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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Deux personnages me font relever la tête, tel un chien qui vient de flairer la piste d'un gigot : Sherlock Holmes et Jack The Ripper.

L'un appartenant à la fiction et l'autre à la réalité. L'un redressant des torts, se trouvant du bon côté de la loi et l'autre un criminel. Cherchez pas à comprendre.

Donc, un roman intitulé « Jack » ne pouvait que me faire dresser la tête, même dans une fiction et ma PAL étant ce qu'elle est, ce roman y a pris la poussière.

Si on commence assez doucement dans l'histoire, c'est pour une bonne cause, il faut placer les décors, les protagonistes, les faire bouger devant nos yeux, faire en sorte que l'on s'y attache, que l'on se pose des questions, que l'on suppute, que l'on tremble un peu, que notre nez se plisse devant la barbarie des assassinats…

Joseph Laflamme m'a bien plu, sa frangine aussi. Ils sont humains, réalistes, tirent le diable par la queue et Joseph va vider la sienne chez une prostituée et en est amoureux. L'imbécile heureux qui pense qu'il va la sortir de ce milieu alors qu'il a du mal à joindre les deux bouts (si je puis me permettre) financièrement.

À un moment donné, le roman est devenu addictif, on nageait en plein mystère, on avait des meurtres sordides, des flics qui ne faisaient pas leur boulot, un Joseph enquêtant lui-même, des personnages énigmatiques, l'ombre de ces pauvres francs-maçons sur qui planait encore les soupçons…

Bref, j'ai à fond dedans, bien plongée dans ce roman qui me décrivait si bien le Montréal de 18991, qui me donnait quelques atmosphères intéressantes, qui utilisaient des personnages qui me plaisait et qui ne donnait pas trop de révélations mais laissait planer un doute comme j'aime.

Certaines tirades des personnages piquaient juste où il le fallait, égratignant les financiers, les politiciens, le clergé.

Arrivé au final, à la révélation ultime du pourquoi des crimes, patatras, la cassage de gueule total car l'auteur n'a rien trouvé de mieux que nous ressortir une des théories à la con de Stephen Knight, celle que l'on retrouve dans le film « Meurtres par décret », à quelques détails près.

Non, pitié, pas cette théorie là que les ripperologues sont les premiers à dire qu'elle est à oublier puisque juridiquement impossible.

Ce genre d'accident (on va éviter de spolier, seuls les initiés comprendront) n'aurait jamais pu monter dessus ! La monarchie anglaise est rigide, guindée, olé-olé aussi, mais il y a des règles juridiques qui protègent et on n'y déroge pas. de plus, si la reine n'a pas consenti à la chose, alors quéquette, zéro droits !

De plus, étant donné que l'auteur inclus Martha Tabram, assassinée le 7 août 1888, cela nous donne un délai de trois longs mois pour éliminer ce qui doit être éliminé… Ça fait long, non ? Ça donne surtout le temps aux personnes misent dans le secret de foutre le camp, de se planquer et surtout, de se méfier.

J'avais déjà tiqué pour l'assassinat de Mary Jane Kelly qui, d'après le récit, semble se dérouler dans une chambre au premier étage, sur un couloir possédant plusieurs chambrées… Heu, nous sommes dans une fiction, certes, mais pourquoi changer la topologie des lieux ?

MJK avait une personne qui vivait au-dessus de chez elle (qui l'entendit chanter, même), mais sa porte donnait sur la rue, elle vivait au rez-de-chaussée (on entrait au N°13, Miller's Court par un passage entre le 26 et le 27, Dorset Street) et la porte était fermée lorsque Thomas Bowyer fut envoyé chercher les loyers qu'elle devait à son proprio, John MacCarthy.

Le carreau était cassé et Thomas glissa un oeil pour voir… Ce qu'il vit le fit sans doute blêmir puisqu'il alla chercher le proprio qui vint constater lui-même les dires du garçon.

Purée, c'est râlant ! Voilà un roman qui m'avait bien embarqué, qui me plaisait, malgré les libertés prises avec la disposition des lieux de chez MJK et bardaf, la catastrophe finale qui m'a fait gémir de douleur, de frustration car peu réaliste puisque juridiquement non avenue.

Nous sommes dans un roman, dans de la fiction, je l'admets, mais autant où je passerai les test ADN réalisés en 30 secondes par les Experts de tous poils (non réaliste), autant je coince sur l'irréalisme de cette théorie.

Et maintenant, les Romains vont s'empoigner car je suis face à une impasse pour la cotation du roman : il est bon, j'ai passé un bon moment mais l'explication finale a tout foutu en l'air. Mais elle sera une théorie tout à fait acceptable pour ceux ou celles qui n'ont pas ou peu de connaissance sur Jack The Ripper.

Comme je ne suis pas rancunière, fin du mois, je me ferai le tome 2 des enquêtes de Joseph Laflamme avec Jeremiah !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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En 1888, un tueur en série sévit dans les bas-fonds de Londres. En moins de quelques semaines, il assassine et ­mutile cinq prostituées, ce qui lui ­assure une couverture médiatique ­internationale et affole la population. Une enquête policière débute afin ­d'élucider les meurtres de Jack l'Éventreur. du jour au lendemain, la menace qui planait sur la ville disparaît, mais les crimes restent impunis. Au fil du temps, l'identité de Jack intrigue. Bon nombre d'auteurs émettent des ­hypothèses quant au mobile du tueur et s'inspirent de ce sombre personnage pour écrire leur roman.

Hervé Gagnon fait revivre Jack l'Éventreur dans Jack : une enquête de Joseph ­Laflamme. le récit, publié aux Éditions Libre Expression, dans la collection ­Expression noire, commence en 1891, à Montréal, soit trois ans après la ­disparition mystérieuse de l'Éventreur. Au mois d'août, par un matin de canicule, le corps d'une prostituée, horriblement mutilé, est découvert dans une rue du Red Light, mais ni la police ni la presse ne s'y intéressent. le jour même, le journaliste Joseph Laflamme se présente dans les locaux du quotidien le Canadien dans l'espoir de pouvoir rédiger un article en échange d'un montant d'argent. Malheureusement pour lui, le journal coupe dans ses dépenses et le rédacteur en chef ne peut lui offrir du travail. ­Découragé, Laflamme est sur le point de noyer sa peine dans l'alcool lorsqu'il ­découvre qu'un meurtre sordide a été commis à Montréal, coin Vitré et Saint-Dominique.

Craignant que la prostituée ­attaquée à coups de couteau soit la jeune femme dont il est secrètement amoureux, il se rend sur la scène du crime. Soulagé ­d'apprendre que la prostituée n'est pas celle qu'il croyait, Joseph voit soudain sa ­curiosité s'éveiller. Étant le seul journaliste à savoir que ce tueur fou se trouve quelque part dans la ville, il décide d'enquêter. En ­proposant des articles sur l'affaire, il espère ainsi obtenir un poste ­permanent au Canadien et sortir de la misère.

Au début du récit, Joseph ­Laflamme est motivé. Il découvre que le mode opératoire du criminel ressemble exactement à celui de Jack l'Éventreur et il réussit même à établir un lien entre le meurtrier et la Franc-Maçonnerie. le ­rédacteur en chef, flairant la bonne affaire, publie les articles de ­Joseph, mais, bien vite, l'enquête de Laflamme se ­transforme en ­cauchemar. Les agents de police, le clergé, la société secrète des Francs-Maçons ainsi que l'Éventreur le menacent. Certaines personnes en veulent à sa vie…

Ayant fait sa thèse de doctorat sur ­Montréal au 19e siècle, et étant fasciné par le cas de Jack l'Éventreur, Hervé ­Gagnon décide d'écrire un roman ­policier historique à la suite d'une ­demande faite par les Éditions Libre ­Expression. Jack est un suspense haletant ainsi qu'un mélange de faits réels et fictifs troublants. L'intrigue bien ficelée et la pertinence des détails en lien avec l'époque font en sorte que le récit captive et instruit. J'ai vraiment aimé les ­références à propos de la Franc-­Maçonnerie, une société dite « discrète » et significative dans l'histoire sociale du Québec, selon M. Gagnon. La Franc-­Maçonnerie trouverait ses origines chez les constructeurs de cathédrales de pierre du Moyen Âge. Travaillant sur des ­chantiers organisés en loges, les maçons « francs » devaient prouver leur appartenance à leur confrérie en donnant le bon mot de passe et la bonne poignée de main. En 1890, la Franc-Maçonnerie ­accordait de la valeur à la charité, la ­droiture, la rectitude, l'honnêteté et l'honneur. Hervé Gagnon donne une ­couleur particulière à son histoire grâce à cette société initiatique, qui, à travers le temps, a remis des centaines de milliers de dollars en bourses à des causes ­charitables et a été marquée par des ­personnalités publiques telles que ­Honoré Beaugrand et Gédéon Ouimet.

Depuis la parution de Jack, Hervé ­Gagnon a rédigé deux autres polars : ­Jeremiah et Maria. Son troisième roman policier, Benjamin, sera disponible en mars. L'auteur est présentement en train d'écrire Joseph. Vous pouvez suivre Hervé Gagnon sur sa page ­Facebook : www.facebook.com.
Lien : http://www.facebook.com/kimm..
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