Dernier arrêt avant l'automne

Il est de ces livres superbes qui passent inaperçus. Comme celui-ci. Un écrivain trouve refuge dans un monastère à l'abandon. Il reçoit une petite somme d'argent tous les mois d'un donateur inconnu pour lui permettre de vivre en ces lieux riches de la longue histoire spirituelle des cisterciens. Meme si les moines ont quitté les lieux il y a longtemps, Il reste le calme et la beauté. L'écriture est belle, poétique, méditative comme il convient en un tel endroit. le lecteur rêverait de se joindre au narrateur et d'y lire à ses côtés devant une belle flambée. le récit serait beau s'il se limitait à conter cette expérience mais il devient magnifique quand le narrateur découvre dans le vieux cimetière à l'abandon depuis des décennies quelque chose qui l'horrifie. Toute la trame du récit change, mais restent le calme et la beauté.

Une jambe retrouvée dans un cimetière, à côté d'un monastère, niché dans les collines. Qui est cet homme dont personne ne s'est soucié de sa disparition ? Qui l'a tué et pourquoi l'avoir tué ?

Autour de cette intrigue, il y a un écrivain en panne d'inspi, qui devient gardien du monastère, accompagné d'un chaton (Solex). Un couple d'amis, dévorant des livres la nuit. L'ouvrier avec qui l'écrivain fait connaissance.

Et puis la forme, une ode à la liberté, à la nature, aux saisons qui défilent, au silence, aux petits détails qui font un tout. À cette plume qui transpire la poésie et...Giono.

Le narrateur se retire dans un monastère abandonné, en quête d'inspiration pour un nouveau roman. La solitude, la nature qui l'entoure, changeante et magnifique, finissent par lui suffire, jusqu'à la découverte glaçante d'un cadavre dans le cimetière des moines.
L'écriture vraie et poétique de René Fregni magnifie cet arrière-pays provençal, et l'intrigue passe au second plan, derrière la description captivante d'un voyage immobile sous les chênes, entre les vieux murs, dans la brume d'un petit matin noyé dans un soleil diffus.
Une lecture apaisante et singulière, qui nous fait aimer l'auteur autant que les paysages qu'il arpente.

René Frégni a une écriture très agréable : poétique, parfois sensuelle aussi dans sa description des paysages de Provence. Chacun de ses livres est un voyage dans cette belle nature qui nous entoure -si on prend le temps de l'apprécier. Sa mère, sa Provence, ses états d'âme parfois, avec un peu de suspense pour remplir ce fameux cahier qui l'accompagne quelques mois dans sa retraite du monde. Un agréable moment que cette lecture. Un voyage pour quelques heures de lecture.

Ecrivain en panne d'inspiration, notre narrateur se voit proposer, par l'intermédiaire d'un ami libraire, de faire le gardien-jardinier d'un monastère abandonné dans les collines de cette région « que les vieux appellent encore « Basses Alpes » ». Avec pour seule compagnie un petit chaton blanc et celle, plus ponctuelle, d'un maçon chargé de réhabiliter les cellules, il mène une vie monacale entre travail et contemplation. C'est la première (assez longue mais très jolie) partie du livre, jusqu'à ce qu'en défrichant le vieux cimetière il exhume une jambe humaine qui n'a rien de moyenâgeux ! La seconde partie est moins poétique mais l'intrigue est bien menée. Peut-être juste un bémol sur la partie concernant les gitans, qui me parait un peu cliché et « donneuse de leçons »… Mais au final un bon moment de lecture !

« pour toux ceux qui trouvent dans les livres un peu de réconfort de paix et d évasion. »

voilà bien résumé par l auteur lui même le plaisir que j ai eu à lire ce bref roman.
cette histoire d hommes , d'amour, d amitié et d écrivain au coeur de la Provence est irriguée par les magnifiques descriptions de la montagne provençale au travers des saisons portées par une magnifique écriture pleine de poésie et de nostalgie.
il y a du GIONO chez M. FREGNI.