Ce récit, raconté à la première personne du singulier, est celui d'un vieil homme.
Alf Bentink a 356 ans.
Mais, plongé dans un sommeil artificiel, il en a passé 283 à dormir.
Ce récit, venu du XXIVème siècle, est pourtant paru en 1960.
J'adore la science-fiction !
"Druso" est un bon roman du genre.
Son départ est un peu confus, un peu lent et un peu terne.
Il faut patienter quelques chapitres pour parvenir au coeur du récit.
Et s'il n'est pas passionnant, celui-ci est tout de même captivant ...
Au cours du XXème siècle, d'incessantes guerres avaient ravagé la terre.
Le XXIème fut une ère de paix.
Le sommeil biologique, qui permet les voyages vers le futur, y fut inventé.
Ainsi que l'ultraviseur, qui permet d'obtenir, en temps réel, des images de n'importe quel endroit du monde pourvu que l'on en connaisse la position.
Alf Bentink, le narrateur de ce récit, est un jeune savant athlétique qui a accepté d'accompagner sa jeune femme, Judith Thysberg, et l'enfant qu'elle attend de lui, pour un voyage d'une centaine d'années vers le futur.
Mais ils n'entendront, "Vita somnium breve", la sentence qui doit les éveiller que 283 ans plus tard !
Et la terre avait été conquise, capturée comme un vaisseau marchand du temps jadis, par la planète Druso ! ....
Le roman contient quelques éléments prometteurs mais qui ne sont pas exploités de manière à suffisamment tendre le ressort du récit.
L'intérêt à sa lecture se fait un peu poussif.
Et les personnages ne sont pas si engageants pour que le lecteur franchisse tant de siècles en leur compagnie.
Pourtant comme tout bon roman de science-fiction, "Druso", au détour d'un de ses paragraphes interpelle le lecteur, et se fait plus profond que ne le présageait sa couverture.
Il est ici question de guerre, de survie et peut-être même d'écologie.
La guerre contre "Druso", nous dit Fiedrich Freksa, "n'est que la reconquête de la place à laquelle nous avons droit. Toutes les guerres qui ont eu lieu jusqu'à présent n'étaient, en réalité, que des guerres civiles mais, contre Druso, nous nous engageons dans la vieille lutte de l'homme contre la nature, qui toujours veut le détruire".
Ah, philosophie ! Quand tu nous tiens, comme rien n'est simple ! ...
Commenter  J’apprécie         290
Vous voyez, atlantéens, que l'homme n'en a jamais complètement fini avec les périls qui l'entourent.
On gagne une victoire sur une menace seulement pour en voir d'autres s'élever autour de nous ...