Après un premier roman,
Eux sur la photo, très prometteur, j'avais hâte de retrouver l'écriture soignée qui m'avait séduite, avec l'appréhension inévitable de ne pas s'y retrouver. Ce ne fut pas le cas, la plume d'
Hélène Gestern n'a rien perdu, elle se fait toujours délicate, et bien pesée.
Si
Hélène Gestern choisi à nouveau d'exploiter la mémoire, la quête identitaire, les non-dits familiaux, la forme épistolaire est beaucoup moins présente, mais plus intense. le mode narratif se complexifie, les voix se multiplient. Les sources d'informations se diversifient.
Laurence, est loin de connaître le passé de ses parents, et par ricochet le sien. Un rien suffit pour que s'écroule ce qui pour elle était l'évidence.
Au fond que savons-nous de nos parents ? Quelle est leur part de mystère, d'inavouable ? Quels furent leurs engagements de jeunesse, leurs erreurs ? Avons –nous le droit de les déterrer ? Jusqu'où aller ? Laurence a choisi d'aller au bout, de frapper à toutes les portes, prend le risque du silence, de se heurter à des murs, de mettre en danger les siens, et se mettre en danger.
Si la recherche de la vérité est douloureuse, si elle provoque brouilles, et chamboulent les certitudes, elle resserre les liens affectifs. Elle dévoile un pan de vie de nos parents, montre aussi l'absurdité des excès de jeunesse, et des engagements aveugles et jusqu'au-boutistes qui n'engendrent que des drames, et qui en réalité ne servent pas les causes défendues.
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