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4,04

sur 1145 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Hélène recherche la vérité sur ses parents. Elle n'a pas connu sa mère, morte lorsqu'elle n'avait que trois ans. Stéphane est lui aussi en interrogation sur son passé. C'est une photo qui va les réunir et les mener dans une enquête tels des archéologues en fouille dans le passé et ce sur fond d'échanges épistolaires, sms, courriels, lettres. Retour vers le passé autour de secrets de famille et d'une amitié sentimentale qui va doucement se tisser entre Hélène et Stéphane.

J'admets que l'écriture est soignée et que le roman se laisse lire. Je n'ai néanmoins pas été séduite sur le fond, les interminables vouvoiements, les secrets qui ne m'ont pas vraiment embarquée.
Un peu déçue par ce roman que je voyais plus comme une aventure dans les secrets de famille et la psychologie de chacun. Cela m'a semblé assez superficiel.
Les goûts et les couleurs, il en faut pour tout le monde.

Meilleurs voeux à vous tous, prenez de belles photos de vous et de ceux que vous aimez. Dans vos têtes et vos coeurs c'est bien aussi :-)
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Dans ce roman épistolaire deux êtres tentent de reconstruire le passé qui leur a été dérobé.
Hélène ne cesse de poser et se poser des questions sur sa mère disparue alors qu'elle n'avait que 3 ans.
Cette quête d'identité se fera autour d'une photo détenue par Hélène, sur le cliché une belle femme, sa mère, est entourée de deux hommes.
Une petite annonce dans un journal va permettre à Hélène de rencontrer Stéphane, un chercheur anglais qu'elle ne connaissait pas, celui-ci va l'aider dans cette recherche de la vérité, il est directement concerné par la photo, il y reconnaît l'un des personnages, un proche, c'est à travers une longue série de lettres et l'ajout d'autres photos que les deux personnages vont communiquer.
Dès lors leur destin est lié, le suspense s'installe jusqu'au dénouement où le lien entre le personnages présents sur la photographie sera dévoilé.
La correspondance, va permettre tout au long du roman de reconstruire le puzzle de leur vie brisée par le secret de famille, ce voile opaque, ce blanc, ce vide qui recouvre leur passé.
Les deux personnages ne cessent de lutter contre l'oubli qui leur a été imposé, ils revendiquent et ceci est légitime, le droit de savoir.
Le récit se déroule comme une pellicule, la narration est entrecoupée par les observations des photographies, des descriptions qui fournissent des indices sur lesquels les personnages vont s'appuyer pour éclairer leur recherche. Ces descriptions sont autant de pauses, des incursions du réel qui échappe, une tentative de reconstruction à travers les silences des êtres chers qui se sont tus.
Reconstruction à travers les images mais aussi à travers le fil de l'écriture qui permet aux personnages de tisser un lien d'amitié d'abord, puis ils vont s'aimer.
Cet amour est le beau résultat, le bénéfice collatéral de cette quête de l'identité et des origines bien que la force du secret de famille va laisser des traces psychologiques irréversibles.
Laissons la parole aux personnages :
« Aujourd'hui, Stéphane, lorsque je pense à eux deux, je mesure la force de leur lien, ce lien qui nous a conduits l'un vers l'autre à trente-sept ans de distance...Oui, c'étaient eux sur la photo, qui nous parlaient, nous appelaient...Je les contemple jusqu'au vertige et je crois les entendre nous dire qu'il faut vivre maintenant, saisir la chance qu'ils ont laissé échapper.
J'aimerais tant que tu reviennes.
Et que l'on s'aime. »

« Hélène Ce ne sont pas des fantômes que nous avons exhumés : ils sont bien vivants, à croire qu'ils n'en finiront jamais de semer la détresse autour d'eux. Je crois bien que je les hais. Et une des raisons de cette haine, c'est que leur histoire pèse sur la nôtre, de tout son poids, jusqu'à l'asphyxie, et que je suis terrifié à l'idée de te perdre. Alors j'ai repris la plume, comme aux premiers jours de
notre correspondance, dans l'espoir que le maléfice aura été conjuré, je ne sais pas trop comment, à l'heure où ces mots arriveront jusqu'à toi.

Éclaire-moi.

Stéphane »




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Ce n'est pas souvent que je lis un roman épistolaire. J'aime bien ce format qui nous permet de connaître autrement les personnages.
L'auteur écrit bien et nous entraîne assez vite dans une enquête à la recherche des personnes d'une photo.
Néanmoins il m'a manqué plusieurs choses. J'ai trouvé que tout allait trop vite et je suis restée sur ma faim dans la relation entre les personnages et leur psychologie. L'histoire dramatique des photographiés, elle, m'a intéressée pour le côté immigration russe, mais pas sur la relation entre eux que j'ai juste trouvée triste.
Une lecture assez mitigée finalement.
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Ce roman avait tout pour me plaire, avec une enquête non policière, une quête d'identité, ou plutôt des origines, puisque l'héroïne cherche à en savoir plus sur sa mère, décédée lorsqu'elle avait trois ans. En plus, c'est un roman épistolaire, et sans leur courir après, ce sont souvent des livres que j'apprécie. C'était donc un livre qui avait des chances que je l'apprécie particulièrement. Côté enquête je n'ai rien à redire, pas de déception de ce côté-là, et l'enquête est plutôt bien servie par la forme épistolaire de la relation entre Hélène et Stéphane. J'ai un peu moins apprécié leur idylle, prévisible, et fortement convenue. Mais ce n'est pas l'essentiel. L'intrigue est bien ficelée, de la photo de départ au journal de Jean, en passant par la lettre posthume de Sylvia. Tout se tient et nous tient en haleine. Nous découvrons progressivement qui fut Natacha. Ce qui m'a vraiment gêné, et de façon récurrente, c'est de ne pouvoir m'identifier un tant soit peu à l'héroïne, essentiellement en raison des descriptions des photos retrouvées par Hélène ou Stéphane. A chaque fois le style devient celui de la professionnelle de l'archivage de documentation iconographique pour un musée (c'est le métier d'Hélène) et nous avons droit à une description détaillée, objective, le plus neutre possible (au point qu'il peut être difficile pour le lecteur d'identifier les personnages photographiés alors que c'est une évidence pour Hélène). Ces descriptions ne sont pas pour autant froides car elles prennent en compte la qualité artistique des photos, mais elle sont d'une neutralité qui ne nous permet pas de les voir avec les émotions d'Hélène. C'est vraiment dommage, ces photos, c'est un élément qui donne un rythme fort au récit, dommage qu'il casse quelque chose en même temps. Ceci dit, c'est un premier roman, et pour un premier roman il est quand même fort réussi.
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Ce roman a été très apprécié par des proches, mais pour ma part ces histoires de famille et de secrets cachés ne m'ont pas convaincu. du coup j'ai trouvé cette histoire longuette. Il faut reconnaitre toutefois que l'écriture est très soignée.
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L'intrigue de ce court roman épistolaire est bien menée et je me suis prise au jeu d'une romance. Ce n'est pas le roman du siècle, pas celui qui fait « waouh » mais il se laisse lire sans déplaisir.
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C'est un roman épistolaire entre Hélène et Stéphane. Hélène cherche des informations sur sa mère biologique, décédée lorsqu'elle avait 3 ans, et elle commencera son enquête à partir d'une photographie. Peu à peu, elle remontera dans le temps et la relation épistolaire avec Stéphane s'enrichira d'un vrai sentiment amoureux qui va progresser par petites touches délicates et pleines de bienveillance mutuelle. Eux sur la photo, ce sont la mère d'Hélène et le père de Stéphane; ils auraient vécu une histoire d'amour autrefois dans la décade 70; peu à peu, à petits pas mesurés et avec tact, Hélène et Stéphane vont découvrir progressivement une histoire orageuse et compliquée que leurs parents ont vécu autrefois. En même temps, Hélène et Stéphane vont se rapprocher, s'épauler mutuellement devant un passé qui va se révéler dévastateur. le récit est très bien fait car on passe d'un couple à un autre, d'une histoire à l'autre de façon impeccable. L'histoire de leurs parents va leur permettre d'assumer une sorte de revanche amoureuse, comme si un aléa les avait attendus pour boucler leur destin en quelque sorte.

C'est un beau roman sur les secrets de famille, sur les racines de chacun, sur le poids de la famille; sur les souvenirs liés aux photos, sur la mémoire familiale, sur l'impérieuse recherche identitaire, sur les interdits de l'époque et aussi sur le charme slave de cette famille d'immigrés russes. C'est aussi un vibrant hommage à la photographie qui apporte du poids aux histoires, parce qu'elle fixe à jamais les images. Dans le livre, la correspondance progresse et les photos (12) servent d'introduction aux chapitres; ces photos sont décrites avec minutie et lyrisme, elles sont très « vivantes ».

Il y a dans ce roman un vrai paradoxe entre un style tout en délicatesse et une rare violence dans les sentiments.

J'ai beaucoup apprécié le style d'Hélène Gestern fait de délicatesse, d'émotions, avec une façon pudique et réservée pour écrire cette histoire d'amour si bouleversante par son côté immanent, mais aussi par les circonstances. Je crois que ce serait malvenu de raconter l'histoire par le menu, car les futurs lecteurs n'auraient rien à découvrir en lisant le livre alors que c'est à la fin que l'on apprend le dernier secret.


Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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C'est sous forme d'échanges épistolaires (courriers, e-mails, SMS), qu'Hélène et Stéphane font connaissance.
Ce qui les réunit: une photo de 1972 sur laquelle figure la mère d'Hélène et le père de Stéphane. Hélène ne sait rien sur sa mère biologique, hormis qu'elle est décédée dans un accident de voiture lorsqu'elle avait trois ans. Son père et sa mère adoptive ont tenu à ne rien dire de plus. Quant à Stéphane, même s'il a grandi avec son père, il a toujours senti une grande distance et un mystère autour de lui.
Au fil de leurs échanges, et de photos qu'ils retrouvent chacun de leur côté, ils vont peu à peu se découvrir mutuellement et découvrir le passé de leurs parents, donc le leur également.

Le livre est très bien écrit, la construction est très originale, avec cette alternance d'échanges, de descriptifs de photos e de flash back. Hélène Gestern propose un roman original qui se lit très bien.

Quant à l'histoire, le lecteur est tenu en haleine pour comprendre les liens qui existent entre les protagonistes. Petit à petit, se pose la délicate question de savoir s'il vaut mieux connaître le passé de ses parents et prendre le risque que cela bouleverse complètement notre vie actuelle, ou vivre avec seulement ce qu'ils ont décidé de laisser accessible? Est-il plus facile de rester dans l'ignorance ou de découvrir la vérité quitte à ce qu'elle puisse faire mal?
Au lecteur de découvrir le choix d'Hélène et Stéphane.
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Ce roman traite, avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse, des secrets de famille et sur l'héritage transgénérationnel.
Par petites touches, pas trop vite mais sans non plus s'enliser dans l'attente, l'auteur déroule les souvenirs des quelques témoins encore en vie. Elle décrit, entre deux lettres ou courriels, les photos que Stéphane et Hélène découvrent dans les albums et autres archives familiales. On découvre des personnes très attachantes, avec leurs failles, leurs souffrances, leurs craintes, mais aussi des moments de bonheur. Les deux protagonistes portent des regards empreints d'humanité sur leurs parents, ne les jugent pas hâtivement. On passe d'un couple à l'autre, d'une époque à l'autre, sans heurt et avec un réel bonheur.
L'écriture est quant à elle magnifique, parfaitement maîtrisée. Enfin, la construction est intelligente : hormis la description des photos, tout est relaté sous forme d'échanges écrits (lettres et mails, ainsi que quelques sms), ce qui permet au lecteur de ne pas sortir de ce moelleux fauteuil dans lequel il s'est installé en ouvrant la lettre, pardon le livre.
Touchant et bien écrit, ce premier roman d'Hélène Gestern prend le lecteur par la main et l'entraîne à la recherche du passé familial de ses deux personnages.
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Le point de départ de ce roman, c'est une photographie exhumée des archives familiales par Hélène, sur laquelle se trouve sa mère, en compagnie de deux autres personnages. Son père et sa belle-mère ne lui ayant jamais parlé d'elle, Hélène ignore donc tout de celle-ci. Elle décide de publier cette photo dans un journal pour identifier les personnes et tenter de reconstituer ainsi l'histoire de cette figure maternelle, « la part manquante de [son] histoire ». Stéphane lui répond qu'il reconnaît son père et c'est le début d'une longue enquête par lettres interposées. Petit à petit, Hélène et Stéphane assemblent les pièces de leurs puzzles familiaux respectifs et le lecteur assiste avec eux à l'éclosion de la vérité, comme dans un roman policier. Les photographies ont un rôle crucial dans cette quête car c'est à partir d'elles que les deux protagonistes émettent des hypothèses, ce qui peut s'avérer douloureux.


Ce que découvrent avec avidité mais aussi avec effroi Hélène et Stéphane, c'est ce que cachaient les silences et non-dits de leurs entourages. En s'éclairant mutuellement, la vérité se présente doucement à eux, et parallèlement, eux-mêmes se dévoilent l'un à l'autre.



Moi qui adore les romans épistolaires, ici je suis servie : ces deux quarantenaires s'envoient surtout des lettres mais aussi des courriels, des SMS, ce qui les rend proches de nous. Ils s'appellent et se rencontrent également, selon l'urgence qu'ils ont à se répondre ou se voir, mais nous n'avons pas accès à ces échanges « réels », l'auteur préférant en rendre compte dans leurs écrits, filtrant ainsi leurs émotions au tamis de l'écriture.

J'ai trouvé ce premier roman très réussi, par l'écriture très belle, par la finesse et l'étendue des sentiments présentés, par cette quête des origines parsemée de découvertes.

Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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