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Ce court roman m'a bouleversée.
Le jour de Noël 1836, Mr Leigh décède. Mais avant de rendre son dernier soupir, il murmure dans un souffle qu'il pardonne à sa fille Lisette, fille qu'il a bannie auparavant.
Mrs Leigh met aussitôt la ferme en location et décide de partir à la recherche de sa fille qu'elle n'a pu oublier. Elle se rend avec ses deux autres enfants à Manchester, ville où était placée Lisette en tant que domestique puis renvoyée pour avoir "fauté". Mrs Leigh s'est donnée un an pour retrouver sa fille, parcourant les rues désespérément.
Récit poignant. Mrs Leigh m'a beaucoup touchée tout comme sa fille.
J'ai regretté que ce roman ne soit pas plus long tellement j'ai été happée par cette histoire dramatique.









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Mrs Leigh perd son époux, un homme dur et autoritaire, le jour de Noël 1836. Cette femme, jusqu'alors soumise, est désormais chef de famille, avec pour responsabilité l'avenir de ses deux grands fils. Sa personnalité, longtemps étouffée comme la braise sous les cendres, se révèle dans ce renversement de situation qui redistribue les rapports de force. Aussi, pour Mrs Leigh, la priorité n'est-elle pas de poursuivre sa vie laborieuse d'exploitante agricole mais bien de retrouver son troisième enfant, sa fille Lisette, bannie par feu son époux.

Placée très jeune par son père à Manchester, en qualité de domestique - "pour lui apprendre la vie", la jeune fille a en effet "fauté", on ne sait dans quelles circonstances, et elle a conçu un enfant illégitime. Chassée par ses maîtres, elle est immédiatement rejetée par les siens et dès lors condamnée à une vie déchue. Lisette est même déclarée morte par Mr Leigh et sa famille porte son deuil avec l'idée irrévocable de ne jamais plus entendre parler d'elle, ni surtout de son enfant.

Mrs Leigh, dans le secret de son coeur, a toujours souffert de cette rigueur moraliste. Elle est mère ; une mère qui souffre et qui n'a plus qu'une volonté, obsessionnelle, celle de retrouver son enfant rejeté. Louant la ferme familiale, elle part avec ses fils pour Manchester et fouille chaque rue, chaque ruelle, chaque maison, pour retrouver sa Lisette.

Ce court roman - ou longue nouvelle - porte en lui une dimension dramatique prégnante. On ne peut s'empêcher de ressentir de la compassion et de la pitié pour la plupart des personnages. Il faut bien sûr faire l'effort de remettre l'action dans son contexte pour bien comprendre les enjeux sociaux qui motivent leurs choix et leurs actes. La plume d'Elizabeth Gaskell est précise et très évocatrice. On se prend seulement à regretter que ce roman soit si court alors qu'il offrait matière à une fresque bien plus étoffée.


Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
Challenge 19ème siècle 2015
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Noël 1836, au moment de mourir Mr Leigh dit à sa femme qu'il pardonne à sa fille, bannie quelques années plus tôt pour avoir fauté. Libérée des contraintes d'épouse, soumission et obéissance, Mrs Leigh met leur ferme en location et part s'installer à Manchester avec ses deux fils pour retrouver sa fille Lisette.

Le hasard du romanesque faisant bien les choses, Guillaume le fils ainé va être éperdument amoureux de la jeune fille qui va permettre à sa mère de retrouver Lisette.

Cette nouvelle est très dense malgré son peu de pages et aurait tout à fait pu être le sujet d'un roman à part entière. On se rend bien compte qu'Elizabeth Gaskell était très consciente et révoltée par la condition des femmes.

Challenge RIQUIQUI 2021
Challenge SOLIDAIRE 2021
Challenge XIXè SIECLE 2021
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Elizabeth Gaskell nous expose ici le coté drastique des lois de l'époque à l'encontre des jeunes filles ou femmes. L'honneur de la famille se repose sur leur comportement.

La famille Leigh traverse une crise du genre. Lisette déshonore le nom de Leigh en tombant enceinte avant le mariage. Etant la honte, la souillure, la bouillie de l'âme, la boue de la morale, elle sera reniée et bannie de sa famille.

L'intransigeance du mari embarque les sentiments de la mère dans son bateau, malgré qu'elle est prête à pardonner sa chère enfant.

Finalement, c'est après la mort de son mari que la mère envisage de se rendre à Manchester avec ses deux garçons afin de retrouver sa fille évaporée dans la nature...

Un beau livre, simple de compréhension avec des personnages simples, des situations de repentances simples. Une littérature positive...où on vous apprend à faire le bien rien que le bien. Et encore pire à cette époque, une transgression de loi remettait l'individu face à lui-même, la société entière n'y pouvait rien. Aucune erreur n'est tolérée, aucune faute n'est admise, et dans la plupart du temps, on est obligé d'être autre chose que ce qu'on est pour ne pas subir de bannissement.
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Lisette Leigh est l'histoire d'une famille qui vit à la campagne et qui porte un sombre secret. Leur fille est partie à Manchester et a été renvoyée de son lieu de travail en raison d'un comportement coupable : elle est tombée enceinte. Sur son lit de mort, son père lui pardonne. La mère décide alors de laisser la ferme et d'aller à Manchester chercher Lizzie. A Manchester, l'un des fils, Guillaume, se lie d'amitié avec un vieil ivrogne et sa charmante fille, Suzanne, une enseignante.
C'est une nouvelle très touchante, qui incite à l'empathie et au pardon. Anne, la mère, est une femme déchirée par l'absence de sa fille et je comprends aisément son désir de la retrouver. Elle lui pardonne son comportement et incite son fils à faire de même.
Le style d'Elizabeth Gaskell, que je ne connaissais pas, est très agréable même si elle nous décrit une société victorienne morose, rigide, avec des codes de vie très stricts.
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Il s'agit ici d'une nouvelle très courte, seulement 39 pages.
Elizabeth Gaskell nous dresse ici le portrait d'une mère courageuse qui vient de perdre son mari. Nous sommes en 1836 et cette femme quitte la ferme familiale avec ses deux fils pour retrouver sa fille partie en ville pour travailler. Mais tout ceci a mal tourné et elle s'est fait renvoyée. Depuis deux ans, la famille est sans nouvelle car le père a immédiatement renié sa fille.
L'intrigue est un peu cousue de fil blanc et on devine très vite le dénouement. Malgré ça j'ai passé un très bon moment. L'écriture de l'auteure est très agréable à lire.

Je ne suis pas loin du coup de coeur mais il y a quand même un petit quelque chose qui m'a dérangé. C'est le message religieux. Cette famille est très pieuse, la mère cite d'ailleurs plusieurs fois la Bible et sous-jacent, il y a un message du pardon, de la repentance....

L'époque n'étant pas la même, je pardonne volontiers et j'ai trouvé qu'Elizabeth Gaskell décrivait très bien ce sentiment de honte, le déshonneur de cette famille.
En plus de cette histoire tragique, le fils ainé va connaitre l'amour, c'est ce qui je crois va donner une petite touche positive à cette nouvelle très tragique.
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Dans une petite ville de la campagne anglaise une famille est en deuil. le décès du père, homme dur et sévère, ouvre la possibilité d'une rédemption : sur son lit de mort il a pardonné à sa fille qu'il avait placée à la ville et qui s'est (a été) déshonorée. Autrement dit, elle a eu un enfant hors mariage. La veuve décide de partir pour Manchester avec ses deux fils, dans le but de retrouver sa fille dont elle est persuadée qu'elle est encore en vie.

Fille d'un homme d'église et paysan, Elisabeth Gaskell est une grande auteure britannique. Avec le soutien de Charles Dickens elle a publié de nombreux romans et nouvelles dans lesquels elle dépend la société du 19ème siècle, notamment la condition des femmes.

J'ai été très émue par l'histoire de Lisette Leigh. Dès les premières pages on est en empathie avec cette mère de famille qui n'a pas su résister à son mari et a dû abandonner sa fille pour que son déshonneur ne rejaillisse pas sur l'ensemble de la famille. Il n'y a pas de condamnation, pas de jugement de la part de l'auteure. Dans l'Angleterre victorienne on n'aurait pas idée de s'en prendre au géniteur ! Face à la rigidité de la société Mme Leigh se veut bienveillante, juste, et veut croire en la bonté des êtres et la possibilité d'une rédemption. Elizabeth Gaskell dépeint néanmoins une société sans pitié pour les moins fortunés, même si l'histoire se termine sur une note d'espoir.

Une jolie découverte que ce court roman sentimental aux personnages attachants, et qui m'invite à découvrir les oeuvres les plus connues de cette auteure.
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Cela fait des mois que je souhaite découvrir l'oeuvre d'Elizabeth Gaskell, mais je souhaitais quelque chose de plus court que Nord & Sud ou Cranford.
J'ai donc été enchantée de découvrir cette courte nouvelle.

"Lisette Leigh" est une très belle histoire. L'auteure y évoque surtout les convenances sociales de son époque, mais aussi l'amour inconditionnel d'une mère pour son enfant.

Lisette est, comme le reste de sa famille, soumise à son père (ce sont les coutumes de l'époque...). Mais la jeune fille est considérée comme "perdue" (toujours les coutumes de l'époque...) car elle est tombée enceinte sans être mariée.
Une fois le patriarche mort, la mère part à la recherche de sa fille.

Le dénouement est heureux et, entre-temps, quelques doses de morale (passages bibliques à l'appui) nous sont servies. Ce n'est toutefois pas désagréable puisque cela reste dans le ton de l'époque victorienne. Elizabeth Gaskell nous offre donc un joli conte, plein d'empathie et d'espoir.

Cette nouvelle était donc une très belle découverte. J'ai maintenant hâte de découvrir le reste de l'oeuvre de Mrs Gaskell.
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Quelle déception !
Je dois même dire que ce court roman m'a mise un peu en colère. On nage en plein sexisme et bondieuseries, le mauvais côté de la religion, entre servilité et intolérante. En résumé, la femme a l'obligation de repentance si elle a un enfant hors mariage, c'est une pécheresse qui déshonore les hommes, une mère égarée qui doit implorer le pardon à dieu. Très peu pour moi !
Je n'ai rien a dire sur la forme car l'écriture d'Elizabeth Gaskell est fluide mais sur le fond, je suis choquée.
"Lisette Leigh" n'a pas dix-sept ans, elle se fait renvoyer par le couple de bourgeois où elle est bonne parce qu'elle est enceinte. Quand il l'apprend son père la renie et sa mère, soumise au père, pleure la perte de Lisette. Sur son lit de mort le père pardonne à sa fille et la mère pleine de compassion va vivre à Manchester pour la retrouver.
Mais enfin !!! personne ne cherche à savoir si elle a été violée ou si elle a aimé un garçon, elle est coupable parce que c'est une femme, elle a fauter et doit porter sa croix. Et ce n'est rien de le dire car la référence à Dieu est permanente. C'est le côté inquisition de la religion avec dieu pour seul juge (dans la société patriarcale du 19ème siècle on voit ce que cela donne).
La figure de "Lisette Leigh" est celle d'une pauvre pécheresse qui doit se repentir car elle est coupable et doit se sentir coupable (elle ne l'a pourtant pas fait toute seule cet enfant qu'elle a du abandonner!!!).
Pour les hommes, c'est la figure du déshonneur. Dans ce registre, le fils aîné ne vaut pas mieux que le père.
Pour les femmes, c'est celle de la pitié et de la compassion mais attention Lisette reste fautive. Il s'agit de pardonner la jeune fille qui ne doit plus jamais parler de son passé honteux en vivant la tête basse.
Quand je pense qu'Elizabeth Gaskell est comparée à Jane Austen, c'est plutôt l'inverse (ou alors je suis mal tombée avec Lisette Leigh) car chez Austen les femmes ne se soumettent pas à dieu et aux hommes en permanence, elles s'adaptent pour tenter de choisir leur vie.


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Juste avant de mourir, Jacques Leigh pardonne à sa fille, Lisette, qui a entaché l'honneur de la famille. Anne, la veuve, s'installe à Manchester avec le secret espoir de retrouver son enfant perdu. Mais les frères de Lisette, Guillaume et Thomas, sont assez peu favorables à cette démarche. « Mère, dit Guillaume, pourquoi voulez-vous absolument qu'elle soit en vie ? Si elle était morte seulement, nous n'aurions pas besoin de prononcer son nom. » (p. 18) Grâce au hasard ou au destin, la famille Leigh retrouve Lisette, mais perd un autre enfant, comme s'il fallait que l'un paye pour les fautes de l'autre.

Voilà une bien triste variation sur le thème de l'enfant prodigue. Triste, voire sinistre ! Pardonner, oui, mais seulement aux portes de la mort. S'amender, oui, mais seulement aux dépens d'un innocent. Il reste que la plume d'Elizabeth Gaskell est belle, riche et surprenante. Je vais continuer ma découverte de cette auteure, en espérant un peu moins de Dickens dans son oeuvre…
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