On m'a prêté "
La ronde des mensonges", et j'ai eu un peu l'impression de prendre le train en marche : c'était en effet le premier roman d'
Elizabeth George que je lisait et je ne connaissais pas les protagonistes. L'inspecteur Linley, Barbara Havers, les Saint James... Tous ces personnages ont quand même une grande place dans ce gros roman, et il y a beaucoup d'allusions ou situations que je ne pouvais comprendre. Mais, passé cet obstacle qui m'a un peu perdue au début, on rentre vite dans l'histoire, à savoir l'enquête autour d'une riche famille pleine de secrets.
ça parle de mensonges, beaucoup de mensonges, que ce soit ceux que l'on profère à son époux-se ou à tous ceux qui nous entourent. Que ce soit pour se protéger ou commettre des actes inavouables. le thème de l'identité est aussi pas mal présent, avec des personnages qui se cherchent ou luttent pour vivre selon leur nature malgré le regard des autres.
L'histoire se présente d'une manière plutôt intrigante. En effet, si l'inspecteur Linley est là pour enquêter sur la mort de Ian Cresswell, il s'avère qu'il y a dans cette famille Fairclough et son entourage un certain nombre de secrets bien gardés, et possiblement criminels, à découvrir, et que la plupart n'ont absolument rien à voir avec le pauvre Ian Cresswell.
C'est toute une ronde de personnages qu'on va avoir l'occasion d'observer alors qu'ils luttent pour préserver leur existence. L'intrigue pleine de cachotteries et de quiproquos, où l'on cherche à deviner qui, parmi ces nombreux protagonistes, cache le plus noir secret, à un côté très britannique et fait parfois penser à
Agatha Christie (avec un clin d'oeil à ses romans d'ailleurs).
Comme je l'ai dit, je ne connaissais pas l'inspecteur Linley, mais il m'a bien plu, c'est un personnage attachant, grâce auquel je n'hésiterais pas si l'occasion se présente un jour de lire une autre de ses aventures.
Mon seul bémol irait à la longueur du roman, c'est un poil trop pour moi. Il s'agit d'un récit somme toute assez lent et qui fonctionne sur une mise en place progressive. Si l'on finit par se plonger complètement dans l'histoire, la première partie du roman a quelques longueurs. Ce sentiment est peut-être dû à mon manque de repères au sujet de certaines intrigues, comme celle liée à Barbara et son voisin.
Malgré cela, je ressors satisfaite de ma lecture, avec l'impression que tous les fils tissés peu à peu ont été noués efficacement au dénouement, et l'envie d'en savoir plus sur les personnages récurrents et leurs intrigues respectives.