AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791040531135
283 pages
Librinova (27/06/2023)
4.6/5   79 notes
Résumé :
15 août. Après une épreuve traumatisante, Jeanne revient en Bretagne le temps d'un week-end pour y fêter l'anniversaire de son père. Elle y retrouve famille et amis d'enfance dans un grand verger, face à la mer. Pour la jeune maman, ces retrouvailles sont l'occasion de remonter le fil du temps et de se remémorer les moments décisifs de la vie de chacun, des plus légers aux plus dramatiques. Mais les fêtes de famille sont bien souvent le lieu où ressurgissent non-dit... >Voir plus
Que lire après Malgré les vaguesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (75) Voir plus Ajouter une critique
4,6

sur 79 notes
5
47 avis
4
16 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
La mort fait partie de la vie, mais quand il s'agit d'un enfant, la mort n'a plus rien de normal ni de naturel, c'est une monstruosité, la pire chose qu'un homme ou une femme puisse connaître. Mathilde Gall nous raconte l'après dans Malgré les vagues.

Jeanne se rend en Bretagne, chez ses parents, à l'occasion des quatre-vingts ans de son père. Ses relations avec sa mère sont difficiles, avec son frère Simon quasi inexistantes. Heureusement, il y a son père, Jo, et son plus jeune frère Estéban.

Quelques mois plus tôt, Jeanne a eu la douleur de perdre sa fille Eline, quelques jours seulement à sa naissance. Douleur insurmontable que peu de ses proches comprennent vraiment. Jeanne, isolée dans sa douleur, s'est séparée de son mari, Rémi.
C'est l'occasion pour Jeanne de passer plus de temps avec sa famille, et c'est à son tour de les comprendre mieux, et, non, pas de faire son deuil, c'est impossible, mais de s'ouvrir de nouveau aux autres.

Lien : https://dequoilire.com/malgr..
Commenter  J’apprécie          330
Jeanne, l'héroïne, est bretonne, la mer est donc ancrée dans ses racines. C'est pourquoi, tout naturellement, l'auteure associe la vie à la mer. Comme les vagues, la vie peut être douce comme un léger clapotis ou dramatique comme le terrible tsunami dévastateur qu'est la perte d'un bébé à peine nė et la difficile reconstruction après ce deuil pėrinatal.

La fête organisée pour les 80 ans de son père est pour Jeanne l'occasion d'évoquer les différentes "vagues" de sa vie, de son enfance à sa vie d'adulte et de nous raconter "le temps qui passe, les amis qui comptent, la famille qui ancre, les tempêtes qu'on traverse et la mer qui se calme toujours".

L'auteure a su trouver des mots justes et vrais, des mots qui viennent du coeur, pour expliquer ce drame terrible, sans jamais tomber dans le pathos. Au delà de ce tsunami émotionnel, elle nous raconte la vie d'une famille unie par l'amour et la tendressse. Cette histoire est belle, douce et tendre à la fois. J'ai eu de nombreuses vagues d'émotions à la lecture, la gorge serrée et les larmes au coin des yeux, mais, au final, c'est une ode à l'amour et à la vie.

Je vous conseille vivement de découvrir au plus vite ce magnifique premier roman que je referme sans aucun vague à l'âme, bien au contraire, mais tout sourire car "le soleil finit toujours pas se lever". ☀️💕
Commenter  J’apprécie          140
Jeanne a vécu il y a deux ans une expérience douloureuse et traumatisante qui a mené à la destruction de son couple.

Aujourd'hui elle revient dans la maison de son enfance pour le week-end pour fêter les 80 ans de son père et l'occasion de recomposer le noyau familial
.
Au cours de ces deux jours, elle va remonter le fil du temps où vont ressurgir les différentes étapes de la vie de chacun des membres de sa famille qui, au fil des ans ont surfé sur les vagues de la vie plus ou moins calmes ou déchaînées, qui les ont entraînés dans des moments de joie, de douleurs, de deuil et de secrets.

Ce week-end de fête sera aussi l'occasion de lever les non dits. Arriveront-ils à retrouver les liens familiaux qui, au fur et à mesure des années, se sont plus ou moins distendus ?

Un très beau roman très fort, plein de résilience et d'espoir mal les épreuves avec des personnages particulièrement touchants et émouvants.

La plume de l'autrice est pleine de pudeur et de bienveillance pour aborder des thèmes très forts et puissants.
Commenter  J’apprécie          40
"La vie, ce n'est qu'une succession de vagues. Il y a les vaguelettes, celles qui nous bercent ou qui nous poussent vers de nouveaux horizons.  Et il y a les tempêtes,  qu'on ne voit pas venir et qu'il faut traverser, malgré la houle. Ces vagues-là peuvent nous mettre à terre pendant un temps,  mais elles finissent toujours par nous ramener à la surface. Et quand ça arrive, alors on est surpris de constater qu'on a gardé un peu de sel au coin des lèvres,  après avoir bu la tasse. C'est ce sel qui nous apporte ce goût un peu plus prononcé pour la vie. Et si on réfléchit bien, c'est finalement grâce aux vagues qu'on a pu y goûter. "

Ces paroles pleines de philosophie et de sagesse sont destinées  à Jeanne. Elle a perdu une petite fille à la naissance et son couple n'a pas résisté à ce chagrin incommensurable. Deux ans après, toute la famille est réunie pour fêter les 80 ans de son père Joseph en Bretagne.
Retrouvailles, souvenirs d'enfance et d'adolescence, règlements de comptes. L'occasion de mettre des mots sur de vieilles blessures. Celle d'avancer sur le chemin de la reconstruction et du pardon.
Oui, après la tempête, et Jeanne a vécu un tsunami,  le calme revient et avec, le goût de la vie avec ce sentiment diffus que plus rien ne sera comme avant, parce que tout prend une intensité différente...

Mathilde Gall nous offre là un beau roman,  nous permettant avec une plume fluide de rentrer dans l'intimité de cette  famille et d'éprouver sympathie et empathie pour ses membres,  tous bien incarnés et si elle aborde de nombreux sujets difficiles voire tabous dans la société,  elle le fait de facon très délicate et juste. Sans pathos. Dressant à travers le personnage de Jeanne, un beau portrait de femme à laquelle il est difficile de ne pas s'attacher. Comme à toute sa famille...
Un roman qui sonne très vrai, inspiré par le vécu de l'autrice. Bravo Mathilde, ce roman, thérapeutique sûrement,  est un bonheur de lecture.  Une tranche de vie entre larmes et éclats de rire avec beaucoup d'amour...
Commenter  J’apprécie          60
Écrire sur le deuil d'un enfant n'est pas chose facile. La douleur est bien là, et infinie bien sûr. Mathilde Gall réussit pourtant à approcher le sujet sans pesanteur, en décrivant le processus de reconstruction plutôt que la tristesse, en racontant la famille, l'entourage, les petites manies qui restent, les souvenirs, le socle qui tremble, les fondations qui tiennent... ❤️
C'est un roman sur la famille et l'amitié autant que sur le deuil. Il y a comme une ambiance de Petits mouchoirs : la fête se prépare, avec ceux qui râlent et ceux qui en font trop, ceux qui mentent, ceux qui voudraient être ailleurs, ceux qu'on croit connaître...

L'ensemble est servi par une écriture fluide et une construction agréable qui nous conduit, de souvenir en souvenir, à découvrir l'histoire de Jeanne. 
Voilà un très joli texte, avec ce qu'il faut d'émotion, ni trop ni trop peu, et une jolie ribambelle de personnages bien incarnés ! A lire aussi soleil de préférence !
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Ce qui restera de ce bébé qu’elle avait aimé, dès l’instant où elle avait découvert sa grossesse. Qu’elle avait si souvent caressé sous son ventre et qui lui répondait par une bulle, un léger mouvement qu’elle seule était capable de ressentir. Ce bébé qu’elle caressait encore il y a quelques jours, délicatement, à travers son cocon de plastique, relié à la vie par cette foutue machine.
Commenter  J’apprécie          120
— Tu sais ma chérie, la vie, ce n’est qu’une succession de vagues. Il y a les vaguelettes, celles qui nous bercent ou qui nous poussent vers de nouveaux horizons. Et il y a les tempêtes, qu’on ne voit pas venir et qu’il faut traverser, malgré la houle. Ces vagues-là peuvent nous mettre à terre pendant un temps, mais elles finissent toujours par nous ramener à la surface. Et quand ça arrive, alors on est surpris de constater qu’on a gardé un peu de sel au coin des lèvres, après avoir bu la tasse. C’est ce sel qui nous apporte ce goût un peu plus prononcé pour la vie. Et si on y réfléchit bien, c’est finalement grâce aux vagues qu’on a pu y goûter. Bientôt ma fille, tu remonteras à la surface, j’en suis sûr. Et ce jour-là, tu retrouveras le goût des choses.
Commenter  J’apprécie          30
Ce qui est certain, c’est que la mort est rentrée dans ma vie très violemment, sans que j’y sois préparée. C’est comme si elle m’avait guettée, postée dans un coin, pour me donner un violent coup derrière la tête…Elle m’a surprise là où je ne l’attendais pas, et à l’endroit où ça fait le plus mal. Alors, depuis, je ne sais pas si c’est très… sain, mais je me prépare toujours au pire. Quand un de mes parents est en retard et que mon téléphone sonne, j’imagine que l’on va m’annoncer sa mort. Je me dis que si j’ai déjà visualisé mentalement cette éventualité, alors je souffrirai moins le jour où cela arrivera vraiment. Je ne tomberai plus jamais de si haut, je me le suis promis. En un sens, je crois que j’ai décidé d’apprivoiser la mort, de m’en faire une alliée pour qu’elle ne me prenne plus par surprise.
Commenter  J’apprécie          10
Ici, les couleurs variaient selon la saison, l’heure du jour, la luminosité, la couleur du ciel. On
pouvait passer de différentes teintes de bleus et de verts les jours de printemps à un feu d’artifice
de couleurs rougeoyantes certains soirs d’automne. L’été, en milieu de soirée, la végétation se
détachait du ciel bleu pétrole comme un liseré de dentelle sombre à contre-jour. Combien de
fois Jeanne était-elle restée postée devant ce panorama ? Aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle
s’était nourrie de ces paysages dans lesquels la palette de couleurs s’accordait avec le temps.
Commenter  J’apprécie          10
Elle devinait que sa situation était tout simplement incompréhensible pour ceux et celles qui ne l'avaient pas vécue. Ce deuil les avait placés, Rémi et elle, sur une île non identifiée, dont le reste du monde ne connaissait ni le climat, ni la langue. Jeanne comprit vite qu'il lui faudrait trouver le courage de sortir les rames pour naviguer à contre-courant, s'ils espéraient un jour, rejoindre le continent des vivants. Le deuil, et encore plus le deuil d'un enfant, vous séparait inéluctablement du monde extérieur par le silence et la gêne qui y étaient associés.
Commenter  J’apprécie          10

Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus

Lecteurs (165) Voir plus



Quiz Voir plus

Des auteurs contemporains, très appréciés des lecteurs

Qui a écrit « La Dernière des Stanfield » ?

Marc Lévy
Joël Dicker
Michel Bussi
Guillaume Musso

10 questions
28 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman contemporain , feel good bookCréer un quiz sur ce livre

{* *}