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3,55

sur 176 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre est un recueil d'articles et d'essais que l'auteure a recueilli dans différents médias. On y parle de féminisme, de racisme, d'homophobie, de politique... Mais aussi de séries, de livres, d'actualités et surtout l'auteure nous fait part de son enfance, de son expérience comme femme de couleur en Amérique. Elle revendique haut et fort le droit d'être une Bad Feminist c'est à dire une femme avec ses imperfections, ses différences mais tout compte fait humaine! C'est pour quoi elle parle de "mauvais" féminisme. Pourquoi il n'y aurait qu'un seul féminisme et non plusieurs? L'essentiel n'est-il pas la finalité? Vous l'aurez compris, elle nous parle de féminisme mais pas que... Il est d'ailleurs dommage que certaines parties soient bien trop longues et aurait pu être abrégées afin d'aller à l'essentiel... (...)

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Pour commencer, un grand merci à Babelio et aux éditions Points pour ce partenariat.
Je suis très sensible aux couvertures, à la qualité d'impression et de mise en page, même (et surtout !) pour les poches, et les éditions Points me déçoivent rarement sur cet aspect.
La couverture est jolie oui, avec un portrait de l'auteur, une femme forte, indépendante et féministe les yeux au ciel dans une pose «étourdie-rigolote » sensée refléter son propos; Ok donc pour la photo. Par contre, ce bandeau rose bonbon... c'est pas mon truc à la base le coup du bandeau (à ce sujet, je vous invite à (re)découvrir l'excellente enquête Babelio sur les jaquettes et autres bandeaux ici : https://babelio.wordpress.com/2018/10/15/couvertures-quatriemes-de-couvertures-bandeaux-quen-pensent-les-lecteurs/ )
mais franchement ? Rose bonbon ?!
Si l'auteure dit adorer cette couleur, c'est quand même très premier degré, non ?!
Elle en parle d'ailleurs très bien p.243 « Les jaquettes sont souvent caractérisées par des couleurs pastel, des silhouettes de femmes élégamment vêtues ou quelques parties de leur corps étalés de façon ambiguë. [...] En tant qu'écrivains, nous n'avons que peu de contrôle sur la façon dont s'organise le marketing de nos livres ou sur les jaquettes dont on les affuble. Et soyons clairs : la « fiction féminine » et le design souvent mièvre des couvertures qui l'accompagne résultent de choix de marketing destinés à embrasser le sujet du livre, ou son auteur, ou les deux. Nous sommes dépendants de ces catégories arbitraires, qui de bien des façons sont insultantes envers les hommes, les femmes et l'écriture. »
CQFD...

Sur le fond, c'est intéressant et raconté de manière sympathique avec des exemples puisés dans la vie de l'auteure ou dans la culture populaire, et exposés avec humour et sincérité.
Sans être révolutionnaire, le propos de Roxane Gay est important : elle nous parle de culture du viol, omniprésent dans les médias, des connotations négatives associées systématiquement a tout ce qui est féminin, des discriminations faites aux femmes issus de minorités (noires, transgenres, grosses, etc.) parfois par les femmes elles-mêmes. Elle insiste d'ailleurs sur l'importance de la solidarité entre les femmes, relève le peu d'intérêt des débats sur le genre, accuse la sphère publique (lois, opinions, débats) d'être intrusive lorsqu'il s'agit de la vie ou des choix des femmes, etc.
Une bonne piqûre de rappel donc.
Avec cependant quelques bémols qui m'ont empêchés d'apprécier pleinement cette lecture (en dehors de l'affreux bandeau) :
La langue, tout d'abord, un parler théâtral façon one woman show, très courant dans les essais anglo-saxons mais que je trouve personnellement un peu fatiguant à la longue (il y a tout de même 400 pages !)
Ensuite il y a un problème de références. On ne connaît pas la grande majorité des séries télévisées, publicités, livres, spectacles d'humoristes, journaux etc. qui sont cités.
(Ça n'a l'air de rien mais imaginez un livre qui s'appuierait, pour illustrer son propos, sur le dernier spectacle de Jean Marie Bigard, les émissions de Cyril Hanouna, des livres pour enfants comme Martine à la plage ou encore la série télé Hélène et les garçons. Maintenant imaginez qu'un japonais lise ce livre...)
Ce décalage culturel rend finalement ce genre de livre difficiles à exporter car toutes ces références à la culture populaire américaine finit par noyer le lecteur (non américain) qui n'y comprend plus rien. Et c'est très frustrant !

Une petite déception qui n'engage bien sûr que moi, aussi je vous invite à vous faire votre propre idée en le lisant. Car, bonne ou mauvaise, de toutes nationalités, cultures, couleurs, que vous soyez féminine ou pas... peu importe, Soyez féministe !

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La première chose à (re-)préciser concernant ce livre, c'est qu'il ne s'agit pas d'un essai (c'est sous ce tag que le référence par exemple LivrAddict). Les textes rassemblés ici sont très différents les uns des autres, assez brefs, et s'ils sont classés plus ou moins par genres, n'ont pas réellement de lien entre eux, si ce n'est le point de vue de l'autrice sur les questions traitées. Il n'y a pas réellement de ligne directrice. Ici, on est à mi-chemin entre les textes critiques (de livres, de films, de personnes, d'évènements) et le témoignage. L'autrice nous fait part de ses expériences personnelles et de ses avis, ce qui est tout à fait légitime et intéressant, mais ce n'est clairement pas un essai et c'est une erreur de présenter ce livre de cette façon, tout comme ce serait une erreur de lire ce livre en espérant y trouver un essai.

Il est question ici de féminisme, en particulier de féminisme intersectionnel, d'homophobie, de sexisme, de violences sexuelles et de bien d'autres sujets. Là où je rejoins Roxanne Gay dans son propos, c'est que moi aussi j'en ai marre d'entendre des femmes dire « je ne suis pas féministe ». A moins que vous pensiez que les hommes doivent avoir plus de droits que vous uniquement parce qu'ils sont des hommes, vous êtes, de facto, féministes. Je ne développerai pas davantage le sujet, je suis ici pour parler d'un livre et pas des trucs qui m'énervent ^^

Ce livre se retrouve dans un billet consacré à des lectures oubliables pour plusieurs raisons. La première est que je l'ai trouvé assez fouillis. Ce genre de recueils me donne l'impression de constamment sauter du coq à l'âne et de ne pas vraiment développer suffisamment les sujets abordés.

Ensuite le point de vue est celui d'une femme afro-américaine, ce qui est tout à fait intéressant et respectable, mais ce point de vue est construit uniquement en opposition « aux Blancs » et en cela elle fait exactement ce qu'elle reproche aux autres: séparer le monde en deux catégories, d'une part (les « latinos » sont mentionnés une ou deux fois, le reste du monde peut aller se rhabiller, à l'exception des voisins coréens qu'elle cite une fois à titre d'anecdote); et d'autre part construire son identité et sa réflexion presque uniquement en fonction de cette dualité. J'ajouterai qu'à l'exception de la Suède, qui n'est citée qu'à titre de contre-exemple (et l'autrice ne tient pas compte des différences culturelles ni du contexte social pour développer sa réflexion), il n'est question que des Etats-Unis.

Ce qui pose un autre problème pour le lecteur non-états-unien: les références culturelles, sociales et liées à l'actualité (d'avant la publication en 2014, en plus) m'étaient pour beaucoup d'entre elles inconnues. Si tout le monde peut saisir de quoi il est question quand on parle de 50 nuances de Grey ou de Hunger Games, ce n'est pas le cas pour des comiques de stand-up, des films « de niche » jamais diffusés chez nous ou ce genre de références.

Pour finir, depuis la publication de ce livre, le mouvement #Metoo et bien d'autres sont passés par là , ce qui fait qu'il est à mon avis dépassé, daté.

Cependant, il y a de très bonnes choses dans ce livre, en particulier sur les violences faites aux femmes, les questions de genre et de « race » (je le mets toujours entre guillemets, parce que je ne crois pas à cette notion). La plume, pleine d'humour et de sarcasme, est assez agréable.

Pour tous ces aspects, ce livre vaut la peine d'être lu. Mais je pense l'oublier assez vite: trop fouillis, trop long, trop daté et trop américano-centré (trop Roxane-Gay-centré, en fait) pour moi.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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On m'a prêté ce livre et j'ai voulu le lire par respect pour la jeune personne qui me l'a recommandé mais j'avoue ne l'avoir lu qu'en diagonale.
Il ne s'agit pas à proprement parler d'un essai mais d'un recueil de chroniques publiées dans divers médias.
J'étais intriguée par le terme "Bad Feminist" qui en fait le titre mais je le contenu des thèmes abordés parle de plusieurs sortes de discrimination au-delà de la réflexion sur la condition féminine.
Ce qui a freiné ma lecture est sans doute aussi le point de vue très américain de l'auteur qui parle de son contexte personnel et part de faits qui l'ont touchée dans son quotidien ou dans son actualité pour développer sa réflexion. J'ai rapidement feuilleté tous les chapitres qui analysaient des livres ou des séries, des films ou des manifestations qui m'étaient inconnus.
Ce qui a néanmoins retenu mon attention ce sont les passages où Roxane Gay évoque son parcours et témoigne de sa vie et de ses engagements. Lorsqu'elle raconte comment "la fille dans la forêt" rejaillit dans ses relations car cet épisode traumatique a marqué inéluctablement sa vie.
J'ai aimé son approche du féminisme et la présentation de la complexité psychologique de sa concrétisation au quotidien en fonction du vécu et des goûts de chacun(e).
Elle expose des moments d'histoire du féminisme et en rappelle différents courants et figures tutélaires.
Elle se déclare "bad feminist" car avant tout une femme qui défend les droits des femmes et aspire à l'égalité homme-femme dans la société contemporaine mais sans être forcément une militante radicale d'aucune manière.
Elle défend par ailleurs également les droits des personnes de couleur, et des personnes différentes de quelque manière que ce soit. le droit à être soi-même de la façon qui lui convient le mieux.
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Mon avis sur Bad Feminist est assez mitigé. Pour faire bref, je l'ai trouvé très décousu, trop centré sur la culture US, et parlant finalement assez peu de féminisme… Même si les réflexions de Roxane Gay sont intéressantes, elles restent par ailleurs loin d'être novatrices.

Il faut dire que, de base, le titre ne m'inspirait pas. Une Bad Feminist, kezako ?! Parce qu'il y a des bons et des mauvais féministes…?! J'avais déjà du mal avec le concept, mais en lisant ce livre, je n'ai pas été plus éclairée. Si être une mauvaise féministe c'est se montrer parfois soumise au lit, ou se maquiller, on ne va tout de même pas très loin dans la réflexion ! J'ai trouvé que globalement, les réflexions de l'autrice n'étaient pas très novatrices, assez brouillonnes; leur seul mérite est de m'avoir conforté dans mes propres idées sur le féminisme.

Mais le gros souci du livre, selon moi, c'est qu'il parle de beaucoup de choses autres que le féminisme. Et ces thèmes, censés être parallèles voire complémentaires du thème du féminisme, prennent le pas sur le thème principal. L'autrice va nous parler notamment du racisme et de la multiculturalité (je vous avoue, je n'ai plus les autres thèmes en tête…). Alors, oui, ce sont des réflexions intéressantes, mais ce ne sont pas des thèmes que je souhaitais découvrir, et j'ai eu l'impression d'avoir été en partie flouée par le titre. Ajoutez à cela une multitude de références US sur lesquelles se base l'autrice pour illustrer ses propos, des références séries ou politiques qui sont assez méconnues en France, et je me suis retrouvée un peu plus perdue…

Vous l'aurez compris, je suis assez mitigée sur Bad Feminist. J'ai trouvé un intérêt dans ma lecture, car il est toujours intéressant de confronter ses idées avec celles de quelqu'un d'autre à travers un livre, mais le résultat reste très brouillon, trop épars, et insuffisamment novateur pour moi. Je lirai donc Roxane Gay côté fiction la prochaine fois !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Le postulat de départ "il n'y a pas de petit ou grand féminisme, chacun fait sa part, arrêtons les hiérarchies" est plutôt une bonne idée. C'est ce qui m'a poussé à acheter ce livre.
Il regroupe des chroniques que Roxanne Gay avait publié dans la presse. Sauf qu'arrivée à la moitié du livre, je me suis demandée où elle voulait en venir et si elle allait répéter toujours la même litanie sans jamais proposer "sa" solution.
Je pense aussi que le livre est trop tourné vers la culture de Twitter, des séries américaines etc. de la culture américaine tout bonnement.
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Sur le ton de la franchise, décomplexée et assumée, Roxane Gay dresse un constat social juste et argumenté. Elle aborde les dérives sociales, la place de la femme – blanche ou de couleur, hétérosexuelle, homosexuelle, transgenre, bi … - , les campus, le culte du viol et les mauvaises victimisations, le rôle de la presse …. Tout est analysé, décortiqué et incite à une réflexion sans pour autant moraliser ou chercher à imposer une pensée unique.
Cet ouvrage présente un réel intérêt et se démarque des analyses féministes qui peuvent parfois gêner par leurs articles arbitraires davantage orientés vers l'opposition que la réflexion. L'humour de l'auteure, de plus, ne minimise par la gravité des sujets évoqués mais les rend accessibles.
Une lecture à faire.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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L'idée de ce livre est super : mieux vaut être une mauvaise féministe que ne pas être féministe du tout ! La 1ère partie, qui évoque la vie de l'autrice, m'a ennuyée. Par contre la 2ème partie est très intéressante. Elle analyse des oeuvres de la pop-culture : des films que l'ont a tous.tes adoré comme la couleur des sentiments, ou des musiques sur lesquelles ont à tous.tes dansé comme celles de Robin Thicke, et en donne une lecture pertinente notamment sur la place des afro-américains dans les films. Un livre auquel je repense souvent !

Pour échanger sur ce livre ou d'autres livres sur le thème du féminisme, retrouvons-nous sur Instagram :)






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Roxane Gay passe au crible séries, films, articles journalistiques et production littéraire, et livre une réflexion foisonnante sur le féminisme, mais aussi la condition des minorités ethniques aux États-Unis et en Occident. le résultat donne une grande diversité de chapitres, comme de mini-essais, regroupés par thématique. Et une conclusion : accepter une pluralité de points de vue autour du féminisme paraît indispensable pour mener à bien le combat pour l'amélioration de la condition des femmes.

Malgré tout l'intérêt que j'ai pour ces questions et pour le travail de l'autrice, j'avoue m'être un peu perdue dans ce livre. Sans doute est-ce lié aux nombreuses références états-uniennes, que je ne maîtrise pas toujours.
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