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3,42

sur 368 notes
Un dialogue entre le narrateur et une vieille dame singulière, Alice. le narrateur est marié à Anna et père de deux jumelles. Ils passent l'été en Normandie et, c'est là, sur ce lieu de villégiature, cet endroit où ils passent leurs vacances, que le narrateur, négligeant sa famille, rencontre Alice qui va lui raconter sa jeunesse dans le sillage des surréalistes et dans la mémoire de la tribu indienne Hopi.
Ce roman de Claudie Gallay est très attachant mais peut surprendre par sa construction. En effet, le récit est formé d'une multitude de phrases courtes ! Je n'ai donc pas retrouvé le style des Déferlantes, mais j'ai apprécié ce roman très attachant et d'une lecture facile et agréable et qui ne manque pas de profondeurs.
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Le narrateur, enseignant en région parisienne, passe les deux mois d'été dans sa résidence secondaire de Varangeville-sur-Mer, en Seine-Maritime, avec sa femme Anna et leurs filles jumelles de 7 ans. Il rencontre par hasard Alice, une vieille femme qui vit avec sa soeur Clémence. Une relation très étrange s'instaure entre eux, le narrateur lui rend de plus en plus souvent visite. Ils se découvrent un point commun : l'intérêt pour les Indiens hopi d'Arizona, parmi lesquels a vécu Alice. Jour après jour, la vieille femme évoque sa jeunesse : son père photographe, André Breton, l'Arizona, les traditions hopi, la colonisation blanche...
Deux histoires transversales, donc : celle d'un homme qui ne se satisfait plus de sa vie de famille, et celle d'une vieille femme qui raconte pour la première fois son adolescence en Arizona, au milieu des Indiens hopi et d'adultes blancs passionnés par ce peuple (son père et Breton...).
Le roman se concentre autour de ces deux personnages : Alice, vieille femme insolite, difficile, abrupte, parfois tranchante et imprévisible... et le narrateur, qui laisse son couple partir à la dérive. L'attitude de cet homme met mal à l'aise : que cherche-t-il auprès de cette vieille femme, pourquoi négliger à ce point ses proches ? Sa relation avec Alice est également très surprenante, déroutante : il écoute beaucoup, il y a des moments de grande tension entre eux, mais il revient toujours la voir, malgré tout. Ils semblent très proches, mais cela semble difficile de parler d'amitié... Ainsi parle Alice à cet homme : "Quand vous n'interrogez pas, vous vous taisez, c'est pire. Vous vous taisez pour m'obliger à parler... Vous voulez quoi exactement ?" (p. 136).
Tout le récit sur la jeunesse d'Alice est enrichissant et captivant, j'ai moins aimé les difficultés conjugales du narrateur, dont je ne parvenais pas à saisir la nature. En fait j'ai eu du mal à ressentir de l'empathie pour ces deux personnages.
Comme dans "Les déferlantes" toutes les petites anecdotes (par exemple la mort des éléphants) sont un régal.
L'atmosphère m'a légèrement fait penser à certains romans d'Olivier Adam : une tristesse, une menace sourdes en filigrane.

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J'ai beaucoup aimé ce livre, pourtant les personnages ne sont pas attachants pour deux sous : une vieille dame insupportable et un homme qui délaisse sa famille. A priori, rien de très attirant, mais l'écriture m'a emporté et je l'ai dévoré.
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Un livre qui m'a parlé, encore plus que "Les déferlantes" que j'ai pourtant adoré. Peut-être l'ai-je choisi au bon moment... Il plonge dans une ambiance, une méditaton, une remise en question... Magnifique, émouvant. Des clefs dans une recherche spirituelle
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Deux magnifiques rencontres.
Celle d'une vieille dame grincheuse et chafouine et d'un jeune mec un peu paumé dans les méandres de sa vie. Celle d'une auteure qui sait caresser son lecteur avec la douceur d'une plume et l'entraîner dans la simplicité des sentiments comme dans la violence des émotions les plus terribles.
Cette lecture a déposé des frissons sur ma peau; de ceux que l'on ressent à l'évocation des beaux souvenirs qui ne sont plus mais qui flottent, encore et toujours, autour de notre existence tels des électrons nous éloignant ou, au contraire, nous attirant vers ceux des autres. Ainsi parfois, une étincelle suffit, ça produit des petites explosions. Alors se révèlent des réminiscences qui se fardent de pudeur avant d'éclore en magnifiques fleurs de mémoire.


Lien : http://moustafette.canalblog..
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Deux récits, deux époques s'imbriquent dans ce livre. Les couleurs éclatantes des Hopi se mêlent aux couleurs ternes de la Normandie. le style est dépouillé et il peut en dérouter plus d'un. En fait, j'ai trouvé qu'il correspondait parfaitement à l'état d'esprit du narrateur qui se cherche encore. Et Alice, grâce à ces histoires trop longtemps restées en elle, va l'aider à trouver l'or du temps. Ce livre montre que derrière le silence et le visible se cachent toujours de grandes leçons.un peu déçue après avoir lu les déferlantes que j'ai beaucoup aimé, celui là est tiré par les cheveux, a des longueurs...
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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(avis écrit le 21 mai 2006 !! retrouvé par hasard en triant de vieux documents sur mon ordinateur... professionnel, hum hum...)

Cité dans le magazine Lire de ce mois-ci, ce livre n'avait curieusement droit qu'à deux étoiles, mais une page entière du magazine, qu'il partageait certes avec un autre livre un peu plus ancien de la même auteure. Plusieurs histoires s'y entre-croisent, liées entre elles par l'un ou l'autre personnage. Ainsi, on rencontre le narrateur (dont on ne connaîtra jamais le nom) qui vient à la mer - dans sa maison de Normandie - avec sa femme et leurs deux filles ; on sent qu'il ne sait pas trop comment s'y prendre avec les filles, même si dans le fonds il les aime, et par ailleurs il ne cesse de s'éloigner de sa femme, sans parvenir jamais à faire le pas décisif de la quitter. C'est elle qui partira. Il rencontre par hasard la vieille Alice, qui elle comprend très vite que, même sans les cris et les disputes, ça ne va pas très bien dans le couple de cet homme tellement plus jeune qu'elle... mais on découvrira au fil des pages qu'elle ne supporte pas l'idée même du couple !

Cette Alice lui livre peu à peu sa propre histoire, son exil aux États-Unis pendant la deuxième guerre, avec son père le photographe Berthier et d'autres intellectuels français qui ne reviendront en France qu'après la guerre, comme par exemple André Breton, qui semble par moments la clé de voûte de ce roman : sa vie y semble parfois plus importante que celle des « héros » du roman, on cite des extraits de ses écrits, et c'est de lui que vient indirectement le titre, lui qui avait fait écrire sur son faire-part de décès : « Je cherche l'or du temps ».

Et par-dessus tout cela, comme bien plus important, bien plus dramatique, il y a des bribes d'histoire des Indiens Hopi de l'Arizona, que le père d'Alice et André Breton avaient aimé alors, mais sans tout le respect dû, puisqu'ils avaient rapporté en France des statuettes et masques qu'ils n'auraient même jamais dû demandé d'acheter à ces Indiens, tant c'était sacré pour eux. Quand l'auteure évoque cela, elle détourne l'attention du lecteur en faisant une corrélation qui me laisse encore songeuse : la valeur d'un objet sacré pour un peuple peut en valoir tout autant pour un autre peuple qui l'aura trouvé Beau. Bon, bien sûr, j'interprète, mais c'est cela que j'ai compris... Ce n'est d'ailleurs pas là le propos principal ; il en va bien davantage de la misère de ces Indiens (une « justification » qui expliquerait la dilapidation de leur héritage sacré ?), la « civilisation » forcée qu'ils ont subie de la part des autorités américaines, la collaboration avide de certains et la résistance parfois absurde d'autres.

Et comme rien n'est simple, l'auteure ajoute encore le double drame qui fait que ce roman est bien un roman, et pas juste la narration anthropologique des découvertes d'André Breton vu par un type dont le couple dérive ! Mais ce double drame, qui par moments est très palpable même si on ne devine pas du tout de quoi il peut s'agir, ne sera révélé que très tardivement.

Pour le reste, Lire avait prévenu : le style de Claudie Gallay est plutôt dépouillé, comme si elle avait peur des mots, et plein de silences (de nouveau, j'interprète en partie, je préfère préciser). Elle écrit en effet des phrases très courtes, et presque tout est suggéré. J'ai appris je ne sais plus très bien où qu'il y a toujours une part de suggestion dans un roman ; si on dit tout au lecteur, il finit par se lasser, il faut le laisser tirer ses conclusions de loin en loin, quitte à les lui confirmer de façon détournée plus tard dans le livre. Mais ici, Claudie Gallay ne fait que suggérer. Ca ne rend pas le roman plus lourd qu'un autre... mais paradoxalement, il se fait parfois lassant justement, comme si tant l'excès que le manque de suggestions donnait le même résultat ! A vrai dire, pour moi qui aime qu'on me raconte une histoire, et c'est toujours cet aspect des choses qui fera que j'accroche ou non à un roman (et peut-être une raison pour laquelle j'aime de mieux en mieux les policiers, en tout cas certains), ici c'est vraiment limite. Ce sont davantage le fait qu'il y avait plusieurs histoires en une, et toutes ces références culturelles bien intéressantes, qui ont su garder mon intérêt en éveil, pas tant le style de l'auteure, qu'elle devrait peut-être un tout petit peu plus étoffer. Oh ! pas grand-chose, juste de quoi devenir réellement passionnante.

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Un couple et leurs petites jumelles s'installent dans leur maison de vacances. C'est l'été. Mais celui-ci sera différent. le père de famille ne sait plus où il va, ni qui il est. Il ne sait pas où sa vie le mène, et s'enferme dans une solitude qui effraie sa femme. Une rencontre avec une vieille dame le bouleverse. Si lui ne parle que très peu, elle, peu à peu, se confie pour la première fois sur sa jeunesse et lui dévoile son histoire, et l'histoire des indiens Hopi. Ce sont deux naufragés qui se raccrochent à la vie, qui se raccrochent l'un à l'autre, sans savoir qui ils sont vraiment, ni qui ils sont l'un pour l'autre. Elle s'accroche à son bras et laisse tomber ses secrets comme un poids trop lourd. de son côté, il attend chaque moment passé en sa compagnie pour s'évader et respirer enfin, à travers une histoire qui n'est pas la sienne mais dont il s'imprègne. On mêle deux époques, deux histoires, et même si les chapitres sur les récits Indiens étaient trop nombreux à mon sens, on retrouve avec plaisir l'étrange calme du récit, et cette sérénité dans lequel nous plonge souvent l'auteur, comme dans « Les déferlantes ». Une force tranquille. Un joli mélange d'histoire et de poésie, quelque peu étrange parfois et mélancolique, en se délectant du style si propre à l'auteur qui nous accroche et nous emprisonne dans ses filets.
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Un roman étrange, cette rencontre, ces deux personnages qui n'ont pas l'air d'avoir grand chose en commun, tout ce mystère, cette histoire qui se dévoile petit à petit, selon un rythme très lent....
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Un homme un peu taiseux passe ses vacances en famille en Normandie. Alors qu'une crise de couple semble en cours, il fait la connaissance d'une vieille dame, Alice, et de sa soeur Clémence qui vivent seules. Alice et lui créent des liens d'autant plus que la vieille dame a bien des choses à raconter sur sa jeunesse et ses voyages aux Etats-Unis en compagnie de son père et des plus grands poètes de l'époque...

J'ai moins aimé ce roman de Claudie Gallay que "Seule Venise" ou "Les déferlantes" mais j'ai retrouvé cette ambiance un peu triste et nostalgique qu'elle sait si bien mettre en scène. le personnage principal donne un peu des envies de le secouer tellement il est refermé sur lui-même mais le personnage d'Alice est plein de surprises et donne du pep's à cette histoire qui nous fait voyager à la fois dans le temps et dans l'espace. J'ai moins aimé, certes mais je ne peux rien reprocher à l'écriture de l'auteure, encore une fois magnifique de précision. C'est peut-être juste que l'intrigue est un peu brouillonne...
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Claudie Gallay

Née à Bourgoin-Jallieu en ...

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