Si l'on tient compte des images tardives, purement imaginaires, ou de celles qui s'inspirent do simples réminiscences, le nombre des portraits connus, vrais ou supposés, de Michel-Ange s'élève presque à cent.
Dans cet immense bric-à-brac, on compte seulement cinq portraits véritables, c'est à dire posés, qu'il s'agit de reconnaître et de déterminer.
Les résultats de l'étude consacrée aux bustes, et plus encore, ceux que nous fournira l'étude des peintures de Bugiardini, de Iacopo del Conte et de leurs dérivés, montrent que les affirmations de Vasari peuvent être acceptées au pied même de la lettre, qu'il était bien informé et n'a pas altéré la vérité.
Outre ces quatre portraits, il existe cependant un cinquième portrait de Michelange, celui de Francesco da Olanda, dont l'original se trouve au Palais de l'Escorial, en Espagne; mais Vasari ne l'a pas connu.
Michelange possède une bonne constitution physique, il est nerveux et osseux, plutôt que charnu et gras; il est redevable de sa santé surtout à sa nature, autant qu'à son activité corporelle, à sa continence sexuelle, et à sa sobriété; malgré que, dans son enfance, il ait été souffreteux et maladif, et, qu'à l'âge adulte, il ait été affligé de deux maladies.