Un révisionniste: Vous n'ignorez pas, mon général, qu'on a beaucoup exagéré les conditions de détention que les nazis firent aux femmes, à Ravensbrück....
(La nièce du général, Geneviève, revient de Ravensbrück.)
Vous vous doutez que je n'ignore rien de tout cela!...Nos résistantes étaient, à l'évidence, parfaitement bien dans les camps d'extermination....La preuve : elles y sont presque toutes restées....
Dernière grande balade du général, début juin 1970 : l'Espagne.Il visite Saint-Jacques-de-Compostelle,et à la cathédrale, dans la salle du trésor,Mgr Pelayo lui montre une coupe en or dont le socle s'orne de l'inscription suivante : En souvenir de mon pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, Philippe Pétain.
Lui aussi,je le trouverai donc toujours sur ma route,et jusqu'à la fin !....(un temps )....Il est vrai que le Diable a toujours aimé barboter dans le bénitier !.....
A un déjeuner à la Boisserie,dont se souvient l'un de ses ministres : Au menu,un poulet de basse cour des De Gaulle.Mais, dans l'assiette du Général,un bifteck.A un invité qui s'en étonne :
Je ne mange pas les animaux que je connais.
1942
Londres, Winston et lady Churchill ont prié à dîner le Général et Mme de Gaulle
Deux semaines plus tard,les de Gaulle leur rendent la politesse et les reçoivent dans leur petit appartement de Berkhamsted.Le Général fait les présentations.
Voici ma fille Elisabeth... Mais je vous prie d'excuser l'absence de mon fils, qui est en mer...
Il se tourne vers sa fille Anne, handicapée,et il a cette phrase qui sonne comme un superbe défi :
....Et voici Anne..... C'est aussi une de Gaulle !
Quand la lutte s'engage entre le peuple et la Bastille c'est toujours la Bastille qui finit par avoir tord.
La bourgeoisie française à fait son temps et je sais qu'en France il n'y a plus que le peuple qui soit capable de se battre et de se faire tuer pour une idée.
Les patrons se croient sociaux. Ils n'économisent rien pour les water-closets et les douches. Leurs femmes courent partout distribuer des layettes. Mais, pour associer les ouvriers, rien à faire .Dans ma jeunesse, c'était contre les augmentations de salaires. On ne voulait pas risquer que les ouvriers boivent encore plus. C'est par les élites que tout pourrit.
La droite ignore ce qu’est la nécessité de la générosité et la gauche se refuse à la nécessité de la puissance.
La bourgeoisie est d’instinct contre le peuple,mais elle sait très bien,en revanche,utiliser les hommes politiques de gauche,avec qui elle peut dîner en ville.C’est parce qu’elle sait que je ne suis pas de ceux-là qu’elle me combat.
En 1965,le Général âgé de soixante quinze ans,évoquera sa fin dernière,devant un familier.
Depuis longtemps,je suis prêt à me présenter devant le créateur...Mais est-il prêt,Lui, à cet affrontement ?
Kennedy,pour ses pourparlers avec l’URSS,se sert d’un procédé bien curieux :il ressemble à Christophe Colomb qui s’embarqua sans savoir où il était,et revint sans savoir ce qu’il s’était passé.
Une balade radiophonique dans la bibliothèque de Charles de Gaulle (France Culture / La Fabrique de l’histoire). Photographie : Bibliothèque du Président Charles de Gaulle à “La Boisserie”, Colombey-les-Deux-Églises, novembre 1979. • Crédits : PIERRE GUILLAUD / AFP -AFP. Une visite de la bibliothèque de Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises, en compagnie d'Yves de Gaulle. Diffusion sur France Culture le 14 février 2017. Production : Emmanuel Laurentin. Yves de Gaulle, le petit-fils de Charles de Gaulle, a publié en 2014, chez Plon, “Un autre regard sur mon grand-père, Charles de Gaulle”, où il évoque toute la formation intellectuelle et toutes les discussions qu'il avait avec son grand-père, lesquelles se passaient principalement à La Boisserie.
Source : France Culture
+ Lire la suite