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3,7

sur 212 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cinq étoiles pour ce roman noir, même si à plusieurs reprises, j'ai vu d'assez loin venir la fin, ou plutôt les fins pour plusieurs protagonistes. Et même aussi si un gentil lecteur peut espérer des fins plus heureuses, elles sont toutes adaptées au contexte d'un roman noir et des fracas humains qu'il met inévitablement en scène.

Cinq étoiles et cinq raisons d'apprécier cette lecture. D'abord, l'écriture aussi agile dans les descriptions de la nature que dans la saveur des dialogues. Ensuite, deux raisons jumelles, il s'agit des jeunes héros, frères et soeurs jumeaux, Luna et Tom, chacun d'eux portant à samanière son optimisme ou ses peurs intuitives. Ensuite, le cadre naturel somptueux, qu'il s'agisse des flots de la rivière monténégrine dans ses canyons, du causse -- en l'espèce l'un des grands causses cévenols dont le nom n'est pas cité mais on sait que l'on est à proximité des gorges du Tarn et de Millau -- mais aussi des calanques vers Marseille et Cassis. Enfin, une dernière étoile pour les références littéraires, cinématographiques et musicales qui ajoutent à l'intensité de cette lecture.

J'ai aimé les deux personnages principaux, ces jumeaux qui portent à eux seuls le récit de l'auteur. Ils sont les phares de cette histoire et, lorsque la lumière de l'un faiblit, c'est celle de l'autre qui illumine l'action. Ils connaissent des bonheurs, mais aussi le malheur qu'ils surmontent au maximum sans forcément toujours y parvenir. Ils voudraient se soutenir davantage dans l'adversité mais chacun respecte la liberté et les expressions de sa douleur par l'autre, quitte à cumuler d'irrémédiables regrets.

Le texte est assez court, les images toujours fortes avec les flots tumultueux des rapides de la rivière, l'angoisse de son canyon, le vertige des falaises, les saisons qui s'enchaînent, transformant le causse, lui conférant toute sa sauvagerie hivernale et sa majesté estivale.

La guerre et ses atrocités sont également présentes, les châtiments des méchants inexorables sans qu'ils puissent supprimer les souffrances de leurs victimes, mais la justice doit passer.

Pour ma part, j'aime ce genre de roman noir qui sort le lecteur de lui-même et de sa zone de confort, le bousculant, parmi des images magnifiques, vers le mal, oeuvre majeure de certains hommes.
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Après l'aventure rocambolesque en Alaska de "Terres Fauves ", Patrice Gain nous entraîne dans le canyon de la Tara dans le Monténégro .
Là , une sympathique petite famille part faire du rafting avec un guide pour le moins mystérieux .

Dès le début , naît le suspense . Une intuition maléfique habite la mère qui tente en vain de convaincre sa famille de renoncer à l'expédition en évoquant leur inexpérience .
Les difficultés ne vont bien sûr pas tarder et l'ombre du danger va peu à peu s'étendre .
Difficile de résumer sans trop dévoiler les péripéties mais , plus on avance , plus l'angoisse monte .

Le retour en France , au coeur des Grands Causses est encore plus houleux que la descente des rapides .
Le déroulement de l'intrigue est subtil et jusqu'à la fin il ménage le suspense même si parfois on effleure le dénouement : il y a toujours un rebondissement .
Mais , l'aventure fictive va aussi permettre l'évocation d'un pan d'histoire et à un moment , on voit surgir toute l'horreur d'une guerre fratricide , bien réelle celle-là .

Au tout début de la lecture , j'ai trouvé une ressemblance avec le film " La Rivière Sauvage " de Curtis Hanson , avec Meryl Streep , même si la distribution des rôles est différente .
Ensuite , on va flirter avec l'atmosphère de " Délivrance " de James Dickey . L'auteur évoque lui-même l'ouvrage dans le récit .
Mais , le talent de Patrice Gain , c'est aussi de savoir élargir l'horizon du lecteur pour mieux le ramener à son propre univers .
Et là , je me laisse porter par une écriture fluide , énergique qui alterne entre force , sensibilité , gravité , humanisme et poésie .

Un auteur qui allie magnifiquement thriller et Nature Writing qui pourrait bien commencer à concurrencer ses éminents confrères d'outre- Atlantique , des maîtres du genre quand même !

C'est l'évasion assurée et j'ai trouvé cet ouvrage travaillé , documenté , bien construit très agréable à lire .

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Après « Terres fauves » et « Denali », précédents ouvrages du romancier, on retrouve non sans plaisir dans « Le Sourire du scorpion » de Patrice Gain sa touche personnelle et sa « cuisine littéraire » qui consiste à mêler le nature-writing au thriller, afin de nous proposer une lecture autant agréable qu'addictive.

En installant son roman dans le décor somptueux d'un canyon où une sortie familiale en rafting va tourner au drame, l'auteur nous livre une fois de plus une intrigue forte dont tant les personnages principaux que le lecteur ne ressortent indemnes. Avec son style descriptif si particulier et apaisant, Patrice Gain nous offre une histoire tout à la fois belle, poétique, triste, sous tension permanente et cruelle.

La splendeur des paysages décrits, autant sauvages que violents, l'isolement du jeune Tom face à sa mère qu'il ne reconnaît plus depuis l'accident , le double jeu de l'accompagnateur ou encore sa soeur jumelle qui prend son autonomie et s'éloigne du « cocon » familial sont bien mis en avant dans ce récit qui a fait l'objet de plusieurs consécrations littéraires depuis sa sortie
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Une famille bohème, qui vit dans un camion et voyage selon ses envies et ses jobs saisonniers, se lie avec Goran, un voisin ex-yougoslave qui propose de les emmener faire une descente en rafting sur la Tara au Monténégro. Tout le monde est enthousiaste, surtout le père et les deux ados de quinze ans, Tom et Luna, la mère Milly a un mauvais pressentiment et espère faire renoncer les autres. le début se passe bien, la nature est magnifique, mais à la fin du premier des quatre jours que doit durer l'expédition, la mère est vraiment très inquiète, Goran essaie de la persuader que c'est une activité sans risque et qu'il est impossible de remonter la canyon. Les deux premières journées se déroulent sans problème puis le temps se gâte, contrairement à ce qui était prévu et le drame survient, le père se noie. le retour sur le plateau du Larzac où Milly a une vieille ferme n'apporte pas de soulagement, elle s'enfonce dans la dépression et les deux adolescents sont livrés à eux-mêmes pour faire face au deuil et au bouleversement de leur vie nomade.

Tom est le narrateur de ce roman noir, il se retrouve très seul pour faire face au drame. C'est quand même un polar et il se rend compte, de manière un peu accidentelle que quelque chose cloche dans leur histoire, mais on est plus dans le roman noir que dans l'enquête, qui arrivera de manière finalement fortuite. Comme l'intrigue est assez linéaire, je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte.

Les descriptions de paysages et de la nature sont superbes et nous font voyager, que ce soit au Monténégro, dans le paysage particulier des Causses ou de la Norvège. Les dialogues sont souvent trop élaborés pour des adolescents et ne sonnent pas très naturels, ils sont trop littéraires, mais ces invraisemblances ne m'ont pas dérangée plus que cela. le roman nous parle du deuil et des différentes manières d'y face, la mère s'est effondrée et ne prend plus soin des adolescents qui devront se débrouiller à leur manière. Finalement Tom s'en sortira le mieux, il est attachant malgré un côté un peu autiste. Il a beaucoup de peine à se lier en dehors de sa famille. Sa première expérience en apprentissage est très difficile, même si elle lui permettra de comprendre qui est vraiment Goran, heureusement il trouvera rapidement un patron très humain qui devient un peu un père de substitution. En dehors de cet homme, Tom ne se lie avec personne, il se sent rejeté au collège puis par ses premiers collègues charpentiers. Il souffrira beaucoup de l'éloignement de Luna, bien plus que de l'absence de Milly. La mère paraît assez peu crédible, elle sombre complètement après la mort de son mari, au point de ne même plus s'occuper de ses enfants, puis de « refaire sa vie » sans plus s'en préoccuper, ou alors de très loin.

L'intrigue est basée sur des faits réels romancés et ça fait froid dans le dos, mais ça n'est pas tellement étonnant. Elle est subtile et très intéressante, même s'il n'y a pas un rebondissement par page. J'ai déjà lu d'autres récits de ce type dans la presse à propos de guerre civile, autre thème important de ce roman avec la justice internationale, thématiques malheureusement très actuelles. Je découvre avec plaisir cet auteur et je ne vais pas tarder à sortir Denali de ma pal, j'ai beaucoup aimé l'importance accordée à la nature, couplée à un polar plausible Un grand merci à Babélio pour ce livre gagné lors de la dernière MC.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Je venais de lire les avis enthousiastes de @Jeanfrancoislemoine sur Patrice Gain , ne voilà t'il pas qu'au détour d'un rayonnage de la médiathèque je déniche ..Le sourire du scorpion.
Que vous dire sur ce roman récompensé par le prix des lecteurs du Quai du Polar 2020?
D'abord que je l'ai refermé complètement sonnée, choquée, abasourdie, nauséeuse et incrédule .. Si c'était l'effet que vous souhaitiez obtenir Mr Gain chapeau bas , mission accomplie.
Sachez que ce roman est atypique. Il commence par une randonnée mouvementée au Montenegro. Alex, Mily et les jumeaux Tom et Luna ont décidé de descendre la rivière Tara, sous la houlette de leur ami Goran . A eux l'ivresse de la vitesse du cours d'eau , de la beauté des paysages et si quelques chutes sont prévisibles les haltes seront les bienvenues.. Mais la météo semble les défier , les conditions de navigation deviennent extrêmes ils sont seuls loins de tout et de tous.. le drame arrive.
Comment surmonter l'impensable, heureusement Goran est là présent, attentif. Mily s'effondre , ses enfants sont là, Goran aussi .
Les jours passent, Luna découvre l'alpinisme , Mily émerge ,Tom reste dans les Causses et les évènements s'enchainent , les mémoires sont fidèles et il y a des comptes à régler ... les années 90 de bien triste mémoire
Un roman à mi-chemin entre le roman d'aventure, le roman noir, le polar et le roman historique que demander de plus?
A lire bien sur
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Un grand merci à Babelio et aux éditions le Mot et le Reste de m'avoir permis de découvrir Patrice Gain et son dernier roman, le Sourire du Scorpion.
Séduite et intriguée par le résumé, j'avais sélectionné et demandé à recevoir ce roman dans le cadre de la Masse Critique ; je n'ai pas été déçue !

Tom, 15 ans, raconte.
Une équipée sportive en famille, la descente du canyon de la Tara au Monténégro en rafting. L'accident, le drame. La lente reconstruction des survivants, chacun comme il le peut. L'ombre menaçante qui plane, les signes avant-coureurs du piège qui se referme sur des êtres fragilisés par le deuil.
Victime, témoin impuissant, Tom se retrouve seul et exprime ses doutes, ses craintes, ses angoisses.

Particulièrement séduite par la première partie, j'ai été sensible aux descriptions des paysages qui prennent vie, de la flore et de la faune sauvages, de cette nature inhospitalière, “personnage” à part entière, avec l'omniprésence de l'élément liquide qui emporte, noie, dilue, lave, engloutit, purifie.

J'ai été captive de ce roman envoûtant, qui mêle la petite et la grande histoire, mélange les genres et ménage un suspense efficace. le Sourire du Scorpion m'a donné envie de découvrir sans attendre les autres romans de Patrice Gain.
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Un superbe roman très court, mais extrêmement fort. Je ne dévoilerai pas ici l'histoire, il faut la découvrir. L'auteur nous promène du Montenegro, aux Causses, des calanques aux fjords, dans une histoire déchirante où un ado de 15 ans, qui est le narrateur, fait preuve d'une réelle force intérieure, cachée derrière ses craintes. On retrouve aussi toute l'horreur des guerres, très proches dans le temps et géographiquement mais qui nous paraissent si lointaines. Un livre très fort, et superbement écrit.
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Waouh ! Ce roman de Patrice Gain est un petit bijou . Tout y est : suspens , tension , rebondissements multiples , émotion(s) avec un grand E. Un modèle du genre pour ce roman noir qui décoiffe .
Tout commence par cette expédition estivale en 2006 pour Tom , sa soeur ( fausse jumelle ) Luna et ses deux parents dans le Monténégro . Assistés de leur guide Goran , ils vont descendre en raft la rivière Tara sur une centaine de kilomètres . Un périple aqueux qui sent bon l'aventure et promet , outre des sensations inédites , la découverte de belles gorges et de somptueux canyons qui tapissent la région . Une garantie d'images et de souvenirs inoubliables !
Malheureusement le périple va tourner au drame ..mortel .
Comment survivre à un tel événement si tragique alors que cette famille si unie avait appris à vivre ses passions , toujours à cent pour cent ? Une vie de nomade à bord de ce camion mais l'école de la vie et de la liberté au rendez -vous . Alors comment surmonter cet épisode si douloureux ? En se serrant les coudes et en comptant sur Goran pour redonner à leur mère le goût de vivre ?
Attention malgré tout aux apparences et aux mauvaises surprises venues du passé qui peuvent revenir tel un boomerang , fracasser les certitudes .

Quelle écriture ! Quelle prose ! Patrice Gain m'a conquis par ce style inimitable qui donne à la langue tout son sens . Ici il nous embarque pour un voyage sans retour à travers la narration de Tom , cet adolescent devenu adulte , que la vie n'a pas épargné . Un destin cruel , mais où le sourire et la lumière arrivent malgré tout à filtrer à travers la noirceur ambiante . Témoin fragile et victime malgré lui , il subit la fureur des événements qu'il arrive à surmonter tant bien que mal grâce à l'amour éperdu qu'il voue à sa soeur Luna . Sa force et sa lumière , son espoir et sa boussole dans les ténèbres et dans la brume qui stagne sur les causses , l'hiver venu .
Patrice Gain nous dépeint avec un talent fou l'âme des hommes comme la couleur de la nature et des paysages qu'il détaille avec minutie , lui donnant toute la place qu'elle mérite dans ce roman où la nature est hostile mais recèle une part de merveilleux pour ceux qui savent la regarder en face .
Une histoire qui vous prend littéralement aux tripes et au coeur comme rarement . Un roman noir qui se lit d'une traite et dont le scénario réserve au lecteur une sacrée surprise . Je n'en dirait pas plus pour maintenir votre émotion intacte .
Sorti hier il est pour moi le livre indispensable de ce début d'année !
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Quel roman ! 

Je ne m'attendais absolument pas à une telle histoire quand je me suis plongée dans ce roman qui commence par du rafting au Montenegro organisé par une famille française et leur ami local, Goran.

Cette excursion tourne au drame quand après de monstrueux orages et des bivouacs à flanc de falaise, des rapides trop forts retournent leur embarcation et le père disparaît.

La mère, les ados jumeaux, Tom et Luna, et Goran rentrent en France, vont se réfugier dans la maison délabrée, isolée dans les Grands Causses que la mère a hérité de ses parents, et où ils vivent dans leur camion-roulotte. 

Goran commence à consolider les murs tandis que la mère s'emmure dans son chagrin, Luna et Tom explorent les environs.

C'est Tom qui raconte, Tom qui va souffrir de la séparation avec Luna quand elle part pour le lycée alors qu'il redouble sa troisième. Tom qui reste souvent seul quand sa mère et Goran partent à Lyon chercher les loyers impayés des locataires de l'appartement des grands-parents.

Luna qui se révolte, qui part, qui explore les sports extrêmes, funambulisme, escalade, ... 

Tom qui regarde, qui écoute, qui s'inquiète ; Tom qui s'apaise en plaine nature, qui contemple, qui se trouve dans l'apprentissage du métier de charpentier  ; Tom qui découvre le passé trouble et violent de Goran et qui l'expose ...

Un roman oppressant dont la tension et la violence sous-jacente, montent peu à peu à la surface du récit.

Latente en première partie quand rien sauf les pressentiments de la mère, ne laissent imaginer que la descente de la rivière Tara sera plus proche de Délivrance que d'un long fleuve tranquille.

An première ligne dans les derniers chapitres quand éclatent au grand jour, les exactions de Goran pendant la guerre civile bosniaque.

Un roman qui mêle actualité récente, nature et crises familiale ! 

Ma première lecture de cet auteur mais certainement pas la dernière ! 




Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Chapeau bas ! Digne d'une posture de maître, « le sourire du scorpion » est un choc de lecture. Rares sont les livres qui ont un tel souffle. Une histoire qui emporte tout sur son passage. Patrice Gain est un chorégraphe. Un auteur qui modèle le mot, l'idée et cette trame qui monte crescendo, sauvage, précise, pragmatique. Ici, nous sommes dans un canyon aux affluents tourbillonnants, superbement habiles où rien n'est laissé à la déroute des vides. le liant est ferveur, captivant. La subtilité de Patrice Gain est cette modestie déployée. Et comme on l'aime l'effacement de l'auteur qui laisse toute la place à ce scorpion emblématique dont on ignore (et c'est une merveille) où se cache sa grotte symbolique ou funeste (au choix). Ne pas dévoiler les pistes plausibles. L'incipit : « On était au début de l'été et la chaleur était assommante. » enclenche une atmosphère à la « Alfred Hitchcock ». L'écriture est aérienne, promise au délicat et à l'attention des oeuvres cultes. « La nature n'a pas d'état d'âme et c'était déconcertant de devoir confronter la douleur du moment à des lumières enivrantes, à de musculeux arbres centenaires et aux trilles des passereaux qui peuplaient leur branchage. » le narrateur Tom de 15 ans est jumeau avec Luna. Ils vivent en quasi autarcie avec leurs parents, marginaux, dont l'art de vivre est à l'instar des Cyniques tel Diogène. Un camion rouge bariolé en guise de maison, un terrain, les chemins qui mènent nulle part et partout. Pour eux, pas de contraintes, seule la liberté conçoit et dirige. Au cercle de cette famille, Goran, l'ami du père. Bohème, au sourire flamboyant, mais énigmatique et étrange (er). Ils vont faire un périple de trois jours sur un raft sur le canyon de Tara dans le Monténégro. Que va-t-il se passer ? Tout. (Ne pas dévoiler l'évènementiel et ses bourrasques) « Une brume opaque flottait sur la rivière. En aval, là où les gorges s'ouvrent sur le monde, elle était opalescente, presque lumineuse. » Apprivoiser la brume ou pas ? Octroyer la solidarité sur le raft ou le chaos ? Faire confiance à Goran ou pas ? Lisez, lisez vite ce récit qui est certes un drame mais au-delà de cette accroche, il se passe ce quelque chose qui est à hauteur d'humanité. « le sourire du scorpion » est ici. Dans ce point de toutes les interrogations. L'intériorité d'un thriller qui foudroie les apparences. Patrice Gain casse les codes et oeuvre au juste. L'adage de Prosper Mérimée : « Apprendre à toujours se méfier » gonfle les eaux d'un canyon littéraire hors norme. Je ne peux spolier cette histoire, ce serait dommage. Dire seulement qu'elle ne laisse pas indemne et qu'elle est extraordinaire. Par-delà cette haute construction littéraire il y a la rive à observer dont le lecteur comprendra les nuances et pourquoi ce livre fait partie des géants de la littérature. Publié par les majeures Editions le Mot et le Reste.
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