Victor est le dernier rejeton d'une longue lignée de super-méchants. Pas le genre "Joker" ou qui fait très très peur... non. Des petits super-méchants sans trop d'ambition. Rien que leur nom indique le niveau: Les Flagadas. Leur seule envie dans la vie, c'est que Victor suive leurs pas... Et là, c'est pas gagné. Victor aime l'ordre, la discipline, le rangement, la propreté, il respecte les codes, ne fait pas un pas de côté. Il deviendrait plutôt super-héros que super-méchant...
Alors, ses parents mandatent l'oncle Barbouille pour faire son éducation. Barbouille est un super-méchant encore plus nul que les parents de Victor. Son super-pouvoir: tacher l'adversaire. Oui, mais des taches indélébiles. Là, on rigole moins (mais surtout dans les pressings).
Peu importe en fait, car comme pour le catch, les combats entre super-héros et super-méchants sont truqués. le scénario est convenu d'avance entre les parties. Avec des juges pour vérifier que tout se déroule comme c'est écrit.
L'éducation de Victor va se révéler bien plus compliquée que prévu. Surtout quand il rencontre une fille dont les parents sont des super-héros mais qui lorgne pour devenir super-méchante. Pendant ce temps, Barbouille semble déterminé à faire son come-back mais n'entend pas respecter les accords qui truquent les combats.
On le comprend aisément, on ne s'ennuie pas une seconde. C'est rythmé, envolé, cela fonce à toute allure. Pas de temps mort. Et une sacrée dose d'humour décapant d'où ressortent par petites touches des évaporations morales de bon goût sur le bien, le mal, les rapports parents-enfants, le rôle dans la vie, le sens des engagements, l'amitié...
On s'ennuie d'autant moins que Michael Fry mélange texte et dessins. Pas des dessins qui agrémentent ou complètent le texte, mais des dessins qui poursuivent le texte, qui s'y insèrent logiquement pour créer l'histoire. Et quelle histoire ! Déjantée et hilarante.
Michael Fry est connu pour "Nos Voisins les Hommes", dont on a tiré (Dreamworks) un excellent film d'animation. Je croise les doigts pour qu'on fasse de même avec "Super-Vilain malgré Moi". L'écriture de Michael Fry est si limpide, directe que le déroulé du livre est déjà un story-board en soi. Et son talent de dessinateur montre déjà la direction à prendre dans le graphisme.
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Reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique, j'avais sélectionné ce livre car je suis fan de ce genre de situation, le gentil qui est né/vit chez les méchants.
Maintenant qu'ai je pensé de ce livre ?
Tout d'abord sa forme qui alterne illustration et roman : c'est une chouette idée qui permet de rompre avec la simple lecture et illustré certains points du récit.
Sur le roman en lui-même, l'humour est bien présent et bien sympathique, les méchants, les gentils avec leurs pouvoirs "ridicules".
Le fait que les combats soient organisés fait penser à la série "Flanders Company" qui proposent ce genre de services notamment.
Ensuite, sur l'histoire, finalement celle-ci reste assez classique mais ce n'est mon point de vu d'adulte, je pense que pour des enfants, cela peut être sympathique.
En conclusion, j'ai passé un moment sympathique avec cette lecture mais sans plus, ce n'est pas forcément un roman que je relirais et je l'ai déjà oublié en passant à autre chose.
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- Les super-pouvoirs, ce n'est pas comme les menus à la cantine: on ne choisit pas.
- Euh... on ne choisit pas non plus les menus à la cantine. Sinon, ce serait meilleur. (p.295)
Mike, tu n'es qu'un moucheron des bois enfoncé dans une tomate pourrie sur laquelle va s'asseoir un éléphant de cirque ! (p.186)
Barbouille dégage un parfum de feu, de belette mouillée et d'aubergine pourrie, avec une petite pointe de muscade. (p.286)