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sur 202 notes
Comment lisez vous? Et comment vous sentez vous, après une lecture ?
Comme moi: "Libéré, dé-livré... Cache tes livres, n'en parle pas."

Lové dans un fauteuil ou au lit, solitaire? "Car le lecteur en apnée, est imprévisible."(Pas ce soir, chérie, j'ai la migraine et un livre à terminer)
Car, j'ai déjà beaucoup de peine à... sauter, euh, un paragraphe!

"Un petit baiser, dans le cou, peut le faire sauter au plafond. Empêcher un lecteur de finir son paragraphe: l'être le plus amène s'ensauvage.
Tant qu'un lecteur n'a pas reposé un livre de son plein gré, c'est un individu potentiellement dangereux."

Car "je ne supporte pas non plus, qu'on lise par-dessus mon épaule." J'ai l'impression qu'on regarde dans mon décoletté... Pardon! Car moi, je tiens mon livre à 2 mains et je caresse doucement la couverture, avant de... l'effeuiller au fur et à mesure, page après page...
N'allez pas me chapitrer, hein!

Combien de livres lisez vous, à la fois?
Un seul, vous êtes quelqu'un de fidèle. Ou alors, plusieurs, et vous vivez une double vie (entre mari, épouse et maîtresse/s?)
"Je n'entends jamais, sans compassion, la plaisanterie sur l'homme qui n'a qu'un livre et qui n'a pas fini de le colorier." Et, de suçoter son crayon'?

A ce sujet, qu'est ce qu'un livre? Un ami, un confident ou une maîtresse ?
Les livres te disent:" Je ne vais pas me sauver, je suis là, j'attends, je resterai, ne t'inquiète pas!"

Un livre est sacré ! On ne le prête pas, mais on peut emprunter ceux des ami/es. Pourtant, il arrive que certains s'envolent en battant des ailes frénétiquement, quand ils nous déplaisent (Souvenez vous de Jean Edern Hallier sur "Paris Dernière").
"Le livre peut être savoureux ou indigeste". Même les rats de Babelio, euh de Biblio, le disent, en grignotant les bouquins...

Entre anecdotes personnelles et billets sur les bouquins, l'auteure nous dévoile son "L'IVRESSE"...

"En matière de livres, il y a mille approches, mille accroches", comme en Amour?
"Mais jeter des livres, c'est aussi déchirant que de brûler des lettres d'amour."
Et si tu me trompes, je fous le feu à ta bibliothèque...
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Livre dans lequel chaque amoureux des livres peut se retrouver. Je ne fais pas exception. J'y pu en tirer un nombre important de citations et vais offrir ce texte, comme un clin d'oeil, à un passionné de la littérature et de l'objet livre... il s'y reconnaîtra. Un texte sympathique et intéressant.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Partager sa bibliodépendance... Quand on se compare on se console...

Des courts chapitre, comme des textes de blogue avant la technologie, des réflexions et des anecdotes sur sa passion pour le livre.

C'est parfois drôle, un peu touchant, mais plutôt léger dans l'ensemble. On se reconnait dans certains passages, on est pas du tout d'accord pour d'autres, mais on a presque le goût de lui répondre...

Dommage que l'auteur ne soit plus de ce monde, elle aurait pu ajouter un chapitre intituté « Babelio et partages de lecteurs »....
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« Annie François, sans diplômes, sans titres, sans tambour ni trompette, a passé trente ans de sa vie professionnelle à lire dans diverses maisons d'édition. Elle est décédée en 2009. » Cette courte biographie liminaire nous présente un état civil. Ce qui suit présente une âme.
Annie François décrit en quelques 200 pages son rapport aux livres et à la lecture. Objet sacré par excellent, le livre doit être protégé, entouré de soins et chéri. « Mais brûler des livres, c'est aussi déchirant que de brûler des lettres d'amour ou un cahier d'école de sa grand-mère. » (p. 28) le lien qui se crée entre un livre et son propriétaire relève de l'irrationnel, comme toute relation oscillant entre possessivité et intimité : « Oui, un livre emprunté est sacré. L'ouvrir semble déjà une profanation. » (p. 20) Pour Annie François, la relation avec un livre est toujours tourmentée et exigeante, des deux côtés.
Au détour de ses réflexions, Annie François présente ses livres chéris et ses auteurs chouchous. L'on croise plusieurs fois Cormac McCarthy. Elle cite à tour de bras des noms et des titres. Lectrice avide, curieuse et jamais rassasiée, elle est toujours en quête d'un nouveau livre. Mais gare à l'overdose ! « Comme le boulimique évite la devanture des pâtisseries, je me détourne de la vitrine des librairies pour éviter les fringales d'entraînement, les achats compulsifs qui ne feraient qu'augmenter l'immense pile d'attente qui vacille près du lit : sûr, les ouvrages se vengeraient en me dégringolant dessus pendant mon sommeil. » (p. 39)
L'auteure présente un bouquet d'expériences dont le point commun est toujours le livre ou la lecture. La manipulation de l'objet-livre est une synesthésie, un feu d'artifices. Pour peu que l'on le laisse faire, le livre nous fait éprouver des sensations fabuleuses. Mais personne ici n'en doutait ! Seulement, il y a un hic. Plus on lit, plus on aime lire, donc plus on lit. Mais la pauvre mémoire humaine a encore des ratés. « Comment le lecteur peut-il emmagasiner tout ça ? Il n'emmagasine pas. Il est amnésique. Un clou chasse l'autre. Pour limiter les dégâts de l'oubli, il note ce qu'il lit. » (p. 117) du classieux carnet Moleskine à l'inévitable enveloppe en passant par les blogs, le plaisir de noter prolonge le plaisir de lire et étend encore la synesthésie.
Alors, devant tant de plaisir non dissimulé, qui l'aime la suive ? Oui mais pas de trop près. le lecteur est un personnage dont il faut se méfier et guetter les réactions épidermiques ! « le lecteur en apnée est imprévisible : un petit baiser dans le cou peut le faire sauter au plafond. C'est un asocial, un solitaire, une sorte d'autiste. Essayez de l'empêcher de finir son paragraphe : l'être le plus amène s'ensauvage. Tant qu'un lecteur n'a pas reposé son livre de son plein gré, c'est un individu potentiellement dangereux. » (p. 73 & 74) Dangereux, mais également fragile, toujours sur la sellette. La lecture n'est pas un droit acquis, c'est un plaisir qui se gagne de haute lutte, qui se mérite. « Pour un lecteur, même modeste, le désamour de la lecture constitue un symptôme. « Je n'ai même plus envie de lire » signifie qu'il a atteint le fond de la dépression, de la fatigue, du chagrin. » (p. 101)
Le portrait qu'Annie François dresse d'elle-même, et plus largement celui de tous les mordus en lecture, déborde d'un humour gentiment féroce. Ils sont fous ces lecteurs ! Carrément atteints ! « Jamais sans mon livre. Jamais sans ma clope. La lecture a quelque chose de beaucoup moins convenable et recommandable qu'il n'y paraît. Quand je pense à tous ces parents qui se désolent de l'inappétence de leurs rejetons pour la lecture mais pétochent à la perspective d'une possible toxicomanie. Sornettes : c'est la même chose. » (p. 162) Qu'on se le dise, l'homo lectorus sait s'adapter à son milieu et il trouvera partout sa dose nécessaire ! Pour ceux qui en doutaient, oui je me suis reconnue dans ce portrait à l'encre très sympathique !
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A savourer ! J'ai beaucoup apprécié de déguster ces petites rubriques-réflexions sur la passion de la lecture d'Annie François. Quelques unes par jour pour ne pas risquer l'indigestion, des anecdotes de sa vie de lectrice. J'ai relevé beaucoup de passages dans lesquels je me suis reconnue : la lecture en marchant, le rangement des livres, les recommandations, la lecture en voyage… Sans compter la multitude d'ouvrages citées dans Bouquiner, en plus de découvrir Annie François, cette éditrice des éditions Seui,l mais il nous permet aussi d'ajouter quelques livres à nos étagères déjà branlantes. Son échec de lecture du très connu Voyage au bout de la nuit est assez cocasse ! (Je ne l'ai pas lu, pas eu l'occasion). A refeuiller à l'occasion, pour se poser des questions en tant que lecteur, pour le plaisir.
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Dire que sur mon profil chez Babelio j'ai mis une citation d'Annie François, qui m'avait bien plu en recherchant des citations sur les livres et que je ne me suis pas demandé de quel ouvrage cette citation était extraite et qui était Annie François.

Jusqu'au moment où un Babeliot m'a demandé qui elle était.
Et bien c'est fait. Je suis allée voir qui était l'auteur et ce qu'elle avait écrit et je n'ai pu résister à acquérir, à me procurer, un de ses livres (je n'arrive pas à utiliser le mot « acheter » pour un livre).

Annie François nous raconte son amour, son addiction, ses rapports avec les livres. Et c'est un vrai petit bonheur. Elle décortique, à travers de très courts chapitres, le lien qu'elle a avec les livres, l'impact qu'ils ont sur sa vie. Elle égrène également par-ci, par-là, des titres et des auteurs qui lui ont bien plu.

Elle m'a déculpabilisé. Et oui, moi aussi je rentre dans ma bulle lorsque j'ai un livre, je n'aime pas être dérangée lorsque je suis plongée dans un roman. Et oui, j'ai eu droit au « tu n'as rien d'autre à faire que lire », « ne reste pas à rien faire », « éteins la lumière, il est temps de dormir »…

Chaque lecteur ne peut que s'y retrouver dans les attitudes décrites avec beaucoup d'espièglerie par Annie François.
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Livre coté 5 étoiles, loyalement , mesuré à l'aune du plaisir éprouvé à le lire. Eh oui,, le plaisir immédiat n'est pas toujours au rendez-vous à la lecture de certains chefs d'oeuvres littéraires, et inversement il y a des plaisirs, sinon coupables, du moins difficilement avouables. Car tout lecteur ou lectrice a conservé un rapport premier aux livres et à la lecture, dont Annie François sait très bien parler, et qui coexistera toujours à la lecture apprise, cultivée, qui elle ne survient pas forcément . Et si elle survient, il arrive qu'elle étouffe ce plaisir ancien, cette jouissance même, de la lecture de l'enfant, qu'elle lui soit faite par autrui, ou qu'il s'arrache les yeux à la pratiquer solitairement. Pennac, Proust, Leiris, Simone de Beauvoir, Sartre, pour ne citer que quelques uns d'entre eux, évoquent cette dualité où parfois l'enfant reprend le dessus. J'ai donc éprouvé une joie parfaitement enfantine à lire "d'une traite" cet ouvrage, qui est venu à point me relancer dans une pratique de plus en plus rare de la lecture dans ce qu'elle a de plus ancien pour ma part: le contact physique avec un livre de papier, l'isolement social volontaire qu'elle entraîne pour un temps, isolement apparent puisque lire permet de s'envoler, tel Nils Holgersson, au dessus du paysage qui compose notre vie ordinaire, pour mieux la voir et la comprendre.Lire est une véritable manie, un besoin, une addiction pour beaucoup d'entre nous, c'est une boulimie, qui alterne parfois avec une anorexie. Pour nombre d' enfants "d'avant les écrans", ce fut une fenêtre sur le monde, mais aussi souvent une transgression, une première expérimentation de la nécessaire séparation d'avec les parents, une consolation , un voyage immobile loin des murs du pensionnat, etc. Donc, en pleine période anorexique, je rencontrai enfin ce livre dont je connaissais l'existence, dans une boîte à livres installée sur la voie publique par un club philantropique (merci à lui) au milieu d'autres joyaux dans un état impeccable. Lu dans la journée pendant ma pause et dans le train il éclaira ma journée de travail et relance mon désir de lecture grâce à son format plaisant de vignettes décrivant la vie ordinaire d'une bibliophage assumée. J'ai bien ri en découvrant qu'un des remèdes à la panne de désir de lire est décrit dans ce livre de façon assez similaire puisque la lecture de nouvelles est alors conseillée. Bouquiner vient rejoindre sur mon étagère un autre ouvrage que j'ai beaucoup aimé : Des bibliothèque pleines de fantômes, de Jacques Bonnet.
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Il est toujours agréable et intéressant de lire les réflexions de quelqu'un d'autre sur son rapport aux livres, à la lecture. D'autant plus quand l'auteure traite le sujet avec humour, malice et gouaille, comme le fait Annie François, qui a travaillé dans l'édition. J'ai appris (je ne la connaissais pas) qu'elle est décédée en 2009.

Déjà le sous-titre est amusant " autobiobibliographie" et c'est tout à fait ça ! L'auteure, à travers de courts chapitres, raconte son vécu de lectrice et dévoile, au fur et à mesure, les livres qui constituent sa bibliothèque . Le ton est décalé, drôle très souvent: " Sinon, comme le boulimique évite la devanture des pâtisseries, je me détourne de la vitrine des librairies pour éviter les fringales d'entraînement, les achats compulsifs qui ne feraient qu'augmenter l'immense pile d'attente qui vacille près du lit". On se reconnaît bien là !

Cependant, si j'adhère à beaucoup de ses remarques, je ne suis pas d'accord avec certaines,comme par exemple son dénigrement des bibliothèques. Heureusement qu'elles existent, les livres sont chers, elles permettent à tous d'accéder à la lecture.

D'autre part, c'est une vision toute personnelle du domaine livresque, donc partiale et centrée sur ses goûts, sur son quotidien,ses amis.On ne se sent pas toujours très concerné.

Mais globalement, c'est une lecture pleine de vivacité, pimentée même , pointant avec justesse certains travers de lecteurs, des obsessions que nous comprenons, partageons pour la plupart.

Juste une dernière notation, mais c'est mon ressenti, je n'ai jamais aimé le terme "bouquiner" même si l'auteure en donne une définition" deux en un" plutôt désopilante: s'accoupler avec un lièvre ou un livre." Bouquiner", pour moi, c'est donner un sens trop désinvolte et frivole à l'acte de lire...
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Un petit livre sympathique dans lequel Annie François, qui a travaillé de nombreuses années dans le monde de l'édition, présente dans des chapitres brefs et toniques ses petites habitudes de grande lectrice. Avec humour et énergie, elle passe en revue toutes ses manies : ses achats compulsifs, sa hantise de prêter un livre, les odeurs qui se dégagent d'un livre, sa méthode (ou plutôt son absence de méthode) de rangement, sa violente diatribe à l'égard des codes-barres … qui sont autant d'occasions d'évoquer des souvenirs, d'où le sous-titre Autobiobibliographie.
Je me retrouve tout à fait dans l'idée que retracer le fil de nos lectures permet un petit voyage intime dans le temps, permettant de faire resurgir des instants précieux. J'ai la manie de noter sur la première page intérieure la date à laquelle j'ai terminé le livre ; quand je jette un oeil dans ma bibliothèque de temps en temps, je me remémore avec plaisir le moment où j'ai lu tel ou tel livre : celui-ci, c'était en vacances en Bretagne, celui-là, pendant une période chargée, l'autre, dévoré pendant un trajet en voiture…

Chacun peut se retrouver dans ce petit livre vite et agréablement lu ; j'ai seulement regretté qu'Annie François évoque souvent des oeuvres sans en mentionner l'auteur, partant peut-être du principe soit que le lecteur le connaissait forcément, soit qu'il allait se précipiter sur Internet ou dans le dictionnaire des oeuvres pour le trouver (ce que je n'ai pas le courage de faire quand je lis bien sûr). J'ai trouvé ce présupposé un peu agaçant. Peut-être qu'il m'a manqué d'autre part un peu de passion quant à la teneur des livres, j'aurais aimé qu'elle évoque par exemple le roman qui a changé sa vie ou bien le plaisir, le réconfort, le rêve qu'on peut trouver dans la lecture, pour adhérer complètement.

Je conseille néanmoins ce livre, il mérite un petit détour pour son dynamisme et sa bonne humeur.
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Critique littéraire de profession et passionnée de livres et de lecture, Annie François évoque plusieurs anecdotes ou aspects marquant de son parcours de lectrice.
Les vignettes sont relativement courtes, on s'y reconnais parfois, tandis qu'à d'autres moment le ton loin d'être pétri de simplicité nous éloigne de la vision de l'auteure.
C'est une curiosité dont le titre ne peut qu'interpeller des passionnés de lecture. Mais c'est un livre qu'on oubliera bien vite.
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