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3,83

sur 376 notes
Un long polar, une intrigue édifiée sur la musique des souvenirs.

Sur une scène londonienne, un violoniste virtuose s'avère tout à coup incapable de jouer. Un blocage total. Il semble avoir perdu la musique et consulte une psychologue. Il plonge alors dans son passé pour y découvrir les racines de son mal.

En parallèle, des piétons sont écrasés, des délits de fuite, des meurtres avec une voiture comme arme du crime. Les victimes sont liées à l'histoire du violoniste et on y apprend le meurtre ancien d'une petite trisomique.

J'ai retrouvé avec plaisir l'inspecteur Linley et ses acolytes Havers et Nkata. Avec plus de 600 pages en grand format, l'auteur a le temps d'inclure plusieurs intrigues secondaires qui exposent les problèmes personnels des membres de l'équipe composée du riche gentleman anglais, de la fille aux baskets rouges et du Noir au visage balafré. On parcourra aussi les rues de Londres et on découvrira différentes facettes de la population.

La fin me laisse un peu sur ma faim. Après d'aussi longs préliminaires, la conclusion n'est pas tout à fait à la hauteur. Si l'ensemble du roman se veut psychologique, avec les longues séances d'analyse de l'artiste torturé, j'ai eu du mal à accepter les incongruités du dénouement.

Un pavé qui se lit bien, un livre qui permet de patienter un long moment, un bouquin à emporter pour un long trajet en avion, mais qu'on pourra abandonner sans peine à destination.
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Amateur de roman policier, Mémoire infidèle est ma première incursion dans le monde d'Elizabeth George.
Onzième enquête de l'Inspecteur Linley et son équipe.
Plantons le décor : Angleterre (terre de prédilection pour cette auteure Américaine). Une famille (grands-parents, parents, enfants), une nurse, une préceptrice, un professeur de violon et un locataire. Un drame survenu dans cette famille 20 ans auparavant et une coupable condamnée.
Et donc, 20 ans plus tard, un meurtre, bientôt suivi d'autres victimes, (y compris dans les rangs de la police qui a mené l'enquête sur le précédent drame), toutes liées entre elles par un terrible secret.
A la suite d'un traumatisme,et au travers de ses notes à sa psy, l'un des protagonistes, Gidéon, violoniste virtuose et célébrité mondiale à la recherche de ses souvenirs, fait revivre le passé, tandis que l'inspecteur Linley et son équipe tente de démêler la trame du nouveau drame qui se joue.
Au fil des pages, Elizabeth George brouille les pistes, On croit comprendre... mais oui, bien sûr, le coupable c'est... Et puis... Non.
On est tenu en haleine , jusqu'à la vérité, brutale, violente même.
Mais quelle vérité ?
Des coupables innocents ? des innocents coupables ? Et si ...? Ah ! mémoire infidèle...
Un très bon moment de lecture.

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Un mot, un seul : excellent !

Eugènie Davies, discrète sexagénaire, est retrouvée morte, renversée par une voiture. Un banal accident de la route serait une conclusion possible. Mais avoir été renversée et écrasée par trois fois et par le même véhicule, voilà qui écarte toute possibilité d'accident et conduit forcément vers celle d'un crime.

C'est la difficile enquête que vont devoir mener l'inspecteur Linley de Scoland Yard, accompagné de son acolyte Barbara Harvers. Enquête difficile car la victime se révèle être une personne connue des services de police : sa petite fille Sonia, trisomique et alors âgée de deux ans, a été assassinée par sa nurse il y a de cela une vingtaine d'années. Meurtre et scandale qui avaient tenu en haleine les lecteurs des tabloïds de l'époque. Enquête difficile également parce que la nurse a purgé sa peine de prison et est maintenant en liberté, et d'autres meurtres avec le même motus operandi se succèdent...

Tout pense à croire que ce soit la nurse qui poursuivrait une vengeance. Mais bien sûr, nous connaissons Elizabeth George et nous savons que la facilité n'est pas l'apanage de ses romans. Alors on se régale des retournements de situations. D'autant plus, qu'en même temps de l'avancement de l'enquête, nous assistons à des séances de psychothérapie entreprises par Gideon Davies, célèbre violoniste et ex-enfant prodige et dorénavant incapable de jouer ni même de toucher son archet, fils et frère des victimes sus-nommées. Et ces séances sont en léger décalage par rapport à l'enquête, alors pauvres de nous, nous sommes obligés d'échafauder après chaque séance ou presque, des théories qui se révèlent toujours fausses !

Jubilatoire, je vous dis ! Enivrant même tant la partie consacrée aux séances de psychanalyse est importante et fait la part belle, non pas aux inspecteurs de police, mais au personnage de Gideon, nombril du monde, musicien corps et âme sclérosé dans son art, personnage perdu dans un océan de mensonges et de non-dits.

Du grand art !


Challenge PAVÉS 2016


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C'est toujours un plaisir de retrouver Havers et Linley dans de nouvelles aventures. L'histoire est plutôt intéressante avec des secrets de famille enfouis et une narration en plusieurs temps. Néanmoins l'auteur aurait pu gagner en synthèse, 1175 pages dans le format poche, à un moment ça commence à peser un peu et on a hâte de découvrir l'auteur des crimes. Ça reste une bonne lecture mais la taille du bouquin peut en décourager plus d'un...
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Comme dans de très nombreux romans policiers, deux histoires se déroulent en parallèle. Mais là, j'avoue qu'au départ, je ne voyais absolument aucun lien entre les deux. De surcroît, l'action tarde à venir et l'une des deux histoires est en fait le monologue de Gidéon, jeune violoniste bloqué, qui s'adresse à sa psychologue. Ce début m'a paru interminable.
Les derniers romans d'Elizabeth George que j'ai lus m'ont à chaque fois laissé cette même impression de lenteur à se mettre en route. J'attends toujours avec impatience l'apparition de Barbara Havers.
Peu à peu, cependant, le récit de Gidéon Davies s'étoffe et on le voit plus souvent en interaction avec d'autres personnages tels que , Richard, son père , et Libby, sa locataire et amie. Le blocage du virtuose, s'il est une simple panne aux yeux de son père qui en a fait le centre de sa vie, se révèle être en lien avec les drames de son enfance. Ce qu'il avait oublié, parce qu'il était alors très jeune , remonte progressivement à la surface de sa mémoire, de façon douloureuse mais nécessaire.
Comme toujours, j'apprécie l'écriture de l'auteure, fluide, élégante sans être vieillotte, malgré un peu trop de détails parfois dans les descriptions, dont je n' ai pas toujours vu l'utilité. Ce roman de 800 pages aurait pu gagner en économie.
J'ai été touchée par le personnage de Gidéon, ou plus exactement par la souffrance dans laquelle il se débat. Peut-être parce que j'ai connu ce blocage musical. Je savais aussi qu'il n'était pas lié à l'instrument lui-même, mais à un problème d'ordre psychologique. La quête de la cause est difficile à tous points de vue.
Dans ce roman, on peut dire que c'est la souffrance des uns et des autres qui conduit aux divers meurtres. C'est donc une histoire pleine d'humanité, et c'est ce que j'ai aimé. Les personnages sont des personnes ordinaires, comme vous et moi, à part Gidéon, avec des sentiments, des interrogations, des accidents de la vie. le lecteur ne peut que se sentir proche et se dire que n'importe qui peut basculer du côté obscur.
Le dénouement laisse un sentiment d'amertume et n'est peut-être pas si imprévisible que cela. Il reste des zones d'ombre, peut-être parce que finalement, tout est rarement tout noir ou tout blanc mais plutôt un camaïeu de gris.
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Katie Waddington, sexologue obèse, renversée par une voiture dans une rue sombre de Londres … Gideon, violoniste depuis l'âge de trois ans (pour calmer les crises de violence de son grand-père) et qui va vivre une enfance bien difficile … Ted Wiley, un habitant de Henley-on-Thames (soixante-huit ans) est amoureux d'Eugenie Davies (soixante ans) mais il semblerait que la réciprocité ne soit pas forcément vraie … Eugenie Davies, renversée (volontairement, semble-t-il) par une voiture dans une rue de londres, avant qu'ils aient eu l'opportunité d'éclaircir leur situation … Tels sont les premiers éléments de l'affaire …

Barbara Havers et son collègue l'inspecteur Thomas Lynley, qui déteste qu'on fasse allusion à son titre de noblesse (il est comte …) vont être chargés de l'enquête. Une (très longue !) enquête – on ne plus plus alambiquée – qui va les ramener des années en arrière. Vers la triste mort (accidentelle ? …) d'une fillette de deux ans, noyée dans son bain … Thomas Lynley ne va pas rester indifférent devant les conséquences de cette douloureuse épreuve, lui dont l'épouse est enceinte …

Petit à petit, le lecteur va faire le lien entre les (nombreux) protagonistes de ce roman dont l'intrigue semble plus sociale que policière … Elizabeth George a compartimenté son lent et nébuleux récit en deux parties distinctes : celle des confidences de Gideon, devenu un adulte profondément perturbé (brusquement dans l'incapacité de continuer à honorer ses concerts, malgré son immense notoriété) et celle de l'énigme – à proprement parler – à savoir qui est l'éventuel coupable de la mort (non accidentelle) de la « secrète » Eugenie … Mais est-elle la seule victime d'une vieille tragédie ? …

Pour cet ouvrage particulièrement épais (1177 pages) l'auteure nous invite à découvrir une histoire dans l'histoire : procédé qui donne beaucoup de charme à celui-ci. La stylistique et l'écriture (même si parfois un peu « triviale » …) nous ferait presque oublier qu'il s'agit là de littérature noire …

Alors : oui, il vous faudra vous armer d'une certaine patience, pour en connaitre les tenants et les aboutissants. Pour ma part, j'ai trouvé que ça en valait réellement le coup !
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j'ai trouvé ce roman moins prenant que les précédents, l'enquête est toujours approfondit, on suit les personnages, on découvre leur personnalité ; mais Lynley et Havers sont très peu mis en avant, ils ne sont plus autant les personnages principaux, même si ce sont eux qui résout les meurtres
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Que dire de ce récit?...
Les faits ( la mort d'Eugenie Davies ) sont énoncés dès les premières pages, puis il y a de très très longs flash back, sous forme de monologues depuis le canapé de la psy d'un des principaux personnages...Ces longs détours sont assez rébarbatifs et ils retardent énormément l'avancée et la compréhension de l'histoire même...
En fait, l'enquête ne démarre réellement que vers les pages 500 et quelques...Et je peux t'assurer que c'est très très très long ces 500 pages de tergiversations dans un bouquin qui en compte 981!...
Lien : http://lepetitparadisdevilys..
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Dans ce roman, le mythe des Atrides, famille maudite, est revisité dans l'Angleterre des classes moyennes du XXe siècle. Plus sérieusement, l'auteure fait de ce polar un véritable drame familial. Pour avoir lu les près de 1200 pages en 3 jours, il fallait une intrigue de qualité et des personnages profonds : c'est chose faite. Plusieurs aspects m'ont marqué : la dénouement entre le père et le fils, la vie familiale du chef de Thomas, la scène finale que je n'attendais pas. A propos de ce que l'auteure ne précise pas : j'attends un « jamais deux sans trois » pour le nouveau-né. Ce serait la cerise sur le gâteau.




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J'ai découvert Elizabeth George avec ce roman, prêté par quelqu'un, ce qui explique que je me sois retrouvée dans la même situation inconfortable qu'à la lecture d'Un certain goût pour la mort de P. D. James (voir critique du 23 novembre 2010 sur ce même blog), soit propulsée dans une histoire déjà entamée depuis longtemps. Et pour cause, car l'auteur a écrit jusqu'ici seize ouvrages mettant en scène les personnages récurrents de Thomas Lynley et Barbara Havers, Mémoire infidèle se plaçant en onzième position, chronologiquement parlant.

Ceci explique donc cette impression désagréable de manquer d'informations suffisantes quant au passé commun des enquêteurs principaux, de passer à côté des allusions et des références à celui-ci et enfin, de ne pas apprécier à sa juste valeur l'évolution de leurs personnages au sein de cet opus. Cette absence de contexte est certes gênante, mais n'aimant pas abandonner une lecture en cours de route, j'ai tenu bon et... j'ai eu raison !

... la suite sur mon blog !
Lien : http://lafautearousseau.over..
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