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3,67

sur 237 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les Conviviales... La brochure vantait moult avantages : le soleil à longueur d'année, un club-house, une piscine, un gardien-régisseur, de la tranquillité, des maisons de plain-pied pour plus d'accessibilité... Comme des vacances toute l'année ! Odette s'est aussitôt enthousiasmée, Martial a cédé. le marché conclu en à peine un mois et voilà ce jeune couple de retraités installé dans cette résidence. Pour ce qui est de la tranquillité et de la sécurité, ils n'ont rien à craindre, étant les premiers résidents et le gardien, un certain monsieur Flesh, veillant au grain. Des résidents impatients d'accueillir de nouveaux voisins car, il faut bien se l'avouer, ils s'emmerdent un peu. Pour ce qui est du temps, Martial déprimerait presque à voir toute cette pluie tomber depuis plusieurs jours.
Enfin arrive le mois de mars, ses quelques rayons de soleil et les Node... Maxime et Marlène. de nouveaux voisins avec qui le couple sympathise aussitôt. Léa, une femme assez mystérieuse, viendra, peu de temps après, s'installer. Une ambiance pour le moins étrange et pesante s'installe alors...


Bienvenue aux Conviviales... Dans cette résidence pour jeunes retraités, l'on fait la connaissance de personnages hauts en couleur, que ce soit Maxime et son sourire ultra-bright, la taciturne Léa, l'énigmatique et presque terrifiant monsieur Flesh et une animatrice blasée. Des personnages qui se dévoilent petit à petit, des blessures et des peurs qui se font jour. Pascal Garnier nous offre un huis-clos oppressant où les caméras de surveillance scrutent les moindres faits et gestes de ces résidents coupés du monde. Après les sourires jusqu'aux oreilles, les embrassades chaleureuses, les apéros dinatoires et les discussions animées, s'ensuivent des regards en coin, des messes basses, une ambiance plombante et paranoïaque. L'auteur décortique, non sans un certain humour, l'âme et les relations humaines. Un roman saisissant, acide, cynique et malin, un style direct et maîtrisé et des dialogues aux petits oignons...
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Bienvenue à la résidence Les Conviviales
Une résidence ultra sécurisée dans le sud de la France, le soleil...et l'ennui toute l'année.
C'est là qu' Odette et Martial ont décidé de poser les premiers leurs valises
rejoints très vite par un autre couple Marlène et Maxime
puis Léa une femme seule que l'on dit veuve...
Pour assurer leur sécurité, un vigile bourru et pour mettre l'ambiance dans cette branlante équipe Nadine, la pétillante animatrice du nouveau club senior qui va rallumer... leurs braises.

D'une plume acide, Pascal Garnier signe là un huis clos des plus cinglants et déjantés dans une maison de retraite de haut standing.

Une belle retraite dorée au soleil du midi, c'est ce que vantent les agences.
Mais tout ne va pas se dérouler paisiblement
Au fur et à mesure les personnages se précisent,
les langues se délient, les comportement se délitent
et composent une palette basse en couleurs
avec leurs travers et leurs peurs
y'en a qui chopent la mouche presque qu'à tout les coups, qui planent , prennent des râteaux, mangent des gâteaux hallucinants, pètent les plombs, portent des chaussettes avec des sandales, perdent peu à peu la boule, radotent ou encore sont allergiques aux chats ou aux étrangers...
Forcément ce mélange explosif ne peut que mal finir...

Lune captive dans un oeil mort, un roman noir...super convivial
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Changer de vie , là,  juste avant de mourir.

Oublier qu'on va bientôt décrépir - et se payer un nouveau départ , là,  juste avant le dentier, juste avant les protheses auditives,  juste avant le syndrome frontal, juste avant le grand plongeon dans le néant..

Les couples Sudre et Node - déjà, je rigole: ne manquent que les Oste et les Eueste...- ont acheté,  fort cher, le droit à la tranquillité, à la sécurité et au loisir à perpétuité dans une seniorerie  de luxe, avec piscine, gardien et animatrice dédiés, quelque part au soleil et au bord de la mer.

 Bizarre, quand même, on ne se bouscule pas au portillon électrifié de leur petit paradis ...

Qu'importe si l'animatrice est portée sur le pétard à quatre feuilles.Qu'importe  si le gardien a plus de points communs avec un pitbull qu'avec un être humain.

La piscine est si bleue, et les invitations des Node-Sudre  arrivent si bien à  meubler le vide intersidéral de leur nouvelle vie.

Qu'importe si Odette Sudre chasse obstinément  des mouches que personne d'autre ne voit. Qu'importe si les Node trimbalent le piano d'un fils prodige bien mystérieux qui ne vient jamais les voir.Qu'importe si le doux monsieur Sudre n'est peut-être pas le gros nounours indolent qu'il paraît être.

Une " nouvelle"  va venir! Les imaginations vont bon train. Surtout celles des messieurs...

L'arrivée d'une cinquième pensionnaire, encore bien jeune, bien élégante, bien appétissante, et même pas veuve, va tout bouleverser.

Le paradis pour 3eme âge va se muer en enfer.

Tonique, caustique, cash et trash.

 Exactement ce qu'il me fallait, chère Michelle- alias Nameless, si tu me lis! Bonne pioche, cette lune captive dans un oeil mort! Merci à toi! J'en rigole encore, et c'est bon d'en rire quand on a entendu claquer les mâchoires du piège tout près de ses chevilles!
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Littérature refuge

Comme beaucoup, j'ai toujours dans ma PAL un exemplaire en attente d'un de mes auteurs prolifiques préférés : Rash ou Thompson côté US ; et pour les Français, Ravey et Garnier. P'tit coup de mou littéraire la semaine passée et hop, j'attaque Lune captive dans un oeil mort de Pascal Garnier.

Bienvenue aux Conviviales, asile décoré pour vieux friqués ou résidence séniors telles qu'on les appelle maintenant. Martial et Odette en rêvaient et ils y sont bien. Un peu seuls certes au début car premiers emménagés, avec M. Flesh le gardien acariâtre pour seule compagnie.

Vite rejoints par Maxime et Marlène, puis Léa, l'organisation de la petite communauté se met en place, sous la houlette de Nadine, l'animatrice débutante du club-house. Faut dire qu'apprendre à ne rien foutre de la journée, c'est pas inné, faut s'faire aider !

« C'est trop calme, j'aime pas trop beaucoup ça. J'préfère quand c'est un peu trop plus moins calme. »

C'est probablement ce qu'aurait dit Numérobis en débarquant aux Conviviales. Mais c'est mal connaître son Garnier, qui une fois posée l'installation paisible de son roman dans sa première partie, va se faire un plaisir jouissif de la dézinguer dans la deuxième.

Jalousie, intrigues, angoisses, violence et tir à balles réelles, Les Conviviales vont rapidement perdre de leurs charmes. Leurs occupants aussi.

Comme toujours avec Garnier, c'est délicieux, drôle, décalé et grinçant, tout comme j'aime. de la littérature refuge pour repartir à l'assaut d'autres découvertes plus aléatoires…
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Je découvre cet auteur au hasard d'un achat groupé sur un célèbre site dont le nom commence par "V" et finit par "ed", et c'est un coup de coeur (j'en ai un par mois environ : c'est mon troisième en 2023, sur 38 livres lus, pas tous recensés sur Babelio, enfin bref, peu importe mais c'est juste pour dire que je n'utilise pas cette expression à la légère ^^).

J'ai beaucoup apprécié la plume pleine de sensibilité et d'humanité de cet auteur, sa façon de nous immerger dans ce petit enclos de résidences pour personnes d'âge mûr, son humour aussi, et la lente descente aux enfers des différents protagonistes... assez génial !
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Odette et Martial ont décidé de finir leurs jours dans une résidence pour seniors, "les Conviviales". Ils ont quitté leur pavillon de banlieue où ils n'avaient plus guère d'attaches. Mais la résidence reste désespérément vide alors que les journées pluvieuses se succèdent dans la fin d'un hiver interminable. Enfin, avec les premiers beaux jours, arrivent un nouveau couple de propriétaires... Pascal Garnier entraîne, avec ce petit roman, ses lecteurs dans une histoire qui ne semble pas beaucoup sortir de l'ordinaire mais c'est mal connaître le talent de cet auteur disparu trop tôt. Alors que pourrait-il arriver à ces personnages âgés venus chercher la paix dans cette résidence de rêve ? Je vous propose de le découvrir dans une critique acerbe de cette vieillesse dorée que l'on nous vend à longueur de publicités vantant l'éternelle jeunesse.
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J'ai beaucoup aimé ce petit livre qui commence tout tranquillement et qui petit à petit dérape sur ces seniors somme toute ordinaires. Au début on pense à ces pubs vues à la télé ou sur des brochures en papier glacé proposant soleil, confort et sécurité pour les seniors; j'avais déjà tendance à trouver ce genre de résidences angoissantes, mais alors là, c'est foutu, j'espère que personne de mon entourage n'ira jamais.

Garnier dissèque mille et un phénomènes de société : la peur de l'autre et la surenchère sécuritaire, le culte de l'apparence, la difficulté à accepter la différence, les affres de la vieillesse qui s'installent... Et tout cela dans un style plutôt plaisant avec un bon fond d'humour noir comme je les aime ! Une belle découverte que ce petit roman ! Je relirai avec plaisir cet auteur !

Un petit mot rapide sur Zulma, maison d'éditions découverte avec My first Sony et qui décidément est bien sympathique !

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Je continue tranquillement à découvrir Pascal Garnier après Comment va la douleur ?, Les hauts du bas et Les insulaires, et je me dis que c'est un auteur que je n'aurais pas forcément découvert sans les blogs. S'agissant de romans noirs, mais qui ne sont pas parus dans des collections réservées aux policiers, je serais passée à côté et quel dommage !
J'adore la façon de raconter une histoire avec peu de mots, encore moins d'envolées lyriques et pourtant une sorte de poésie noire pleine d'humour qui imprègne le récit, comme le titre déjà l'annonce. « Lune captive dans un oeil mort », il y a tout, là-dedans !
Découvrez donc « Les conviviales » résidence pour seniors, (à ne pas confondre avec des personnes âgées, voyons !) avec sa piscine, son club-house, ses maisonnettes aux couleurs provençales désespérément vides, résidence parfaitement sécurisée grâce aux progrès de l'électronique, quoique… Découvrez Odette et Martial, puis les quelques voisins qui viennent s'installer, Maxime et Marlène d'abord, Nadège, ensuite. Un si petit microcosme va forcément s'observer, se mettre à bouillir tel une marmite de sorcière et laisser échapper des fêlures invisibles au premier coup d'oeil. Ajoutez à ces résidents un gardien patibulaire et une animatrice sous l'emprise de substances plus ou moins illicites, et vous saurez que tout va déraper à un certain moment. On a beau le savoir, Pascal Garnier, qui se joue, un peu trop peut-être, des clichés, nous épate par son art de l'observation ironique et du détail qui fait mouche… Ah, oui, justement, une mouche…
Que dire de plus : lisez-le et réjouissez-vous de ne pas connaître « Les conviviales » autrement que dans un roman !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Martial et Odette, retraités avec un peu d'argent, s'installent aux Conviviales - nouvelle résidence sensément paradisiaque du Sud de la France. Ici, on vous promet sécurité et divertissement.
Enfin, pour l'instant il n'y a qu'eux et le gardien-jardinier donc forcément ce n'est pas trépidant... Mais passé les premiers moments et avec l'arrivée de quelques voisins tout cela pourrait aisément tourner à la fête ou bien au désespoir le plus dramatique !

J'ai été surprise par ce livre sans façon qui vous embarque dans une atmosphère de plus en plus tendue, où l'ironie est vite dépassée par un mélange de poésie et de désespoir. Je ne connaissais pas cet auteur et j'ai adoré le va-et-vient entre la satire violente de l'univers lisse des "seniors" désoeuvrés et le grain de folie perpétuel d'individus qui veulent encore vivre à leur façon.
Une chouette découverte !
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Pascal Garnier est un écrivain français né en 1949 à Paris et mort en 2010 à Cornas (Ardèche). Après une vie d'errance et de petits boulots, et un passage éclair par le rock 'n' roll, il décide à 35 ans de se lancer dans l'écriture. Son oeuvre abondante et multiforme comprend des romans noirs comme des ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse. Son roman, Lune captive dans un oeil de mort est paru en 2009.
Martial et Odette, retraités, viennent d'emménager dans une résidence du Sud de la France. Ce genre de domaine, clos et sécurisé, destiné aux gens comme eux désireux de « vivre une retraite active au soleil » et ayant les moyens de se l'offrir. La résidence est toute neuve, au point qu'ils en sont les premiers habitants avec le gardien mal aimable à l'entrée. Puis viendront Maxime et Marlène, un couple plus tape-à-l'oeil, et enfin Léa une femme seule. Nadine, une employée désinvolte, passe une fois par semaine pour gérer les activités du club-house. Les voisins voisinent, apéro chez l'un et barbecue chez l'autre, tout cela pourrait ressembler à une sorte de petit paradis.
Mais nous sommes chez Pascal Garnier alors s'instille un délicieux frisson car le lecteur sait qu'à un moment ou un autre ça va déraper. Comme toujours avec l'écrivain ça se fait en douceur, presqu'imperceptiblement. Quelques gitans qui s'installent non loin du domaine créent un début d'inquiétude chez nos « braves gens » si honnêtes, puis c'est un incident avec le révolver de Maxime qui manque tuer Martial par inadvertance… Lentement au fil du récit, les caractères des personnages se précisent, les rêves d'hier confrontés à la réalité d'aujourd'hui, les regrets, les chagrins aussi qu'on essaie d'enterrer et d'oublier en s'offrant ce merveilleux décor. Décor factice, décor de carton pâte, qui n'empêchera pas le drame inéluctable où plusieurs ne vivront pas jusqu'à la fin du roman.
J'ai lu quelques romans de l'écrivain et chaque fois c'est le même émerveillement : on s'attaque à un petit bouquin qui ne paye pas de mine, tout en dialogues percutants, touches d'humour discret, et on se trouve pris dans une nasse qui interdit de lâcher le roman avant le mot « fin ». On se régale de la précision chirurgicale de son observation pessimiste du genre humain (« Les gens entre eux, ça s'entrebouffe, ça ne peut pas faire autrement, c'est avide, de haine ou d'amour, du pareil au même »), faite non pas de longues analyses verbeuses mais de petites remarques ou détails qui font mouche à tous les coups. du grand art pour ce maître de la concision.
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