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Citations sur L'océan au bout du chemin (144)

"Rien est jamais pareil, a-t-elle répondu. Que ce soit une seconde, ou cent ans plus tard. ça bouillonne et ça brasse tout le temps. Et les gens changent autant que les océans".
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« Les souvenirs d’enfance sont parfois enfouis et masqués sous ce qui advient par la suite, comme des jouets d’enfance oubliés au fond d’un placard encombré d’adulte, mais on ne les perd jamais pour de bon. »
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Je ne savais pas si je parlais à mon propre père ou pas. [...] J'avais tenu tête à pire que lui au cours de ces dernières heures. Et subitement, ça n'a plus eu d'importance. J'ai levé les yeux vers la forme sombre [...] et j'ai dit : "Ça te donne l'impression d'être plus grand, quand tu fais pleurer un petit garçon ?"
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J’ai fait d’étranges rêves dans cette maison, cette nuit-là. Je me suis réveillé dans le noir, et je savais seulement qu’un rêve m’avait tellement effrayé que je devais me réveiller ou mourir ; pourtant, malgré tous mes efforts, impossible de me souvenir de ce que j’avais rêvé. Ce rêve me hantait : dressé derrière moi, présent et pourtant invisible, comme ma propre nuque, simultanément proche et absente.
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Je retenais mon souffle.
Je l'ai retenu jusqu'à ce que je ne puisse plus le faire, puis j'ai laissé l'air s'échapper dans un flot de bulles et j'ai aspiré une goulée, m'attendant à étouffer, à m'étrangler, à mourir.
Je ne me suis pas étouffé. J'ai senti la froideur de l'eau - si c'en était vraiment - se déverser dans mon nez et ma gorge, je l'ai sentie me remplir les poumons, mais elle ne s'est pas bornée à cela. Elle ne m'a fait aucun mal.
J'ai pensé : C'est une sorte d'eau que l'on peut respirer. J'ai pensé : Peut-être qu'il y a un secret, pour respirer dans l'eau, quelque chose de tellement simple que tout le monde en serait capable, si on savait. Voilà ce que j'ai pensé.
Voilà ce que j'ai pensé en premier.
Ce que j'ai pensé ensuite, c'est que je savais tout. [...] J'ai vu le monde que j'avais parcouru depuis ma naissance et j'ai compris combien il était fragile, que la réalité que je connaissais était une fine couche de glaçage sur un grand gâteau d'anniversaire ténébreux qui grouillait d'asticots, de cauchemars et de faims. J'ai vu le monde par en haut et par en bas. J'ai vu qu'existait des schémas directeurs, des portes et des chemins au-delà du réel. J'ai vu toutes ces choses et je les ai comprises, et elles m'ont empli, exactement comme les eaux de l'océan m'emplissaient.
Tout chuchotait à l'intérieur de moi. Tout dialoguait avec tout, et je savais tout.
J'ai ouvert les yeux, curieux d'apprendre ce que je verrais dans le monde à l'extérieur de moi, si ce serait comparable au monde à l'intérieur.
J'étais suspendu sous l'eau, dans les profondeurs. J'ai baissé les yeux et le monde bleu au-dessous de moi se prolongeait vers les ténèbres. Je les ai levés, et le monde au-dessus en faisait de même. Rien ne m’entrainait plus profond, rien ne me forçait vers la surface. [...] Les courants de l'océan entraînaient mes cheveux et mes vêtements comme des brises d'été. Je n'avais plus froid et je savais tout, je n'avais pas faim et tout ce monde immense et compliqué était simple, intelligible et aisé à déverrouiller. J'allais demeurer ici tout le reste du temps, dans l'océan qui était l'univers qui était l'âme qui était tout ce qui importait. J'allais demeurer ici à jamais.
"Tu ne peux pas, m'a dit Lettie. Ça te détruirait."
J'ai ouvert la bouche pour lui dire que rien ne pouvait me tuer, pas maintenant, mais elle a repris : "Pas te tuer. Te détruire. Te dissoudre. Ici, tu mourrais pas, rien meurt jamais ici, mais si tu restais trop longtemps, au bout d'un moment un petit peu de toi existerait partout, complètement dispersé. Et c'est pas une bonne chose. Jamais assez de toi assemblé en un seul point, si bien qu'il resterait rien qui puisse se considérer comme un "je". Plus aucun point de vue, parce que tu serais une séquence infinie de vues et de points..."
J'allais la contredire. Elle avait tort, obligatoirement : j'adorais ce lieu, cet état, cette sensation, et jamais je ne le quitterais.
Et puis ma tête a crevé la surface et j'ai cligné des yeux, toussé, et j'étais debout, enfoncé jusqu'aux cuisses dans la marre derrière la ferme Hempstock. J'ai toussé de nouveau, et j'ai eu la sensation que l'eau s’enfuyait de mon nez, de ma gorge, de mes poumons. [...] L'océan avait réintégré sa marre, et le seul savoir qui me restait, comme si je m'éveillais d'un rêve par un jour d'été, était que, il y avait peu de temps encore, j'avais tout su.

(P252-257)
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I do not miss childhood, but I miss the way I took pleasure in small things, even as greater things crumbled. I could not control the world I was in, could not walk away from things or people or moments that hurt, but I found joy in the things that made me happy.
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"Les adultes non plus, ils ressemblent pas à des adultes à l'intérieur. Vus de dehors, ils sont grands, ils se fichent de tout et ils savent toujours ce qu'ils font. Au-dedans, ils ressemblent à ce qu'ils ont toujours été. A ce qu'ils étaient lorsqu'ils avaient ton âge. La vérité c'est que les adultes existent pas. Y en a pas un seul, dans le monde entier." Elle a réfléchi un moment. Puis elle a souri. "À part Mémé, bien sûr."
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Etre quelqu'un ne se résume pas à une réussite ou à un échec, mon chou.
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Personne ressemble vraiment à ce qu'il est réellement à l'intérieur.
Ni toi, ni moi.
Les gens sont beaucoup plus compliqués que ça.
C'est vrai pour tout le monde.
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Je me suis retiré dans ma tête, dans un livre.
C'était là que j'allais chaque fois que la vie réelle se montrait trop dure ou trop inflexible.
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