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3,62

sur 1135 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voila plusieurs semaines que je peine a lire ce roman. Pas que le sujet ne me plaise pas au contraire mais les 700 pages sont parfois difficiles. Certains passages m'ont paru long surtout quand il était question de Joey ou de Walter, personnages auxquels j'ai eu du mal a m'attacher. Par contre les pages ou il était question de Patty et Richard se tournaient toutes seules.

Jonathan Franzen signe ici un roman incroyable, avec des personnages très profond et les sentiments des personnages sont décrits avec une grande justesse. Patty a connu Richard et Walter a la fac, elle était très attirée par Richard mais c'est Walter qu'elle a épousé et cette situation va détruire progressivement cette famille.
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Ça fait un petit moment que j'ai terminé ce pavé extraordinaire dont l'écriture est un pur régal. Il va bien falloir que je poste ma critique.

Freedom, liberté : l'un des plus beaux mots qui puissent exister, à mon sens personnel. Lamartine dit de la liberté qu'elle est le premier rêve de l'homme et qu'elle ne s'évanouit dans notre âme que quand le coeur se flétrit. Un mot qui est souvent associé à des idéaux politiques, mais je trouve que c'est une erreur, car la liberté est de tous les bords. Il suffit de la définir comme on le voudrait.

Pendant sept longues années, Jonathan Franzen s'est attelé à l'écriture de ce roman panoramique. Il y raconte énormément de choses. C'est principalement l'exploration d'une famille sur 30 ans de temps, celle de Patty et Walter. le début du livre commence avec une sorte de déconstruction, de dysharmonie. le couple, après certains déboires, ne voit plus d'autre issue que de quitter la banlieue très chic où ils vivent.

L'auteur change ensuite de ton pour adopter le point de vue de Patty qui parle à la troisième personne, en "autobiographe". Manifestement, elle fait un travail sur elle-même, ou doit se prouver quelque chose au travers de l'introspection. Elle raconte la période où elle était basketteuse à l'université. Richard, un musicien déjanté, lui plaisait, sans succès. Et puis, Walter s'est imposé petit à petit à elle jusqu'à fonder une famille. Nous suivons ensuite les péripéties de tous les personnages, très intensément, et de manière assidue. J'ai adoré.

Ce livre nous parle de l'Amérique et de la question de liberté qui est une des valeurs fondatrices de ce pays, valeur solidement ancrée dans l'esprit de tous les américains. Ça aide à mieux les comprendre. Et à mieux percer l'esprit d'entreprise, même si on n'a pas ça forcément en nous. le livre est foisonnant, très long mais bien construit. Il est agréable, l'écriture est fluide. On a le temps de s'attacher aux personnages qui sont tous très différents les uns des autres, autant psychologiquement qu'idéologiquement. Tous sont confrontés à un moment ou à un autre, à la question de la liberté. Qui au travers de la drogue, qui au travers de la liberté d'entreprise, ou de la famille, de l'amour, etc…

Ce livre nous montre des personnages en lutte pour défendre leurs idéaux. Quoi de plus beau et de plus représentatif du goût de liberté.

Le hic : Je n'ai juste pas compris pourquoi l'auteur décide de nous narrer un épisode de l'histoire des grands parents vers la fin du bouquin. Même s'ils sont des pionniers et qu'on leur doit respect, j'ai trouvé, qu'avec la profusion d'événements déjà présentés, cela devenait un peu too much.

Un autre très beau livre qui porte un regard tellement humaniste sur l'Amérique.
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Jonathan Franzen ne laisse jamais indifférent. L'auteur, connu pour ne pas mâcher ses mots, revient toujours sur les questions de rêves qui prennent l'eau et d'utopies à la dérive. Il aborde avec brio les thèmes qui lui sont chers et exploite des sujets qui l'angoissent et qu'il veut partager avec les lecteurs. Ses personnages sont toujours ambigus : formidables et terribles à la fois.

Frazen a une façon très particulière de décortiquer les parcours de ces personnages pour mieux comprendre ce qui les a amenés à devenir ce qu'ils sont. Maîtriser ou subir son destin, faire les bons choix, être une bonne mère et une bonne épouse, réussir sa vie professionnelle... Ces questions nous poursuivent et nous passons la moitié de nos vies à vivre par procuration ou centrés sur nous-mêmes. Nous nous apitoyons sur nos sorts et vivons en pleine confusion sentimentale car la plupart du temps nous tombons amoureux d'une fausse idée que nous nous faisons de quelqu'un ou de quelque chose.

Franzen égratigne au passage la politique américaine, l'écologie, l'hypocrisie au sein d'une société gangrenée qui peine à maintenir l'ordre.

Du grand art!

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Etudiante et très bonne joueuse de basket, Patty tombe amoureuse de Richard, chanteur et compositeur dans un groupe de rock. Mais le « bad boy » charmeur et papillonnant ne se montre pas à la hauteur de ses attentes. Déçue, Patty se rabat sur Walter Berglund, le meilleur ami de Richard, un garçon sérieux, responsable et qui cherche toujours à bien faire. Ils se marient, ont deux enfants Joey et Jessica et semblent être parvenus à accomplir le rêve américain : une famille épanouie, une jolie maison, une mère au foyer qui s'occupe des enfants et à père disposant d'un bon revenu. Mais un jour, Patty commence à déprimer... Les enfants ont grandi. Ils posent des problèmes. Et pour ne rien arranger, Richard réapparait...
Une chronique familiale douce-amère, une description de l'intérieur d'une famille de la classe moyenne américaine qui s'étale dans la durée sur trois générations. Des grands-parents alcooliques ou autoritaires aux enfants paumés de la génération internet en passant par les parents baby-boomers désabusés ou marqués par les lubies écologiques de leur époque. Un véritable pavé (718 pages en petits caracètres) dont le lecteur s'est demandé du début à la fin pourquoi il continuait la pénible lecture. Certainement pas pour son intrigue digne d'une série télé type « Desperate House Wives » avec ses histoires de tromperies minables, pas non plus pour ses personnages tous plus quelconques et minables les uns que les autres et encore moins pour son style lourd, filandreux, truffé de répétitions et de phrases mal construites... (Damned ! Que se passe-t-il chez nos grands éditeurs ? Pas les moyens de s'offrir de bons traducteurs ?) Alors, pourquoi ? Sans doute parce que ce livre sent le vécu, parce que l'observation est nette, précise, juste et minutieuse. Franzen a un oeil d'entomologiste. Il passe ses personnages et ses situations au microscope, nous raconte tout par le détail, ne nous cache rien et le lecteur en reste bluffé, ne pouvant que se dire : « Mais oui, mais bien sûr, c'est comme ça que nous réagissons (ou réagirions) tous autant que nous sommes... » Au final, un grand bouquin quand même et qui ne laissera personne indifférent.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Bien m'en a pris d'avoir ouvert ce pavé et de découvrir cet auteur, et de m'imprégner de cette ordinaire histoire familiale américaine, parce que sept pages permettent allègrement de s'en imprégner.

Patty, Walter, votre couple, aurait-il dû exister ? Sa construction, pleine de bonnes intentions, aurait-elle dû débuter ? Une autre route n'était-elle pas envisageable ? Son échec, ne vous pendait-il pas au nez ?
Rechercher la sécurité à tout prix, dans les bras d'un homme, qui ne t'attirais pas plus que ça, Patty, était-ce le bon choix de vie ? Et toi, Walter, si intelligent, si posé, si profond, n'as-tu pas imaginé que ce choix de vie ne pouvait pas perdurer et courait droit à la catastrophe ? Les zones ténébreuses, les fantasmes ne s'enterrent pas si facilement, et un couple, formé sur un déni de soi, peut devenir une véritable prison.

Bienvenu dans le monde tourmenté de Patty, Walter, mais aussi de Richard, le meilleur ami de Walter, de leurs enfants, Joey et Jessica, de Connie, de leurs parents, de leur famille, de leurs voisins ... (un monde à la "Desperate Housewives" pour les cinquante premières pages uniquement et heureusement !).
Les personnages sont complexes; ils se heurtent aux tourments de la vie, à leurs propres désillusions, confrontés aux difficultés dont la toile de la vie est tout simplement tissée, qu'elles soient financières, relationnelles, amoureuses... Ces personnages n'ont pourtant rien d'extraordinaires mais leurs portraits, la psychologie des personnages sont si profondément bien brossés, les tensions et les conflits si bien décrits, la confusion de leurs sentiments si bien dépeinte, que cela en est fascinant.

J'ai littéralement été happée par cette grande fresque familiale extrêmement bien maîtrisée (ce n'est que mon avis !) qui est un portrait réaliste de la société américaine contemporaine, de notre monde actuel, que l'auteur dessine avec beaucoup de précision et de justesse, un portrait dérangeant, qui interpelle et qui ne m'a pas laissée indifférente, de nombreux sujets irriguent ce portrait : les effets néfastes d'un capitalisme à outrance, les crises écologiques, la surpopulation cause incontestée de la destruction de la nature sauvage, l'évolution des relations parents-enfants, le développement durable. une société de consommation, de profits et de compétition ... une société libre !

"ET PENDANT CE TEMPS, cria-t-il, NOUS AJOUTONS TREIZE MILLIONS D'ÊTRES HUMAINS CHAQUE MOIS SUR CETTE TERRE ! TREIZE MILLIONS DE PERSONNES EN PLUS QUI VONT S'ENTRE-TUER DANS LA COMPÉTITION POUR DES RESSOURCES LIMITÉES ! ET QUI VONT ANÉANTIR TOUTE AUTRE CRÉATURE VIVANTE AU PASSAGE ! C'EST UN PUTAIN DE MONDE PARFAIT TANT QUE VOUS NE PRENEZ PAS EN COMPTE LES AUTRES ESPÈCES ! NOUS SOMMES LE CANCER DE CETTE PLANÈTE ! LE CANCER DE CETTE PLANÈTE !" p.620/621

Un pavé à découvrir, vraiment, il faut juste avoir un peu de temps devant soi, car c'est réellement un pavé, et même si la lecture est aisée, elle est franchement très dense !
Lien : http://seriallectrice.blogsp..
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Franzen nous emmène au travers de l'épopée d'une famille américaine dans tout ce qu'elle a de complexe, de torturée. On y suit les relations qui se tissent et se détissent dans trois voire quatre générations en fonction des choix de vie, des choix politiques, des différences de points de vue etc...
Mais Freedom, c'est aussi une traversée de la politique américaine en toute ironie ou comment marier la défense de l'environnement aux compagnies houllières et à la guerre en Irak.

Mon avis : Franzen nous livre avec force détails la vie de Patty Berglund et de son mari Walter, son ami Richard Katz, leurs enfants, les parents et grands-parents. Chaque personnage semble avoir une importance toute particulière puisque leurs choix respectifs vont déterminer le chemin des autres.
La composition de cette famille mais aussi du livre de Franzen me fait penser à une sorte de labyrinthe dans lequel il est malaisé de s'y retrouver et de suivre le chemin de pensée de l'auteur.
Le livre m'a paru manquer quelque peu de structure, ce qui m'a empêché de m'attacher aux personnages.
Cependant, Franzen semble savoir précisèment où il veut amener chacun de ses personnages, leurs choix, leurs relations etc...
En parallèle de cette épopée familiale, c'est toute la politique américaine qui est mise à l'honneur.
A ce niveau, on ressent l'engagement de Franzen à travers les choix de ses personnages pour la défense de l'environnement. Pour autant, ce thème n'est pas traité avec facilité mais avec la complexité qui lui confère tout son réalisme.
Il m'est très difficile de procéder à une critique exhaustive de ce roman tant les sujets traités le sont avec brio et tant les sentiments de chacun des personnages sont fouillés à l'extrême.
En définitif, un très beau roman, abouti, mais qui ne m'a pas transportée malgré les divers intérêts qu'il représente.
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J'avais lu il y a quelques années Les corrections que j'avais bien aimé. Freedom, c'est un sacré morceau aussi ! On découvre les membres de la famille Berglund, surtout Patty ainsi que Richard Katz, le meilleur ami de Walter. J'adore l'écriture de Jonathan Franzen, pleine d'humour noir. On dirait qu'il prend plaisir à enfoncer chacun des personnages de ce roman après en avoir montré les bons côtés. Dommage qu'il ne parle pas de la fille... Certaines parties (vers la fin) m'ont moins intéressées mais j'ai été sous le charme de l'écriture de l'auteur. C'est sûr, je lirai ses autres parutions !
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Une version longue et toujours très anthropologique du fameux triangle amoureux.

On s'attache aux trois personnages principaux, scrutés dans leurs moindres faits et gestes: revirements et hésitations, dérives et refus, usures et faux semblants, tout y passe de ce qui fait les délices et tortures de la vie de couple (ou de trio).

On ne s'ennuie jamais pourtant. Moins ironique que Les Corrections, plus intimiste aussi -on se projette aisément dans cette valse-hésitation entre sensations fortes et bonheur tranquille, Freedom est un excellent roman. A la réflexion et avec le recul -je les ai lus tous les deux il y a plus de deux ans- je crois que je préfère Les Corrections, plus narquois et distancié.
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J'ai débuté cet ouvrage par un sourire : la satire de la famille moyenne américaine est jouissive. le regard est peu indulgent. La vie semble ordinaire, dans cette Amérique profonde, avec ses clichés, et pourrait rebuter bon nombre de lecteurs.
Néanmoins, en persistant, la banalité prend peu à peu un sens avec le recul des années et l'histoire des générations précédentes.
Refermer le pavé -pardon-, génère quelques réflexions sur les idéologies et la vision qu'on se fait d'une vie réussie, d'où ma perception plutôt positive de ce roman.
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Lorsque l'on plonge dans "Freedom", on s'immerge dans plus de 750 pages d'une formidable comédie humaine, d'un magnifique roman familial qui balaye la vie de trois générations d'une famille américaine et de l'histoire des États Unis.



Certes, ce roman est dense, l'auteur prend son temps pour asseoir les personnages principaux, ainsi que ceux qui gravitent autour d'eux, mais ils laissent à ces protagonistes toute latitude pour prendre corps et âme. Car l'une des qualités de Franzen est d'apporter un soin particulier à la psychologie de ceux qui vont écrire son roman, et aux relations qui vont se nouer et se dénouer entre ses héros. Jonathan Franzen n'a pas son pareil pour décrire avec justesse les rapports humains qui se délitent, les mensonges et les faux-semblants, et les trahisons qui agitent toutes relations humaines.



Que ces rapports soient amoureux, maritaux, amicaux ou filiaux, c'est une véritable comédie qui se déroule sous les yeux du lecteur. Une comédie dramatique dans laquelle chacun joue sa partition face à l'Autre pour exister, même un tant soit peu. Ce qui est troublant dans cet intense roman, c'est cette impression lancinante - et sûrement souhaitée par l'auteur- que chaque personnage a tout pour être heureux. Il suffirait qu'ils se penchent un peu pour saisir le bonheur qui est au ... la suite sur www.meellylit.com
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