Leonora Quine s'adresse à Cormoran Strike, détective privé devenu célèbre lorsqu'il a résolu l'affaire du faux suicide de l'actrice Lula Landry.
Elle lui demande de retrouver son mari, l'écrivain Owen Quine qui a disparu depuis dix jours. Il reste injoignable à la suite d'une violente dispute qu'il a eue avec son agent littéraire. Cormoran, intrigué, ému par la personnalité simple de Leonora, accepte. Aidé de Robin Ellacott, son assistante, il découvre peu à peu le monde familier de l'écrivain disparu,fait la connaissance de Christian Fisher, directeur de la maison d'édition Crossfire, d'Elizabeth Tassel, son agent littéraire, d'écrivains tels Michael Fancourt et Jerry Waldegrave, de la maîtresse d'Owen, Katryn Kent et de Pippa, l'amie de celle-ci.
Strike comprend peu à peu qu'Owen Quine vient d'écrire un roman à clé, Bombyx Mori (
le Ver à soie), dans lequel il ridiculise son entourage. Des exemplaires ont circulé avant sa publication. Scandalisées, ces personnes se sont reconnues sous les traits de différents personnages du roman, dans des mises en scène grotesques, scabreuses, qui se terminent par la mort du héros, dévoré vivant.
Strike découvre le cadavre d'Owen Quine dans un appartement abandonné. Tout laisse à penser qu'il a été victime d'un rituel qui rappelle la mort atroce du hérox de Bombyx Mori…..
Robert Galbraith est le nom de plume choisi par
J.K. Rowlings pour signer ses romans policiers, mais on retrouve sans nul doute son style et son humour, sa façon si particulière de camper des personnages originaux, …. Robin et sa chevelure cuivrée, sa famille chaleureuse peuvent évoquer une autre famille bien connue… celle des Weasley….
Au final,
le Ver à soie est-il un roman policier comme les autres ? L'intrigue, les protagonistes, tout nous laisserait penser que c'est le cas. Et pourtant…. Il est sûr que
J.K. Rowlings, en choisissant de mettre en scène la mort d'un écrivain, a donné à ce roman une autre dimension. En effet, la critique du monde de l'édition, des égos des écrivains pompeux, sexistes, est très claire.
le Ver à soie est l'écrivain, qui souffre mille morts, lors de l'écriture de son oeuvre, tout comme
le ver à soie qui est plongé dans l'eau bouillante et meurt pour fournir un fil de soie. Par ailleurs les références littéraires ne manquent pas, en particulier les exergues qui introduisent chaque chapitre nous renvoient à des dramaturges du théâtre élisabéthain, de 1562 à 1642 environ et il est fait allusion à plusieurs reprises aux tragédies jacobéennes (du temps du roi Jacques 1er), connues pour leur aspect particulièrement sombre, violent, ainsi qu'au thème de la vengeance qui est bien le thème central du Ver à Soie.
Si j'ai apprécié la description du monde des écrivains et de l'édition, j'ai finalement préféré, dans
le Ver à soie, la façon de
J.K. Rowlings de mettre en scène l'équipe constituée par Cormoran Strike, détective atypique, héros de guerre, mutilé, qui a du mal à se déplacer dans Londres, et Robin son assistante efficace, qui désire plus que tout participer de façon active aux enquêtes. Les multiples talents dont elle fait preuve, en particulier la maîtrise parfaite des véhicules automobiles et de la conduite sportive, la mettent particulièrement en valeur. Un duo sympathique qui fonctionne bien, loin des clichés.
Le Ver à Soie, un roman policier littéraire ?
En conclusion, comme vous l'aurez compris, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman policier "pas tout à fait comme les autres" et j'espère sincèrement que JK Rowlings ne s'arrêtera pas en si bon chemin.