Idées noires - Intégrale

Ça grince, ça crisse dans les rouages. Les arts délicats de la guerre ou du bonsaï ne sont pas toujours ce que l'on croit. Derrière l'homme de la rue se cache un drame qu'il ignore et qui n'attend que la première occasion pour se jeter sur lui. Plus l'humanité va son chemin, plus l'album défile, plus se profilent l'explosion, le délitement. On n'en pense pas moins, même si on croit encore en notre bout de jardin, nos tomates, nos salades. Un régal de lucidité noire, de jeux de mots et d'ironie lugubre.

Parues d'abord dans "Le Trombone illustré", supplément du journal Spirou, puis dans "Fluide glacial", ces idées noires ont été écrites alors que Franquin était en pleine dépression.
Et cela se ressent. Tout d'abord au niveau du graphisme: aucune couleur, mais un noir et blanc magnifique, pour un dessin tantôt très détaillé tantôt préférant des silhouettes.
Ensuite, en ce qui concerne le contenu même de ces courtes "chroniques": l'auteur attaque tour-à-tour les militaires ou la guerre, les chasseurs, les armes en général, la bêtise, met en scène la mort et son caractère inéluctable... Bref, des gags très noirs (donc), cruels au possible, qui font à la fois rire et grincer des dents.

Un très bon album qui permet de découvrir une autre facette de l'extraordi-géniale personnalité de Franquin. Les idées sont noires, très noires, mais elles vous touchent à chaque page et vous font réfléchir sur la bêtise tout autant que sur la condition humaine.
A avoir dans sa bibliothèque impérativement !

Et dire que je n'avais jamais lu cette oeuvre culte de Franquin, seulement feuilleté chez mon cousin, à l'adolescence. Idées noires. Chef d'oeuvre d'humour noir toujours aussi efficace de nos jours.


Que dire ? C'est culte et c'est mérité. Rien que stylistiquement Franquin a travaillé le noir avec Maestria. Les ambiances et le rendu sont superbes avec ce style unique qu'on lui connait. La cohérence du projet est totale. L'humour noir, cinglant et drôle à souhait, fonctionne toujours parfaitement même si certaines scénettes sont le reflet d'une autre époque avec d'autres préoccupations. Je pense aux chasseurs par exemple.

J'ai adoré Idées noires, cette oeuvre culte, indémodable. J'ai adoré jusqu'à la signature personnalisée de chaque planche. J'ai adoré les gueules ahuris des personnages lorsque le malheur leur tombe dessus. En gros, j'ai adoré.

C'est un incontournable !


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André, je l'appelle ainsi car on a fait connaissance (fictivement dans un album) alors que j'étais assez jeune et donc me permettais de tutoyer le dessinateur qui me faisait rire avec son Gaston, après la « communale » c'était pas de trop, André disais-je, rigolard avant tout, a parfois le spleen et c'est ainsi que naissent ses « idées noires » qui recoupent souvent les nôtres.
André Franquin n'aime pas:
- Les chasseurs et il le dit!Et paf! dans la poire!
- Les champignons surtout nucléaires
- les papas qui n'aiment pas les enfants qui ont peur du noir et qui en ont une mauvaise idée
- les militaires et on le comprend
- …
- une case géniale (plus que les autres) page 33
C'est fou ce qu'on arrive à dessiner en noir et blanc
Et quelles petites et jolies signatures, tout en finesse, une case à part entière
Et dire que cela s'appelle « comics » aux states
Ah ça va mieux en le dessinant : pour lui et pour les autres
C'est parfait.
Impérissable
Bravo Franquin!

Et dieu créa la bande dessinée…

Et dans leur infinie sagesse, 3 rois mages vinrent à sa rencontre et modelèrent, diffusèrent ce merveilleux 9è art à travers l'univers. Nos chers Hergé, Goscinny, et … André F.
Mon p'tit préféré.
De loin, en fait. S'il y en a un qui transpire la BD, pour moi c'est Franquin.
Il y eut bien quelques apôtres, Greg, Morris... beaucoup des plus récents aussi, très talentueux. Mais aucun ne lui arriveront jamais à la cheville...

Et André est venu sur terre, pour nous rappeler que l'objectif au père, là-haut, c'était le bonheur...
Et que nous, misérables que nous sommes, ce qu'on a fait de cette môdite planète, c'est d'y mettre le mal partout.
Et que c'est pas normal. Que c'est pas bien...
C'est pas bien !!?!!
Il va tellement nous l'montrer, qu'il va finir dépressif, notre André.

Mais au moins il nous aura laissé ces merveilles d'Idées Noires, très réussies, comme quoi l'humour se marie bien avec le tragique.
Un OVNI dans sa carrière, au même titre que ses monstres, doodles et autres pépites qui nous incitent à toujours rechercher les trésors que notre André a éparpillé un peu partout.

Telles les historiettes de cet album, clichés sur notre môderne époque, qui nous rappellent quand même beaucoup les gaffes à Gaston, surtout ses dernières.
Et çà c'est super chouette...

Nota : j'ai hésité entre "dieu" et "dieux", tels Zeus, Mnémosyne ou les muses. Mais là j'trouvais qu'çà faisait plus "bankable".

Nota de Nota : "Et dieu d'la BD, dans un moment où il ne devait pas trop être lucide, nous gratifia des avis d'Alfaric, tantôt acerbes, tantôt déjantés. Et on sait pas trop c'qu'il a voulu nous délivrer comme message(s)...".
Mais c'est pas grave. On prend quand même, parce qu'ils sont sympas.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je n'avais jamais lu les fameuses Idées noires de Franquin.

J'avais bien entendu les expressions « ziller le grigri » ou « prendre les cailles sous la cotte de mouilles » sans savoir d'où cela venait.

J'ai adoré la planète-labyrinthe : du vrai humour noir comme je l'aime.

Même si les marées noires ne sont plus heureusement d'actualité, on sent que ce sujet écorchait le dessinateur.

Bref, que du bon !
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D'André Franquin, on connaît surtout ses personnages et séries mythiques que sont Spirou et Fantasio, le marsupilami ou encore Gaston Lagaffe. Génie de la bande dessinée, révolutionnaire, cet auteur a pourtant connu des moments de dépression à la fin de sa vie qui ont laissé une de ses plus belles oeuvres : "Idées noires".
Cet album se compose de séries de gags à l'humour machiavélique. Franquin y passe à la moulinette tous les travers de notre société, ceux qui pesaient sur l'esprit du créateur : chasse, nucléaire,quête du pouvoir et du profit, égoïsme de l'être humain, écologie... tout y passe ! On y découvre un Franquin passablement déprimé par le genre humain et qui rêve d'une société respectueuse de l'environnement et un peu plus à l'écoute de la Nature. Et on peut dire que les humains en prennent pour leur grade à toutes les pages : ça fusille, ça se noie, ça se fait dévorer par les loups, ça passe à la guillotine !
Le dessin est très sombre, en noir et blanc. On dirait presque du théâtre d'ombres ! Mais un théâtre sanglant qui nous fait mourir... de rire !

Le génial Franquin s'attaque à la bêtise humaine avec un humour corrosif. C'est dérangeant de constater à quel point cette série créée entre 1977 et 1983 est toujours mordante d'actualité.
Un classique incontournable à posséder absolument !

JM
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Enfin rééditées, les idées noires de Franquin sont un monument de la BD.
C'est drôle, c'est acide, c'est cruel, c'est cynique, et tellement actuel car c'est les travers de l'humanité qui sont croqués et ils sont intemporels.
Comme il le dit lui-même, idées noires c'est Gaston trempé dans la suie.
Merci Franquin pour ce chef d'oeuvre.