s'adoucirait presque. Presque ! Il nous parle d'elle, la raconte à petites touches, avec une tendresse infinie que donne 40 ans de vie complice et commune, histoire de continuer un peu à la maintenir en vie. Un récit vraiment très touchant.
Et grâce à ce livre, j'ai appris qu'il existait des plantes autonettoyantes !
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Un livre intense, témoignage à la chère épouse disparue qui laisse derrière elle un homme sonné qui cherche sa présence partout.
Un récit touchant disséminé par petites touches tentant de nous rendre compte de ces instants de manque et de lucidité parfois avec nostalgie, souvent avec auto dérision. En fait, terriblement humain.
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J'avais déjà lu de l'auteur « Où on va papa » et je l'avais trouvé tendre, avec suffisamment de recul pour évoquer avec humour le handicap de son propre enfant. Je m'étais donc dit que dans ce roman, il allait évoquer le décès de sa femme avec légèreté.
Et bien mon ressenti après lecture est un peu différent ! Comme j'ai trouvé ce texte touchant ! C'est une sorte de journal de bord que l'auteur adresse directement à sa femme, dont il pense qu'elle peut le voir « de très loin ». C'est presque une déclaration d'amour, puisque Jean-Louis Fournier, tout en pudeur, dresse un beau portrait de sa femme, dont il dit que de son vivant il n'a pas osé lui dire ces mots.
L'ouvrage est formé de courts chapitres. On découvre des souvenirs de leur vie à deux, leur quotidien après quarante ans de vie commune, le vide des jours et des mois qui suivent la mort avec l'impression qu'en se réveillant ou en rentrant chez soi l'être aimé va venir vous embrasser… Et puis le regard des autres, la compassion lorsqu'on raconte que sa femme vient de mourir, les condoléances, le malaise aussi. Mais malgré les difficultés à remonter la pente, il y a quelques phrases remplies d'humour, comme celle-ci : « Au début, après la mort subite de Sylvie, j'ai comparé mon drame à un tsunami. Quand j'y pense, rétrospectivement un peu gêné, j'espère que je n'ai pas porté la poisse aux Japonais. », ou encore celle-là : « Sur mon téléphone portable, j'ai retiré ton nom de mes contacts. J'ai appuyé sur "chercher", j'ai fait dérouler tous les noms jusqu'à "Sylvie", puis j'ai appuyé sur "option" et là j'ai choisi "supprimer". Mon écran a affiché une terrible question : "Supprimer Sylvie ?". J'ai hésité longtemps. Finalement, j'ai enfoncé avec émotion la touche "OK". J'avais l'impression d'être le président de la République qui appuyait sur le bouton rouge de la bombe atomique. Est apparu alors sur l'écran une petite poubelle avec un couvercle sautillant qui s'est posé dessus pour la fermer. Voilà, c'était fait, je t'avais mise à la poubelle. »
J'ai ressenti beaucoup de tendresse, de tristesse soit, mais aussi la volonté de dédramatiser un peu, de continuer à vivre, puisque c'est bien là une obligation. Dans un certain sens, ce texte m'a fait penser à celui de Véronique Poulain, « Les mots qu'on ne me dit pas » sur la surdité (elle évoque ses parents sourds-muets et dédramatise aussi les situations parfois ubuesques à affronter au quotidien).
Même si je n'ai jamais été dans cette situation de « veuvage », je pense que ce livre peut servir à tous ceux qui viennent de perdre leur moitié ou un être proche. Les touches de fraîcheur qui font sourire permettent d'aller de l'avant et d'éviter de sombrer. Et pour l'auteur, ce texte a dû servir de catharsis. Coucher les mots sur du papier permet d'enlever de soi tout ce qu'on garde et qui fait mal. Et le partager avec le lecteur permet de rendre cette expérience accessible, et peut, pourquoi pas, changer le regard du lecteur lorsqu'il aura un(e) veuf(ve) en face de soi !
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Magnifique bouquin qui m'a touché et bouleversé !
Je ne suis pas veuve, mais orpheline...
Mais j'ai tellement compatis à son ressenti.
Mr Fournier, j'adore votre plume !
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Construit sur le même modèle que son précédent livre Où on va papa. Veuf est fait de petits textes autour du décès de la femme de l'auteur. Des textes pleins d'émotion entre mélancolie, tristesse et drôlerie. Autour des souvenirs et des choses à régler après le décès d'un proche. Même si je le trouve moins réussi que le premier, c'est quand même un très beau livre sur le sujet.
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Amour, douceur, ironie et humour pour parler de sa femme décedée, j'aime le style de JL. Fournier, je ne peux que le conseiller, l'aimer, le defendre et le mettre en avant. Non ce n'est pas triste c'est infiniment beau !!!!
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Quel bel éloge post-mortem, mieux : une déclaration d'amour à son épouse disparue. Avec beaucoup d'humour (n'était-il pas le complice de Pierre Desproges... ?). Ecriture très aérée, chapitres compacts, souvents amusants, qui donnent un rythme au roman.
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